Citation :
Quid d'un assassinat légal par rapport à un assassinat illégal : cela reste un assassinat. L'Etat est aussi coupable que le condamné.
Je suis tout à fait d'accord avec ceci, dans un sens comme dans l'autre, il s'agit d'un
assassinat ! Qu'il soit rendu légal ou non, l'acte selon lequel est oté la vie d'un individu est une abérration. Et que donc celles et ceux qui adhèrent à cette abérration, ne peuvent l'évoquer en rendant la même sentence. Car dans cette vision des choses, nous sommes soumis à la loi du talion, incompatible avec les notions de démocratie que certains prônent tout en étant favorables au châtiment suprême.
Que la place des victimes soit plus grande et qu'elles soient encadrées plus longuement après leur drame est une nécessité que personne ne pourra contester. Alors donc réclamer avec force une exécution pour le criminel devenu supplicié à son tour ne transformera pas comme par miracle l'état psychologique de la victime.
Qui plus est, lorsque le prétendu meurtrier s'est avéré innocent après que le bourreau ait fait son oeuvre, que deviennent les fondement même de cette doctrine ?
Comme l'a dit Gilles Perrault à propos de l'affaire Ranucci, " on a tordu la vie de cet homme avant de la lui oter ". Et bien ces quelques mots doivent illustrer ce qu'est véritablement le vocable "peine de mort" qui finalement est un non sens.