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MessagePosté :18 janv. 2008, 20:27 
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Je vous conseille d'aller sur la 5 et de regarder, si vous l'avez ratée, l'émission de C dans l'air d'aujourd'hui, consacrée essentiellement à la mort de Berégovoy, mais qui parle aussi des morts de Grossouvre, Boulin, Fontanet et de Broglie.

Je n'en ai vu que la moitié et vais rattrapper l'autre, mais ce que j'ai vu était intéressant.

On peut la voir pendant encore une semaine.


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MessagePosté :02 févr. 2008, 15:12 
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Un livre vient de sortir sur cette affaire étrange :

Un crime d'Etat ? : La mort étrange de Pierre Bérégovoy

AUTEUR : ERIC RAYNAUD
.
PRIX : 19.90 €

249 pages
Editeur : Editions Alphée
Collection : EDIT PLUS

Présentation de l'éditeur
Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy décédait " après s'être tiré une balle dans la tempe ", selon la version officielle servie aux médias. Le 1er mai 2003, alors qu'on commémore le dixième anniversaire de sa mort, Eric Raynaud se penche par curiosité sur les archives de 1993. Une photo du Premier ministre le trouble : elle semble montrer un impact de balle au sommet du crâne. Il y aurait donc eu une deuxième balle. C'est-à-dire une de trop...

C'est le début d'une enquête passionnante durant laquelle l'auteur se verra confirmer l'existence de ce deuxième projectile, rencontrera des dizaines de témoins, dans la Nièvre, à Paris et sur la Côte d'Azur, jusqu'à démontrer l'assassinat de Pierre Bérégovoy. Une enquête très discrète des Renseignements généraux, comme il le découvrira en route, arrive aux mêmes conclusions que lui... Ce fait majeur de la Ve République, longtemps occulté, est toujours resté suspect dans la mémoire collective, à propos de " Béré ", un homme proche de la " France d'en bas ".

Biographie de l'auteur
L'auteur dévoile ici son enquête captivante qui se lit comme un roman policier, conduisant ainsi le lecteur dans les arrière-cours de la République, dans ses manipulations, ses non-dits et autres faux-semblants. Eric Raynaud est journaliste indépendant spécialisé dans l'investigation. Son premier ouvrage, consacré aux disparues de l'Yonne (Les Réseaux cachés des pervers sexuels, Editions du Rocher, 2004), a reçu le prix de la justice citoyenne. Il a été sélectionné pour le prix Comte de Monte-Cristo, soutenu par Jean-Marie Rouart, de l'Académie française, et pour le prix littéraire de la gendarmerie nationale (catégorie enquêtes).



Un article de FRANCE-SOIR


Pierre Bérégovoy a été exécuté"

Suicide ou meurtre ? Un journaliste publie une contre-enquête troublante sur la mort de l’ex-Premier ministre préféré des Français

Depuis le 1er mai 1993, le débat passionne dès qu’il est porté : l’ancien Premier ministre Bérégovoy s’est-il vraiment suicidé ? Pour en finir avec cette lancinante question, le journaliste Eric Raynaud a enquêté cinq ans.
Sa réponse est non.

Même si un point d’interrogation atténue la portée de son titre – Un crime d’Etat ? La mort étrange de Pierre Bérégovoy (*) –, le livre conclut au meurtre. Inexorablement. Eric Raynaud, 49 ans, père de famille tout en rondeurs établi dans la Nièvre, n’est pas homme à voir des complots partout. Par hasard, lors des commémorations du dixième anniversaire de la mort de Pierre Bérégovoy en 2003, son regard s’est arrêté net sur la photo parue le 3 mai 1993 dans Le Journal du Centre. L’auteur du cliché, tétanisé par la scène, a cependant réussi à la fixer : « On constate nettement un trou sur le sommet du crâne, explique le journaliste. Rien à voir avec une balle tirée dans la tempe. Je me suis alors dit : il y a eu deux balles. Donc une de trop… » Ainsi débute son enquête.
Durant cinq ans, il rencontre les protagonistes du drame, les proches de Béré, comme les Français surnomment familièrement cet homme politique hors du commun, et des policiers. Parmi eux, le sulfureux commissaire Marty-Vrayance, révoqué en 2006. Un enquêteur brillant, homme de confiance du grand patron des RG, qui a été pour partie victime de sa curiosité. « Quand j’ai lu le rapport de Marty, confie Eric Raynaud, j’ai été convaincu qu’il s’agissait d’un assassinat. Partant de là, j’ai tout vérifié. »

Des investigations à risques
Dans son document qui se dévore en une nuit, comme un polar, Eric Raynaud égrène chacune des incohérences de cette affaire sensible : l’emploi du temps le 1er mai, les deux détonations, la trajectoire de la balle, la position du corps, les contradictions des témoins, la mise sous écoutes téléphoniques du député maire de Nevers, la disparition de l’agenda Hermès qu’il avait rangé dans sa poche comme l’attestent les images de France 3, la peur de son entourage, les cambriolages qui ont précédé sa mort, le refus opposé à Gilberte Bérégovoy qui jusqu’à son dernier souffle demanda un exemplaire du rapport d’autopsie… « Ce ne fut pas facile, mais beaucoup de gens ont accepté de se confier, » précise l’auteur qui, à son tour, a subi des pressions au point de plusieurs fois faire intervenir la police de Nevers.
Par objectivité, il remet en perspective la thèse d’un Bérégovoy « livré aux chiens », les journalistes qui avaient révélé l’existence du prêt amical d’un million de francs par Roger-Patrice Pelat, soupçonné de délit d’initiés dans le scandale Pechiney. Mais il bat la thèse en brèche. D’où le trouble qui s’empare du lecteur…



Gérard Carreyrou, l’ami de trente ans

“J’ai vu un homme accablé…”
Le journaliste Gérard Carreyrou évoque rarement l’intimité des liens qui l’unissaient à Pierre Bérégovoy. Pour FranceSoir, il revient sur les derniers mois, les derniers jours de la vie d’un homme profondément blessé. S’il n’a jamais douté que l’ancien Premier ministre se soit suicidé, il admet que les conditions matérielles de sa mort sont troublantes.

FRANCESOIR. Comment êtes-vous devenu l’ami de Pierre Bérégovoy ?

GÉRARD CARREYROU. Nous nous sommes connus en 1962, au PSU (Parti socialiste unifié, un temps dirigé par Michel Rocard, NDLR) alors que nous militions contre la guerre d’Algérie. Nous collaborions à Tribune socialiste et, à l’issue de notre réunion hebdomadaire, il me ramenait chez moi. Un soir, il m’a présenté à son épouse et, très naturellement, nous sommes devenus amis. Nous sommes restés extrêmement proches durant toute notre vie. Jamais notre amitié ne s’est démentie.


Que pouvez-vous dire de l’homme, si discret ?

Pierre était un être simple, pudique et réservé. Il n’étalait pas ses éventuels états d’âme. Longtemps, il fut en politique un homme de l’ombre et cela lui convenait.


Vous écrivez un film sur sa dernière année de vie (*). Etait-il dépressif ?


Jusqu’aux révélations du Canard enchaîné sur le prêt d’un million de francs que Roger-Patrice Pelat lui avait consenti, Pierre n’avait aucun problème. Comme tous les hommes politiques, il traversait parfois des moments difficiles mais rien ne l’avait atteint personnellement, pas même l’affaire Pechiney. La veille de la parution de l’article, il m’a appelé à TF1, il m’a dit « viens me voir ». J’ai bondi et je me suis retrouvé face à un homme désemparé. Alors que j’étais encore dans son bureau, François Mitterrand lui a téléphoné. Le Président lui a dit : « Tout cela n’a aucune importance. » Pierre a repris pied ; Mitterrand l’avait provisoirement requinqué.


Cet article l’a donc profondément déstabilisé ?

Oui, son moral en a pris un grand coup. Il était très atteint, notamment parce que cette histoire de prêt, qui n’était pourtant pas illégal, le poursuivait sur le terrain : quand il croisait des syndicalistes, il y en avait toujours un qui criait : « T’as pas 100 briques ? » Un soir, il est venu à TF1 et s’est laissé tomber sur mon canapé ; là, précisément, j’ai vu un homme accablé. Il avait l’impression que jamais il ne se relèverait de « l’erreur Pelat ».

Il avait aussi d’autres soucis, notamment après la défaite des socialistes aux élections législatives de mars 1993…

Oui, parce que beaucoup de ses camarades en ont fait un bouc émissaire. Il était Premier ministre depuis un an, donc, si la gauche avait perdu, c’était « la faute à Béré ». Il a été exclu par les membres de son cercle politique. Il en souffrait. Cet homme était très sensible. Il n’avait pas les nerfs d’acier qu’exige ce métier-là. Il n’était pas assez solide pour affronter une telle période. Quatre jours avant sa mort, lors de notre dernière conversation, il redoutait qu’on l’assimile désormais à un type corrompu et malhonnête ; pour lui qui ne l’avait jamais été, cette idée était insupportable. Je n’ai pas eu ce jour-là l’impression qu’il allait se tuer mais, à cause de tout ce qu’il subissait, son suicide ne m’a pas étonné.


Vous avez toujours cru au suicide ?

Oui, pendant quinze ans, je n’ai pas eu de doute. Je dois cependant admettre que le livre d’Eric Raynaud m’a ébranlé. Il pointe de nombreux éléments troublants sur les conditions matérielles de la mort de Pierre Bérégovoy : l’absence d’expertise balistique, l’utilisation du 357 Magnum, l’autopsie… Cet ouvrage souligne qu’il y a, effectivement, beaucoup de mystères, beaucoup de « pourquoi ».


Remet-il en cause vos convictions ?

Fondamentalement, non. Je ne vois pas pourquoi on l’aurait assassiné. Certes, il savait des choses, sur la corruption politique notamment, mais Pierre n’était pas homme à balancer. Il était un ex-Premier ministre, plus en état d’intervenir sur le cours des choses. C’était un homme fini.

(*) Gérard Carreyrou participe à l’écriture d’un docu-fiction pour France 2. Un homme d’honneur, produit par Clémentine Dabadie (Chabraque Productions) et Laurence Bachman (Barjac Production), devrait être diffusé à l’automne.


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MessagePosté :07 mai 2008, 19:40 
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J'ai regardé le documentaire sur la mort de Pierre Bérégovoy la semaine dernière sur Fr3.
Je dois d'abord dire que j'avais été peiné à l'annonce de sa mort le 1er mai 1993 et reconnais que je n'ai jamais songé à contester l'hypothèse officielle de son suicide.
Encore aujourd'hui, il n'est pas impossible qu'il ait organisé ou improvisé son suicide.
Mais il y a tout de même des faits étranges à signaler.

P Berégovoy s'est rendu ce 1er mai 93 au camping de Nevers pour rencontrer les membres du club de canoe kayak.
Un peu plus tard, il aurait informé son garde du corps qu'il voulait, comme il le faisait de temps en temps, aller marcher sur le canal de la Jonction, et lui aurait demandé de l'attendre au camping, que seul le chauffeur l'accompagnerait et qu'il passerait le chercher ensuite.
- Comment se fait il que son garde du corps ait accepté de relacher sa vigilance en le laissant partir avec le chauffeur et attendre sagement qu'ils reviennent ?
- Comment a t-il pu laisser son arme de service dans la boite à gants de la R25 alors qu'il doit l'avoir en permanence sur lui ?
Incontestablement, le garde du corps a commis 2 fautes professionnelles graves. On peut se demander ce qui lui a pris ce jour là.
Des témoins au camping ont vu P Bérégovoy en train de téléphoner dans la voiture de fonction. Est ce à ce moment qu'il aurait pu s'emparer de l'arme de service du garde du corps ?

Et puis, 15 ans après, je découvre ce témoignage de 2 jeunes d'une vingtaine d'années à l'époque qui étaient à proximité du canal de la Jonction quand ils ont entendu 2 coups de feu séparés.
Un peu inquiets, ils ont rejoint rapidement le canal et ils tombent nez à nez avec 2 types "style militaire" d'après les dires de l'un des témoins, assez nerveux et leur interdisant de s'approcher et de dégager rapidement. Une dame agée était également présente et dit avoir tout vu. Quoi ? on ne saura jamais.
Il n'y avait aucune voiture présente, le chauffeur et le garde du corps n'étant pas encore revenus.
Ces 2 types, dont on ne saura jamais d'où ils sortaient disparaissent. Ils ne seront jamais mentionnés.
Puis Jean Ker, reporter de choc à Paris-Match raconte qu'il a retrouvé un autre témoin, une infirmière arrivée sur les lieux après les jeunes qui étaient partis. Cette dame évoque la présence d'une voiture noire qui était arrêtée à l'aplomb de l'endroit où gisait le corps de P Bérégovoy qui avait les bras le long du corps. On ne sait pas si La R25, la voiture de fonction, était également présente.
L'infirmière, ayant reconnu Pierre Bérégovoy, parlent de deux hommes présents, dont le garde du corps, qui lui dit qu'il s'est tué avec son arme de service.
Très curieusement, cette dame refusera de parler des blessures de P Bérégovoy, invoquant le secret professionnel. Là, j'avoue ne pas comprendre.
Un journaliste arrive également sur les lieux et lui aussi parlera de la présence du garde du corps. Curieusement, d'après lui, le chauffeur n'est pas là. En tout cas, il ne l'a pas vu.
Le journaliste a pris quelques photos dont une montre le dessus du crane de P Bérégovoy sur lequel on voit un trou et une coulée de sang.
Présent à l'autopsie, le procureur de la république de Nevers affirme qu'il a bien vu un impact de balle de chaque côté du visage au niveau de la tempe. Et pourtant, un médecin également présent dira qu'il n'a pas vu ces impacts.
D'après le Procureur, il y avait dans le barillet de l'arme du garde du corps, 2 cartouches percutées, ce qui atteste selon lui que c'est bien cette arme qui a tué le premier ministre. Une balle a été tirée en l'air et l'autre a été mortelle.
L'arme de service du garde du corps était un magnum 357 qui est une arme faite pour tuer selon les experts. Or, l'ancien premier ministre n'est pas mort sur le coup. S'il y avait eu un impact d'entrée sur le côté, l'impact de sortie aurait fait un trou énorme de l'autre côté au point d'exploser le crâne. Ce n'est pas ce que l'on voit sur le cliché du journaliste.
Alors quelle arme a réellement tué P Bérégovoy ?
Quand on se suicide avec une arme à feu, se tire t-on une balle sur le dessus du crâne ?

Un autre témoignage, celui du gardien du camping. Le jour du drame, il raconte à une journaliste de Paris-Match qu'il a vu la R25 aller dans le sens opposé de la direction du canal de la jonction. Le lendemain, interrogé à nouveau, il dira s'être trompé et avoir raconté tout ce qu'il savait aux policiers. Quelques temps plus tard, il se suicide de deux balles de fusil dans le ventre.

Mme Bérégovoy n'a semble t-il jamais pu obtenir le rapport d'autopsie de son mari.
La fille du couple n'a jamais eu de doute sur le suicide de son père.


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MessagePosté :07 mai 2008, 20:13 
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J'ai également vu cette émission qui, ajoutée à celle de C dans l'air qui est à l'origine de ce fil, fait que je m'interroge sincèrement.

Mes sentiments à l'époque avaient été les mêmes que les vôtres : tristesse parce que j'avais de l'estime et de la sympathie pour cet homme. Mais aucune doute sur ce suicide. Certes, le motif me semblait un peu insuffisant, car cette histoire de prêt sans intérêts, dûment déclaré à l'administration fiscale, n'avait absolument rien ni de suspect ni de déshonorant. Je m'étais étonnée qu'on puisse se tuer pour si peu. Mais j'en avais conclu que Pierre Bérégovoy devait avoir un sens de l'honnêteté tellement exacerbé que ces accusations avaient dû le plonger dans une dépression noire, qu'il n'avait probablement pas pu contrôler.

Après avoir vu ce reportage, je ne sais plus que penser. Pour toutes les raisons que vous énumérez.

Sans compter que le suicide du gardien avec 2 balles ne me plaît pas du tout ...

L'affaire Grossouvre ne me plaît pas beaucoup non plus.

Quand à l'affaire Boulin !!!


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MessagePosté :07 mai 2008, 21:27 
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J'avais également de l'estime pour cet homme que je trouvais intègre.

L'histoire du prêt a été montée en épingle par certains journalistes et juges reprochant à P Bérégovoy le fait qu'il n'aurait pas remboursé ce prêt.
Pourtant, lui-même avait assuré le contraire. Il restait semble t-il encore une certaine somme à rembourser.
Probablement, cette idée que l'on puisse le considérer comme quelqu'un de malhonnête devait être très dure à vivre, lui qui alors qu'il était premier ministre voulait combattre la corruption.
Il y a eu aussi la défaite cuisante de la gauche aux élections législatives de mars 93. D'après certains "amis" politiques, collaborateurs, il avait un fort sentiment de culpabilité en se considérant responsable de cet échec électoral. Il aurait également été affecté par le fait que F Mitterrand n'aurait pas retourné ses appels téléphoniques. Je ne sais si le président l'avait laissé tomber mais si c'était le cas, ça rajoutait à son désarroi. Un fort sentiment d'abandon, de solitude peut sûrement détruire mentalement un homme. Surtout si cet homme avait un sens aigu de l'honneur.

Mais d'autres personnes assurent qu'il n'était pas si dépressif que cela malgré les épreuves.
Tout de même, ce qui m'étonne, c'est que quelques minutes avant sa mort, il aurait, selon le procureur de Nevers, passé deux appels téléphoniques, l'un à son bureau de la mairie et l'autre à une femme vivant à Paris.
Curieux pour un homme qui a décidé de se suicider de téléphoner quelques minutes avant.
Par contre, il ne laissera aucune lettre à son épouse et ses enfants pour expliquer son geste désespéré. Etait il en délicatesse avec sa famille ?


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MessagePosté :08 mai 2008, 12:07 
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Citation :
Jpasc
Tout de même, ce qui m'étonne, c'est que quelques minutes avant sa mort, il aurait, selon le procureur de Nevers, passé deux appels téléphoniques, l'un à son bureau de la mairie et l'autre à une femme vivant à Paris.

Curieux pour un homme qui a décidé de se suicider de téléphoner quelques minutes avant.
Oui, c'est curieux. Quelques minutes avant de se tirer une balle dans la tête, on se fout pas mal de ses affaires de bureau.
Un dernier adieu à une femme ? l'existence de cette femme expliquerait, selon une version officielle rendue publique après la mort de Gilberte Bérégovoy, la disparition du fameux carnet noir. On aurait voulu cacher à la veuve l'existence d'une femme dans la vie de son mari.

Vrai ? Faux ?


Citation :
Par contre, il ne laissera aucune lettre à son épouse et ses enfants pour expliquer son geste désespéré. Etait il en délicatesse avec sa famille ?
Justement, il se trouve que j'ai pris au vol il y a quelques temps la fin d'un entretien sur France Inter dans lequel quelqu'un - de toute évidence une personne défendant la thèse officielle du suicide - disait qu'"on" avait maintenant la preuve que PB aurait écrit une lettre d'adieu à ses fils.

Il me semble quand même que, si c'était le cas, on en aurait entendu parler depuis longtemps.
C'était le moyen le plus radical pour couper court aux rumeurs d'assassinat.
A moins que les fils ne l'aient dévoilé que récemment. Mais pourquoi garder le silence si longtemps sur un élément qui confirmait le suicide ?


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MessagePosté :08 mai 2008, 15:57 
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Posté le: 08 Mai 2008 12:07 Sujet du message:

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Citation:
Jpasc
Tout de même, ce qui m'étonne, c'est que quelques minutes avant sa mort, il aurait, selon le procureur de Nevers, passé deux appels téléphoniques, l'un à son bureau de la mairie et l'autre à une femme vivant à Paris.

Curieux pour un homme qui a décidé de se suicider de téléphoner quelques minutes avant.


Oui, c'est curieux. Quelques minutes avant de se tirer une balle dans la tête, on se fout pas mal de ses affaires de bureau.
Un dernier adieu à une femme ? l'existence de cette femme expliquerait, selon une version officielle rendue publique après la mort de Gilberte Bérégovoy, la disparition du fameux carnet noir. On aurait voulu cacher à la veuve l'existence d'une femme dans la vie de son mari.

Vrai ? Faux ?
Dans le documentaire, on apprend que le carnet noir ou agenda avait été récupéré par l'adjoint de P Bérégovoy.
On avait caché cela à Mme Bérégovoy parce qu'il y avait le nom de cette femme inscrit.
N'y avait il que ce nom qui posait problème ?


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MessagePosté :08 mai 2008, 16:34 
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Citation :
Jpasc
Dans le documentaire, on apprend que le carnet noir ou agenda avait été récupéré par l'adjoint de P Bérégovoy.
On avait caché cela à Mme Bérégovoy parce qu'il y avait le nom de cette femme inscrit.
N'y avait il que ce nom qui posait problème ?
Avant de voir ces 2 émissions critiques sur la version officielle, j'avais gobé l'explication donnée à la disparition le carnet noir.

Maintenant, je m'interroge.

S'il a été assassiné, ce ne peut être que parce qu'il en aurait trop su sur certaines affaires.

Il fallait quand même qu'il se soit agi de quelque chose d'absolument gigantesque pour qu'on soit allé jusqu'à le tuer !!!


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MessagePosté :08 mai 2008, 19:27 
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Je me souviens aussi d'un autre ouvrage relatif à la mort étrange de cet homme:
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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, que certains paraissent brillants avant d'avoir l'air con".
Comment se fait-il que certains paraissent si cons même sans lumière ? C'est de la métaphysique pure.


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MessagePosté :09 mai 2008, 10:19 
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Ci dessous une photo de P Bérégovoy allongé sur un brancard. On voit l'impact de balle sur le dessus de son crâne.
Un homme ne peut se tirer 2 balles dans la tête ou alors avec deux armes en même temps. Mais là sur place, on n'a retrouvé que le Magnum 357 du garde du corps.
D'après le Procureur de Nevers, la balle a été tirée au niveau de la tempe. D'après un médecin, Jean Nicot, présent également à l'autopsie, il n'a rien vu au niveau des tempes.
Je pense que le Procureur se moque du monde, pour être poli.

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MessagePosté :09 mai 2008, 11:16 
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Merci pour cette photo ! On l'avait montrée dans l'émission de TV mais je n'avais pas pu distinguer l'impact de balle sur le haut du crâne, alors qu'on le voit très distinctement sur cette photo.

Si on veut s'en tenir à la thèse du suicide, il n'y a que 2 possibilités :

1.
l'impact de balle sur la tempe existe, et il faut alors admettre que PB ........... s'est tiré 2 balles dans la tête, et à 2 endroits différents.

2.
l'impact de balle sur la tempe n'existe pas, et cela voudrait dire que PB a choisi de se tirer une balle dans la tête sur le haut du crâne, ce qui n'est pas la manière la plus facile ni la plus classique de se suicider au révolver.

Dans le premier cas, l'impossibilité de la chose se passe de commentaire.
Sauf que je crois (détrompez-moi si je me trompe) que la version officielle ne fait mention que de cette blessure à la tempe et pas de celle sur le haut du crâne. Or, c'est la seule blessure dont on peut être sûr, puisque cette photo en donne la preuve.
Il faudrait alors admettre que le Dr Nicot a menti. Je ne le crois pas, car je trouve qu'il faut beaucoup de courage pour dévoiler un élément qui remet en cause la version officielle dans une affaire d'état. Il n'aurait jamais pris ce risque pour raconter des fariboles.
Ou alors, l'impact de balle sur le haut du crâne est l'orifice de sortie de la balle. Peut-être pas impossible ...

Dans le deuxième cas, qui suppose que le Dr Nicot dit la vérité, je trouve vraiment difficilement croyable qu'un homme choisisse de se contorsionner pour se tuer de cette façon.

Conclusion :
La seule hypothèse qui permettrait de conclure au suicide serait celle de l'orifice de sortie de balle sur le haut du crâne.
Mais cela supposerait que le Dr Nicot ait raconté n'importe quoi.


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MessagePosté :09 mai 2008, 11:49 
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Citation :
Ou alors, l'impact de balle sur le haut du crâne est l'orifice de sortie de la balle. Peut-être pas impossible ...
Non ce n'est pas possible car la balle a été tirée à bout touchant selon les commentaires du documentaire.
Et puis si c'était un magnum 357 qui avait tué P Bérégovoy, l'orifice de sortie aurait été beaucoup plus important. D'après Jean de Tonquedec (ancien industriel de l'armement), la balle est pulvérisante à la sortie. Le trou d'entrée a le diamètre de la balle et à la sortie, c'est la moitié de la tête qui est partie. Là, ce n'est pas le cas.
Je ne vois qu'une seule possibilité dans l'hypothèse du suicide.
P Bérégovoy aurait pu orienter l'arme sur le dessus du crâne, ainsi il n'y avait pas d'orifice de sortie comme cela est possible en visant la tempe.
Peut-être voulait il s'épargner un éclatement horrible du crane le rendant méconnaissable ?
Pourtant, même dans cette hypothèse, quelque chose cloche puisque manifestement l'ancien premier ministre n'est pas mort sur le coup. Or, d'après les commentaires, les balles d'un magnum 357 sont explosives et faites pour tuer.
D'ailleurs, d'après le docteur Daniel Rostein, conseiller général de la Nièvre, c'est une balle de petit calibre qui a été tiré sur le dessus du crâne, ce qui exclut le magnum 357.


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MessagePosté :09 mai 2008, 12:34 
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Oui, je me souviens que, dans l'émission C dans l'air, celui qui défendait la thèse de l'assassinat disait bien que, si PB s'était tiré une balle dans la tête avec un Magnum, il n'aurait plus eu de tête du tout.
De plus, plusieurs témoins ont entendu 2 détonations. On avait essayé à l'époque d'expliquer la chose par le fait que PB aurait d'abord tiré un coup en l'air pour s'assurer que l'arme marchait (ce qui m'avait d'ailleurs fait tiquer - pas au point de douter de la version officielle, cependant - car je trouvait la chose peu crédible). Mais l'intervenant de C dans l'air avait objecté que la détonation d'un magnum est tellement violente que PB aurait été littéralement renversé à terre et que personne, après un tel choc, ne pouvait avoir le courage de se tirer une balle dans la tête avec la même arme.

Il semblerait donc que, pour toutes les raisons évoquées, on puisse tenir pour acquis que l'arme qui a tué PB ne pouvait pas être le Magnum de son garde du corps.
Et, donc, que le trou dans la tête n'est pas un orifice de sortie.

2 solutions demeurent :

- le trou à la tempe existait : suicide exclu puisque personne ne peut se tirer 2 balles dans la tête (surtout à des endroits différents)

- le trou à la tempe n'existait pas : suicide pas totalement exclu mais assez peu vraisemblable.

Ce qui m'étonne, s'il s'agit bien d'un meurtre, c'est qu'on ait utilisé une autre arme que le magnum.

Si on écarte le suicide, cela veut dire que PB n'a pas pris le magnum dans la boîte à gants (le fait de laisser traîner cette arme dans la boîte à gants constitue d'ailleurs une faute professionnelle tellement grave qu'elle en est difficilement crédible). Et que le garde du corps a prétendu le contraire sur ordre.
Mais alors, si on a pris la peine de monter une machination pareille, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout : pourquoi ne pas utiliser le magnum pour exécuter PB ?


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MessagePosté :09 mai 2008, 12:52 
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Citation :
Et, donc, que le trou dans la tête n'est pas un orifice de sortie.


Je dis des bêtises et les déductions que je viens de faire dans mon post précédent ne sont pas valables : si l'arme n'était pas un magnum, on peut au contraire considérer que le trou sur le crâne pouvait être un orifice de sortie.

A condition que l'impact de balle dans la tempe ait existé : au fond, tout repose sur la parole du Dr.Nicot.


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MessagePosté :09 mai 2008, 13:21 
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Franchement, je fais plus confiance à un médecin qu'à un procureur pour ce qui est de constater des blessures.
Or, le docteur Nicot n'a rien vu du côté des tempes.


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