Citation :
J'aurais d'autres questions si vous voulez bien qui pourront bien évidemment rester sans réponses si vous le désirez.
Vous avez dit que vous auriez pu avoué pour que ça s'arrête mais avez vous conscience de ce qui allait se passer si vous avouez?
Est-ce que l'ambiance permet de vous faire oublier ce que vous encourez si vous avouez?
Et est-ce que ça vous faisait oublier l'horreur, si il y en avait une, à laquelle vous étiez soupçonné? Je veux dire qu'un meurtre d'enfant peut devenir moins horrible que dans la réalité
Lors des interrogatoires, les gendarmes ne me disaient pas la peine encourue en cas d'aveux.
Mais vers 2 heurs du matin, après les interrogatoires officiels, l'adjudant chef est venu dans la géole, et m'a conseiller à titre amical (je le connaissais je vis dans une petite ville) "si vous avouez le procureur sera content, son dossier bouclé, vous n'irez meme pas en prison, et rentrerez tout de suite chez vous, l'affaire s'arrêtera là". Pour ma part, je n'avais pas conscience des peines encourues en cas d'aveux, je ne me posais pas ce genre de question, pour moi il était évident qu'ils se rendraient compte de mon innocence.
Mon affaire, relevait au départ des assises, les enquêteurs m'ont tout de suite annoncés qu'ils avaient des éléments en ma faveur et que ce serait de la correctionnelle.
Les gendarmes présentaient cela comme une dérive, un moment d'égarement sans gravité, sans conséquence du moment qu'il était reconnu.