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MessagePosté :10 nov. 2008, 10:42 
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Le procès Ferrara doit reprendre à Paris sans l'accusé ni ses défenseurs


Le procès du braqueur Antonio Ferrara et de 20 complices présumés de sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) en mars 2003 doit reprendre ce lundi sans l'accusé proncipal ni ses défenseurs, un cas de figure inédit dans l'histoire judiciaire française

Après ses avocats, Antonio Ferrara a claqué à son tour vendredi la porte du procès de son évasion de 2003, laissant la cour d'assises de Paris poursuivre tant bien que mal une audience sans l'accusé principal ni ses défenseurs.

Comme il en avait brandi la menace mercredi, journée de chaos au lendemain d'une bousculade générale dans le box des accusés, le braqueur italien a quitté l'audience vers 14h30 après une ultime tentative du côté des parties civiles pour le retenir afin d'"écouter" ce qu'il a à dire sur son évasion aux allures d'opération commando le 12 mars 2003.

"Je m'en excuse à l'avance auprès de Mme Prado (une surveillante de Fresnes visée par des tirs qui est partie civile), je renonce", a déclaré "Nino", rapidement imité par deux de ses 20 coaccusés, Hamid Hakkar et Dominique Battini, le seul à avoir reconnu sa complicité. "Je ne tiens plus", a lâché Ferrara en demandant à regagner sa cellule pour y rester jusqu'à la fin des débats.

Mais la présidente Janine Drai a laissé entendre qu'il pourrait être amené de force, au moins jusqu'à une cellule du palais de justice. Car exiger d'un huissier qu'il se rende à la prison pour la sommation réglementaire, puis revienne rapporter à la cour le probable refus d'extraction, risquerait de retarder chaque jour l'audience "d'au moins une heure, peut-être deux", a dit Mme Drai.

Mercredi déjà, Ferrara, Hakkar et Battini avaient récusé leurs avocats et ceux-ci, après 24 heures de suspension, ne se sont pas présentés à l'audience vendredi matin. Au risque de sanction, ils ont ignoré la décision de la présidente de les "commettre d'office", et celle-ci a bien dû admettre qu'elle avait désormais à gérer "une situation inédite" dans un procès criminel en France. "Oui, nous sommes en 2008, dans une démocratie, mais les débats doivent se poursuivre, la cour en a décidé ainsi", a répondu Janine Drai à un avocat lui intimant d'expliquer "clairement" comment une telle situation était possible.

De fait, un arrêt de la Cour de cassation d'octobre 1957 dispose que "le défaut d'un avocat au cours des débats ne vicie pas la procédure" aux assises, dès lors qu'il n'est pas le fait de la cour ou du ministère public. Pour la présidente, les avocats avaient au moins "l'obligation de rester, même en se taisant". Leur départ "n'est pas de notre fait", a-t-elle insisté.

Déjà venu trois fois au procès en cinq semaines, le bâtonnier Christian Charrière-Bournazel a expliqué à des journalistes qu'il proposerait au Parlement de modifier la loi pour qu'à l'avenir "seul le bâtonnier" puisse juger de "la validité des excuses d'un avocat" refusant la commission d'office. Me Charrière-Bournazel a jugé "très préoccupant" que les débats de se poursuivent dans de telles conditions.

C'est une bousculade générale mardi entre gendarmes et accusés détenus qui avait porté le procès, déjà très tendu, au bord de l'implosion.

La défense en avait profité pour redoubler de critiques à l'égard de la direction des débats, demandant une nouvelle fois le renvoi du procès en dénonçant une audience "inéquitable" dans une ambiance compromettant sérieusement la présomption d'innocence des accusés.

Imperturbable, Janine Drai a repris dans l'après-midi les auditions de témoins et fait projeter une émission contenant 20 secondes d'images amateur sur l'assaut de Fresnes, avec bruit d'explosion et gerbe d'étincelles. Un document qui n'avait pas encore été versé au dossier.

Source : La Provence


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MessagePosté :10 nov. 2008, 16:36 
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Ferrara suivra son procès depuis une cellule


Antonio Ferrara, qui avait claqué vendredi la porte du procès de son évasion de 2003, a accepté lundi d'être amené dans une cellule du palais de justice de Paris où il suivra son procès par l'intermédiaire d'un greffier, a indiqué la gendarmerie.

L'escorte qui s'est rendue à la prison lui a signifié qu'elle pouvait recourir à la force mais Ferrara n'a pas résisté, a indiqué la même source qui ajoute que le recours aux sommations n'a pas été nécessaire.

Un greffier apportera à Ferrara les procès verbaux d'audience afin que l'accusé puisse suivre le déroulement des débats.

Vendredi, la présidente de la Cour d'assises, Janine Drai avait laissé entendre qu'il pourrait être amené de force, au moins jusqu'à une cellule du palais de justice. Car exiger d'un huissier qu'il se rende à la prison pour la sommation réglementaire, puis revienne rapporter à la cour le probable refus d'extraction, risquerait de retarder chaque jour l'audience «d'au moins une heure, peut-être deux», a dit Mme Drai.

Mercredi, le procès Ferrara avait sombré dans une profonde confusion après la décision de plusieurs accusés, dont le braqueur italien lui-même, de récuser leurs avocats pour tenter de faire capoter la procédure.

Au lendemain d'une bousculade générale dans le box entre gendarmes et accusés détenus, incident exceptionnel dans une cour d'assises, une demande de renvoi du procès avait été soutenue par la majorité des accusés dans le sillage de ceux de Ferrara.

Ils avaient estimé que la sérénité des débats n'était plus assurée après cette «explosion de colère», consécutive à l'interception par un gendarme d'un petit mot que Ferrara tentait de faire passer à l'un de ses avocats. Un mode de communication pourtant autorisé par la présidente Janine Drai.

Ouvert le 2 octobre aux assises de Paris, le procès, qui devait initialement s'achever le 28 novembre, va être prolongé de quelques jours. Le verdict est désormais prévu le 5 décembre.

Sources : Leparisien.fr avec AFP


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MessagePosté :12 nov. 2008, 09:21 
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Malgré notre refus, nous restons conseil d'Antonio Ferrara"


La parole à Philippe Ohayon, avocat d’Antonio Ferrara

Philippe Ohayon, avocat d'Antonio Ferrara

Photo : DR


Après plusieurs rebondissements, allez poursuivre la défense d’Antonio Ferrara ?

La situation est la suivante : nous avons été récusé par Antonio Ferrara, et la Présidente de la Cour d’Assises Janine Drai nous a commis d’office à la barre. Nous avons refusé cette décision, mais, au regard des règles légales, ce refus n’emporte pas renonciation à la défense.

En clair, seule la Présidente à le pouvoir de démettre ce qu’elle à décidée. Malgré notre refus, nous restons conseil de Mr Ferrara, mais nous ne sommes plus présents aux audiences, car il est impossible de représenter un accusé qui n’est pas présent.

Dans ces conditions, comment voyez-vous le futur de votre action ?

Nous envisageons une requête en suspicion légitime. Cela consiste à demander la récusation de la cour, au motif qu’il existerait un doute sur l’indépendance ou l’impartialité de la cour d’Assises. Dans le cas présent, il s’agit d’un doute sur l’indépendance de la cour ; et ce, malgré les efforts qu’elle déploie.

Suite à nos demandes, les requêtes portées par la Présidente concernant la levée de l’isolement de Mr Ferrara, ou le fait que nous nous puissions nous entretenir confidentiellement avec lui, ces requêtes lui ont toutes été refusées. La cour ne peut donc agir avec indépendance.

J’ajoute à cela l’intervention du Procureur Général jeudi dernier, qui s’apparente à de l’ingérence du pouvoir exécutif dans le pouvoir judicaire. C’est une pression inacceptable, car le Procureur est sous les ordres directs du Ministère de la Justice.

Dans quel état d’esprit se trouve votre client ?

Il est en rupture avec la cour, mais sans être dans une posture de rébellion. Il s’est excusé auprès des parties civiles, mais il considère à l’heure actuelle, qu’il ne peut pas être jugé dans des conditions équitables et que sa présence ne servirait que d’alibi à une audience dont il conteste le déroulement.

Vous projetez de saisir les autorités compétentes au sujet des conditions de détention de votre client. Qu’elles sont-elles ?

Antonio Ferrara vit l’isolement dans l’isolement. Concrètement, depuis le 11 juillet 2003 et jusqu’à l’été dernier, il n’a pas pu toucher une personne autre que les surveillants et ses avocats.

Il n’a aucun contact avec les autres détenus, et vit seul avec ses cigarettes, une télévision, et un tapis de course à l’extérieur de sa cellule. On le change de cellule presque toutes les semaines. C’est un cas unique.

Au vue des derniers événements, le procès peut-il se poursuivre ?

Il existe une jurisprudence datant de 1957 qui considère, que le refus de comparaître, en plus sans avocats ; n’est pas du fait de la cour ; le procès peut malgré tout se poursuivre. J’espère que la cour et les jurés ne s’en tiendront pas à la propagande d’état, et sauront voir plus en profondeur ce qui s’est passé.

Par exemple les conditions de détention de Mr Ferrara peuvent aussi expliquer l’altercation qui s’est produite dans le box la semaine dernière. J’espère qu’ils comprendront que ces conditions de détention ne sont pas conformes à la dignité de la France.

Concernant les peines encourues, je ne peux pas imaginer que celui qui n’a détruit que des murs, puisse prendre plus que celui qui à détruit la vie. On cherche simplement à faire un exemple pour dissuader les gens de s’évader.

Source : Métro


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MessagePosté :12 nov. 2008, 19:42 
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procès Ferrara à nouveau suspendu


Alors qu'Antonio Ferrara et deux de ses co-accusés ont décidé de ne plus comparaître depuis vendredi devant la cour d'assises, le procès de l'évasion du braqueur a été une nouvelle fois interrompu ce mercredi après-midi. En cause : l'absence de l'avocat d'un des prévenus. Il s'agit de Me François Gibault, l'avocat de Hocine Kroziz, le surveillant de prison accusé de complicité.

Cette absence, qui n'avait pas empêché M. Kroziz de prendre la parole lui-même pour se défendre dans la matinée, a été jugée dans l'après-midi contraire à l'exercice réglementaire des droits de la défense.

L'audience a été suspendue vers 15h45, sans que la cour ait pu entendre les trois témoins convoqués pour l'après-midi. La présidente Janine Drai a expliqué que Me Gibault lui avait fait part, dimanche soir, de son obligation de se rendre à l'hôpital pour «une luxation ou une fracture», mais qu'il n'avait ensuite plus donné de nouvelles, ni son numéro de téléphone portable pour être rappelé.

«C'est quand même navrant», a dit la présidente, en demandant à M. Kroziz s'il «souhaitait» suspendre les débats jusqu'à son retour. «Ce n'est pas un souhait, c'est la loi !» l'a alors interrompu Me Francis Szpiner, un des conseils de l'avocat Karim Achoui, également jugé pour complicité. Pour le ministère public, Anne Vosgien a jugé qu'il était préférable de renvoyer l'audience à jeudi, et Janine Drai l'a suivi malgré les protestations d'un autre accusé fréquemment confronté à l'absence de son avocat.

Sources : Leparisien.fr avec AFP


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MessagePosté :14 nov. 2008, 18:15 
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Ferrara : deux accusés menacent de quitter le procès

C'est certainement le procès le plus chaotique de l'année. Après trois accusés, dont Ferrara lui-même, c'est au tour de Karim Bouabbas et de Bachir Airouche de menacer de quitter la cour d'assises de Paris aujourd'hui. C'est là que sont jugés depuis plus d'un mois les 20 complices présumés de la spectaculaire évasion d'Antonio Ferrara de la prison de Fresnes en 2003.

Les deux accusés entendent protester contre la suspension du permis de visite de prison des deux soeurs Airouche. L'une d'elle, Sonia, est la compagne et mère des deux enfants de Bouabbas.

Altercation au parloir

Venues pour un parloir samedi, les deux soeurs se seraient montrées violentes et auraient proféré des insultes à caractère racial contre une surveillante de Fresnes, qui a porté plainte.

La détention «à Fresnes, c'est plus possible !», avait dit lundi Karim Bouabbas, qui est revenu à la charge vendredi matin en implorant la présidente Janine Drai de le faire transférer ailleurs. Faute d'une solution «je vous dis tout de suite, je m'en vais», a renchéri Bachir Airouche.

C'est cette maison d'arrêt de Fresnes qui a été le théâtre de l'évasion de Ferrara, avec armes automatiques et explosifs, le 12 mars 2003. Deux surveillants de l'établissement visés par des tirs dans leur mirador sont parties civiles au procès.

Sources : Leparisien.fr avec AFP


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MessagePosté :21 nov. 2008, 10:38 
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Nouvel épisode dans le feuilleton du procès d’Antonio Ferrara. Les conditions de détention imposées à Antonio Ferrara et aux complices présumés de son évasion de 2003 ont ressurgi au coeur du procès devant la cour d'assises de Paris, qui a accepté jeudi soir un transport inédit dans les geôles du premier palais de justice du pays.

Ce déplacement d'une cour d'assises pour constater les conditions d'enfermement dans des lieux sous l'autorité de l'Administration pénitentiaire est une première en France, de l'avis de plusieurs avocats.



Ordonnée vers 22h15, cette visite à huis clos dans les cellules de «souricière» hébergeant lors des débats les quatre accusés ayant quitté le procès (dont Ferrara lui-même) a pris fin peu avant 1 heure du matin.

La présidente Janine Drai a suspendu l'audience sans que la cour se réunisse à nouveau et les débats reprendront vendredi à 11 heures, ont indiqué des avocats en sortant de la visite qui s'est déroulée par petits groupes.
«Une ambiance qui peut rendre fou».

Me Françoise Cotta, qui défend un des complices présumés de l'évasion du 12 mars 2003 à Fresnes, a confié avoir découvert «un univers extrêmement inquiétant», composé d'un total de 80 cellules de moins de 3m2, «extrêmement sales». «Si on n'a pas les nerfs extrêmement solides c'est une ambiance qui peut rendre fou», a-t-elle ajouté.

Dans l'après-midi, Me Bernard Ripert, un autre avocat de la défense, avait sollicité ce transport au nom du droit à «la vérité», une demande ensuite relayée par la plupart des avocats.

«Ce sera pour les jurés une petite approche de ce qu'est la prison. C'est bien qu'ils se rendent compte des mauvais traitements», a déclaré Me Ripert, qualifiant d'«immondes et puantes» les cellules du palais.
Nouveaux incidents

Le transport a ponctué une journée au cours de laquelle l'examen des responsabilités dans l'évasion a de nouveau été entièrement éclipsé par des incidents liés à la détention.

Plusieurs accusés se sont plaints cette fois des conditions de leur extraction matinale.

Tout est parti d'un réveil vers 6 heures pour le départ de la prison parisienne de la Santé, où au moins deux accusés n'auraient pas eu le temps de se vêtir complètement. L'un d'eux, Faouzi Hebieb, a refusé de quitter la maison d'arrêt en pyjama, exigeant de pouvoir se laver.

Hamed Illouli, autre complice présumé de l'évasion, a reproché à un surveillant gradé, à la tête d'une équipe «casquée et cagoulée» de l'avoir menacé d'une extraction de force s'il ne se hâtait pas sous la douche, lui laissant juste le temps d'enfiler un pantalon et un tee-shirt.

L’administration pénitencière accusée.

«Le principal responsable (des incidents à répétition, ndlr), c'est l'AP, ça s'appelle l'exercice de vengeance», a affirmé Me Francis Szpiner.

«Combien de temps encore l'Administration Pénitentiaire va-t-elle abuser de notre patience? C'est elle qui pèse sur ce procès depuis le début», a-t-il insisté, sollicitant l'intervention du parquet général «pour que cessent brimades et provocations».

Un responsable de l'AP joint par l'AFP a vivement contesté ces propos. «Il n'y a aucune vengeance de qui que ce soit», a-t-il assuré.

Concernant les incidents à la Santé, il a expliqué que son Administration n'avait fait qu' «exécuter une réquisition judiciaire» en réveillant les détenus «pour qu'ils soient dans le camion (d'escorte) à 7H15», comme demandé.





avec AFP


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MessagePosté :22 nov. 2008, 21:46 
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Procès Ferrara : la cour dans les geôles du palais de justice

La cour d'assises de Paris, qui juge actuellement l'évasion d'Antonio Ferrara en 2003, a décidé jeudi soir un transport à huis clos dans les cellules du palais de justice. Là-même où ont sont hébergés quatre des 21 accusés, dont Ferrara lui-même.
Après un délibéré de près de trois heures, la présidente Janine Drai a rendu un arrêt ordonnant un transport «immédiat» de la cour dans les geôles, en excluant la présence du public et des journalistes. Elle accède ainsi à une demande des avocats de la défense.

Ces cellules du palais, dans une zone surnommée «la souricière», hébergent lors du procès les quatre accusés qui ont décidé de quitter l'audience. Elles sont placées sous l'autorité de l'administration pénitentiaire.

Une première, selon un avocat

Dans l'après-midi, Me Bernard Ripert, avocat de l'un des 20 complices présumés de Ferrara, poursuivi pour l'évasion de la prison de Fresnes, avait sollicité le transport de la cour au nom de «la vérité». Sa demande avait ensuite été relayée par la plupart des avocats présents qui ont déposé des conclusions en ce sens.

«Ce sera pour les jurés une petite approche de ce qu'est la prison. C'est bien qu'ils se rendent compte des mesquineries permanentes, des provocations, des mauvais traitements...», avait déclaré Me Ripert. «Crevons l'abcès !», a-t-il ajouté.

Selon un autre avocat, le déplacement d'une cour d'assises pour constater les conditions de détention d'accusés serait inédit. «A ma connaissance oui», a, répondu hors audience Me Philippe Dehapiot, à la question de savoir s'il s'agissait d'une première

Source : Le Parisien


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MessagePosté :22 nov. 2008, 21:49 
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L'avocat Karim Achoui joue la carte du complot policier

La présidente Janine Drai s'interroge : «Mais quel lien y a-t-il avec notre dossier ?» Tard ce vendredi soir, la cour d'assises de Paris s'est, momentanément désintéressée de l'évasion d'Antonio Ferrara, en mars 2003, de la maison d'arrêt de Fresnes, pour se projeter quatre ans plus tard dans une autre affaire criminelle. Le 22 juin 2007, l'avocat Karim Achoui était victime d'une tentative d'assassinat et recevait deux balles dans le corps, boulevard Raspail. Aujourd'hui accusé de complicité dans l'évasion de Ferrara, Me Achoui fait citer deux policiers en soutien de sa défense. Dans le but d'établir que les deux affaires sont liées. «Nous pensons que la mise en cause de Me Achoui dans l'affaire de Fresnes est dû à l'affection débordante des services de police à son encontre», assure l'un de ses conseils, Francis Szpiner.
Stéphane L. arrive à la barre. Ce commissaire de la PJ de Versailles avait pour indic Ruddy Terranova, l'homme suspecté d'avoir tiré sur Achoui. Ce dernier, dans son livre brûlot «L'avocat à abattre», semble insinuer que le policier a pu être le commanditaire de son assassinat. «Je ne connais pas Me Achoui, affirme d'emblée le commissaire. Quand ce torchon est sorti, j'ai refusé de m'exprimer dans les médias. Aujourd'hui, je crains que ma présence à votre procès ne soit un écran de fumée car le service que je dirige n'a travaillé en rien sur l'évasion d'Antonio Ferrara. Mais, je refuse d'être instrumentalisé pour une manœuvre dilatoire. J'ai une carrière sans tache, je compte bien laver mon honneur.»
En revanche, quand la défense l'interroge sur le fait de savoir si Ruddy Terranova était bien son indicateur, Stéphane L. se réfugie derrière le secret de l'instruction. Les avocats d'Achoui le cuisinent en vain, lui posent des questions sur ses relations avec d'autres commissaires de l'OCRB et de la BRB, les services qui ont arrêté Ferrara et son équipe. A la fin, la présidente demande à Karim Achoui : «Mais entre l'OCRB, la BRB et la PJ de Versailles, quel est le lien ?» Me Achoui avoue son impuissance : «Je ne sais pas, madame.» Tout juste, insiste-t-il sur le lien «indiscutable» entre Stéphane L. et Ruddy Terranova, puis sur le lien «sans équivoque» entre le commissaire et trois policiers du dossier Ferrara.
La deuxième étape du complot policier devait être apporté avec le témoignage de Gilles G. Ancien fonctionnaire de l'OCRB, révoqué de la police pour des faits présumés de corruption. Dans un reportage en caméra cachée sur M6, il avait déclaré : «A une période, sur ordre de ma hiérarchie, j'ai fait circulé un bruit : Achoui, c'est une ordure qui travaille avec les flics et qui, en plus, pique du blé à ses clients.» A la barre, Gilles G. donne une toute autre version : «On n'a pas le début et la fin de mon intervention. Effectivement, ce sont des paroles que j'ai dites mais ce n'est pas dans le contexte. On a discuté deux heures avec le journaliste et il n'y a que 30 secondes. Je disais qu'on ne savait pas d'où venait cette rumeur.» Il a juste concédé qu'«entre la police et Me Achoui, il y avait des étincelles».

Source : Le Parisien

Un policier de Versailles, convoqué comme témoin cet après-midi devant la cour d'assises de Paris, s'apprête à déposer plainte contre "l'avocat du milieu".

Après s'être attardé sur des conditions carcérales violemment dénoncées par les accusés, le procès d'Antonio Ferrara et de ses complices présumés entre, cet après-midi, dans une nouvelle zone de turbulences.

Me Karim Achoui, en février 2008.
La cour d'assises de Paris reviendra en effet sur les faits reprochés à l'avocat pénaliste Karim Achoui, soupçonné d'avoir aidé à l'évasion de son désormais célèbre client. L'homme de robe conteste toute implication. Il assure avoir été victime d'un complot policier, allant jusqu'à... une tentative de meurtre. Karim Achoui a d'ailleurs eu l'occasion d'expliquer sa version dans un livre, L'avocat à abattre (Le Cherche-Midi).

Même si le scénario apparaît très peu crédible -les policiers, eux, penchent pour la thèse d'un client mécontent- la défense d'Achoui a fait citer comme témoin un commissaire de police, en poste à Versailles. Ce policier "traitait" l'homme soupçonné d'avoir tiré sur Karim Achoui, alors que celui-ci sortait de son cabinet, le 22 juin 2007. Le tireur présumé, Ruddy T., fut en effet un indic' de la police.

Le policier, mis en cause par Karim Achoui dans son livre, ainsi que lors des entretiens que l'avocat a donnés à la presse, s'apprête à engager des poursuites en "diffamation" et en "dénonciation calomnieuse".

Dans un communiqué parvenu à L'Express, le commissaire se dit "ulcéré par les accusations de complicité de crime colportées à son encontre en guise de diversion par Karim Achoui". Son avocat, Me Thibault de Montbrial, annonce qu'il déposera plainte la semaine prochaine.

"Il a un médecin, Achoui"
A la barre, le 3 novembre dernier, l'expert se montre formel. Les hommes qui ont pris la fuite après la spectaculaire évasion de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), le 12 mars 2003, ont bien prononcé cette phrase :"Il a un médecin Achoui!" Et également, un prénom: "Karim".

Les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) disposent de cinquante-neuf secondes d'enregistrement laissé par inadvertance sur la messagerie du portable utilisé, ce matin-là, par Ferrara. La cour d'assises a donc pu écouter l'intégralité du CD-ROM.

Dans la version -brute-, que L'Express avait pu entendre peu après l'évasion, le nom prononcé se révélait quasi inaudible du fait des bruits parasites.

La version diffusée à la cour, après traitement par le laboratoire de police technique et scientifique d'Ecully (Rhône), semble beaucoup plus convaincante. Pour autant, cela ne prouve pas l'implication de Karim Achoui, fait valoir l'un de ses conseils, Me Patrick Maisonnneuve: aucun contact entre l'avocat d'une part, l'évadé et les assaillants d'autre part, n'a été détecté à cette période par les enquêteurs.

Karim Achoui est soupçonné de complicité sur la base, notamment, de conversations téléphoniques jugées compromettantes et des déclarations d'un surveillant de prison. E.P

Source : L'Express


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MessagePosté :25 nov. 2008, 08:34 
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Procès Ferrara : l'ex-surveillant muet

Les juges, qui tentent d'y voir clair dans les complicités dont a bénéficié Antonio Ferrara pour s'évader en 2003, ont de nouveau buté lundi sur le mutisme de Hocine Kroziz, l'ex-surveillant de la prison de Fresnes qui s'était pourtant beaucoup livré aux enquêteurs.

Hocine Kroziz, 36 ans, compte parmi les 20 complices présumés de la spectaculaire évasion du 12 mars 2003 actuellement jugés avec le braqueur à la cour d'assises de Paris.

Il est soupçonné de lui avoir fourni de l'explosif et un téléphone portable, accusations dont il s'est encore fermement défendu lundi.

«Je n'en sais rien (...) Je ne me souviens plus»

L'ex-premier surveillant du quartier disciplinaire (QD) de Fresnes se serait assuré également, à la demande de proches du braqueur, que ce dernier soit enfermé dans une cellule proche d'une porte de service en vue de l'évasion. «Je n'en sais rien», «je ne me souviens plus», «deux ans et demi se sont écoulés depuis que j'ai rapporté ces propos» : pour le quatrième jour consécutif, Kroziz n'a cessé d'éluder les questions sur ses déclarations qui ont mis en cause fin 2005-début 2006 une demi-douzaine de proches ou amis d'amis de Ferrara répondant aujourd'hui de complicité à ses côtés.

Pour l'un d'eux, Hamed Illouli (le «Mimi» au nom duquel le surveillant aurait dit fin 2002 à Ferrara «on s'occupe de tout»), les dépositions de Kroziz devant les policiers puis le juge d'instruction sont les seuls éléments à charge.
«Est-ce que vous confirmez aujourd'hui?», interroge la présidente Janine Drai.
-«Je ne veux pas que certaines personnes soient accablées par mes déclarations», répond Hocine Kroziz.
«Pourtant, elles sont accablantes, il faut prendre vos responsabilités !», lui lance la présidente.

Janine Drai égrène alors le six noms donnés par le surveillant dont celui de l'avocat parisien Karim Achoui, qui aurait été sollicité pour donner le «top départ» de l'évasion en provoquant l'enchaînement parloir-refus de fouille-placement au QD de Ferrara.

Lorsque Illouli l'interpelle directement - «en tant que personne désignée, je vous demande de vous exprimer !» -, Kroziz oppose un long silence à Me Francis Szpiner, l'avocat de Me Achoui, qui soulève l'hypothèse d'«un accord» passé avec les policiers pour que le surveillant se livre. «Ce silence est pesant pour tout le monde et ennuyeux pour vous», a même fait remarquer l'avocat d'un autre accusé.

Source : AFP/Le Parisien


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MessagePosté :27 nov. 2008, 10:32 
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Procès Ferrara: pour son ex-femme, l'avocat Achoui était "capable de tout"


Le 12 mars 2003, le jour où un commando lourdement armé a attaqué la prison de Fresnes pour libérer le braqueur italien, Me Achoui, son avocat de l'époque, est rentré le soir à la maison "tendu", "énervé", raconte Yacout ex-Achoui devant la cour d'assises de Paris.

Surtout, poursuit cette esthéticienne de 34 ans, "il a enlevé certains documents de la maison, des factures de mobilier payées en liquide, des statuettes... J'ai supposé que c'était peut-être pas légal, pas honnête".

Ce soir-là, l'avocat aurait aussi prévenu que le couple risquait d'être mis sur écoute et perquisitionné.

Dans un coffre, il a pris des enveloppes où figurait la mention "KF" car il avait l'habitude de se faire payer en cash, selon des déclarations de Yacout à la police.

A la Brigade de répression du banditisme (BRB) en janvier 2006, celle qui est alors en plein divorce d'avec le père de son fils - "une vraie guerre", dit-elle - ponctue son récit de la soirée du 12 mars de commentaires cinglants, du type "pour son ego et pour l'argent Karim est capable de tout".

"Capable de participer à une évasion?", interroge la présidente Janine Drai.

"Aujourd'hui, avec le recul, parce que je le connais mieux, oui il est capable", rétorque l'ex-épouse. "Maintenant, a-t-il participé ce jour-là? Je ne sais pas (...) Pour moi il ne savait pas que Ferrara allait s'évader".

"Je ne dis pas qu'il est allé devant la prison avec des mitraillettes, il a pu éventuellement y participer", nuance-t-elle.

Sous le feu des questions, Yacout indique avoir recensé "21 procédures" en justice depuis trois ans entre elle et son ex-mari, mêlé à plusieurs affaires d'escroquerie dont l'une, liée au commerce de chaussures qu'il a ouvert au nom de son ex-épouse à Neuilly (Hauts-de-Seine), lui a valu condamnation en 2007.

L'ambiance est telle entre eux deux que la présidente veut remettre en perspective le témoignage. "Est-ce qu'on n'est pas là dans le règlement de comptes post-divorce ?", demande-t-elle.

"Je ne suis absolument pas là pour lui nuire, contrairement à ce qu'il a fait avec moi, car je nuirais à mon fils. C'est un très mauvais mari mais un excellent papa!", répond Yacout.

Dans le dossier de l'évasion, il est reproché à Me Achoui d'avoir donné le "top départ" en organisant un parloir le 10 mars à l'issue duquel Ferrara allait refuser la fouille réglementaire et être conduit au quartier disciplinaire, dans une cellule plus facilement accessible depuis l'extérieur.

Mis en examen fin 2005, Me Achoui s'est toujours dit innocent, estimant que son implication relevait d'une vengeance de la BRB qui lui ferait payer des années d'activité d'avocat au service des voyous.

L'avocat a été victime d'une tentative d'assassinat en juin 2007, qu'il a aussi imputée à un "complot policier".

Pourtant c'est plutôt avec des clients qu'il avait "beaucoup de problèmes", fait remarquer son ex-femme pour satisfaire la curiosité de l'avocat général. "Il y avait beaucoup de clients mécontents".

Dans l'après-midi, Me Céline Hurel, ex-collaboratrice de Me Achoui, un temps inquiétée dans l'évasion avant de bénéficier d'un non-lieu, n'a rien révélé sur d'éventuels dysfonctionnements dans son cabinet, malgré l'acharnement de Mme Drai.

"Ces sujets relèvent du secret professionnel", a-t-elle justifié.

Source : Yahoo Actualités


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MessagePosté :27 nov. 2008, 21:18 
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PROCES FERRARA
Des pressions pour impliquer l'avocat de Ferrara ?



Les anciens collaborateurs de Karim Achoui, l'avocat d'Antonio Ferrara, jugé en ce moment à Paris pour son évasion de prison en 2003, auraient pu être victimes de pressions visant à l'impliquer dans l'évasion de son client.
La cour d'assises de Paris, qui instruit ces jours-ci le procès pour évasion d'Antonio Ferrara, se pose la question d'éventuelles pressions exercées pendant l'enquête sur d'anciens collègues de Me Karim Achoui, l'avocat du prévenu, pour le faire impliquer dans l'évasion de son client, apprend-t-on jeudi 27 novembre.

"Avez-vous subi des pressions? Est-ce qu'on a marchandé quelque chose avec vous (pour obtenir des informations défavorables à cet avocat)?", a demandé la présidente Janine Drai à Me Stéphane Sebag, un ex-collaborateur de Me Achoui qui témoignait à la barre.
"Je ne sais pas ce qu'est une garde à vue sinon une mesure de pression", a répondu Me Sebag, qui outre son passage devant les policiers avait été entendu comme témoin assisté fin 2005 par le juge d'instruction Jean-Paul Albert.

"Balancez Achoui"


A la fin de l'audition de mercredi soir, Me Céline Hurrel, une ancienne collaboratrice du cabinet Achoui mise en examen pour complicité dans l'évasion avant de bénéficier d'un non-lieu, semblait corroborer la thèse des pressions. Elle en aurait été victime, de la part du juge Albert.
"Balancez Achoui ou vous êtes dans la merde", aurait déclaré le juge Albert à Me Hurel lors d'une perquisition chez elle en septembre 2003, d'après le témoignage de l'avocate devant la cour, lors de ce procès ouvert le 2 octobre pour deux mois.

Parloir-prétexte

Karim Achoui, avocat d'Antonio Ferrara en 2003, est jugé dans ce procès pour complicité. Il encourt la prison à vie.
Il aurait été l'instigateur du "top départ" de l'évasion en organisant un parloir le 10 mars 2003 à l'issue duquel Ferrara allait refuser la fouille réglementaire et être conduit au quartier disciplinaire, dans une cellule plus facilement accessible depuis l'extérieur.
Stéphane Sebag a répété jeudi qu'il ne s'agissait pas d'un parloir-prétexte et que son patron lui avait confié ce jour-là cette mission afin de prévenir le braqueur italien d'une extraction prévue le lendemain pour comparaître devant un juge d'Evry.
"Madame la présidente, le métier d'avocat c'est d'être présent pour rassurer les clients, de montrer qu'on les assiste. Je ne trouvais pas anormal d'être présent ce jour-là", a souligné l'avocat.

Source : Nouvel Obs


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MessagePosté :28 nov. 2008, 19:35 
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Procès Ferrara - Collaborateur de Me Achoui, il avait visité le détenu de Fresnes




Entre 2001 et 2003, Karim Achoui a été son « maître de stage ». Depuis, Me Sebag a connu « l’expérience de la garde à vue ». Et, aujourd’hui, celle de se retrouver, cinq heures durant, à la barre de la cour d’assises de Paris.

Le 10 mars 2003, Me Stéphane Sebag, en tant que jeune collaborateur du cabinet Achoui, a visité Antonio Ferrara à la maison d’arrêt de Fresnes. Trente-six heures avant que le braqueur italien ne s’évade de sa geôle du quartier disciplinaire (QD). C’est à l’issue de son « parloir-avocat » que « Nino », alors à l’isolement, a refusé une fouille à corps à ses gardiens, ce qui allait automatiquement entraîner son placement au QD.

Les enquêteurs de l’OCRB et de la BRB, après avoir mis la main, grâce à un renseignement anonyme, sur le premier surveillant Hocine Kroziz, se laissent dire que l’avocat, lors de sa visite à Ferrara, lui a transmis « le top départ » en lui confiant : « On s’occupe de tout. »

« On s’occupe de tout », dit par un défenseur à son client, sous le sceau du secret professionnel, lors d’un parloir : voilà matière, pour la présidente Janine Drai, à ferrailler pendant deux bonnes heures avec ledit avocat à la barre. Dans son costume de velours côtelé noir, Me Sebag a le mérite de rester stoïque. Surtout, il rappelle à la cour qu’à l’issue de sa garde à vue, il n’a pas été mis en examen par le juge d’instruction.

« Pourquoi êtes-vous allé voir M. Ferrara à Fresnes ? », demande Mme Drai. « Il fallait dire à Antonio Ferrara qu’il allait être déféré le lendemain devant le juge des libertés et de la détention pour une prolongation de sa détention. » Il n’est pas inutile de rappeler qu’à cette date, l’Italien faisait l’objet de plusieurs procédures pénales et que cette audience prévue devant le juge n’allait pas déterminer de sa liberté. Ferrara était voué, déjà en 2003, à passer quelque temps à l’ombre.

« Qui vous a demandé d’aller à Fresnes ?
– Mon patron, Karim Achoui m’a téléphoné entre 12 heures et 14 heures pour me le demander. Ce n’était pas anormal, c’était une visite d’habitude, d’autant qu’à cette époque, Ferrara était privé de parloir-famille. Le métier d’avocat, c’est aussi d’aller visiter les clients en détention, nous n’avons pas de contact téléphonique avec eux.
– Lorsque vous lui annoncez qu’il va être déféré le lendemain, vous avez dit aux policiers avoir ajouté : “On s’occupe de tout.”

– Oui. Me Achoui m’avait sans doute demandé de lui dire de ne pas s’inquiéter, qu’on s’occupait de tout. Pour les avocats, c’est un tic de langage que de dire à ses clients qu’on s’occupait de tout, ça veut dire qu’on s’occupe d’eux. Mais je dois préciser que j’ai dit ça aux policiers à la fin de ma garde à vue, alors qu’ils me demandaient de chercher encore ce que j’avais pu dire à Ferrara. Surtout, je voyais bien que toutes leurs questions tournaient autour du fait que j’avais été instrumentalisé par Karim Achoui.
– Oui et vous leur avez répondu : “Je ne sais pas si j’ai été envoyé sciemment à Fresnes mais si c’est vrai, je trouve le procédé injuste et odieux.” Saviez-vous qu’à l’issue de ce parloir, il allait refuser la fouille et, donc, être transféré au quartier disciplinaire ?
– Absolument pas.
– Vous avez téléphoné à Me Achoui à la sortie de Fresnes ?
– Certainement. Je lui faisais chaque jour mes diligences, je rendais compte de mes rendez-vous.
– Mais “on s’occupe de tout”, ce n’était pas un code ?
– Non, ça veut dire on s’occupe de lui. C’est un message de bienveillance. Karim Achoui ne m’a pas dit : “Sebag, tu dois absolument lui dire on s’occupe de tout”. »

Dans le box blindé, Hamed Illouli prend le micro, avouant qu’il « ne suit plus » : « Si je comprends bien, le but de la manœuvre pour faire dire à M. Ferrara qu’« on s’occupe de tout », c’est de faire passer le message à M. Kroziz (NDLR : le surveillant) par quelqu’un d’armé, de faire ensuite intervenir Me Achoui pour qu’il contacte son collaborateur ? C’est une vraie histoire d’Ali Baba ! »

Source : France Soir


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MessagePosté :01 déc. 2008, 18:55 
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Le procès Ferrara proche de son épilogue, mais des zones d'ombre subsistent

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Le procès Ferrara s'approche de son épilogue avec un réquisitoire prévu mercredi, à l'issue de deux mois de débats très tendus ayant laissé des zones d'ombre sur les complicités dont a bénéficié le braqueur multirécidiviste pour s'évader de Fresnes en 2003

procès Ferrara s'approche de son épilogue avec un réquisitoire prévu mercredi, à l'issue de deux mois de débats très tendus ayant laissé des zones d'ombre sur les complicités dont a bénéficié le braqueur multirécidiviste pour s'évader de Fresnes en 2003.

Avec deux semaines de retard sur le calendrier initial, en raison des incidents à répétition liés aux conditions de détention des accusés, les avocats généraux, Anne Vosgien et Jean-Paul Content, devraient requérir mercredi, a indiqué lundi la présidente Janine Drai.

La cour d'assises de Paris entendra ensuite les plaidoiries des avocats de 18 des 21 accusés, trois d'entre eux dont Antonio Ferrara ayant quitté le procès. Puis elle devrait se retirer pour délibérer le 9 ou le 10 décembre, ont estimé les avocats.

Une tâche qui s'annonce ardue pour les jurés tant le doute demeure sur la composition du commando venu libérer "Nino" du quartier disciplinaire, en faisant exploser deux portes et en arrosant de tirs d'armes automatiques deux miradors, le 12 mars 2003.

Parmi les complices présumés, un seul, le Corse Dominique Battini, a reconnu au procès sa participation au commando. Gravement blessé au point de perdre un oeil dans une explosion, il a laissé son ADN à Fresnes et ne pouvait nier l'évidence.

Tous les autres assurent qu'ils n'étaient pas là. Or ils sont 12 au total - dont l'avocat Karim Achoui et le surveillant de prison Hocine Kroziz - à se voir reprocher une tentative d'assassinat (ou complicité) sur les deux surveillants des miradors, crime puni de la prison à vie.

L'autre accusation, la plus fréquente, est la participation à une association de malfaiteurs.

L'un ou l'autre admet d'ailleurs, selon les cas, avoir prêté les clés d'un logement, acheté des pansements pour soigner Battini, détenu des armes illégalement, usé de portables sous un faux nom, fourni de faux papiers à Ferrara ou lui avoir apporté une voiture en cavale à Saint-Raphaël (Var).

Certes certains accusés ont des liens étroits, ont grandi dans les mêmes cités, avec des parcours de délinquant parfois semblables, mais ils ne sont pas pour autant proches de Ferrara ayant un intérêt à le faire évader, souligne Me Romain Boulet, avocat d'un assaillant présumé qui nie.

Les débats ont montré que tout le commando n'est sans doute pas dans le box. Quatre traces d'ADN retrouvées à Fresnes, notamment sur des étuis de munitions, n'ont jamais été identifiées, a témoigné le Dr Olivier Pascal fin octobre.

En définitive, après deux longs mois d'audience, bien malin qui parviendrait à savoir exactement qui a fait quoi, s'accordent à dire les avocats.

Pour Me Philippe Valent, le flou résulte de "la manière complètement décousue" dont se sont articulées les auditions de témoins (une petite centaine) et l'écoute des innombrables conversations téléphoniques versées au dossier.

"On passait de l'une à l'autre sans explication de texte, sans mise en perspective avec les charges retenues", déplore l'avocat. "Aux assises on consacre en général une journée par accusé, là ça n'a pas du tout été le cas", ajoute-t-il.

Hocine Kroziz, accusé d'avoir fourni explosif et téléphone portable à Ferrara, a battu le record de l'audition la plus longue. Il a un rôle clé pour l'accusation car en 2005-2006 il a mis en cause à lui seul une demi-douzaine de ses coaccusés, dont Karim Achoui.

Lundi matin l'avocat parisien s'est défendu d'avoir été en contact dès octobre 2002 avec des proches de Ferrara qui évoquaient déjà à l'époque un projet d'évasion.

Source : Le Point


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MessagePosté :02 déc. 2008, 09:57 
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Procès Ferrara : A la recherche du " baveux "


Si les audiences commencent chaque jour avec une heure de retard, si les suspensions s’éternisent, et si maintenant, il est acquis que le verdict du procès de l’évasion d’Antonio Ferrara, en mars 2003, ne sera rendu ni le 5 comme prévu, ni le 7 décembre, il se passe des choses intéressantes chaque jour à la Cour d’assises de Paris.

Aujourd’hui donc, Karim Achoui, avocat d’Antonio Ferrara au moment des faits et accusé de complicité d’évasion, a passé sa journée à la barre, répondant aux questions de la Cour. Pour Janine Drai, Présidente, l’objectif aujourd’hui était entre autres d’élucider qui se cachait derrière le surnom du " baveux ", entendu dans de nombreuses écoutes téléphoniques.

" Rien à voir avec Achoui "


Ainsi, dans plusieurs conversations téléphoniques, entre Moussa Traoré, accusé de complicité d’évasion, et d’autres interlocuteurs, le mot " baveux revient à plusieurs reprises ". " Qui est ce baveux ? " demande la Présidente de la cour d’assises à Moussa Traoré. " Mme, ça n’a rien à voir avec Me Achoui…Baveux c’est un surnom, comme le Félix café, ou Virenque " répond Moussa Traoré.

Janine Drai poursuit : " Baveux, en langage argotique, c’est l’avocat. C’est qui alors ? ". Traoré : " Je ne peux pas répondre… ". Drai : " Depuis le matin (le 18 octobre 2002 ndlr) 8h05 et jusqu’à 20h35, vous parlez du baveux… ". Traoré : " Mme, je vais le répéter une dernière fois, Me Achoui, je ne l’ai jamais mis en cause. Il a été mis en examen, je n’y suis pour rien (…) Si vous le condamner pour association de malfaiteurs, vous allez condamner un innocent. Je vous laisse à votre conscience. Moi, la vérité je la sais…".

Malgré la question à répétition de la Présidente, Moussa Traoré ne mettra jamais un nom sur celui que l’on surnomme le " baveux ". Il ne révèlera pas non plus cette " vérité " qu’il dit savoir…

Les temps forts du procès dans le dossier spécial Ferrara
" Dix boulons "
SI Janine Drai a été particulièrement insistante sur l’identification de ce baveux, c’est parce que ce dernier serait impliqué très largement dans l’évasion d’Antonio Ferrara. Il aurait en effet touché " dix boulons " pour faire évader Antonio Ferrara.

Dans une conversation avec Karim Bouabbas (surnommé Martinette), lui aussi accusé, Moussa Traoré (surnommé Arsène Lupin) dit, le 30 octobre 2002 : " J’ai été chez le baveux. Il faut que tu sortes dix boulons pour lui ramener demain pour notre mec (…). Interrogé sur l’identité du " baveux ", Karim Achoui affirmera ne rien savoir, mais dit avec ironie que cela pourrait " bien arranger les enquêteurs " que ce soit lui.

Janine Drai ne sait que penser : Moussa Traoré, client de Karim Achoui aurait en effet effectué de nombreux déplacements au cabinet de Me Achoui, à l’époque, quai Voltaire ; Me Achoui a aussi la réputation, d’après la Cour, d’avoir touché du cash pour rendre des services à ses clients. Malgré les interrogations lancinantes, et les réponses floues, le public comme la cour ressortira de l’audience sans savoir qui est ce fameux " baveux ".

Source : Métro


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MessagePosté :04 déc. 2008, 13:55 
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Les avocats des parties civiles ont décrit l'évasion d'Antonio Ferrara en 2003 comme "un acte de guerre"

Les avocats des parties civiles ont décrit, mercredi 3 décembre, l'évasion d'Antonio Ferrara en 2003 comme "un acte de guerre", marqué selon eux par une évidente intention de tuer les deux surveillants des miradors pris pour cibles, même si le flou demeure sur l'identité des tireurs.
A la veille du réquisitoire après deux mois de débats, Me Pascal Winter, avocat de la surveillante Dominique Prado, a regretté que la cour d'assises doive se contenter de "choses confuses" sur la composition du commando venu libérer le braqueur italien le 12 mars 2003.
Ce commando d'au moins une dizaine d'hommes, en additionnant assaillants et guetteurs, était puissamment armé, notamment d'explosifs et de kalachnikov. Plus de 80 impacts de balles seront relevés par les enquêteurs dans les deux miradors visés par des rafales de tirs.

Tentative d'assassinat
Mais "nous ne savons pas qui a tiré (...) on n'aura pas tous les coupables", a déploré Me Winter, rappelant que le corse Dominique Battini, un des 20 complices présumés de Ferrara, avait admis au procès non pas des tirs mais s'être chargé de faire exploser une des portes de la prison.

"Ce dont je suis sûr, a ajouté l'avocat, c'est qu'on tire immédiatement sur Mme Prado, de manière discontinue".

"Il y a eu atteinte caractérisée, ciblée, à son intégrité physique", a renchéri Me Marie-Chantal Cahen, l'avocate de Damien Delmotte, qui lui avait répliqué par des tirs depuis son mirador.
Le chef de tentative d'assassinat (ou complicité) sur ces deux surveillants vaut à 12 accusés au total d'encourir la prison à vie. Il a été contesté par Dominique Battini qui a affirmé au début du procès que les gardiens "n'avaient qu'à se coucher, ils ne risquaient rien".
"Dire cela c'est nier leur fonction, c'est scandaleux", a tonné Me Winter.

"Un acte de guerre"

Pour l'avocat, qui défend également le syndicat Ufap, le mode opératoire de l'évasion a tout d'"un acte de guerre" mené avec "un grand professionnalisme (...) contre les surveillants de manière indéterminée".
Un argument repris par l'avocate de FO-Pénitentiaire, Me Isabelle Goester, qui a parlé de "véritable agression a(yant) compromis la sécurité de tous les agents en exercice cette nuit-là".
Un document vidéo diffusé pendant le procès a montré que l'irruption du commando à Fresnes, assortie d'explosions retentissantes et d'immenses gerbes d'étincelles, avait été accueillie par des acclamations de nombreux détenus à leur fenêtre.
Dans sa plaidoirie, Me Winter s'est aussi déclaré "convaincu" que l'avocat Karim Achoui, accusé vedette depuis que Ferrara n'assiste plus à l'audience, était mêlé à des discussions sur un projet d'évasion dès 2002.

Ecoutes téléphoniques

Me Winter a fait allusion à des écoutes téléphoniques dans lesquelles des proches du braqueur évoquent une occasion ratée d'évasion lors d'une comparution au tribunal de Créteil en octobre.
"Ce qui est incontestable, c'est que vous en parlez avec eux (d'une possibilité d'évasion, ndlr), ils le disent quand ils sortent de chez vous", a soutenu Me Winter en s'adressant à Me Achoui, rappelant que celui qui défendait alors Ferrara lui avait rendu visite 14 fois sur le seul mois d'août 2002.

Karim Achoui se voit également reprocher par l'accusation d'avoir organisé, le 10 mars 2003, un parloir à l'issue duquel Ferrara allait refuser la fouille réglementaire pour être conduit au quartier disciplinaire, dans une cellule plus facile d'accès depuis l'extérieur. Il a toujours clamé son innocence.

Sources : AFP/ Nouvel Obs


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