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MessagePosté :29 sept. 2008, 19:53 
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Procès Ferrara : le roi de l'évasion face aux juges


Le 2 octobre s’ouvre devant la cour d’assises de Paris le procès du célèbre braqueur Antonio Ferrara.
Xavier Monferran


Image
Antonio Ferrara © AFP

C’était l’homme le plus recherché de France. La priorité de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, après un certain Yvan Colonna, également en cavale à l’époque. Antonio Ferrara, alias « Nino », est le plus connu des caïds de banlieue. Petit par la taille – 1,67 mètre – mais grand par le casier, le « beau voyou » d’origine italienne a bâti sa réputation en « cassant les tirelires roulantes » (dans le jargon du milieu, en attaquant les fourgons blindés). Il comparaît devant la cour d’assises de Paris, du 2 octobre au 28 novembre, pour s’être évadé de la prison de Fresnes, en mars 2003. Une « belle » spectaculaire qui a brisé la réputation de l’Alcatraz français, et pour laquelle Ferrara risque la perpétuité. Il est également accusé de tentative de meurtre.

Dans le box, aux côtés du truand, doivent comparaître 21 complices présumés qui auraient participé à son évasion, dont Me Karim Achoui, l’un de ses avocats à l’époque, soupçonné d’avoir donné le top de départ de l’opération commando ( Le Point n°1879).

Le 12 mars 2003, à 4 h 15 du matin, les surveillants de prison entendent comme un « feu d’artifice ». Lorsqu’ils arrivent au mitard, un trou béant dévore le mur d’enceinte. Ferrara est « parti en courant », comme il l’avait prédit devant la cour d’assises d’Evry quelques semaines plus tôt.

Son périple se termine le 10 juillet, dans un café du 12e arrondissement de Paris. L’arrestation se fait en douceur. « Encore vous ? » aurait-il répondu aux policiers, pas surpris pour un sou de les voir débarquer.

« Le roi de la belle » n’en était pas à son coup d’essai. En 1998, il s’évade de la prison de Fleury-Mérogis – où il est incarcéré aujourd’hui – à la faveur d’une consultation médicale. Sa cavale durera quatre ans.

Cancre à l’école mais as du braquage, Ferrara aurait inventé une technique qui permettrait d’attaquer les fourgons blindés sans trop de dégâts pour les hommes... et pour le magot. Il aurait aussi été le premier à faire « travailler » ensemble voyous du Sud et caïds de banlieue. On dit l’homme loyal, jovial et attachant. « Il a une grande force de caractère, ne se plaint jamais et va même jusqu’à dire qu’il mérite ce qui lui arrive », dit Me Paul-Charles Deodato, l’un de ses avocats, spécialiste ès évasions. Aujourd’hui, Ferrara est un détenu sous étroite surveillance. Isolé, il change de division régulièrement et ses gardiens sont triés sur le volet. Des mesures de sécurité draconiennes seront prises lors du procès. Pour éviter qu’il ne se fasse la « belle »... une troisième fois.

Source : Le Point


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MessagePosté :29 sept. 2008, 20:01 
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Confrontations explosives au procès d’Antoine Ferrara

Il y aura du sport au procès qui démarre ce jeudi 2 octobre du braqueur multirécidiviste Antoine Ferrara, jugé à Paris pour son évasion de la maison d’arrêt de Fresnes, le 12 mars 2003, et pas seulement à cause des mesures de sécurité draconiennes mises en oeuvre au Palais de justice. Alors avocat de Ferrara, Karim Achoui est soupçonné d’avoir joué un rôle dans l’évasion et sera sur le banc des prévenus. Or ce dernier vient de publier un livre sur la tentative d’assassinat qu’il a subie en 2007 : il y accuse - thèse difficile à étayer - un flic de la police judiciaire d’avoir manipulé une balance pour le buter.


L’ « affaire » Achoui se jouera aussi au procès de Ferrara : le flic en question est convoqué comme témoin à la demande des deux avocats d’Achoui, Francis Szpiner et Patrick Maisonneuve.

Source : Bakchich

Le livre de Maïtre Achoui UN AVOCAT A ABATTRE dans le forum rubrique Bibliographie
viewtopic.php?t=1514


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MessagePosté :01 oct. 2008, 07:37 
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Antonio Ferrara, le roi de la belle, à la barre

Il s'est spectaculairement évadé de la prison de Fresnes en 2003. Une véritable opération militaire. Le procès s'ouvre demain à Paris. Jusqu'au 27 novembre.
Âge : 35 ans. Particularité : son mètre soixante-six lui vaut un surnom, « le Petit ». Formation : maçon. Spécialité : le saut de mur. Antonio Ferrara est le roi de la cavale.

En 1998, première évasion. Il n'est repris qu'en 2003. Et, le 12 mars de cette même année, au petit matin, un commando d'une douzaine de personnes s'attaque à la prison de Fresnes où il est détenu. Tirs nourris à l'arme automatique sur les miradors. Brèches dans l'énorme portail de la prison à l'aide d'explosifs. Même méthode pour la fenêtre de la cellule.

Fatal oubli

En moins d'un quart d'heure, Ferrara est libre dans un dernier feu d'artifice. Le commando protège sa fuite en incendiant des voitures dans les rues adjacentes. Opération millimétrée. La veille, « le Petit » avait pris soin de se faire transférer en quartier disciplinaire, dans une cellule jouxtant le mur d'enceinte. Un surveillant est accusé de complicité.

Jamais, en France, une prison n'avait ainsi été prise d'assaut. Qu'est-ce qui a donc valu un tel déploiement de force à ce fils d'Italiens, caïd de banlieue passé au grand banditisme ? C'est que le gentil maçon de Choisy-le-Roi est un expert en braquage de transports de fonds. Avec un certain charisme, paraît-il, et de la menue monnaie, il avait réussi à fédérer autour de lui non seulement d'autres caïds, amis d'enfance, mais encore des bandes du Val-de-Marne et de l'Essonne, aux côtés du milieu corse.

Il comparaîtra, demain, devant sa troisième cour d'assises, entouré de vingt et un complices présumés, dont un avocat, Karim Achoui, très médiatique depuis qu'il a survécu à une tentative d'assassinat, en juin 2007. Avocat des voyous, ce n'est pas une sinécure. Quant au roi de la belle, sa dernière cavale fut de courte durée. Cinq mois. Il les a passés sur la côte d'Azur où il se faisait appeler « Max ».

Au cours de son évasion, il n'avait commis qu'une erreur : l'oubli, dans sa cellule, d'un téléphone portable. Il lui avait permis de communiquer avec ses complices au moment crucial. Mais le maléfique appareil avait aussi enregistré le bref écho d'une conversation dans l'une des voitures des assaillants : l'un des hommes était blessé à l'oeil. Un certain « Doumé », le diminutif de Dominique en Corse. Sa piste fut remontée et « le Petit » épinglé.

Source : Ouest France


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MessagePosté :02 oct. 2008, 16:54 
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Ferrara décontracté à l'ouverture du procès de son évasion de 2003


PARIS (AFP) — Son sourire et son retentissant "bonjour" lancé aux juges tranchent avec le profil bas de ses coaccusés : Antonio Ferrara affichait une mine décontractée jeudi à Paris, au premier jour du procès de sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) le 12 mars 2003.

Vingt-deux personnes au total ont été renvoyées devant la cour d'assises de la capitale pour leur participation présumée à cette opération commando avec explosifs et armes automatiques, pour sa préparation "millimétrée" d'après les enquêteurs, ou pour avoir protégé la fuite du braqueur pendant quatre mois.

Ferrara, qui purgeait une condamnation pour une attaque de banque au moment de l'évasion, sera repris avec deux complices le 10 juillet 2003 à Paris grâce au repérage d'une puce de téléphone portable. Il est depuis détenu à l'isolement, mobilisant de gros moyens de surveillance.

A l'ouverture du procès, prévu jusqu'au 28 novembre, ce fils d'immigrés italiens, d'allure plutôt chétive dans son sweat-shirt noir, s'est montré souriant, bavardant avec ses coaccusés, tous placés devant une haie de gendarmes dans un box aux vitres blindées.

La cour, présidée par Janine Drai, a d'abord demandé à chacun de décliner son identité, sa profession et l'adresse du dernier domicile en date pour les 12 accusés comparaissant détenus.

"Depuis cinq ans, QHS!", a lancé Ferrara, faisant allusion aux quartiers de haute sécurité aujourd'hui disparus, qui étaient réservés aux détenus jugés particulièrement dangereux.

Les QHS, "ça a été supprimé sur le papier, dans la réalité ça existe toujours", a affirmé hors audience Me Paul Deodato, qui avec les autres avocats de Ferrara entend dénoncer au procès les conditions d'enfermement "inhumaines" de son client.

Du côté des complices présumés, les présentations ont été réduites au strict minimum, sans évocation des éventuels antécédents judiciaires. Originaires de Corse ou de région parisienne, pour certains fils d'immigrés maghrébins ou africains, ils affichent en général des CV modestes, de chauffeur, d'électricien ou de "réparateur de scooters".

Deux itinéraires diffèrent toutefois nettement, parmi les accusés libres: ceux d'Hocine Kroziz, un surveillant gradé soupçonné d'avoir fourni de l'explosif à Ferrara, et de Karim Achoui, un avocat parisien qui le défendait à l'époque.

D'après les enquêteurs, Me Achoui aurait participé au stratagème échafaudé pour que le braqueur se retrouve à la veille de l'évasion en quartier disciplinaire, dans un secteur moins difficile d'accès depuis l'extérieur de la prison.

Comme Ferrara et la plupart des accusés, MM. Achoui et Kroziz encourent la prison à vie uniquement pour le chef de tentative d'assassinat (ou complicité) sur les deux surveillants postés dans les miradors qui avaient été arrosés de tirs au déclenchement de l'opération.

Le 12 mars 2003 vers 04H15, une demi-douzaine d'hommes cagoulés et lourdement armés avaient pris d'assaut la maison d'arrêt de Fresnes, ouvrant des brèches à l'explosif dans deux enceintes tandis que Ferrara faisait sauter lui-même fenêtre et barreaux de sa cellule, d'après l'accusation. L'opération avait été bouclée en quinze minutes.

Les deux surveillants visés par les tirs sont partie civile au procès, ainsi que l'Ufap, premier syndicat de la profession.

Les journées de jeudi et vendredi ont été dédiées aux actes de procédure, notamment à la lecture d'un acte d'accusation de plus de 200 pages. Les débats ne devraient commencer que lundi avec l'examen des personnalités des accusés.

Source : AFP


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MessagePosté :03 oct. 2008, 13:18 
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Faits divers Procès de l’évasion de Fresnes

Antonio Ferrara fanfaronne dans le box

A l'entrée du palais de justice de Paris, une auxiliaire de justice s’exaspère de devoir patienter devant le portique de sécurité. « Et ça va être comme ça pendant deux mois ? Je travaille ici, moi. » Il fallait montrer patte blanche hier pour rentrer dans l’enceinte judiciaire. Cela en raison du procès au long cours qui s’ouvrait hier.


Celui d’Antonio Ferrara, le roi de la belle jugé en compagnie de 20 coaccusés pour son évasion fracassante de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Le 12 mars 2003, kalachnikov et pains de plastic à la main, un commando d’une quinzaine d’hommes avait fait évader le petit Italien devenu caïd du grand banditisme.

Prévu à 9 h 30, le procès tarde à débuter. Tout le monde est en place, sauf la cour. De longues minutes s’écoulent. Dans le box, Ferrara et onze complices présumés, eux aussi détenus, encadrés par quinze gardes républicains. En face, le reste des accusés qui comparaissent libres. Parmi eux, M e Karim Achoui, avocat soupçonné de « complicité d’évasion ». Debout, celui-ci fixe longuement les hommes dans le box. Tendu, sans sourire. Certains seraient proches de l’homme qui a tenté de l’assassiner l’an dernier.

Des bons mots qui font rire

L’objet de toutes les attentions, Antonio Ferrara, se révèle beaucoup plus enjoué. « Bonjour ! », lance-t-il sur un ton primesautier. La présidente de la cour d’assises Jeanine Drai l’interroge sur son domicile. « Depuis cinq ans, le QHS », répond-il du tac au tac, en référence aux quartiers de haute sécurité abolis en 1981. Fait rarissime, le braqueur va même jusqu’à récuser un homme tiré au sort lors de la composition du jury populaire, sur une simple intuition. « Excusez-moi, Madame la présidente, j’avais un petit pressentiment », dit-il pour expliquer son geste. L’audience écoute religieusement à chaque fois qu’il s’exprime, parfois ses bons mots font rire. Un autre accusé s’assure un certain succès dans le public quand une magistrate lui demande sa profession. « J’étais en cavale », réplique-t-il.

La journée promettait d’être longue avec la composition du jury populaire, la fixation des dates d’auditions des 102 témoins et la lecture de l’arrêt de renvoi. Et, d’ores et déjà, du retard a été pris. Un avocat de la défense, M e Bernard Ripert, a multiplié les interventions sur des points de procédure, provoquant autant de suspensions d’audience. Il demande d’abord que les accusés puissent se concerter « trente-neuf minutes » avant de désigner les jurés. Soucieuse d’éviter tout vice de forme, la présidente lui accorde trente-neuf minutes très précisément. Ce qui n’empêchera pas l’avocat de l’interrompre quelques minutes plus tard avant de contester la constitution en partie civile des syndicats de surveillants de prison FO et Ufap. « Des collaborateurs de la répression », tonne l’avocat, qui défendait

Source : Le Parisien


Reportage AUDIO

http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafYWNl.html

Tout le dossier à partir de 1998
http://www.leparisien.fr/dossiers/proce ... errara.php


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MessagePosté :04 oct. 2008, 14:40 
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Conflit pour des crayons au procès Ferrara.

DES CRAYONS et d u papier. C’est ce qu’ont réclamé hier Antonio Ferrara et ses coaccusés détenus lors du procès de l’évasion de Fresnes en 2003, afin de pouvoir prendre des notes. Une possibilité qui leur avait été refusée pour des questions de sécurité et qui a entraîné l’intervention du bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris.

Dans la matinée, Christian Charrière-Bournazel s’est adressé à la cour : « Je viens solliciter avec fermeté que les mêmes droits soient donnés aux uns et aux autres. » Soit « un petit crayon et une feuille de papier blanc », tant pour les accusés libres que pour les détenus. « Laissez-moi le temps du week-end pour régler ce problème », a réagi la présidente de la cour d’assises, Janine Drai. La magistrate a annoncé qu’elle veillerait scrupuleusement aux questions d’intendance : crayon, repas, cigarettes. Le procès reprendra lundi avec l’étude de la personnalité de M e Karim Achoui.


Source : Le Parisien


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MessagePosté :06 oct. 2008, 09:26 
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Evasion de Ferrara: l'avocat Karim Achoui en vedette des débats lundi au procès



PARIS (AFP) — Le procès aux assises de Paris de la deuxième évasion d'Antonio Ferrara, en 2003, entre la semaine prochaine dans le vif du sujet avec l'examen de personnalité des accusés, en commençant par celle de Karim Achoui, l'avocat parisien soupçonné de complicité.

Après deux journées d'audience consacrées aux actes de procédure, la cour d'assises entame lundi, par ordre alphabétique, l'étude des curriculum vitae de chacun des 21 accusés. Au total 22 hommes sont poursuivis dans cette affaire, mais l'un d'eux, détenu à l'étranger, ne s'est pas présenté.

Me Achoui, qui aura 41 ans mardi, fait figure de deuxième accusé vedette avec le braqueur multirécidiviste connu pour s'être évadé deux fois de prison en août 1998 puis le 12 mars 2003, quand un commando lourdement armé avait pris d'assaut la maison d'arrêt de Fresnes pour le libérer.

L'avocat, qui défendait à l'époque Ferrara, se voit reprocher d'avoir participé au stratagème échafaudé pour cette évasion très spectaculaire, en donnant ce que les enquêteurs ont appelé le "top départ" de l'opération.

Il aurait obtenu la veille des faits le parloir-avocat à l'issue duquel le braqueur allait refuser la fouille réglementaire et par conséquent être envoyé au quartier disciplinaire, dans un secteur moins difficile d'accès depuis l'extérieur de la prison.

Même si Achoui a envoyé un de ses collaborateurs au parloir avec son client, les enquêteurs estiment que c'est lui qu'on désigne dans la phrase "on passera par le baveux (avocat en argot, ndlr) pour faire passer le feu vert au petit" (surnom de Ferrara, ndlr). Des propos échangés entre complices présumés, interceptés par des écoutes téléphoniques.

Mis en examen en novembre 2005, Me Achoui a toujours nié. Pour lui sa mise en cause relèverait d'une vengeance des policiers de la BRB (Brigade de répression du banditisme) chargés de l'enquête, qui lui feraient payer des années d'activité d'avocat au service des voyous.

Pour évoquer ce passé, sa défense a souhaité le témoignage de plusieurs policiers censés être entendus lundi, parmi lesquels le commissaire Stéphane Lapeyre, dont un indicateur, Ruddy Terranova, a été mis en examen dans l'enquête sur la tentative d'assassinat ayant visé Me Achoui en juin 2007.

Né en 1967 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), fils d'un ouvrier de Renault d'origine kabyle, Karim Achoui a parfois été présenté comme "l'avocat du milieu". Il a défendu dans le passé au moins trois de ses coaccusés à ce procès.

Autre élément dont l'accusation compte user: une courte conversation tenue dans une des voitures utilisées par le commando pour fuir, au cours de laquelle le nom de l'avocat aurait été prononcé. Cet échange a été enregistré sur la messagerie du téléphone portable oublié par Ferrara dans sa cellule et vraisemblablement rappelé par erreur par un membre du commando.

"Il a un médecin Achoui?", entend-on sur la bande d'après les enquêteurs. La question intervient après qu'un des assaillants se soit plaint d'une blessure à l'oeil.

Les avocats de Me Achoui doutent de la qualité de l'écoute téléphonique. "Ca n'est pas forcément son nom qui est prononcé", déclare l'un d'eux, Me Patrick Maisonneuve. "Quand bien même! Ce qu'on sait aujourd'hui c'est qu'il n'a jamais fourni les coordonnées d'un médecin à qui que ce soit", poursuit-il.

La présidente Janine Drai a réservé la semaine entière, jusqu'au lundi 13 inclus, pour l'étude des personnalités. Celle d'Antonio Ferrara devrait être examinée mercredi

Source : AFP


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MessagePosté :06 oct. 2008, 18:10 
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Procès Ferrara: les accusés détenus partent au beau milieu de l'audience


Ils ont déserté leur box aux vitres blindées de la cour d’assises de Paris. Un par un, ils ont enfilé leur manteau et ont regagné leurs pénates, leur prison. Les douze accusés comparaissant détenus au procès de l'évasion d'Antonio Ferrara, le 12 mars 2003, ont quitté l'audience ce lundi après-midi.

La raison avancée: la mauvaise qualité des repas servis pour le repas du midi. L'incident est intervenu après une suspension d'audience souhaitée par un des douze accusés détenus, disant «se sentir mal» car il n'avait pas déjeuné. «On veut manger», a insisté l'accusé Hamid Hakkar à la reprise des débats, à 15h30, ce qui a entraîné une mise au point de la présidente sur cette question. Qui n'a visiblement satisfait personne.

Plateau-repas «infect»

«La vie privée de M. Achoui ne nous intéresse pas», a renchéri un autre accusé, le Corse Dominique Battini, dit «Doumé». La parole venait d'être rendue à l'avocat parisien, qui compte parmi les accusés et comparaît libre, alors qu'il témoignait à la barre sur sa personnalité.

«Sortez messieurs, vos plateaux repas vous attendent en bas depuis ce midi», a finalement lancé avec ironie la présidente Janine Drai devant le mouvement d'humeur des détenus.

Jeudi, l'ambiance était déjà devenue très tendue à la fin de la première journée du procès. Bachir Aïrouche, l’un des accusés, s’était alors plaint du plateau-repas froid «infect» servi au déjeuner. «Perso, pendant deux mois, je mange pas ça. Je viendrai pas à votre jugement», avait-il menacé. Le passage à l’acte a été collectif ce lundi.

Cadre drastique

Derrière ces protestations, se cachent des mesures exceptionnelles pour assurer la sécurité d’un procès lui-même unique. Pour éviter toute tentative d’évasion, les forces de l’ordre ont dessiné un cadre drastique. Lever à 4h30 pour les accusés détenus, afin d’arriver très tôt à la cour d’assises au centre de Paris, et d’éviter tout embouteillage pouvant s’avérer à risque sur le périphérique.

Sur place, la salle d’audience est quadrillée par une quinzaine de policiers en civil. Dans le box, quinze gendarmes forment une haie derrière les douze accusés, et surveillent le moindre de leurs propos. L’un d’eux a par exemple déconseillé à Ferrara de s’adresser à Achoui, jeudi. Ce qui n’est pourtant pas interdit par le code de procédure pénale.

«Problème de sécurité»

Jeudi toujours, Karim Bouabbas, le lieutenant d'Antonio Ferrara, s’était levé pour réclamer «un bloc de papier et un stylo pour pouvoir prendre des notes». Ses voisins avaient alors opiné, mais la présidente Janine Drai avait évoqué «un problème de sécurité». Un euphémisme dans un palais de justice parisien qui ressemble à Fort Alamo.

Source : 20 Minutes


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MessagePosté :07 oct. 2008, 18:03 
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L'avocat Karim Achoui défend la thèse du complot face à ses juges


Au troisième jour du procès d'Antonio Ferrara et des vingt autres co-accusés, lundi 6 octobre, l'avocat Karim Achoui a été entendu par la cour pendant plus de quatre heures. Cette journée a été marquée par un mouvement de mauvaise humeur des douze prévenus qui comparaissent dans le box des détenus. Mécontents de la qualité des plateaux repas qui leur sont proposés à l'heure du déjeuner, ils ont quitté l'audience en début d'après-midi. "Nous voulons des repas chauds. Il n'y aura pas de procès tant qu'on nous servira des plateaux froids", a déclaré l'un des accusés, Hamid Hakkar, tandis que Me Achoui attendait, debout à la barre, que la présidente Janine Drai poursuive le cour de son interrogatoire de personnalité.


Soupçonné d'avoir donné "le coup d'envoi" de l'opération armée qui a permis l'évasion d'Antonio Ferrara le 12 mars 2003 de la prison de Fresnes, l'avocat, accusé de complicité "de tentative d'assassinat d'un dépositaire de l'autorité publique" - les assaillants avaient tiré à la mitraillette sur les gardiens postés dans les miradors devant l'entrée de la prison - risque une peine d'emprisonnement à perpétuité.


Costume et cravate noires, chemise blanche, cheveux gominés tirés en arrière, flanqué de ses trois avocats, dont deux ténors du barreau de Paris - Me Patrick Maisonneuve et Me Francis Szpiner - Karim Achoui a déroulé sa vie.

Né à Boulogne-Billancourt en 1967, de parents algériens, M. Achoui a prêté son serment d'avocat en janvier 1994. C'est au début des années 2000, alors qu'il vient d'ouvrir un cabinet à son compte que Karim Achoui voit sa carrière de pénaliste décollée. Les clients défilent dans son bureau, les affaires se suivent et celles de Karim Achoui deviennent de plus en plus florissantes.


Avec 30 000 euros de revenus mensuels, Me Achoui mène grand train. A l'entendre, l'avocat, convaincu de ses talents, bénéficie d'une certaine réputation dans le milieu du banditisme. Il va de succès en succès : dans tel dossier il obtient une libération, dans tel autre il lève un problème de procédure. Les voyous se passent le mot et ils se succèdent dans son cabinet.


"UNE DE MES SECRÉTAIRES TRAVAILLAIENT EN FAIT POUR LA POLICE"


Et c'est ce qui, selon lui, sera la source de ses ennuis. Quelques jours avant d'être victime d'une tentative de meurtre le 22 juin 2007 à Paris, Karim Achoui est alerté que des policiers cherchent à lui nuire. "Dan Batois, un Israélien, m'a informé qu'une de mes secrétaires travaillaient en fait pour la police", explique-t-il à la cour.


Mieux, début juillet, trois semaines après l'attentat, Karim Achoui qui vient de sortir d'hôpital, reçoit un appel téléphonique. Gilles Ganzenmüller, un policier révoqué, soupçonné d'avoir touché des fonds provenant d'individus connus pour leur appartenance au grand banditisme, lui signale qu'il n'est pas étonné de ce qui arrive. "Dès 2005, Ganzenmüller avait pris contact avec moi pour me prévenir que des gens à la brigade de répression du banditisme cherchait à me déstabiliser", assure-t-il à la barre. Et sa mise en cause dans l'évasion de Ferrara participerait, selon M. Achoui, de cette entreprise de déstabilisation.


Dès 2005, des policiers auraient, selon lui, diffusé des rumeurs le concernant : "J'aurais été un indicateur de police", dit-il. Diffusées après l'évasion d'Antonio Ferrara, elles seraient, selon lui, à l'origine du contrat qui a failli lui coûté la vie. L'auteur des coups de feu a été interpellé au mois d'avril. Formellement reconnu par Karim Achoui, celui-ci était un indicateur de police. "Je suis formel, a martelé Karim Achoui. Au moment de ma tentative d'assassinat, cet homme était rémunéré par l'Etat. Il travaillait pour un service de police. Il avait pour officier traitant un commissaire de Police de Versailles."

Karim Achoui nie en bloc les accusations qui lui valent sa comparution devant la cour d'assises. L'avocat n'en démord pas : il serait l'objet d'un complot ourdi par des policiers qui ne supportaient plus de voir les voyous qu'ils avaient eu tant de difficultés à interpeller, remis en liberté à cause d'un avocat trop talentueux. Jusqu'au 28 novembre, date du verdict, ce sera sa ligne de défense.


Source : Le Monde


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MessagePosté :09 oct. 2008, 07:28 
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Antonio Ferrara, le «roi de la belle», joue à cache-cache avec la cour


«Ça, madame la présidente, c'est une question qui sent les menottes…» Antonio Ferrara a le sens de la formule et du spectacle. Surtout, le «roi de la belle» n'a pas l'intention de se faire piéger par les assises qui le jugent pour son évasion à l'explosif de la prison de Fresnes en mars 2003.

«On va pas refaire le match»

Ce mercredi, pendant plus de deux heures, «Nino» a joué avec la cour, interrogé sur sa vie courte de 34 ans mais tellement riche en événements. Souriant, calme et le muscle sec sous un polo à manches courtes, Ferrara a tout fait pour décoller l'étiquette d'ennemi public n°1 qui le suit dans les prétoires. «Je me demande souvent comment je suis arrivé là», fait-il mine de s'interroger, confessant plus tard être «d'une banalité bête».

Son casier déjà chargé de braquage de banque, attaque de fourgon blindé, tentative d'homicide et d'une première évasion en 1998? «On va pas refaire le match», tranche le jeune Italien arrivé en France à 10 ans et atterri en famille cité Gabriel à Choisy-le-Roi.

«Ni quarterback, ni quoi que ce soit»

Ses quatre ans de cavale entre 1998 et 2002? «J'aime bricoler et je suis un gros bricoleur», glisse-t-il sans un mot de plus à la présidente. A l'isolement total depuis cinq ans, Ferrara jure ne pas être un chef d'équipe. «Ni quarterback, ni quoi que ce soit, je ne suis que le représentant de ma cause.»

«En matière de justice, il n'y a pas de surcoupable»

Une cause assez motivante pour qu'un commando l'extrait de Fresnes à la roquette. «Ces gens qui sont venus me chercher, ne sont pas venus pour tuer. Pour ma liberté, je suis prêt à mourir, mais ôter
la vie d'un autre, non!», affirme-t-il sans sciller.

Avant de conclure, théâtral : «En matière de justice, il n'y a pas de sous victime, mais il n'y a pas non plus de surcoupable».


Source : 20 Minutes


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MessagePosté :10 oct. 2008, 07:55 
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Antonio Ferrara retrace son parcours avec insolence

Tous les regards sont tournés vers Antonio Ferrara. C'est incontestablement un leader qui s'est levé mercredi dans le box des accusés de la cour d'assises de Paris pour retracer avec insolence son parcours qui l'a mené en moins de quinze ans de la petite délinquance de banlieue aux braquages de haut-vol, puis en 2003 à l'évasion de la maison d'arrêt de Fresnes pour laquelle il est jugé.

Fils d'immigrés italiens, venu en France à l'âge de dix ans, il a grandi dans le Val-de-Marne. Pour cet enfant "sage", selon lui-même, "correct et très respectueux", selon ses parents, les choses sérieuses ont commencé en 1995 avec l'arrestation d'un réseau de trafiquants de drogue dans sa cité, parmi lesquels ses frères.

"Ils ont arrêté tout le monde, à partir de là, je me suis mis en cavale", raconte-t-il. "Vous aviez quelque chose à vous reprocher", veut savoir la présidente, Janine Drai. "J'avais peur, moi. Même quand on n'a rien à se reprocher, on peut se retrouver dans un box, vous savez".

L'accusé se fait encore plus évasif quand il s'agit de revenir sur la tentative de meurtre dans laquelle il a été impliqué fin 1996. "J'ai pris huit ans, comprenez bien que je n'ai pas envie d'en reparler".

Durant sa cavale, il dit avoir "bricolé". "Je faisais les parcmètres", explique l'accusé qui affirme ne pas s'être caché. "Suffisamment pour qu'on ne vous trouve pas", note la présidente. "Peut-être qu'ils m'ont mal cherché", rétorque Ferrara, déclenchant l'hilarité de la salle où tout son quartier semble s'être donné rendez-vous.

Antonio Ferrara sourit, gesticule et cherche l'approbation du public. Avec sa tchatche, il réussit à ne pas répondre aux questions, à esquiver et à manipuler. "Je ne me souviens plus, j'ai cinq ans de QI (quartier d'isolement) dans la tête", lance-t-il à la présidente.

"Et votre vie sentimentale", l'interroge Mme Drai. "Là on aborde un sujet que je ne veux pas mettre le doigt dedans", assure l'accusé. "Je suis extrêmement pudique et réservé".

Il ne devient vraiment sérieux que lorsqu'on évoque ses conditions de détention. A l'isolement depuis son arrestation suite à l'évasion musclée de Fresnes en 2003, il se ballade dans une cour couverte, dispose d'une salle de sport aménagée pour lui et 28 matons se relaient 24 heures sur 24 pour le surveiller. Depuis peu, il a droit à des parloirs sans hygiaphone mais uniquement "avec les femmes" de sa famille.

Le 12 mars 2003, un commando équipé d'armes de guerre a libéré Antonio Ferrara, alors détenu à la maison d'arrêt de Fresnes. Dans sa cellule du quartier disciplinaire, les enquêteurs ont retrouvé un pain d'explosif sur lequel figurent un numéro de téléphone, un détonateur et un téléphone portable. Ce dernier permettra non seulement aux enquêteurs de remonter rapidement à ses complices, mais également d'installer une vaste surveillance autour des proches de l'évadé qui sera repris moins de quatre mois plus tard, le 10 juillet 2003, dans un bar du XIIe arrondissement de la capitale.

Le procès de cette évasion, digne d'un film d'action, doit se tenir jusqu'au 28 novembre. Les principaux accusés risquent la réclusion à perpétuité

Source : Nouvel Obs


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MessagePosté :10 oct. 2008, 07:57 
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Antonio Ferrara, as des cavales et des pirouettes


Poli mais cabot, Antonio Ferrara, qui passe pour un héros depuis son évasion gonflée de la forteresse de Fresnes, donne du «Madame la présidente» à Janine Drai à la cour d’assises de Paris, mais répond aux questions par des pirouettes et des drôleries. Freluquet, mal rasé, ce petit gabarit d’1,66 m en polo kaki paraît minus comparé à des costauds du box des accusés qui l’ont délivré le 12 mars 2003.

Pizzas. Né à Cassino en Italie voilà trente-cinq ans, le rital qui a grandi à la cité Gabriel de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), avec sa sœur et ses cinq frères, sa mère Helena devenue chef d’équipe de nettoyage et son père Arturo, vendeur ambulant de pizzas, ne «rentre pas dans sa vie de famille». Il dit ignorer la nature des ennuis judiciaires de son paternel. Comme il a un jour dit à une psy que le camion de son père était un «leurre», la présidente se fait suspicieuse. Mais l’accusé ironise : «C’était écrit "Pizzas" en gros dessus, mais il servait des sandwiches. Je dis bien joué, moi. Vous pensiez à autre chose ?» Il n’aborde pas le passé délinquant de quatre de ses frères. Luigi et Claudio «vendent des crevettes dans la même société en Amérique du Sud», mais il n’a plus de nouvelles : «J’ai pas de portable, Mme la présidente», ironise le détenu particulièrement signalé (DPS) de Fleury-Mérogis, bouclé au quartier d’isolement (QI) avec 28 surveillants dévolus «en permanence» à sa petite personne, des parloirs derrière un hygiaphone, du sport dans une salle pour lui tout seul comme les promenades dans une cour couverte : «Le soleil n’a pas touché ma peau depuis cinq ans.» Pas du genre à se plaindre, Antonio Ferrara ne s’étend pas : «Je ne veux pas rentrer dans la victimisation.» Il ne se cherche pas d’excuses dans son enfance. Son père «ne lui a jamais donné de claques». Le braqueur lance, jovial : «Il aurait peut-être dû.»

Quasi analphabète, l’élève italien a été aiguillé en sixième sur une classe pour «enfants en difficulté», a échoué à 14 ans en CAP de plombier, a opté pour «la maçonnerie parce que c’était ça ou la couture», a bossé en intérim, nettoyé des trains, suivi son père en Italie à 17 ans, y a vendu des tableaux et des pastèques. De retour en France trois ans plus tard, Antonio Ferrara commet son premier délit sur le tard, à 21 ans, un «outrage et rébellion» en 1994. «Avant, j’ai été sage», dit-il avant de clore ce chapitre, irrité : «Si vous essayez de me faire dire que, dans mon enfance, j’ai été violenté, torturé ou cravaché, non, il n’y a rien de tout ça, ce n’est pas là que se trouve ce que je suis devenu […]. Franchement, je me demande comment j’en suis arrivé là.» «Nino» livre quelques pistes sur l’engrenage qui l’a propulsé au sommet du grand banditisme. En 1994, le voilà condamné à 6 mois de prison dont 3 avec sursis pour un nouvel «outrage et rébellion avec violence» sur un policier. En 1995, «il y a une razzia dans le quartier pour un trafic de stupéfiants, on a défoncé la porte de ma mère, je n’y étais pas, je me suis mis en cavale»… chez un voisin. Il a eu un non-lieu, comme des potes qui ont fait quatre mois de prison pour rien : «Si j’avais fait ces quatre mois même injustifiés, j’en serais pas là aujourd’hui.»

En 1996, le voilà mêlé à une tentative de meurtre qui lui vaut 8 ans de prison. En«situation irrégulière», le fugitif se «débrouille», «bricole», vole soit-disant «des roues de voiture et des jantes» : «A l’époque, ça me suffit pour vivre, après je suis devenu plus gourmand.» Un vol à main armée en 1997 dans une banque rapporte 20 000 francs. Rattrapé, Ferrara plonge à Fleury-Mérogis, «prétexte un mal aux pieds» pour aller à l’hôpital et s’évade grâce «à trois complices». Il passe quatre années de cavale à «voyager à Paris, dans le sud de la France, en Espagne, en Italie». La présidente : «Avec quel argent ?» Ferrara : «C’est une question qui sent les menottes. Je vous dirais simplement que j’ai bricolé et que je suis un gros bricoleur.»

Paraboles. Interpellé à Athis-Mons le 12 juillet 2002 avec 1 200 euros en pièces, Ferrara se moque gentiment du monde : «Je faisais les parcmètres.» L’avocate générale Anne Obez-Vosgien : «Comme un petit Roumain pour 3 francs six sous, êtes-vous sérieux ?» Ferrara : «Si je veux être honnête, non c’est pas sérieux.» L’avocate générale : «Dans le Sud, vous ne montiez pas plutôt des paraboles ?», allusionà celles qu’il utilise pour concentrer l’effet de souffle quand il fait exploser des fourgons blindés. Antonio Ferrara qui a la réputation d’un artificier hors pair fait mine de croire qu’on lui parle des paraboles télés, et glisse d’un sourire : «Non, je ne suis pas électricien.»

Patricia Tourancheau

Source : Libération


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MessagePosté :10 oct. 2008, 07:58 
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Procès Ferrara: le complice présumé aux 350.000 euros


Grande taille, mâchoire carrée et corps musclé par la fonte, Hamid Hakkar impressionne. Cheveux longs bouclés et coiffés en arrière, celui qui confirme devant les assises de Paris son surnom de «Julio», est un des principaux acteurs du procès Ferrara, selon l’accusation.

Alors que, paradoxalement, il est un des accusés qui risquent le moins. Hamid Hakkar, 39 ans, n’est pas poursuivi pour avoir participé à l’évasion de «Nino» de la prison de Fresnes en mars 2003.

Argent et faux papiers

Arrêté avec «le Petit» en juillet 2003, la justice lui reproche d’avoir aidé sa cavale en lui fournissant argent et faux papiers. Au final, il encourt cinq ans de détention, contre la perpétuité pour la plupart des autres membres présumés du commando.

Reste que son casier judiciaire est chargé. Condamné à plusieurs reprises pour trafic de drogues, Hakkar a pris, en 2005, quinze ans de prison pour meurtre. Trafics et homicide qu’il nie.

Après son arrestation en 2003, la police a trouvé chez lui plus de 350.000 euros en espèces. «Je faisais du transfert de fonds pour des commerçants à l’étranger», a-t-il expliqué ce jeudi.

27 transferts de prison en cinq ans

Tous ses frères ont connu la prison, certains y sont toujours. Lui dénonce un «acharnement judiciaire contre la famille Hakkar». Evadé du bureau du juge d’instruction dès sa première affaire de vol à 21 ans, «Julio» remet le couvert en 1998 lors d’un parloir en échangeant avec un visiteur complice.

Source : 20 Minutes

Aujourd’hui, la pénitentiaire redoute une nouvelle évasion de ce détenu décrit comme «frustre et présentant un fond psychopathe». Lui retient surtout qu’il a été «transféré 27 fois de prison en cinq ans».


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MessagePosté :14 oct. 2008, 20:20 
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Procès Ferrara : un accusé dédouane Me Achoui

Dominique Battini, membre présumé du commando qui a fait évader Antonio Ferrara de la prison de Fresnes en 2003, a reconnu sa participation à l'évasion pour la première fois mardi, et dédouané l'avocat parisien Karim Achoui, qui n'aurait selon lui «rien à voir là-dedans».

«Je sais qui a participé, je peux vous dire que Me Achoui n'a rien à voir là-dedans», a affirmé ce coaccusé du braqueur Antonio Ferrara, jugé avec un total de vingt complices présumés de sa spectaculaire évasion le 12 mars 2003.

«Je dis ça parce que je me suis aperçu jusqu'où la police pouvait aller», a ajouté Dominique Battini sous-entendant que la mise en cause de l'avocat dans cette affaire ne serait étayée par aucune preuve matérielle.

Me Karim Achoui lui-même, qui nie la complicité reprochée, a estimé que sa mise en cause relèverait d'une vengeance des policiers de la BRB (Brigade de répression du banditisme), chargés de l'enquête, qui lui auraient ainsi fait payer des années d'activité d'avocat au service des voyous.

«Mon rôle a été de faire sauter la première porte de la prison»

Dominique Battini, né en Corse il y a 45 ans, qui comme Ferrara, Me Achoui et la plupart des accusés encourt la prison à vie à ce procès, a reconnu avoir participé au commando qui a donné l'assaut à la prison le 12 mars 2003 vers 04H15. Il avait refusé de s'exprimer au cours de l'instruction.

«Mon rôle a été de faire sauter la première porte de la prison», a-t-il déclaré. «C'est là que j'ai été gravement blessé (il a perdu un oeil, ndlr), ensuite quelqu'un d'autre a repris la relève pour faire la deuxième porte», a-t-il ajouté.

Il a affirmé ne connaître parmi les accusés «que Antonio Ferrara».

Source : le parisien.fr


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MessagePosté :21 oct. 2008, 20:11 
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Une tentative de braquage met la police sur la piste des complices de Ferrara

Au procès de l'évasion d'Antonio Ferrara, opération commando du 12 mars 2003 à Fresnes (Val-de-Marne), c'est au tour des policiers de venir témoigner sur la conduite de l'enquête, menée essentiellement à partir d'écoutes téléphoniques ou de surveillances visant l'entourage du braqueur italien.

Parmi les enquêteurs, le commandant Michel Le Grognec, ancien de la Brigade de répression du banditisme (BRB), a raconté lundi comment une affaire de braquage raté de fourgon blindé avait mis son service sur la piste d'environ dix des 20 complices présumés de l'évasion.

Tout démarre fin mars 2003, explique M. Le Grognec, quand une course-poursuite suivant une tentative de braquage à Paris, puis le renseignement d'un indicateur, aboutissent à la surveillance de boxes ou garages de Seine-Saint-Denis que de présumés braqueurs de fourgons utilisent comme bases de repli.

Les filatures s'intensifient, les policiers acquièrent la certitude qu'une attaque se prépare à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Le transporteur de fonds est prévenu, le fourgon ne sortira pas du dépôt ce jour-là. Reste à arrêter au bon moment les occupants des multiples voitures suspectes.

Après les interpellations, en trois étapes fin avril-début mai, «les perquisitions vont s'avérer fructueuses», poursuit le policier à la barre.

Dans un box à La Courneuve est découvert «un arsenal très très exceptionnel»: un lance-roquettes, «presque une dizaine de kalachnikov», des gilets pare-balles, gyrophares, fumigènes... «Tout l'outillage nécessaire des braqueurs de fourgons», selon le policier, avec en prime un support de matière explosive en forme de cadre qui serait la signature de la «mouvance Ferrara».

Autre «élément déclencheur», d'après le policier, pour «faire le lien avec l'affaire de Fresnes», la BRB tombe en ouvrant un autre box sur une Audi «avec beaucoup de sang sur la porte passager et sur l'habitacle».

Des témoins de la fuite du commando venu libérer Ferrara avaient repéré ce modèle de voiture et «le sang pouvait avoir été laissé par un membre du commando» blessé lors de l'assaut (ce qui sera avéré par la suite).

«Jusqu'alors on n'avait pas de certitudes, juste des petits doutes», confie M. Le Grognec.

Il fait allusion à des écoutes téléphoniques de l'OCRB (office central de répression du banditisme) dont il a été longuement question à l'audience et qui indiqueraient que dès octobre 2002 trois proches de Ferrara étaient mêlés à un projet d'évasion, plus un certain «baveux» (avocat en argot, ndlr) identifié par l'accusation comme étant Me Karim Achoui.

La défense de l'avocat parisien, autre vedette du procès avec Ferrara, a marqué des points lundi à propos d'une écoute du 18 octobre 2002 évoquant une présentation de Ferrara chez un juge et dans laquelle aurait été prononcée la phrase «selon le baveux y avait moyen !» (de le faire évader, ndlr).

Al'époque, le braqueur avait été transféré de la prison parisienne de La Santé à Fresnes et Me Achoui avait délégué l'assistance de son client aux confrères de son cabinet, reconnaît Philippe Jarzaguet, un policier de l'OCRB.

Certes un complice présumé de l'évasion, Moussa Traoré, était en contact avec Me Achoui à l'époque. Mais il était aussi un de ses clients. «C'est tout ce que je peux dire en l'état», ajoute l'enquêteur

Sources : AFP/ Le Parisien


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