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MessagePosté :04 déc. 2008, 20:11 
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Procès Ferrara: l'heure est au réquisitoire




Après deux mois de débats, et malgré des zones d'ombre qui persistent, le moment de conclure est venu. Le réquisitoire dans le procès du braqueur Antonio Ferrara et de 20 personnes accusées d'être complices de sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes dans le Val-de-Marne, en mars 2003, se tient de jeudi à la cour d'assise de Paris. Le roi de la belle risque gros.

Les avocats des parties civiles avaient décrit, mercredi, l'évasion d'Antonio Ferrara en 2003 comme «un acte de guerre», marqué selon eux par une évidente intention de tuer deux surveillants des miradors pris pour cibles, même si le flou demeure sur l'identité des tireurs. Le commando, d'au moins une dizaine d'hommes, en additionnant assaillants et guetteurs, était puissamment armé, notamment d'explosifs et de kalachnikov. Plus de 80 impacts de balle ont été relevés par les enquêteurs dans les deux miradors visés par des rafales de tirs.

La prison à vie pour tentative d'assassinat

Le chef de tentative d'assassinat (ou complicité) sur ces deux surveillants vaut à 12 accusés au total d'encourir la prison à vie. Un chef d'accusation contesté par le corse Dominique Battini, un des 20 complices présumés de Ferrara, qui a affirmé au début du procès que les gardiens «n'avaient qu'à se coucher, ils ne risquaient rien».

Pour Me Pascal Winter, qui défend le syndicat Ufap, l’Union fédérale autonome pénitentiaire, le mode opératoire de l'évasion a tout d'«un acte de guerre» mené avec «un grand professionnalisme (...) contre les surveillants de manière indéterminée». Un argument repris par l'avocate de FO-Pénitentiaire, Me Isabelle Goester, qui a parlé de «véritable agression a(yant) compromis la sécurité de tous les agents en exercice cette nuit-là».

Karim Achoui dans le collimateur des avocats de la partie civile

Dans sa plaidoirie, Me Pascal Winter, également avocat de la surveillante Dominique Prado, blessée pendant l'évasion, s'est déclaré «convaincu» que l'avocat Karim Achoui, accusé vedette depuis que Ferrara n'assiste plus à l'audience, était mêlé à des discussions sur un projet d'évasion dès 2002.

Pascal Winter a fait allusion à des écoutes téléphoniques dans lesquelles des proches du braqueur évoquent une occasion ratée d'évasion lors d'une comparution au tribunal de Créteil en octobre. «Ce qui est incontestable, c'est que vous en parlez avec eux (d'une possibilité d'évasion, ndlr), ils le disent quand ils sortent de chez vous», a soutenu Me Winter en s'adressant à Karim Achoui, rappelant que celui qui défendait alors Ferrara lui avait rendu visite 14 fois durant le seul mois d'août 2002.

Karim Achoui se voit également reprocher par l'accusation d'avoir organisé, le 10 mars 2003, un parloir à l'issue duquel Ferrara allait refuser la fouille réglementaire pour être conduit au quartier disciplinaire, dans une cellule plus facile d'accès depuis l'extérieur. Il a toujours clamé son innocence.

Vendredi, la défense présentera ses plaidoiries. La cour délibérera le 9 ou le 10 décembre.

Source : 20 Minutes


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MessagePosté :04 déc. 2008, 20:13 
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Procès Ferrara: «Aucune peine de perpétuité ne sera requise»


Le procès du «roi de la belle» a débuté comme tous les jours depuis le 7 novembre ce jeudi. Par une interruption de séance. Objectif: sommer Antonio Ferrara et deux autres co-accusés de se présenter devant la cour d’assises de Paris. Ces derniers ont préféré rester dans leur cellule du Palais de justice et ce, même le jour des réquisitions.

Leur absence constatée par la présidente du tribunal, la parole a pu être donnée à l’avocate générale, Anne Vosgien. La procureure a surtout exposé les faits, laissant le soin à son collègue Jean-Paul Content de requérir les peines ce jeudi après-midi. Elle a toutefois indiqué qu’«aucune peine de perpétuité ne serait requise» dans cette affaire.

«Un surveillant pénitentiaire n’a pas revêtu l’uniforme pour se coucher»

Le chef de tentative d'assassinat (ou de complicité) sur les deux surveillants qui se trouvaient dans les miradors au moment de l’assaut de la prison de Fresnes le 12 mars 2003 vaut pourtant à 12 des 21 accusés d'encourir la prison à vie. Un chef d'accusation contesté par le Corse Dominique Battini, le seul avec Ferrara à avoir reconnu sa participation au commando*, qui a affirmé au début du procès que les gardiens «n'avaient qu'à se coucher, ils ne risquaient rien».

«Tout comme un policier, un surveillant pénitentiaire n’a pas revêtu l’uniforme pour se coucher», a fait valoir l’avocate générale, louant le courage de Damien Delmotte, le surveillant du mirador 3, qui a dû ouvrir la fenêtre pour répliquer aux tirs. Anne Vosgien a également évoqué la détresse psychologique actuelle de Dominique Prado, qui affirme avoir senti une balle lui frôler la tête dans le mirador 4 et qui aurait entendu des membres du commando demander si «cette salope du mirador a été butée».

«Cette évasion ne s’est pas limitée faire trois trous dans une prison»


«Son mirador se trouvait en face de la cellule 9 (dans laquelle Ferrara était enfermé). Il était donc important de la neutraliser et donc de la blesser ou de la tuer», a lancé l’avocate générale, insistant sur le caractère prémédité des «tentatives d’homicides» à l’égard des surveillants. «Si cette évasion se limitait à faire trois trous dans une prison, avec des hallogènes pour aveugler les miradors, le commando ne serait pas venu avec huit armes de guerre et des balles ayant vocation à perforer» les vitres blindées, a-t-elle martelé.

Quant au degré de culpabilité des 19 accusés qui nient toujours totalement ou en partie leur implication, Anne Vosgien a surtout cherché à mettre en évidence les liens ténus de ceux qui figurent dans le box. «Pendant cinq ans, ils ont prétendu qu’ils ne se connaissaient pas», a-t-elle souligné, notant qu’ils avaient pourtant affiché une certaine complicité pendant le procès et avaient montré qu’ils savaient «faire corps avec leur chef», Nino, lors de la bousculade du 4 novembre.

«Ferrara n’a d’autres causes que la sienne»

Fustigeant la loi du silence qui prévaut lorsqu’on «se lie avec Ferrara», la procureure a rappelé le passé criminel et judiciaire commun de certains accusés, évoquant «vols avec violences, braquages de fourgons blindés, trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs voire meurtre». Anne Vosgrien s’est également montrée sévère avec le gardien de prison Hocine Kroziz, accusé d’avoir fourni explosif et téléphone portable à Ferrara, ainsi qu’avec l’avocat vedette du procès, Karim Achoui. Du premier, elle parle de «trahison ultime», du second, elle regrette de le voir assister à ce procès «en costume civil» et «non en robe». En plus de risquer la prison, ce dernier risque sa carrière.

Surtout, l’avocate générale a prié les jurés de ne pas voir ce procès comme «celui de l’isolement pénitentiaire», un des arguments de la défense visant à dénoncer les conditions de détention d’Antonio Ferrara au moment de son évasion. «En 1998, Ferrara n’était pas à l’isolement, ce qui ne l’a pas empêché de s’évader une première fois», rappelle-t-elle. Pour elle, ce fils d’immigré italien a seulement pour vocation de retrouver la vie qu’il menait dehors, faite «de braquages» et de «gains» obtenus par «force, feu et fureur». «Je ne peux croire que Ferrara s’est évadé pour une raison de société. Il n’a pas d’autre cause que la sienne.» Et de citer ce proverbe anglais: «Ne commets pas de crime si tu n’es pas prêt à purger ta peine.» L’audience devait reprendre à 14h30.


* Gravement blessé à l’œil dans une explosion, il a laissé son ADN sur place et ne pouvait nier l’évidence



Source : 20 Minutes Catherine Fournier, à la cour d'assises de Paris


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MessagePosté :04 déc. 2008, 22:57 
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Vingt ans de prison requis contre Antonio Ferrara.


Karim Achoui, l'avocat parisien accusé de complicité dans l'évasion spectaculaire du braqueur en 2003, pourrait écoper quant à lui de sept ans de prison ferme.

L'heure du réquisitoire a sonné dans le procès Ferrara, un procès-fleuve dont les débats ont été sans cesse contrariés par des incidents. Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été requise devant la cour d'assises de Paris à l'encontre du braqueur surnommé "le roi de la belle", pour sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes, le 12 mars 2003. Dans une action sans précédent, un commando de plusieurs hommes avait libéré à coups d'armes de guerre et d'explosifs Antonio Ferrara, condamné pour meurtre et attaques à main armée. Plus de 80 impacts de balle seront relevés par les enquêteurs dans les deux miradors visés par des rafales de tirs. Ferrara sera finalement repris en juillet 2003.

Contre Karim Achoui, l'avocat parisien accusé de complicité, l'avocat général Jean-Paul Content a demandé 7 ans d'emprisonnement ferme. Dans la matinée, Anne Vosgien, l'autre avocat général, avait fustigé l'avocat, ancien conseil de Ferrara, «incapable de jauger de quel côté il se trouve» entre le camp des voyous et celui de leurs défenseurs. L'accusation a cependant abandonné contre lui les charges de «complicité de tentatives d'assassinats et complicité de destruction de biens par explosifs». Karim Achoui a toujours clamé son innocence.

Dix ans ferme ont été requis contre Hocine Kroziz, l'ancien surveillant de Fresnes accusé d'avoir fourni de l'explosif et un téléphone portable à Ferrara. «Que penser d'un surveillant qui a commis la trahison ultime et reste indifférent au risque qu'il a fait courir à ses collègues?» a lancé Anne Vosgien.

Pour les 18 autres accusés, sont requises sept peines de 18 ans de réclusion criminelle et des sanctions allant de quatre mois à 15 ans de détention. Un seul acquittement est demandé.

Le verdict est attendu la semaine prochaine

Source : Le Figaro


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MessagePosté :05 déc. 2008, 09:45 
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Procès Ferrara: les 25 avocats de la défense entament leurs plaidoiries

Les 25 avocats de la défense dans le procès d'Antonio Ferrara, le braqueur italien jugé avec 20 complices présumés de son évasion de Fresnes le 12 mars 2003, entament leurs plaidoiries ce vendredi.

Ils doivent s'exprimer d'ici au 11 décembre inclus. La cour devrait rendre son verdict le 12 ou le 13 décembre.

Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi devant la cour d'assises de Paris contre lez braqueur italien Antonio Ferrara, et respectivement 7 et 10 ans à l'encontre de l'avocat Karim Achoui et du surveillant Hocine Kroziz considérés comme des complices de l'évasion de la prison de Fresnes en 2003.

A l'issue d'un réquisitoire-fleuve, l'avocat général Jean-Paul Content a également demandé six peines de 18 ans de réclusion à l'encontre des membres présumés du commando venu libérer le braqueur multirécidiviste, le 12 mars 2003 à 04H15. Il s'agit des corses Dominique Battini et Yannick Graziani, ainsi des deux frères Bouabbas, Bachir Airouche et Moussa Traoré, des trentenaires élevés dans des cités de Seine-Saint-Denis ou du Val-de-Marne. Comme Antonio Ferrara, émigré d'Italie avec sa famille à Choisy-le-Roi quand il avait 10 ans.

"Cette attaque d'une audace insensée ne doit pas être banalisée par une décision qui pêcherait par un excès de bienveillance", a affirmé M. Content. Dix hommes auraient participé à l'évasion elle-même, menée avec des "armes de guerre approvisionnées en munitions perforantes", a dit Anne Vosgien, autre avocat général. Six sont à coup sûr identifiés, peut-être sept avec Faouzi Hebieb (8 ans requis), d'après M. Content, déplorant des "zones d'ombre" persistantes dans le dossier.

Sur un total de 21 accusés jugés depuis le 2 octobre, certains ne répondent que de complicité, accusés d'avoir organisé l'évasion à des degrés divers ou couvert la cavale de quatre mois de Ferrara en lui fournissant argent, faux papiers, hébergement ou voiture. Parmi eux, Hocine Kroziz, Karim Achoui mais aussi Hamed Illouli (13 à 15 ans requis), Zaher Zenati (6 ans), Hamid Hakkar (5 ans) et Stefano Belli (4 ans) ont été les plus sévèrement épinglés.

Pour les autres, des peines allant de quatre mois à deux ans ferme ont été requises, certaines assortis du sursis ou couvrant la détention provisoire effectuée. Un acquittement a aussi été requis.

Concernant Achoui et Kroziz, M. Content s'est déclaré "convaincu" qu'ils étaient coupables, le premier d'avoir donné le "top" de l'évasion en provoquant le 10 mars l'enchaînement parloir/refus de fouille/placement au quartier disciplinaire, de manière à ce que Ferrara soit hébergé dans une cellule facile d'accès depuis l'extérieur.

"La fonction aggrave la responsabilité. Il y a une forme de trahison de l'institution à laquelle on appartient", a lancé l'avocat général, visant tant l'avocat que l'ex-surveillant gradé, accusé d'avoir fourni explosif et téléphone portable à Ferrara.

Selon M. Content, Karim Achoui est "au centre" de l'association de malfaiteurs, "étroitement lié" à Moussa Traoré, comme le prouvent les conversations téléphoniques regrettant une occasion manquée d'évasion pour Ferrara en octobre 2002.

L'avocat parisien, souvent considéré comme trop proche de ses clients, a été "incapable de jauger de quel côté il se trouve", a souligné Anne Vosgien. Dans la matinée, elle est aussi revenue sur les incidents à répétition qui ont donné au procès "des allures de spectacle", évoquant notamment le départ fracassant, le 7 novembre, de trois accusés dont Ferrara qui se plaignaient de leurs années de détention à l'isolement.

"Ferrara ne s'est pas évadé pour une cause de société, il ne défend que la sienne!", a-t-elle dit. "On peut débattre à l'envi sur l'état de nos prisons. Ne vous laissez pas déborder par ce débat", a-t-elle déclaré aux jurés.

Sources : AFP/ Le courrier Picard


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MessagePosté :05 déc. 2008, 10:13 
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Mettez moi cette bande de racailles au frais, ça leur fera du bien !

y en a assez de ce spectacle pitoyable !!


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MessagePosté :06 déc. 2008, 15:59 
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PROCES FERRARA
Ferrara : la défense dépeint les complices autrement


Les avocats de la défense tentent de prouver que les complices présumés de la spectaculaire évasion de 2003 ne sont pas les "dangereux" voyous ou les "traîtres" décrits par l'accusation.

Les avocats de la défense au procès Ferrara ont commencé vendredi 5 décembre une difficile semaine de plaidoiries, dans le but de prouver que les complices présumés de la spectaculaire évasion de 2003 ne sont pas les "dangereux" voyous ou les "traîtres" décrits par l'accusation.
Après un réquisitoire-fleuve accueilli jeudi soir par des protestations dans le box, Me Bernard Ripert a parler le premier pour s'opposer aux avocats généraux, auxquels il a reproché d'utiliser de thèses "frelatées" pour impliquer son client.

Contre Hamed Illouli, 45 ans, un des 20 complices présumés jugés avec Antonio Ferrara depuis deux mois aux assises de Paris, "13 à 15" ans de réclusion criminelle ont été requis.
Proche du braqueur, il aurait été le "coordonnateur" de son évasion, chargé de contacter le surveillant Hocine Kroziz pour s'assurer de son concours dans les derniers instants avant l'"opération de guerre" du 12 mars 2003.

"plus on le fréquente, plus on est coupable!"

Dans l'échelle des peines requises, ce fils d'un ouvrier algérien, condamné une fois pour trafic de stupéfiants en 1998, arrive juste derrière Antonio Ferrara (20 ans) et les six membres du commando (18 ans).

"Pour l'accusation, plus on est proche d'Antonio Ferrara, plus on le fréquente, plus on est coupable!", a dénoncé Me Bernard Ripert.
Pendant l'enquête, Hamed Illouli a été mis en cause par Hocine Kroziz, qui l'a dépeint comme l'un des proches de "Nino" (Antonio Ferrara, ndlr) l'ayant rencontré à maintes reprises fin 2002-début 2003 pour passer des messages au braqueur dans sa cellule, notamment cette phrase troublante: "on s'occupe de tout".
"On prête à Illouli un rôle d'intermédiaire, mais d'un intermédiaire dont je n'ai pas vraiment perçu l'utilité", a affirmé son avocat, répétant que Hocine Kroziz, "un cynique calculateur", cherchait sans doute à minimiser son rôle en "accusant des innocents".

"maton félon"

Lors du procès, un autre complice présumé, ayant déjà eu affaire à Kroziz en prison, a indiqué que ce surveillant -accusé d'avoir fourni explosif et téléphone portable à Ferrara- avait l'habitude d'"améliorer le quotidien carcéral" de certains prisonniers avec lesquels il sympathisait.
Une déposition sur laquelle Me Bernard Ripert rebondit : "est-ce que Ferrara lui-même n'était pas mieux disposé pour débaucher" directement Kroziz ?, a-t-il demandé.
Pour l'avocat, "les seules accusations du maton félon ne sont pas suffisantes", et Illouli ne peut être considéré partie prenante à l'association de malfaiteurs, ni complice de l'évasion comme l'a suggéré l'avocat général Jean-Paul Content.
"On ne peut considérer quelqu'un comme complice d'une infraction simplement parce qu'il savait comment elle allait se réaliser", a protesté Me Bernard Ripert.

Délit de "connivence à évasion"

Selon lui, dans l'hypothèse la plus défavorable, seul le délit de "connivence à évasion" puni de trois ans de prison devrait s'appliquer à Illouli. "Le délit de complicité d'évasion n'existe plus", a-t-il assuré.
Un point de droit sur lequel l'avocat de Kroziz, Me François Gibault, devrait revenir jeudi lors de l'ultime plaidoirie avant que la cour ne se retire pour délibérer.
Dix ans de prison ont été requis contre Hocine Kroziz, que Jean-Paul Content a accusé d'avoir "trahi" sa profession, tout comme l'avocat Karim Achoui à l'encontre duquel il a demandé sept ans.
"Une peine particulièrement lourde et injuste", a immédiatement réagi hors audience Me Patrick Maisonneuve, un des trois conseils de Me Karim Achoui qui doivent plaider mercredi.
Dans l'après-midi plusieurs acquittements ont été plaidés pour des seconds rôles, notamment pour Lionel Cottereau, un accusé comparaissant libre pour détention d'arme illégale.


Source : Nouvel Obs[/b]


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MessagePosté :09 déc. 2008, 10:52 
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Procès Ferrara - “Jugez-les sur des preuves, pas sur des hypothèses !”



Les avocats de la défense ont poursuivi, hier, le démantèlement des réquisitoires assenés jeudi dernier. Une somme « d’à-peu-près » qui les a scandalisés. « Votre rôle, a dit l’un d’eux aux jurés, c’est d’arrêter ce gâchis ! »

Plus la fin du procès approche, moins l’on comprend comment la plupart des hommes jugés ont pu se retrouver en cette cour d’assises. Le dossier recèle tant « d’erreurs » et de « lacunes » – selon les termes du parquet général – que l’on peut s’inquiéter : 45 mois d’instruction pour un tel résultat, voilà qui fera date.

Hier, les défenseurs ont déploré l’absence de confrontations, d’expertises, de photos établissant la promiscuité supposée entre les membres de la « sphère Ferrara », la preuve incontestable qu’aurait fournie une empreinte ADN, comme dans le cas de Doumé Battini dont le sang a tâché la porte de la prison de Fresnes le 12 mars 2003. Faute d’éléments probants, l’accusation « s’est raccrochée à des hypothèses », déplore Me Fabrice Orlandi, avocat de Yannick Graziani, « comme un chien court après sa queue. »

Contre son client, dix-huit ans ont été requis alors que rien ne démontre sa présence parmi le commando ayant attaqué Fresnes. Graziani a reconnu avoir aidé Battini grièvement blessé, lui avoir prodigué les premiers soins et emmené dans le Sud. Lorsqu’il a rejoint le Corse, son portable personnel était activé. « Trouvez-vous logique de participer à une évasion avec son propre téléphone ? » interroge le conseil, qui rappelle que Yannick Graziani ne connaissait aucun des accusés avant les faits, sauf un contre lequel les charges ont été abandonnées.

« Vous avez demandé dix ans contre le surveillant Kroziz qui a introduit des explosifs dans la maison d’arrêt et dix-huit ans contre M. Graziani. Eh bien, c’est scandaleux ! Il ne peut être condamné que pour association de malfaiteurs. »
« Dites-vous que M. Aïrouche est un abruti ? »

Son jeune confrère Romain Boulet espère obtenir l’acquittement de Bachir Aïrouche : « Pour vous réclamer 18 années, s’appuie-t-on sur des preuves ? Non. Et l’on ose vous dire que ce n’est pas pour l’exemple ? On ne doit pas quitter ce box libre parce qu’on s’est attaqué à l’institution ! » Rien ne met en cause son client, si ce ne sont ses liens familiaux avec un accusé et l’arme qu’il aurait déclarée sienne lors de son arrestation : « Il ne voulait pas donner celui qui la lui avait vendue. On lui avait dit que cette arme était propre alors qu’elle avait servi à Fresnes. Il s’est fait avoir ! Voulez-vous dire que M. Aïrouche est un abruti ?

Non, il ne savait rien. » Ces histoires-là, martèle Romain Boulet, « ça n’arrive pas qu’aux autres ». Sa consœur Clarisse Serre estime aussi que son client Zaher Zenati (six ans requis) a été injustement pris dans la nasse : « Vous n’avez rien contre lui, ni arme, ni ADN, ni téléphonie. Il ne connaît personne ici. »

Cinglante, elle fustige « le bricolage extraordinaire » de l’avocat général Content, « le magicien » qui soutient que Zenati a fourni la trousse médicale pour panser les plaies de Battini : « Vous a-t-on montré le sang découvert dans l’ambulance (NDLR : que Zenati aurait ouverte dans le garage où il travaillait), une expertise, une photo ? Non, parce qu’on ne les a pas. » Seul son patron – « un charlot, un menteur, un salaud » – accuse Zenati du vol de pansements. Le matin, Mes Françoise et Thibault Cotta avaient plaidé pour Faouzi Hebieb – huit ans suggérés pour avoir fourni la planque de La Courneuve : « Il a compris. Plus jamais il ne rendra service ! »

Il a effectué « 1.768 jours de détention » et rêve désormais de « fabriquer sa vie, d’avoir cinq enfants, un pavillon, une petite entreprise ». Il a déjà un emploi qui l’attend chez les Ouvriers Parisiens. Me Corinne Nabet souhaite aussi que la justice laisse Kalilou Doucouré retourner à son travail, à sa famille. Cela fait deux mois et six jours qu’il comparaît pour avoir livré une voiture à un ami d’Antonio Ferrara.


Source : France soir


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MessagePosté :11 déc. 2008, 08:31 
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Karim Achoui fait tonner sa défense

Image
size=9]Olivier Laban-Mattei AFP ¦[/size] Karim Achoui et son avocat Francis Szpiner le 8 octobre 2008 au palais de justice


La défense de Karim Achoui s'est efforcée de démonter pièce par pièce ce mercredi la «construction intellectuelle» attribuant à l'avocat un rôle central dans l'organisation de l'évasion d'Antonio Ferrara de la prison de Fresnes, le 12 mars 2003.

«Vous ne pouvez pas envoyer cet homme en prison sur une construction intellectuelle aussi séduisante soit-elle!», a lancé à la cour d'assises de Paris Me Patrick Maisonneuve, un des trois conseils de Me Achoui. «C'est un crime de condamner un innocent! Rien ne vous permet de broyer la vie de cet homme!», s'est emporté Me Francis Szpiner, alors que Karim Achoui n'a cessé de clamer son innocence depuis sa mise en cause fin 2005.

L'avocat général Jean-Paul Content a réclamé le 4 décembre dernier sept ans de prison contre cet avocat de 41 ans, se disant «convaincu» de sa culpabilité.

«Top départ»

Celui qui défendait à l'époque Nino Ferrara aurait donné le «top départ» de l'évasion en envoyant un collaborateur à un parloir le 10 mars. Ce parloir, d'après Jean-Paul Content, était l'unique moyen de provoquer le refus de fouille qui allait mener le braqueur multirécidiviste au quartier disciplinaire (QD), dans une cellule plus facile d'accès depuis l'extérieur.

Une «hypothèse» que les avocats de Me Achoui ont fustigée, affirmant que son intervention n'était pas nécessaire pour s'assurer d'un placement au QD. Pour le braqueur «il suffisait de désobéir» au moindre des ordres d'un surveillant, a dit Me Maisonneuve.

A propos des échanges téléphoniques entre proches de Ferrara, évoquant la déception d'un «baveux» (avocat en argot) à la suite d'une occasion manquée d'évasion en octobre 2002, rien ne prouve qu'ils participent d'une association de malfaiteurs impliquant Me Achoui, selon ses avocats.

Pour former une entente «il faut se voir, se parler, se concerter sur un plan précis», a affirmé Me Maisonneuve.

«Quoi qu'il fasse c'est suspect!»

Me Szpiner a rappelé qu'en octobre 2002, Me Achoui n'avait pas vu une seule fois Ferrara, et que personne dans son cabinet n'était susceptible de savoir qu'«il y avait moyen» de le faire évader à l'occasion d'une comparution au tribunal de Créteil, comme le disent les écoutes téléphoniques.

Karim Achoui «rend de multiples visites à Ferrara en août 2002, il n'y va plus ensuite et envoie un collaborateur, quoi qu'il fasse c'est suspect!», ont tonné les avocats, en référence à une plaidoirie des parties civiles qui avait selon eux des allures de réquisitoire anti-Achoui.

Fin novembre 2005, Me Achoui avait été mis en examen pour complicité dans l'évasion après avoir été mis en cause par Hocine Kroziz, le surveillant de Fresnes accusé d'avoir fourni téléphone portable et explosif à Ferrara.

Toutefois le juge des libertés et de la détention avait refusé d'incarcérer l'avocat en se fondant sur ces seules accusations du surveillant "rapportant des propos de tiers", a rappelé Me Maisonneuve.

«Vous croyez vraiment que pour 10.000 euros, il aurait foutu en l'air sa carrière?»

Aujourd'hui, Me Achoui risque la prison ferme, mais «que s'est-il passé depuis novembre 2005? Des éléments nouveaux? Des témoignages? De la téléphonie? Rien!», a protesté l'avocat.

Hocine Kroziz, qui s'est muré dans le silence au procès, avait laissé entendre pendant l'enquête qu'Achoui aurait perçu «10 plaques» en récompense de sa complicité dans l'évasion. «Vous croyez vraiment que pour 10.000 euros, il aurait foutu en l'air sa carrière?», s'est insurgé Me Szpiner.

Après les dernières plaidoiries jeudi après-midi, la cour devrait délibérer plus de 24 heures, les accusés libres étant hébergés dans un appartement de fonction proche du palais de justice. Le verdict est attendu ce samedi.

Source : 20 Minutes


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MessagePosté :11 déc. 2008, 20:12 
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Procès Ferrara : ultimes plaidoiries avant le verdict



Maître Karim Achoui a-t-il donné le "top départ" pour l'évasion de son client, Antonio Ferrara, de la prison de Fresnes, le 12 mars 2003 ? A-t-il basculé dans le camp des truands, bafouant l'administration pénitentiaire autant qu'il trahissait son serment d'avocat ? La défense du pénaliste parisien, âgé de 41 ans, s'est attachée à démontrer, mercredi 10 décembre, qu'il n'en est rien. Que Karim Achoui ne mérite ni les sept années de réclusion criminelle requises le 4 décembre par le ministère public, ni "la mort sociale" à laquelle une condamnation le réduirait assurément.


L'un des neuf accusés comparaissant libre dans cette affaire, Maître Achoui clame son innocence depuis sa mise en examen fin novembre 2005. Celle-ci résultait d'une mise en cause "sur les propos de tiers" par le surveillant de prison Hocine Kroziz, accusé lui, d'avoir fourni le téléphone portable et les explosifs ayant permis l'évasion.


L'avocat général Jean-Paul Content s'est cependant déclaré "convaincu" de la culpabilité de Karim Achoui. Ce dernier a, selon lui, déclenché le signal de l'évasion d'Antonio Ferrara en envoyant un collaborateur au parloir. Cette visite aurait permis au braqueur multirécidiviste de refuser ensuite la fouille obligatoire afin d'être placé au quartier disciplinaire (QD) dans la cellule la plus facile d'accès depuis l'extérieur.

L'hypothèse de son intervention a été réfutée par les avocats de Karim Achoui : "Il suffit de désobéir aux ordres d'un surveillant" pour être placé en QD, ont-ils noté soulignant l'absence d'éléments nouveaux contre leur client depuis 2005. Rien ne prouve selon eux qu'Achoui est bien le "baveux" , évoqué dans des conversations téléphoniques de proches d'Antonio Ferrara et décrit comme déçu par une possibilité manquée d'évasion pour ce dernier. "Vous croyez vraiment que pour 10 000 euros, il aurait mis sa carrière en péril ?", a encore tempêté un de ses avocats en évoquant les "10 plaques" qu'aurait perçues son client, selon Hocine Kroziz, en retour de sa complicité dans l'évasion.

IMAGE BROUILLÉE

La somme semble en effet presque dérisoire par rapport à la réussite professionnelle et aux goûts de luxe qu'affiche Karim Achoui. Si l'habit faisait le moine, Achoui serait pape. Il porte beau, à la méditerranéenne : cheveux gominés, costumes sombres parfaitement ajustés, chemises immaculées, souliers de marque reluisants à bout carré. N'endosse-t-il pas aussi, pour plaider, la robe d'avocat de François Mitterrand signée Cerruti qu'il a enlevée pour 8 000 euros dans une vente aux enchères fin janvier ?


Souvent considéré comme trop proche de ses clients issus du grand banditisme francilien, Maître Achoui ne s'est pas fait que des amis au fil d'une carrière fulgurante jalonnée par l'obtention, en 2002, de la mise en liberté de Marc Hornec : un gitan sédentarisé à Montreuil (Seine-Saint Denis) considéré par la police comme le parrain du milieu parisien.

Ils ne sont donc pas trop de trois "ténors" pour plaider en faveur de ce confrère à l'image brouillée qui se revendique "avocat du milieu" jusque dans le titre d'un livre qu'il a publié en mars.

Il y a d'abord Francis Pudlowski, le conseil "historique" qui régla son divorce tumultueux d'avec Yacout, belle-fille d'un ancien commissaire de police. Et puis encore Patrick Maisonneuve - estampillé à gauche -, et Français Szpiner - avocat de plusieurs ministres de droite et du président Jacques Chirac - pour faire contrepoids.

Mercredi, balayant l'argument de la fascination pour les truands ou l'intérêt financier, tous trois ont brossé d'une seule voix le portrait d'un Achoui avocat courageux et volontaire doublé d'un homme de cœur : celui qui a obtenu la révision du procès de Patrick Dils, condamné à tort à la réclusion criminelle à perpétuité en 1989 pour le meurtre de deux enfants, et reconnu innocent en 2002. Dans l'espoir qu'après le verdict, attendu samedi 13 décembre, Karim Achoui puisse continuer à se faire appeler "Maître".

Source : Le Monde


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MessagePosté :11 déc. 2008, 20:14 
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Les avocats de Karim Achoui plaident son innocence



KARIM ACHOUI n’est pas homme à montrer ses émotions. En cet avant-dernier jour du procès de la spectaculaire évasion d’Antonio Ferrara de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) en 2003, l’avocat parisien accusé de « complicité » se cache donc le visage avec les mains. S’il pleure, personne ne le voit. M e Achoui, 41 ans, réagit à l’évocation de son fils de 6 ans par M e Maisonneuve, un de ses trois avocats.

Le week-end dernier, la mère de l’enfant lui a dit qu’il risquait de ne plus voir son père pendant très longtemps. Le 4 décembre, une peine de sept ans de prison a été requise par les avocats généraux contre Karim Achoui, coupable selon eux de « complicité d’évasion » et « d’association de malfaiteurs ». En cas de condamnation, la présidente de la cour d’assises de Paris peut envoyer l’avocat au look de dandy derrière les barreaux. Hier, ses défenseurs se sont attachés à démontrer son innocence et « l’absence totale d’éléments probants ».

Premier à plaider, M e Pudlowski tente de corriger l’image de son confrère. « Karim Achoui, c’est avant tout un brillant parcours professionnel », dit l’avocat en rappelant que M e Achoui a participé à l’obtention de la révision du procès de Patrick Dils, condamné pour le meurtre de deux enfants puis acquitté. M e Achoui fascine autant qu’il dérange. Côté vie privée, il a connu un divorce très conflictuel avec sa femme. « Elle et son beau-père, ancien commissaire, ont mis de l’huile sur le feu », soutient M e Pudlowski. Mais selon lui, sa mauvaise réputation, M e Achoui la doit surtout à la « vindicte » de certains policiers qui en ont fait « l’avocat des braqueurs, à l’odeur de soufre, qui a franchi la ligne jaune ». M e Maisonneuve, lui, torpille l’accusation : « Quelles preuves apporte-t-elle ? Rien ! »

« Ce dossier est vide »

Dernier à se lever, M e Szpiner démarre par une autre mise en garde. « C’est un crime que de condamner un innocent, un avocat qui n’a rien fait si ce n’est son métier », avertit-il. M e Szpiner retrace les préparatifs de l’évasion du 12 mars 2003. Il ne voit pas à quoi a pu servir l’ex-avocat de Ferrara. « Ce dossier est vide », affirme-t-il en examinant les mobiles qui auraient poussé M e Achoui a se compromettre. L’argent ? « Les fameuses 10 plaques (NDLR : 15 000 €) », ironise l’avocat, allusion au côté dérisoire de cette somme par rapport aux revenus du cabinet Achoui. La « fascination pour Ferrara » ne le convainc pas plus. A ses yeux, M e Achoui subit depuis 2005 un traitement indigne. « La vérité, c’est qu’on veut criminaliser le métier d’avocat. Tout ce qui lui est reproché est une vision déformée de notre profession », lance Me Szpiner avant de plaider l’acquittement. Le verdict est attendu samedi soir.

Source : Le Parisien


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MessagePosté :12 déc. 2008, 09:57 
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Procès Ferrara: fin des débats, la cour se retire pour délibérer

L'avocat Karim Achoui au palais de justice de Paris le 2 octobre 2008

La cour d'assises de Paris jugeant Antonio Ferrara et 20 complices présumés de son évasion de la prison de Fresnes en 2003 s'est retirée pour délibérer jeudi vers 19H00, après que plusieurs accusés, dont l'avocat Karim Achoui, ont clamé une dernière fois leur innocence.

Les débats au procès Ferrara ont pris fin jeudi soir après dix semaines d'une audience chaotique, marquée par des incidents à répétition et le départ fracassant du principal accusé, auquel son frère est venu au secours en implorant ne pas "l'achever" avec une lourde peine.

En réclamant le 4 décembre 20 ans de réclusion criminelle contre le braqueur multirécidiviste, les avocats généraux "l'ont achevé", a affirmé Diego Ferrara, un des 20 complices présumés de son frère dans la spectaculaire évasion de Fresnes, avec armes automatiques et explosifs, le 12 mars 2003.

Antonio Ferrara, 35 ans, qui a refusé l'offre de s'exprimer une dernière fois, "n'a pas de sang sur les mains, c'est un homme d'honneur!", a assuré Diego, 28 ans.

Après les dernières paroles des 18 accusés présents (trois dont "Nino" Ferrara ont claqué la porte le 7 novembre), la cour d'assises s'est retirée vers 19H00 pour délibérer jusqu'à samedi, ce qui inclut deux nuits prévues dans un hôtel parisien, de sources proches du dossier.

La présidente Janine Drai a précisé qu'elle, les deux magistrats assesseurs et les neuf jurés devaient répondre à un total de 465 questions pour juger des responsabilités respectives.

"Je n'ai jamais trahi les devoirs de mon serment d'avocat, je suis humilié, déshonoré d'être présent dans ce prétoire sans ma robe", a déclaré l'avocat Karim Achoui, accusé d'avoir donné le "top départ" de l'évasion et contre lequel sept ans de prison ont été requis.

Un autre accusé, Hamed Illouli, ami de Ferrara, a étouffé un sanglot en avertissant la cour qu'avant même sa probable condamnation samedi, le braqueur "ne peut espérer retrouver la liberté avant 2030 ou 2040".

Il doit être rejugé en appel dans deux affaires de braquage qui lui ont valu en première instance en 2006 quinze puis onze ans de réclusion.

En requérant 20 ans pour l'évasion de Fresnes "ça n'est pas sa tête que vous réclamez, c'est ce qu'il y a à l'intérieur, sa tête vous l'avez déjà!", a ajouté Illouli, considéré par l'accusation comme le "coordonnateur" de l'évasion, contre lequel 13 à 15 ans ont été réclamés.

Plusieurs accusés, en détention provisoire depuis plusieurs années, ont prié les jurés de leur permettre de retrouver rapidement leurs enfants. "Je souffre énormément de ne pas les voir grandir, surtout celle qui est handicapée", a lâché Zaher Zenati, visé par une réquisition de 6 ans.

Derniers à plaider, les avocats de Moussa Traoré et Karim Bouabbas, deux des six membres présumés du commando visés par des réquisitions de 18 ans de réclusion, ont stigmatisé des accusations bâties sur des "hypothèses" et "des soupçons non vérifiés".

Moussa Traoré aurait été chargé, avec plusieurs autres proches de Ferrara dont Hamed Illouli, de recruter le surveillant Hocine Kroziz, accusé d'avoir fourni téléphone portable et explosif au braqueur dans sa cellule.

Mais pour son avocat, Me Philippe Dehapiot, les accusations de Kroziz pendant l'enquête "ne sont pas cohérentes, pas crédibles".

"Il fallait remplir ce box ! (...) Je ne veux pas être l'auxiliaire d'une justice qui met tous les accusés dans le même sac", a reproché Me Joseph Cohen-Sabban, l'un des avocats de Karim Bouabbas.

Les 9 accusés libres, auxquels la loi impose de ne pas quitter le palais de justice, seront hébergés pendant les délibérations dans un appartement de fonction à l'intérieur du bâtiment, tandis que les 12 détenus regagneront leur maison d'arrêt jusqu'à l'énoncé du verdict.

Source : Le courrier Picard


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MessagePosté :13 déc. 2008, 08:27 
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Procès Ferrara: verdict ce samedi après-midi



Après des semaines chaotiques, avec des audiences parfois grandguignolesques, des incidents à répétition liés aux conditions de détention et le départ fracassant du principal accusé, le 7 novembre dernier, le procès Ferrara va connaître son acte final. Le verdict du procès pour l'évasion de Fresnes, en 2003, du roi de la belle est attendu samedi en fin d'après-midi à la cour d'assises de Paris, selon des sources proches du dossier.



Les délibérations de la cour, composée de la présidente Janine Drai, des deux magistrats assesseurs et des neuf jurés, qui doit répondre à 465 questions sur les responsabilités respectives de 21 accusés, se poursuivaient vendredi en fin d'après-midi dans un lieu tenu secret, tout contact avec l'extérieur étant interdit.

20 ans requis contre le roi de la belle

Des peines allant de quatre mois à vingt ans de prison, ainsi qu'un acquittement, ont été réclamées le 4 décembre par les avocats généraux, la réquisition la plus sévère visant Nino Ferrara.

Six peines de dix-huit ans de réclusion ont été demandées à l'encontre des membres présumés du commando (Moussa Traoré, Doumé Battini le Corse...) venu libérer le braqueur multirécidiviste avec armes automatiques et explosifs, le 12 mars 2003 à 04h15 à Fresnes, dans le Val-de-Marne.

Dix ans ont été requis à l'encontre du surveillant Hocine Kroziz, accusé de complicité.

«Il n'a pas de sang sur les mains, c'est un homme d'honneur»

Les débats ont pris fin jeudi soir après les derniers mots de Diego, 28 ans, le petit frère de Ferrara, qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Il est venu au secours d’Antonio en implorant ne pas «l'achever» avec une lourde peine. Antonio Ferrara, 35 ans, qui a refusé l'offre de s'exprimer une dernière fois, «n'a pas de sang sur les mains, c'est un homme d'honneur!», a assuré Diego.

«Je n'ai jamais trahi les devoirs de mon serment d'avocat, je suis humilié, déshonoré d'être présent dans ce prétoire sans ma robe», avait déclaré un peu avant l'avocat Karim Achoui, accusé d'avoir donné le «top départ» de l'évasion et contre lequel sept ans de prison ont été requis.

«Sa tête, vous l'avez déjà!»

Un autre accusé, Hamed Illouli, ami de Ferrara, a étouffé un sanglot en avertissant la cour qu'avant même sa probable condamnation samedi, le braqueur «ne peut espérer retrouver la liberté avant 2030 ou 2040». Antonio Ferrara doit être rejugé en appel dans deux affaires de braquage qui lui ont valu en première instance en 2006 quinze puis onze ans de réclusion.

En requérant vingt ans pour l'évasion de Fresnes, «ça n'est pas sa tête que vous réclamez, c'est ce qu'il y a à l'intérieur, sa tête, vous l'avez déjà!», a ajouté Illouli, considéré par l'accusation comme le «coordonnateur» de l'évasion, et contre lequel treize à quinze ans ont été réclamés


Image

Benoit Peyrucq AFP/archives ¦
Croquis d'audience réalisé le 7 novembre 2007 représentant Antonio Ferrara

Source : 20 Minutes


Tous les articles sur le dossier Ferrarahttp://www.20minutes.fr/dossier/ferrara


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MessagePosté :13 déc. 2008, 16:59 
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Le verdict du procès Ferrara repoussé à demain

L’énoncé du verdict devrait intervenir «en fin d’après-midi» dimanche, à l’issue de trois jours de délibérations et non deux comme initialement prévu.

L’énoncé du verdict au procès de l’évasion du braqueur Antonio Ferrara en 2003, initialement prévu samedi en fin de journée, a été repoussé à dimanche à la cour d’assises de Paris, a appris l’AFP de source proche du dossier.

Selon cette source, le verdict devrait intervenir «en fin d’après-midi» dimanche, à l’issue de trois jours de délibérations et non pas deux comme initialement prévu par la présidente de la cour, Janine Drai.

Le parquet général de la cour d’appel de Paris devait publier un communiqué samedi après-midi pour confirmer ce report, a-t-on précisé de même source.

Les trois magistrats et les neuf jurés composant la cour, qui se sont retirés pour délibérer jeudi vers 19H00, doivent répondre à 465 questions sur les responsabilités respectives de 21 accusés.

Des peines allant de 4 mois à 20 ans de prison, ainsi qu’un acquittement, ont été réclamés le 4 décembre par les avocats généraux, la réquisition la plus sévère visant le braqueur multirécidiviste «Nino» Ferrara.

Source : AFP


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MessagePosté :15 déc. 2008, 08:32 
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Verdict Ferrara: 17 ans au braqueur, 7 et 12 à l'avocat et au surveillant



Dix-sept ans pour Antonio Ferrara, 7 pour l'avocat Karim Achoui et 12 pour le surveillant Hocine Kroziz : la cour d'assises de Paris a sévèrement condamné lundi le braqueur italien et les complices de sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes en 2003. Accueilli sous les huées et les menaces des proches des accusés, ce verdict, prononcé en pleine nuit après trois jours de délibérations, a été assorti d'un placement en détention pour ces deux complices qui comparaissaient libres, coupables d'avoir "trahi" leur profession.

Fidèle à sa décision de ne plus faire face à des juges menant une procédure "inéquitable", Antonio Ferrara a refusé d'assister au verdict contre l'avis de ses avocats, qui devraient faire appel de la condamnation tout comme ceux de Karim Achoui.

A l'issue de ce procès de dix semaines, la cour a prononcé deux acquittements, quelques peines avec sursis et des condamnations de un à 17 ans ferme, dont quatre de 15 ans pour ceux convaincus d'avoir participé à l'assaut de la prison et tiré sur deux surveillants, parties civiles.

Reconnus coupables de complicité d'évasion, destruction de biens par explosifs, de véhicules par incendie, transport d'armes ou association de malfaiteurs... la plupart des autres complices ont écopé de peines entre 2 et 11 ans.

"C'est le procès de la honte, la France n'en sort pas grandie!", s'est indigné Me Pascal Garbarini, avocat d'un des assaillants, en référence à l'une des originalités de ce procès : la condamnation de trois accusés, dont le principal, sans même qu'ils aient été défendus puisqu'ils ont fini par refuser de comparaître, récusant leurs avocats.

Me Lionel Moroni, l'un des avocats d'Antonio Ferrara, a dénoncé quant à lui une peine d'"élimination" prononcée contre "un homme qui n'a pas de sang sur les mains" et "a été traité comme un animal".

"On ira en appel et on fera la démonstration que cette décision est absolument injuste et sans fondement", a déclaré Me Patrick Maisonneuve, un des trois conseils de Me Achoui, qui venait de s'emporter contre la partie civile ayant "eu la peau d'un avocat".

Car les esprits s'étaient échauffés dans la salle d'audience. Dans un mouvement de foule canalisé par quelque 70 gendarmes, les parents et amis des accusés ont hurlé menaces, insultes et imprécations à l'égard des juges.

"Vous trouvez qu'il y a une justice !", a protesté le père de Yannick Graziani, l'un des quatre condamnés à 15 ans.

La salle, comme ses défenseurs, accusaient la cour d'avoir fait preuve de racisme en condamnant sévèrement l'avocat qui défendait Ferrara à l'époque des faits. "Il paie parce qu'il s'appelle Karim Achoui", lançait une jeune femme, tandis que Me Francis Szpiner estimait qu'en France "il ne faut être ni avocat, ni arabe, on s'en sort mieux".

Si la cour a eu la main lourde contre l'avocat et le surveillant, elle a dans l'ensemble infligé des peines légèrement inférieures à celles requises, même pour "Nino" Ferrara contre qui l'avocat général avait réclamé 20 ans.

L'affaire pour laquelle comparaissaient 21 accusés remontait au 12 mars 2003 : à 04h15, un commando d'une dizaine d'hommes avait pris d'assaut la prison de Fresnes avec armes automatiques et explosifs pour libérer le braqueur du quartier disciplinaire.

S'en était suivi une cavale de quatre mois avant son arrestation le 10 juillet 2003 dans un café parisien.




Procès Ferrara: la liste des peines
ilVoici la liste des peines prononcées dans la nuit de dimanche à lundi par la Cour d'assises de Paris, contre les hommes jugés pour avoir aidé Antonio Ferrara à s'évader de la maison d'arrêt de Fresnes le 12 mars 2003.


Verdict Ferrara: 17 ans au braqueur, 7 et 12 à l'avocat et au surveillant
Antonio Ferrara condamné à 17 ans de réclusion, son ancien avocat à sept ans

- Antonio FERRARA: 17 ans de réclusion criminelle

- Dominique BATTINI, Moussa TRAORE, Yannick GRAZIANI et Karim BOUABBAS: 15 ans de réclusion criminelle

- Hocine KROZIZ: 12 années de réclusion criminelle, avec un mandat de dépôt à l'audience

- Hamed ILLOULI: 11 ans de réclusion criminelle

- Zaher ZENATI: huit ans de prison ferme

- Karim ACHOUI: sept ans de prison ferme, avec un mandat de dépôt à l'audience

- Malek BOUABBAS: sept ans de prison ferme

- Faouzi HEBIEB: six ans de prison ferme

- Patrick MASSIANI et Hamid HAKKAR: cinq ans de prison ferme

- Stefano BELLI: quatre ans de prison ferme, avec un mandat de dépôt à l'audience

- Youssef LAKSIRI: trois ans de prison avec sursis, dont deux ans de mise à l'épreuve

- Diego FERRARA: deux ans de prison ferme

- Michel CONSALVI: 24 mois de prison, dont 15 avec sursis

- Kalilou DOUCOURE: 12 mois de prison ferme

- Lionel COTTEREAU: quatre mois de prison avec sursis

- Jean-Marc ORSONI et Bachir AIROUCHE: acquittement.

Source : AFP/ Yahoo Actualités


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MessagePosté :15 déc. 2008, 08:35 
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Réactions au verdict du procès Ferrara



Voici les principales réactions au verdict de la Cour d'assises de Paris, dans le procès pour l'évasion d'Antonio Ferrara de la maison d'arrêt de Fresnes le 12 mars 2003.

Me Lionel MORONI, l'avocat d'Antonio Ferrara: "On ne pouvait pas s'attendre à de la clémence, on ne pouvait pas d'attendre à de l'humanité. On voulait faire un exemple et définitivement éliminer un homme qui n'a pas de sang sur les mains. C'est le salaire de la peur, c'est le salaire de l'affront, c'est le prix d'une défense sans défense. On a éliminé un homme qui n'est pas un criminel. Il va faire une détention illimitée et c'est inacceptable".

Me Pascal GARBARINI, l'avocat de Dominique Battini, qui n'a pas plaidé: "C'est le procès de la honte. C'est une négation du droit français. Dominique Battini a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle sans défenseur. Rien ne permet un procès et une condamnation de ce genre. Cette défense, si elle n'a pas existé, c'est uniquement à cause de la manière dont s'est passé le procès. Le procès était d'ores et déjà joué, il fallait condamner la mouvance Ferrara".

Me Patrick MAISONNEUVE
, l'un des avocats de Karim Achoui: "On fait appel de cette décision. L'avocat général n'a pas apporté la preuve de quoi que ce soit. C'est une décision injuste et sans fondement. Nous sommes dans une incompréhension totale. Karim Achoui est combatif, mais ce n'est pas facile à gérer. Il avait son destin un peu scellé en début d'audience. On voulait aboutir à sa mise en accusation. On voulait aboutir à sa condamnation, c'est chose faite ce soir".

Me Francis SZPINER, l'un des avocats de Karim Achoui: "Ce verdict n'a pas de sens. Karim Achoui n'a jamais commis le moindre crime, le moindre délit. C'est un vrai dysfonctionnement de la justice. Il faut être ni avocat, ni arabe".

Me Marie-Chantal CAHEN, l'avocate de l'un des surveillants de Fresnes, partie civile: C'est un soulagement que ça se termine et c'est une reconnaissance de leur statut de victime. Les peines d'emprisonnement sont toujours lourdes, mais il y a une cohérence et mon client n'a pas de revanche particulière à prendre. Il voulait que les choses soient dites et vues en détail".

Me Pascal WINTER
, l'avocat de la surveillante de Fresnes, partie civile: "Les condamnations sont très lourdes, c'est un peu surprenant. On sait que certains paient le prix du dossier. Pour ma cliente, le plus important, c'était la condamnation de (Hocine) Kroziz (le surveillant complice d'Antonio Ferrara, ndlr). Pour le reste, on n'a pas à se réjouir des peines de réclusion. On espère qu'elle va pouvoir reprendre le travail"

Source : Yahoo actualités


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