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 Sujet du message : Soins des criminels sexuels
MessagePosté :25 nov. 2008, 08:25 
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Enregistré le :31 janv. 2008, 14:52
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Des soins insuffisants en détention


Michel Fourniret, Jean-Paul Leconte, Jean-Luc Blanche… notre région a payé un effroyable tribut aux meurtriers et violeurs en série.

Quelles solutions existe-t-il aujourd'hui pour le suivi des criminels sexuels en fin de peine ? Le docteur Roland Coutanceau, l'un des meilleurs spécialistes des délinquants sexuels, insiste sur l'importance de la prise en charge en prison : « Des techniques de groupe se mettent en place, notamment à la prison de Caen. L'androcure (la camisole chimique) est un autre outil efficace, à condition que le patient soit demandeur. Le bracelet électronique permet également une surveillance, une fois la personne libérée. Cela me paraît néanmoins moins dissuasif que l'accompagnement social où l'on se rend au domicile pour rappeler au détenu en libération conditionnelle qu'il est surveillé. »

Les associations de victimes militent depuis toujours pour un meilleur contrôle des criminels sexuels remis en liberté. Elles ne sont pas étrangères à la loi sur la rétention de sûreté.
« Si cette loi avait existé, on aurait évité au moins huit victimes de Fourniret », rappelle Dahina Le Guennan, présidente de l'association Vies (Victimes en série), elle-même agressée par Fourniret. Jean-Pierre Escarfail, président de l'Apacs, père d'une jeune fille assassinée par Guy Georges, refuse de parler de « perpétuité déguisée ». « Il s'agit de soigner des gens. Et cela peut évidemment durer longtemps.

Les associations se battent avec virulence contre des réductions de peines automatiques alors que certains bénéficiaires n'ont aucune volonté de se soigner ou de s'amender. Et puisque la rétention de sûreté ne sera pas effective avant plusieurs années, les associations se raccrochent à l'amélioration de la prise charges des criminels en milieu carcéral. Une obligation rappelée avec fermeté par le Conseil Constitutionnel.
.«Il faudra des moyens considérables », tempère Thierry Cordelette, représentant régional UFAP, le principal syndicat des surveillants de prison : « Cette loi est une immense hypocrisie. C'est un désaveu des magistrats et des psychiatres qui accordent des libérations conditionnelles à des détenus dangereux. Que les condamnés effectuent déjà leur peine jusqu'au bout. Ensuite, comment expliquer à une personne libérée que vous la retenez alors que sa condamnation a été levée ? Ce sera ingérable pour les surveillants. »
Autre polémique : l'évaluation de la dangerosité. Jean-Philippe Vicentini, procureur de la République à Cambrai, maître de conférence à l'Université de Reims s'en étonne : « Depuis toujours des médecins statuent sur la dangerosité en permettant aux préfets d'autoriser des internements d'office. Pourquoi ces mêmes médecins ne seraient-ils pas capables d'évaluer les criminels sexuels ? »

Source : L'Union L'Ardennais


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