A ce que j'ai cru comprendre nous avons un membre qui a eté malheureusement été victime d'une erreur judiciaire.

J'aurais aimé savoir si en se faisant interrogé par les enquêteurs il aurait pu passer des aveux circonstanciés, ou des aveux comparables aux affaires Dils, Ranucci et autres.

Je veux dire qu'en écoutant les enquêteurs parlés et posés des questions si il était possible plusieurs heures après de faire une version intégrale de ce que eux savaient.

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Ce que je peux vous dire sur ma garde à vue, c'est que j'ai subi énormement de pressions psychologiques, et que cela a duré de 9 h du matin à 2 h le lendemain matin, quasiment sans interruption.
J'aurai pu passer des aveux, tout comme P Dils ou autres, pour que cela s'arrête. J'ai préféré m'automutiler dans la géole pendant la nuit, ne me sentant pas la force de les affronter une deuxième journée. Pour ce faire, je n'avais comme seul instrument que mes dents, et c'est mon poignet gauche qui en a fait les frais....
Je n'ai pas eu de violences physiques, mais 24 heures avec la pression qui est exercée c'est terriblement et horriblement long.

Pour compléter ma réponse, oui après quelques heures on peut faire une synthèse complète de ce que savent les enquêteurs.
Oui on peut reprendre à son compte les thèses et arguments qu'ils avancent, y compris ceux qu'ils inventent.

J'aurais d'autres questions si vous voulez bien qui pourront bien évidemment rester sans réponses si vous le désirez.

Vous avez dit que vous auriez pu avoué pour que ça s'arrête mais avez vous conscience de ce qui allait se passer si vous avouez?
Est-ce que l'ambiance permet de vous faire oublier ce que vous encourez si vous avouez?
Et est-ce que ça vous faisait oublier l'horreur, si il y en avait une, à laquelle vous étiez soupçonné? Je veux dire qu'un meurtre d'enfant peut devenir moins horrible que dans la réalité

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Lors des interrogatoires, les gendarmes ne me disaient pas la peine encourue en cas d'aveux.
Mais vers 2 heurs du matin, après les interrogatoires officiels, l'adjudant chef est venu dans la géole, et m'a conseiller à titre amical (je le connaissais je vis dans une petite ville) "si vous avouez le procureur sera content, son dossier bouclé, vous n'irez meme pas en prison, et rentrerez tout de suite chez vous, l'affaire s'arrêtera là". Pour ma part, je n'avais pas conscience des peines encourues en cas d'aveux, je ne me posais pas ce genre de question, pour moi il était évident qu'ils se rendraient compte de mon innocence.
Mon affaire, relevait au départ des assises, les enquêteurs m'ont tout de suite annoncés qu'ils avaient des éléments en ma faveur et que ce serait de la correctionnelle.
Les gendarmes présentaient cela comme une dérive, un moment d'égarement sans gravité, sans conséquence du moment qu'il était reconnu.

Que disaient-ils quand vous essayé de démontrer votre innocence, enfin la vérité.
Ce qui fait peur c'est de se dire que des gardes à vues telle que vous l'avez vécu n'est pas isolée.
C'est clair que les personnes qui vous ont interrogés ne se sont pas dit "tiens lui on va lui en faire baver, mais après on se calmera".
Et d'autres personnes moi "tenace" que vous vont plier et avouer ce qu'on leur dit.

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Quand j'essayais de démontrer mon innocence, ils s'en sortaient par des mensonges, tentant de retourner la situation à leur avantage.
C'est sur que d'autres auraient craqué et avoués n'importe quoi, pour ma part, j'ai voulu que cela cesse et par un acte d'automutilation, j'ai pu avoir la paix et la fin de la garde à vue.

Est-ce qu'avec le recul vous auriez fait autrement pour faire éclater la vérité?
Certaines fois, dans d'autres circonstances évidemment où on ne se trouve pas dans la même tension, on se dit avec du recul j'aurais du dire ça........
Même si je pense que vous allez me dire que quoi que vous auriez dit ça n'aurait rien changé pour eux, ils attendaient juste que vous passiez aux aveux

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Je pense que rien n'aurait changé, et avec le recul, je me dis que j'aurai du garder le silence et ne pas répondre à leurs questions. Attendre que l'avocat ait vu le dossier, et de savoir exactement ce qu'on me reprochait.

Je ne saisis pas trop ta réponse. Est-ce à dire que tu as avoué sans rien connaître de ce qu'on t'accusait ? As-tu signé les pv d'auditions en garde à vue et les as-tu relus avant de les signer si c'est le cas ?
Ensuite, ta rétractation s'est t-elle produite chez le juge au cours de l'instruction ou bien lors de ton procès ?
Et sans vouloir être indiscret, ta peine et son exécution a t-elle été longue ?

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Pascal

Je n'ai jamais avoué, ni en garde à vue, ni chez le juge d'instruction, ni lors de mes détentions préventives.
J'ai été condamné à 4 ans, j'ai touché 9 mois de crédit de peine, et des rps 4 mois et demi.
J'ai fait 6 mois sous bracelet électronique pour finir la peine.

Si je comprends bien, vous n'avez pas eu droit à une liberté conditionnelle du fait que vous n'avez jamais voulu reconnaître les faits pour lesquels vous avez été condamné.

C'est bien cela à

Pas d'aveux, pas de reconnaissance des faits, donc pas de sortie anticipée...

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[b][url]http://www.presume-coupable.com[/url][/b]

C'est exactement ça, pas d'aveux, donc pas de liberté conditionnelle, et des remises de peine réduites.

Un coupable qui avoue et émet des remords est mieux traité qu'un innocent qui refuse la culpabilité qu'on veut lui faire porter.

Effroyable !

Allez vous faire une demande de révion de votre condamnation ?

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[b][url]http://www.presume-coupable.com[/url][/b]

Oui, je compte déposer une demande vers la fin d'année, j'ai un début d'élement nouveau, nous suivons cette piste pour nous en servir comme motif pour la demande de révision.