Nous sommes le 19 mars 2024, 06:58

Heures au format UTC+02:00




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [70 messages ]  Aller à la pagePrécédente12345Suivante
Auteur Message
 Sujet du message :
MessagePosté :16 janv. 2008, 14:55 
Hors ligne

Enregistré le :24 juil. 2005, 16:25
Messages :294
Citation :
Citation :
Bien que ne connaissant pas les détails de l'affaire, je ne trouve pas étonnant le silence français. La justice française se fait déjà beaucoup trop taper sur les doigts pour engager une polémique à niveau de l'UE contre l'Allemagne sur une chose jugée.
Pour répondre à danou, je suis assez d'accord avec Jacques. Pas question de remettre en question l'axe franco-allemand pour une "simple" affaire 1. On parle aussi de protections 2.

1.
J'ai du mal avec cette explication, quand même. Parce qu'enfin, si on retient cette théorie (qui relève de la raison d'état en somme), je ne vois pas pourquoi l'affaire Krombacher resterait un cas isolé. Il est bien évident que ce n'est pas la dernière affaire mettant en cause un ou plusieurs citoyen/s français et allemand/s qui devrait se produire.
Il est d'ores et déjà certain que d'autres se produiront fatalement dans les années ou dans les décennies à venir.
Et il faudrait à partir de maintenant décider de les ignorer toutes en vertu du sacro saint axe franco allemand ? Ce n'est pas crédible.

2.
Des protections, oui, je ne vois que ça. Ou encore, l'implication d'une autre personne, de nationalité française, qui bénéficierait elle aussi de protections en très haut lieu.

Il faudrait quand même qu'elles soient sacrément puissantes, ces fameuses protections de Krombacher. Ou sacrément haut placée cette hypothétique autre personne impliquée !!!!


Ou alors, Krombacher n'était pas un simple médecin mais autre chose (espion ou autre) qui en savait trop. Sauf que, comme je le disais dans un post précédent, on s'arrange dans ce cas en haut lieu pour que la personne gênante ait un "accident".


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :16 janv. 2008, 16:03 
Hors ligne

Enregistré le :11 nov. 2007, 02:52
Messages :150
Danou, je ne disais pas que le problème était qu'un allemand soit poursuivi par la justice française ou l'inverse, mais que la justice française mette en cause une décision de la justice allemande.
Si la justice allemande considère la chose jugée, elle ne peut pas admettre que la France tente de rejuger la même personne pour les mêmes faits.

D'ailleurs j'aimerai bien savoir quels sont les critères de convergence pour former l'espace juridique européen. Dans le cas des critères économiques, ils furent très sévères. Je vois mal comment concilier les appareils judiciaires français ou espagnols avec les germains, nordiques ou anglo-saxons.


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :17 janv. 2008, 00:18 
Hors ligne

Enregistré le :24 juil. 2005, 16:25
Messages :294
Citation :
Citation :
Danou, je ne disais pas que le problème était qu'un allemand soit poursuivi par la justice française ou l'inverse, mais que la justice française mette en cause une décision de la justice allemande.
Si la justice allemande considère la chose jugée, elle ne peut pas admettre que la France tente de rejuger la même personne pour les mêmes faits.
Oui, exposé comme cela, c'est beaucoup plus crédible.

Mais alors, j'aimerais quand même bien comprendre comme la justice allemande a pu déclarer ce type innocent. Ce qu'a exposé LouisFrançois est effarant.

Citation :
D'ailleurs j'aimerai bien savoir quels sont les critères de convergence pour former l'espace juridique européen. Dans le cas des critères économiques, ils furent très sévères. Je vois mal comment concilier les appareils judiciaires français ou espagnols avec les germains, nordiques ou anglo-saxons.
Moi non plus. J'en arrive même à me demander si c'est souhaitable ...


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :20 oct. 2009, 16:51 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Rebondissement dans l'affaire Bamberski
AFP
20/10/2009 | Mise à jour : 07:30 | Commentaires 33 | Ajouter à ma sélection
Dieter Krombach, un cardiologue allemand condamné par contumace en 1995 à 15 ans de prison pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a été retrouvé blessé à la tête et ligoté à Mulhouse dimanche matin, a-t-on appris hier soir de source proche de l'enquête.

Dieter Krombach, 74 ans, a été retrouvé dans une rue près du tribunal de Mulhouse après que la police a été prévenue par un appel anonyme d'un homme au fort accent russe. Blessé au front et ligoté, il a été emmené à l'hôpital où il a été placé en garde à vue.

Dans cette affaire complexe, le cardiologue allemand avait été condamné par contumace en France en 1995 à 15 ans de prison pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et non pour meurtre, de Kalinka Bamberski, une jeune Française d'origine polonaise morte à l'âge de 14 ans en 1982. Dieter Krombach n'a jamais purgé sa peine mais était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen.

La jeune fille était décédée au cours d'un séjour chez le cardiologue, qui était le compagnon de sa mère, à Lindau, sur le lac de Constance (sud-ouest de l'Allemagne). Pour son père, André Bamberski, le décès était lié à des injections administrées par le médecin qui, affirme-t-il, voulait droguer Kalinka pour la violer. Mais la justice allemande, malgré de nombreux éléments troublants notamment révélés par l'autopsie, avait classé l'affaire sans suite, arguant de l'impossibilité de déterminer la cause du décès.

Bamberski était à Mulhouse ce week-end

André Bamberski, originaire de Haute-Garonne mais bizarrement présent lui aussi à Mulhouse ce week-end, a également été placé en garde à vue. Une perquisition a été menée chez lui, à Pechbusque, près de Toulouse, a d'ailleurs précisé Robert Pince, un proche de M. Bamberski qui est le président de l'association "Justice pour Kalinka" (environ 300 membres). "Cela fait 25 ans qu'il se bat et il a peut-être senti que l'affaire était en train de s'éteindre. Il a peut-être voulu flanquer un bon coup de pied là-dedans", a déclaré ce proche.

Par ailleurs Dieter Krombach a été condamné en juillet 2007 en Allemagne à deux ans et quatre mois de prison ferme pour escroquerie et en 1997 à deux ans de prison avec sursis pour abus sexuel sur une patiente de 16 ans qu'il avait anesthésiée au préalable dans son cabinet.

Source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/ ... berski.php


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :20 oct. 2009, 17:09 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Certainement la vengeance du père.


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :20 oct. 2009, 19:34 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Voir aussi : http://www.justice-kalinka.com/


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :21 oct. 2009, 09:11 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Le père de Kalinka mis en examen pour enlèvement
Delphine Chayet
21/10/2009 | Mise à jour : 08:02 | Commentaires 13 | Ajouter à ma sélection

André Bamberski, le père de l'adolescente, le 20 octobre 2009 à Mulhouse. Crédits photo : AFP
André Bamberski est accusé d'avoir voulu livrer à la justice française par la force le médecin allemand soupçonné du meurtre de sa fille. Ce dernier sera rejugé en France.

André Bamberski avait souvent prévenu qu'il ne renoncerait «jamais» à voir l'assassin de sa fille jugé et puni. Vingt-sept ans après la mort de la jeune Kalinka, l'acharnement de ce père meurtri s'est conclu par l'arrestation rocambolesque de Dieter Krombach, l'homme qu'il traquait depuis 1982.

Prévenue par un appel anonyme, passé dimanche à 4 heures du matin, la police a en effet découvert le cardiologue allemand, ligoté et bâillonné, sous un porche d'immeuble de Mulhouse. Aussitôt interpellé, André Bamberski a été présenté mardi soir à un juge d'instruction. Il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration arbitraire, coups et blessures volontaires et association de malfaiteurs et placé sous contrôle judiciaire. «De fortes sommes d'argent ont été découvertes sur lui et à son hôtel, précise Jean-Pierre Alacchi, le procureur de la République. Il est par ailleurs entré en contact avec des ressortissants autrichiens, soupçonnés d'être mêlés à l'affaire.»


Dieter Krombach. Crédits photo : AFP
«Dieter Krombach a été kidnappé en Allemagne et emmené en France par la force. Il est blessé», s'indigne Me François Serres, son avocat. Le médecin, âgé de 74 ans, a lui aussi été placé en garde à vue. Il doit être présenté à un juge des libertés et de la détention à Paris, qui décidera d'une éventuelle détention provisoire. «Les circonstances très particulières de son arrestation n'entrent pas en ligne de compte dans la procédure qui s'engage maintenant, précise-t-on au parquet général de Paris. Dieter Krombach doit être rejugé par la cour d'assises.»

Le cardiologue a été condamné par contumace à quinze ans de réclusion criminelle en 1995 pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Sa belle-fille Kalinka avait été retrouvée morte, en juillet 1982, alors qu'elle passait des vacances chez lui outre-Rhin. Malgré un rapport d'autopsie pointant une série d'éléments troublants, la justice allemande avait classé l'affaire sans suite. Elle a toujours refusé de livrer son ressortissant, en vertu du principe de la chose jugée. La décision française n'a donc jamais été exécutée.

Depuis lors, André Bamberski, 72 ans, consacre sa vie à l'arrestation de celui qu'il pense être l'assassin de sa fille. «Au fil du temps, sa traque est devenue une obsession, témoigne Me François Gibault, son avocat parisien. Il ne s'agissait pas de vengeance, mais d'un désir de justice. André Bamberski ne pouvait se résoudre à l'idée que cet homme continue à vivre en toute impunité.»

Vingt-sept ans de surveillance
Alors que la mère et le frère cadet de Kalinka tentent de tourner la page en se réfugiant dans l'oubli, le père de l'adolescente s'obstine. Pendant des années, ce fils d'ouvrier polonais, très croyant, se rend régulièrement en Allemagne pour vérifier l'adresse du cardiologue et celle de son cabinet médical. Il interroge les voisins du médecin, qui vit sur les bords du lac de Constance, dans une petite ville proche de la frontière autrichienne. Craignant une fuite, Bamberski fait surveiller ses allées et venues par un détective privé. «Seule la mémoire de ma fille me fait tenir, confie-t-il. J'ai sacrifié ma carrière d'expert-comptable mais cela n'a aucune importance.»

Durant ces vingt-sept années de surveillance permanente, Bamberski a écrit des centaines de lettres à l'Élysée, à Matignon, à la Chancellerie et au parquet de Paris pour demander que justice soit faite. Il a été reçu au consulat d'Allemagne, a alerté la presse et a passé des milliers de coups de fil à ceux qui suivent son dossier.

Le père de Kalinka se dit «ulcéré» par les carences de la justice française, qu'il soupçonne d'avoir cédé aux pressions allemandes visant à protéger le Dr Krombach. «Des contacts diplomatiques sont intervenus au plus niveau dès 1995», assure Me Gibault. En 2002, son avocat toulousain, Me Laurent De Caunes, dépose une plainte pour entrave à la justice et corruption. Quatre hauts magistrats français seront entendus dans le cadre de cette procédure, qui s'est récemment soldée par un non-lieu.

La justice allemande, elle, se montre depuis toujours bienveillante à l'égard du cardiologue. En mars 1997, ce dernier a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour le viol d'une patiente de 16 ans, qu'il avait préalablement endormie. Le jugement est assorti d'une interdiction d'exercer la médecine. En 2007, le Dr Krombach revient devant la justice pour des escroqueries - dont l'exercice illégal de la médecine - et écope de vingt-huit mois de prison. Cette fois, il sera incarcéré.

Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ement-.php


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :23 oct. 2009, 13:50 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Cette affaire sort de l'ordinaire vraiment. Le combat du père est respectable. Il aurait pu se venger. Il a voulu que Justice se fasse. Il sera certainement condamné pour enlèvement et coups et blessures. Mais il aura tenu sa promesse jusqu'au bout.


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :10 nov. 2009, 18:49 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Affaire Bamberski: réclamé par l'Allemagne, Krombach reste détenu en France (10/11/2009 17:08)

PARIS (AFP)

La cour d'appel de Paris a rejeté mardi une demande de remise en liberté de l'Allemand Dieter Krombach, placé en détention en France pour la mort il y a 27 ans d'une adolescente, Kalinka Bamberski, et dont le rapatriement est réclamé par Berlin.
L'ancien cardiologue âgé de 74 ans, livré le 18 octobre à la justice française dans des conditions rocambolesques et qui "vit très mal son incarcération" selon son avocat, reste ainsi en détention à Fresnes, conformément aux réquisitions du parquet général.
Il avait été retrouvé ligoté, bâillonné et blessé au visage à proximité du tribunal de Mulhouse, grâce à un appel téléphonique du père de l'adolescente décédée, André Bamberski, poursuivi et placé sous contrôle judiciaire pour son rôle présumé dans cet enlèvement.
M. Krombach, dont Kalinka était la belle-fille, était recherché depuis plusieurs années sur la base d'une "ordonnance de prise de corps" en vigueur à son encontre depuis un arrêt de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris du 8 avril 1993 qui le renvoyait devant la cour d'assises.
"Nous prenons acte de la décision", a déclaré à la presse l'avocat de M. Krombach, Me François Serres, précisant qu'il allait "immédiatement interjeter un pourvoi en cassation".
La fille de M. Krombach, Jana Günter, elle aussi présente, s'est dite "déçue, parce qu'il n'est pas coupable". "J'a vraiment peur qu'il meure là-dedans (en détention, ndlr), il est vraiment blessé, il est vraiment très faible, il a eu cinq infarctus (...) toutes les semaines, il perd ses forces", a-t-elle déploré.
Mme Günter a par ailleurs démenti une éventuelle appartenance de son père aux services secrets allemands qui aurait permis à M. Krombach de bénéficier de protections dans son pays.
M. Bamberski, 72 ans, qui avait fait le déplacement au palais de justice de Paris pour cette audience qui s'est finalement tenue à huis clos, s'est pour sa part dit "satisfait et désormais plus détendu" après le maintien en détention du meurtrier présumé de sa fille. "Jusqu'à la dernière minute, j'étais sceptique", a-t-il déclaré à la presse.
"J'ai vu Krombach en excellente forme, il n'y avait aucune raison qu'il obtienne une mise en liberté conditionnelle", a ajouté Bamberski. Selon lui, "la chambre d'instruction n'a tenu compte que du droit pour maintenir Krombach en détention".
Peu avant l'audience, M. Bamberski avait pourtant confié son inquiétude d'un arrangement franco-allemand pour obtenir le rapatriement outre-Rhin du cardiologue, réclamé par Berlin.
L'Allemagne avait refusé depuis plusieurs années d'extrader M. Krombach car cette même affaire avait été classée sans suite par la justice allemande en 1982. La justice française dispose désormais d'un délai d'un an pour organiser un nouveau procès.
"En dehors de toute procédure judiciaire, les autorités politiques et diplomatiques allemandes sont intervenues pour étudier, et je pense que c'est monté jusqu'au niveau des chefs d'Etat, le retour, le rapatriement de Krombach en Allemagne", a mis en garde M. Bamberski.
Côté allemand, le parquet de Kempten (Bavière) a émis un mandat d'arrêt contre M. Bamberski et un Kosovar de 38 ans qui aurait été chargé par le Français d'enlever le médecin en Bavière et de l'amener en France.


Haut
   
 Sujet du message :
MessagePosté :10 nov. 2009, 18:52 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Citation :


Mme Günter a par ailleurs démenti une éventuelle appartenance de son père aux services secrets allemands qui aurait permis à M. Krombach de bénéficier de protections dans son pays.
Par définition un agent secret reste secret. Ce sont des choses que l'on ne dit pas à sa fille.

Et cela expliquerait certaines choses...


Haut
   
 Sujet du message : Re: Affaire Krombach
MessagePosté :19 janv. 2011, 10:40 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Kalinka: Bamberski à nouveau entendu

18/01/2011 | Mise à jour : 18:22 Réagir
André Bamberski, poursuivi pour avoir commandité l'enlèvement du cardiologue allemand Dieter Krombach, qu'il accuse d'avoir tué sa fille Kalinka, a été entendu mardi par un juge d'instruction de Mulhouse, a priori pour la dernière fois selon un de ses avocats. Le juge Jacques Bourguignon a entendu l'homme de 73 ans en présence de ses avocats, Mes Laurent de Caunes et Thierry Moser, selon ce dernier.

André Bamberski a une nouvelle fois reconnu s'être mis d'accord avec les ravisseurs du Dr Krombach. Mais il a expliqué qu'il ne savait pas dans le détail comment les choses se dérouleraient. "Il savait que ça ne serait pas très réglo mais pas que Krombach serait molesté", a résumé Me Moser.

Dieter Krombach avait été retrouvé ligoté et bâillonné à Mulhouse dans la nuit du 17 au 18 décembre 2009. Selon son avocat, Me François Serres, l'homme âgé de 75 ans avait été violemment battu par ses ravisseurs. André Bamberski, mis en examen pour enlèvement, séquestration arbitraire, coups et blessures volontaires et association de malfaiteur, avait agi afin que la justice française rejuge celui qu'il considère comme le meurtrier de sa fille.

L'adolescente de 14 ans avait été retrouvée morte au domicile du médecin, qui était devenu le nouveau compagnon de sa mère. Il a toujours affirmé n'être pour rien dans son décès. En 1995, il a été condamné en France par contumace à 15 ans de réclusion pour avoir "volontairement exercé des violences" sur Kalinka "ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Cet arrêt avait été cassé par la Cour de cassation. Le ressortissant allemand doit être finalement rejugé du 28 mars au 8 avril par la cour d'assises de Paris.

André Bamberski pourrait quant à lui être jugé par le tribunal correctionnel de Mulhouse à l'automne, selon Me Moser.

Source : Le Figaro


Haut
   
 Sujet du message : Re: Affaire Krombach
MessagePosté :19 janv. 2011, 11:35 
Hors ligne

Enregistré le :24 juil. 2005, 16:25
Messages :294
Cette affaire pose, non pas exactement le problème : "A-t-on le droit de faire justice soi-même ?'", qui s'applique aux personnes qui, quelle que soit la décision de justice, exécutent ou tentent d'exécuter la personne qui a tué ou gravement blessé une personne chère, mais une variante, plus subtile, plus problématique.

En l'occurence, la question posée pourrait se résumer ainsi : "A-t-on le droit de contraindre, par des moyens illégaux, une personne sur laquelle pèsent de très graves présomptions de meurtre, à se retrouver en situation d'être traduite devant la justice à laquelle elle avait réussi à se soustraire ?"

Et par voie de conséquence se pose alors la question suivante . "Une fois le suspect livré pieds et poings liés par des moyens illégaux à la justice à laquelle il était parvenu à échapper, est-il licite de traduire ce suspect devant la justice du pays où il a été amené par des voies illégales ?"


Haut
   
 Sujet du message : Re: Affaire Krombach
MessagePosté :26 janv. 2011, 17:55 
Hors ligne
Avatar du membre

Enregistré le :12 juil. 2005, 21:20
Messages :232
Localisation :Ile de France
Petit complément :
Dans cette affaire, on a deux états qui, d'après les info connues, ont des accords pour éviter à D Krombach de purger la peine à laquelle il avait été condamné (contumace dans un 1er temps, puis cour de cassation, etc ...)
Une victime (ou famille de victime) peut-elle contraindre un état (voire deux en l'occurrence) à juger régulièrement un accusé, puis, s'il est condamné, contraindre ces états à appliquer la peine sans considération de leurs accords communs, comme s'il s'agissait de n'importe quel condamné ?

Bon, je me suis peut-être mal exprimé, mais je pense que aura compris ce que je veux dire

_________________
[b][url]http://www.presume-coupable.com[/url][/b]


Haut
   
 Sujet du message : Re: Affaire Krombach
MessagePosté :29 mars 2011, 17:29 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Le Dr Krombach jugé 29 ans après la mort de sa belle-fille
Mots clés : Assises, Meurtre, Enlèvement, ALLEMAGNE, FRANCE, André Bamberski, Dieter Krombach

Par Stéphane Durand-Souffland

28/03/2011 | Mise à jour : 21:23 Réactions (37)

Le père de la victime, André Bamberski. Crédits photo : SEBASTIEN BOZON/AFP
Pourchassé par le père de la jeune fille morte en 1982, cet étrange médecin allemand avait été livré à la police française par trois inconnus en octobre 2009.

Ce sont des ennemis de trente ans. Depuis la mort de Kalinka, 14 ans, survenue le 10 juillet 1982 en Allemagne, son père, André Bamberski, remue ciel et terre pour obtenir la condamnation de Dieter Krombach, persuadé que le compagnon de son ex-épouse a tué sa fille après l'avoir violée. Ce médecin de 75 ans était parvenu à échapper à la persévérance vengeresse du comptable, jusqu'à ce que trois individus l'enlèvent dans son pays, en octobre 2009, et le livrent à la justice française. Il comparaît pour meurtre à partir de ce mardi matin, aux assises de Paris. L'enquête sur la mort de Kalinka renferme une ahurissante succession de bévues, de sorte qu'il est impossible de ne pas envisager que le Dr Krombach ait pu bénéficier, outre-Rhin, de protections. Pour autant, nul n'a jamais pu prouver qu'il avait rendu de tels services à sa patrie que les autorités de la RFA, puis du pays unifié, aient préféré écorner l'amitié franco-allemande plutôt que de faire passer la justice avant tout.

Kalinka, adolescente en pleine santé qui avait passé sa dernière journée à pratiquer la planche à voile, a succombé au syndrome de Mendelson: elle a été étouffée par ses régurgitations. Son corps a été autopsié et il semble -première incongruité- que son beau-père ait assisté à cet acte de procédure.

À partir de là s'accumulent les bizarreries. Le sang prélevé dans le cœur n'a pas été analysé; pire encore, il a disparu. Les analyses toxicologiques, plus que sommaires, ont été réalisées avec des méthodes obsolètes. Un sous-vêtement taché de sang s'est volatilisé. L'appareil génital de la victime n'a pas été conservé. Un liquide blanchâtre qui y avait été retrouvé n'a pas fait l'objet d'analyse, alors qu'il permettait légitimement de soupçonner l'existence d'un viol.

M. Krombach a livré des explications très contradictoires. Il affirme avoir pratiqué à Kalinka, quelques heures avant son décès, une piqûre de fer destinée à accélérer son bronzage. Or, cette substance, dangereuse, ne peut d'aucune manière favoriser le bronzage. Il a donné des horaires fluctuants et décrit sa tentative pour ranimer, en pleine nuit, sa belle-fille qu'il aurait découverte sans connaissance (alors que la rigidité cadavérique devait sauter aux yeux d'un médecin), en des termes «étranges et grotesques» selon l'accusation. De surcroît, les injections qu'il a administrées à ce stade sont, en principe, incompatibles entre elles.

Mais la justice allemande rend un non-lieu en 1987. André Bamberski, le père de Kalinka, ne baisse pas les bras. Il obtient un procès par contumace à Paris, en 1995, au terme duquel Dieter Krombach écope de quinze années de réclusion criminelle. Deux ans plus tard, en Allemagne, il est condamné pour viol sur une jeune patiente à deux ans de prison avec sursis, peine dérisoire assortie d'une interdiction d'exercer, qu'il ne respecte pas. Pour ce délit, la sanction est sévère: deux ans et quatre mois ferme.

Non-lieu en Allemagne
Les débats qui s'ouvrent ce mardi constituent la dernière chance d'obtenir la vérité sur les derniers instants de Kalinka. Mais les avocats de Dieter Krombach prévoient une offensive juridique en lever de rideau. Ils ne manqueront pas de contester la manière dont leur client a été amené en France, rudoyé et ficelé comme un saucisson, bien qu'on imagine mal que la jurisprudence concoctée pour Klaus Barbie soit modifiée pour M. Krombach.

Surtout, ils rappelleront que le médecin bavarois a bénéficié d'un non-lieu dans son pays pour les faits poursuivis, et que nul ne peut comparaître deux fois pour la même chose à l'intérieur de l'espace européen. La justice française estime, elle, que ce non-lieu n'a pas l'autorité de la chose jugée.

Trente ans de procédure
La procédure Krombach apparaît comme tout à fait singulière. Par sa durée, d'une part: la jeune Kalinka est morte en 1982, il a donc fallu attendre près de trente ans pour que son assassin présumé comparaisse, après avoir été enlevé dans son pays dans des circonstances qui feront l'objet d'une autre audience. Si l'obstruction de l'Allemagne se comprend à défaut de se justifier -aucun pays n'extrade ses ressortissants-, le peu de zèle des autorités françaises intrigue. André Bamberski avait d'ailleurs intenté des poursuites contre plusieurs hauts magistrats. Cette démarche n'avait pas abouti, mais les intéressés avaient toutefois été auditionnés par un juge, signe que la plainte n'était pas totalement farfelue. Paris n'a lancé un mandat d'arrêt européen contre le docteur Krombach qu'en 2004.

Source : Le Figaro


Haut
   
 Sujet du message : Re: Affaire Krombach
MessagePosté :30 mars 2011, 12:22 
Hors ligne
administrateur

Enregistré le :14 mai 2005, 16:23
Messages :136
Localisation :belgique
Affaire Kalinka : le procès de Krombach peut continuer
Mots clés : Affaire Kalinka, Procès, FRANCE, André Bamberski, Dieter Krombach

Par Stéphane Durand-Souffland

30/03/2011 | Mise à jour : 11:36 Réactions (8)

André Bamberski arrive, ce mardi, à la cour d'assises de Paris pour assister au procès de Dieter Krombach, accusé du meurtre de sa fille Kalinka. Crédits photo : CHARLES PLATIAU/Reuters
La Cour d'assises de Paris a rejeté la demande de renvoi du procès des avocats de la défense.

Dieter Krombach, de toute évidence, a été un bel homme. À presque 76 ans, le médecin allemand entre péniblement dans le box des assises de Paris appuyé sur une béquille. Son visage fané a un teint de cire, ses lèvres fines paraissent pincées. Il porte un veston lie-de-vin sur un col roulé noir. Le voilà assis. Face à lui, à quelques mètres, André Bamberski toise l'homme qu'il considère, depuis 1982, comme le meurtrier de sa fille Kalinka, 14 ans. Autant l'accusé semble frêle, autant l'expert-comptable dispose d'une carrure massive. Vêtu d'une chemise à carreaux de bûcheron canadien, il savoure, à cet instant, une première victoire, après trente années de persévérance. Un procès, enfin, commence. Et va bien se poursuivre puisque mercredi, la Cour d'assises de Paris a rejeté la demande de renvoi du procès des avocats de la défense. La cour a rejeté toutes les exceptions de nullité soulevées par les avocats de l'accusé.

Lors de la première audience mardi, les deux avocats de la défense désignés par M. Krombach ont fait valoir leurs arguments pour tenter de mettre fin au procès. Me Yves Levano, qui parle couramment allemand et va bientôt le faire savoir; Me Philippe Ohayon, qui a fait du droit, et entend l'enseigner à tout le monde. Ils engagent une controverse juridique si pointue qu'elle se prête au latin. Un grand principe est, en effet, mis en avant, pour faire capoter l'audience: «Non bis in idem». Ce qui signifie que, selon ses conseils, M. Krombach a déjà été jugé en Allemagne et qu'il ne saurait donc à nouveau comparaître pour le meurtre de Kalinka.

Pierre angulaire de ce raisonnement: un arrêt de la cour d'appel de Munich, en date du 9 décembre 1987. Me Levano évoque un «non-lieu» bien que ce n'en soit pas vraiment un, mais plutôt une décision -curieuse au demeurant- de ne pas lancer un processus judiciaire qui pourrait déboucher sur un non-lieu ou un renvoi devant une juridiction de jugement. Dans la bouche polyglotte de Me Levano, l'Allemagne tutoie la France: «Non, non, je ne te le remets pas», dit-elle en refusant d'extrader M. Krombach. L'orateur demande la saisine de la Cour de justice de l'Union européenne (CJEU) pour trancher ce litige (déjà jugé ou pas?), promettant qu'elle peut examiner le dossier dans un délai de trois mois.



Mines farouches


Me Ohayon enfonce le clou. Grisé par son propre verbe, souvent suffisant, adoptant des mines farouches -on dirait Antonin Artaud dans un film d'Abel Gance sauf qu'aujourd'hui il y a du son- l'avocat se drape dans le fameux «non bis in idem» qui ne s'applique qu'à son client, pas à sa plaidoirie, puisqu'il reprend sans vergogne les mêmes arguments plusieurs fois. Cela dit, Mes Ohayon et Levano ont du talent et ils défendent solidement leur thèse: le Dr Krombach a été, martèlent-ils, «innocenté» dans son pays et kidnappé, à l'instigation de M. Bamberski, dans des conditions intolérables.

La partie civile riposte. Me François Gibault déblaye le terrain, suivi par Me Laurent de Caunes. Celui-ci flétrit le «marchandage» proposé par la défense («Cela ne coûte rien de saisir la CJEU») et la morgue de ses contradicteurs, qu'il estime «dégradante» vis-à-vis de la cour d'assises. «Nous savons que l'action publique n'a jamais été engagée en Allemagne», soutient l'habile Toulousain: il n'y a donc pas de «non bis in idem» qui tienne. Me de Caunes justifie le kidnapping de l'accusé par l'«obligation de juger les criminels». À la cour: «Vous avez non seulement le droit mais le devoir de juger Dieter Krombach. Ne perdons plus un instant.» Me Ohayon peste beaucoup pendant que Me de Caunes argumente -alors que la partie civile n'avait pas pipé aux attaques déplacées de la défense contre M. Bamberski- ce qui lui vaut une sèche réprimande de la présidente, Xavière Simeoni. Le ministère public s'aligne sur la position de la partie civile, introduisant à l'intention du box un autre adage latin: «Male captus, bene detentus» (mal capturé, mais détenu à propos). Dieter Krombach repart vers sa cellule, appuyé sur sa béquille. Sic transit gloria mundi.

Source : Le Figaro


Haut
   
Afficher les messages postés depuis : Trier par 
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [70 messages ]  Aller à la pagePrécédente12345Suivante

Heures au format UTC+02:00


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 3 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas modifier vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Rechercher :
Aller à :  
Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Limited
Traduit par phpBB-fr.com