Affaire Fourniret : en mémoire d'Isabelle Laville
En présence d'une cinquantaine de personnes, l'ancien maire Bernard Rativeau a retracé l'origine du puits dans lequel Michel Fourniret avait caché le corps d'Isabelle.
Venue d'Alsace, la famille Laville a déposé des fleurs sur la stèle, là où les restes d'Isabelle avaient été découverts en juillet 2006 au fond d'un puits rempli de gravats.
A Bussy-en-Othe, une stèle perpétue désormais le souvenir de la jeune fille, assassinée en 1987.
«MALGRÉ le malheur qui nous touche, l'ensemble de la famille a tenu à venir vous remercier aujourd'hui, vous qui avez participé à l'édification de cette stèle. » Par ces quelques mots prononcés d'une voix émue, Jean-Pierre Laville a clôturé hier la cérémonie inaugurant le petit monument qui, désormais, rappelle en bordure de RD 47, à la Ramée, le destin d'Isabelle, enlevée puis tuée par Michel Fourniret.
Un bois, un transformateur, un puits au bord de la route, un carrefour, une cabane de chasse : en avril 2006, Bernard Rativeau, alors maire de Bussy-en-Othe, est alerté par un article de l'Yonne Républicaine. Depuis 19 ans, la famille Laville attend de savoir ce qu'est devenue Isabelle, disparue un soir de décembre 1987 sur le chemin du lycée, entre Auxerre et Saint-Georges. Hier, l'ancien élu a retracé l'historique de ce puits qui, durant 19 ans, a abrité le corps de la jeune fille.
Un puits utilisé pour les besoins de l'usine Carsol (spécialisée dans la fabrication de charbon de bois en 1940-1944) avant d'être délaissé puis comblé de gravats.
Le 26 avril 2006, Bernard Rativeau écrit ces mots au procureur de Charleville : « J'ai peur d'avoir trouvé chez nous l'endroit que vous recherchez. » Saluant la pugnacité du lieutenant Morinière, le responsable des recherches qui avait dirigé la fouille de 22 puits avant celui de Bussy-en-Othe, l'orateur a remercié Jean-Claude Meunier. Habitant de Saint-Georges et ancien voisin de la famille Laville, il est à l'origine de la stèle. Outre 500 euros de subvention votée par la commune de Bussy-en-Othe, une collecte, lancée dans l'Yonne, avait permis de récolter courant 2007 665 euros. « Dans quelques jours, ce sera Noël ! Entourés de nos enfants ce jour-là, nous ne manquerons pas de penser à vous, à votre détresse », a conclu Bernard Rativeau.
Source : L'Yonne Républicaine