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MessagePosté :06 oct. 2008, 14:29 
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Pour la troisième fois, Jacques Maire lundi devant une cour

Jacques Maire, un maçon lorrain de 54 ans, comparaîtra lundi à Metz pour la troisième fois devant une cour d'assises, accusé de l'enlèvement, de la séquestration et du meurtre de deux jeunes femmes dans les années 80.

Ce troisième procès, qui mobilisera une dizaine d'avocats, survient un an après que la chambre criminelle de la cour de cassation a annulé en septembre 2007, pour vice de procédure, une condamnation à 20 ans de réclusion criminelle prononcée en appel en octobre 2006 par les assises des Vosges siégeant à Epinal.

En novembre 2004, lors d'une première comparution mouvementée devant les assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy, Jacques Maire avait été condamné à 15 ans de réclusion pour l'enlèvement et la séquestration en 1983 d'Odile Busset, 20 ans, une jeune femme qu'il connaissait et qui n'a jamais été retrouvée.

Mais contrairement à son procès en appel, il avait alors été déclaré non coupable du meurtre de Nelly Haderer, 22 ans, tuée de deux balles de carabine 22 LR et dont le corps aux mains coupées avait été retrouvé en 1987 dans une décharge de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle).

Remis en liberté en septembre 2007, Jacques Maire, qui a toujours clamé son innocence, vit depuis à Charmes (Vosges) où il a repris son emploi de maçon et retrouvé son fils et sa compagne aide-soignante.

"Son comportement est nickel, sans problème, je vous le confirme de manière absolue", affirme son avocate nancéenne, Me Liliane Glock. "Tous les matins avant d'aller au travail, je vais prendre un café au bistrot en face de chez moi. Le reste du temps, je suis avec ma famille. Je vais aussi à la pêche: c'est ma passion", confirme ce fils de ferrailleur, deuxième d'une fratrie de sept enfants.
Lors de ses deux premiers procès, les experts l'avaient dépeint comme un psychopathe violent et pervers. "Personnalité narcissique et égocentrique, il ne supporte pas la frustration et la contestation et n'a ce cesse de vouloir affirmer sa virilité", avait notamment affirmé l'un d'eux à la barre.

Placé en foyer à 10 ans après une agression sexuelle sur sa soeur, Jacques Maire a déjà fait plusieurs séjours en prison pour coups et blessures, vols, outrages et conduite en état d'ivresse.

"Avant ses procès, il passait déjà pour un caïd local", estime sous le couvert de l'anonymat un avocat des parties civiles. "C'est un dossier difficile, obéré par le temps qui passe. Je n'ose pas imaginer l'acquittement mais, dans cette affaire à tiroirs, tout est possible", ajoute-t-il.

Lundi, Jacques Maire comparaîtra libre et présumé innocent à son troisième procès dont les débats devraient se poursuivre jusqu'au 17 octobre.

Source : AFP/ LE PARISIEN

Quelques articles sur cette affaire sur serial killers center
http://www.skcenter.org/forum/index.php?showtopic=2857


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MessagePosté :17 oct. 2008, 10:10 
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Deux disparues et un éternel accusé

- Il est toujours ponctuel, un peu avant 9 heures. Monte lentement les marches du palais de justice de Metz, le buste raide. Arrivé en haut, il a toujours les mêmes gestes : dos au mur, bras croisés, jambes écartées, il sort une cigarette de sa poche, souffle longuement la fumée. Voici bientôt deux semaines que Jacques Maire, un maçon de 54 ans, comparaît devant la cour d'assises de la Moselle. Il est accusé de deux meurtres de jeunes femmes commis il y a plus de vingt ans, en 1983 et en 1987. Si son flegme est étonnant, son parcours judiciaire est carrément inédit. Jacques Maire en est à son troisième procès d'assises pour les mêmes faits.

Il a déjà été condamné deux fois : à 15 ans de prison en 2004, à 20 ans en 2006. La véritable prouesse - grâce à l'habileté de ses avocats et à une erreur de procédure - tient dans son temps passé derrière les barreaux : "seulement" 28 mois malgré ces lourds verdicts. Pour les familles des victimes, qui l'accueillent en criant "assassin", l'épreuve est terrible. Que Jacques Maire soit coupable ou innocent, "c'est de toute façon un véritable gâchis", lâche un des avocats de la partie civile.

Ilôts. Jour après jour depuis l'ouverture des débats le 6 octobre, les quarante-cinq témoins s'excusent de leur amnésie. "C'est que ça fait si longtemps, Madame la Présidente." Celui-ci qui aurait entendu Maire parler d'une pelle "pour aller déterrer les cadavres", ne se souvient plus de rien. Celle-là qui, alors en visite chez sa sœur, disait avoir vu Maire avec la deuxième victime le soir du meurtre, n'était finalement pas ce soir-là chez sa sœur. La présidente s'accroche patiemment aux rares îlots de cohérence. Dans ce délitement de souvenirs, Jacques Maire est finalement le seul à ne pas varier. Attentif, aux aguets, imperturbable.

"Je sais que c'est difficile à accepter pour les parties civiles, mais je suis innocent", répète-t-il de sa voix de rocaille. A chaque pause, il ressort pour fumer. Répond aux journalistes quelques mots au compte-gouttes. Son calme ? Il a "confiance en la justice". Les accusations portées contre lui, les nombreuses lettres anonymes le dénonçant ? "Des jalousies." Apparemment, à Dombasle, la petite ville de Meurthe-et-Moselle où il habite à nouveau après l'avoir un temps quittée, les hommes ont tous une raison de lui en vouloir. "Soit je suis sorti avec leur femme, soit je me suis bagarré avec eux", dit-il sans se troubler. A l'époque des faits, on le surnomme "le caïd de Dombasle". Au bar, le Kallyste, à la boîte de nuit le Madison, il fait le coup de poing tous les soirs. Cela, les témoins s'en souviennent. "Un bagarreur", "un gangster", "un coureur de jupons".

Une réputation qui n'en fait pas un meurtrier, rebondit la défense, soulignant l'existence d'un "contexte local" particulier. Lors de l'enquête, quarante et un fusils 22 long rifle, l'arme du deuxième crime, ont été retrouvés chez les habitants. Et dix-sept Dombaslois ont été suspectés. Deux d'entre eux ont d'ailleurs été condamnés dans d'autres affaires de meurtre.

Plus le procès avance, plus le dossier Jacques Maire semble vide. La première affaire, qui date de 1983, concerne une jeune femme de 20 ans, Odile Busset. Le 15 mars en fin de journée, elle dépose son enfant chez sa mère, et annonce qu'elle va faire la fête au Madison. La mise en examen de Jacques Maire, en 1995, douze ans plus tard, repose essentiellement sur le témoignage d'une amie d'Odile, Akima, qui dit l'avoir vue monter dans la voiture de Maire ce soir-là. A la barre lundi 13, elle affiche de surprenants arguments. "Je suis curieuse de nature, et je suis un peu voyante. Donc j'ai reconnu la voiture." La présidente respire un grand coup. "Vous avez vu la voiture, où bien c'est dans le cadre de votre voyance ?" "Je l'ai vue. Et j'ai vu aussi deux types qui s'accroupissaient à l'arrière comme des coussins. Je me suis dit là, il va se passer quelque chose, comme dans un film." Deux minutes plus tard, elle innocente Maire. Puis l'accuse à nouveau. Le corps d'Odile Busset n'a jamais été retrouvé.

Décharge. La deuxième affaire remonte à 1987. Le 31 janvier, le cadavre de Nelly Haderer, 22 ans, est découvert dans une décharge de Saint-Nicolas-de-Port, non loin de Dombasle. Sa tête, ses bras, une de ses jambes, son visage et ses mains ont été découpés. Un premier légiste affirme qu'un tel massacre ne peut être l'œuvre que d'un "professionnel, désosseur ou boucher". Des témoins affirment alors que Jacques Maire a travaillé "dans une boucherie en Allemagne". D'autres auraient vu la jeune femme monter dans la voiture de Maire quelques heures avant sa disparition. Aujourd'hui, ils n'en sont plus certains.

Parmi les journalistes présents aux deux premiers procès de Jacques Maire, à Nancy puis à Epinal, tous disent leur "stupéfaction" d'avoir vu l'homme condamné. En 2004, c'est une décision du juge des libertés qui lui permet de ressortir pour attendre son appel. En 2006, c'est une erreur de la greffière, qui oublie de signer 32 pages du procès-verbal. L'audience de 2008 devrait être la dernière. Le verdict est attendu demain.

Source : Libéstrasbourg


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MessagePosté :17 oct. 2008, 17:28 
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Vingt ans requis contre Jacques Maire, pour la troisième fois aux assises

L 'avocat général de la cour d'assises de Moselle a requis vingt ans de réclusion contre Jacques Maire, un maçon de 55 ans accusé de l'enlèvement, de la séquestration et du meurtre de deux jeunes femmes dans les années 80, qui comparaît pour la troisième fois devant des assises.

"La personnalité de Jacques Maire permet de faire le lien entre (les) deux affaires", a estimé l'avocat général Michel Weyland. "Les experts psychologues et psychiatres le décrivent comme une personnalité psychopathique qui considère les autres et les femmes en particulier comme des objets", a-t-il poursuivi.



"La loi française ne vous demande pas d'empiler les preuves, elle vous demande uniquement si vous avez votre intime conviction" de la culpabilité de l'accusé, contre lequel il a requis vingt ans d'emprisonnement, a-t-il déclaré aux jurés.

"Jacques Maire est un être abject qui s'est baigné dans la violence et dans le sang", a affirmé Me Anne-Lise Brocard, qui comme ses confrères de la partie civile, s'est dite convaincue de la culpabilité de l'accusé.

M. Maire "ment depuis 25 ans, et s'il ment, c'est qu'il a quelque chose à cacher", a observé Me Olivier Nunje, autre défenseur de la partie civile.

Les plaidoieries et le réquisitoire interviennent au terme d'un procès de deux semaines, marqué par la fragilité des témoignages et l'absence de preuves formelles confondant l'accusé.

"Je n'ai jamais vu un tel défilé de témoins hauts en couleur capables de se dédouaner en disant: +je ne me souviens pas+", a souligné l'une des avocates de Jacques Maire, Me Dominique Boh-Petit.

"Mon client est certes bagarreur et coureur de jupon, mais pourquoi serait-il devenu serial-killer ?", s'est-elle interrogée, indiquant aux jurés qu'ils ne pouvaient "que douter de la culpabilité" de M. Maire, qui n'avait "pas de mobile" pour commettre les deux homicides.

"Tout innocente Jacques Maire. Vous avez tout pour l'acquitter, rien pour le condamner", a poursuivi Me Liliane Glock, autre avocate de la défense.

"Je sais que je suis innocent. J'espère bien avoir un acquittement. (Le contraire) serait incompréhensible pour moi", a déclaré l'accusé, qui comparaissait libre, à la fin de l'audience.

Le troisième procès de M. Maire survient un an après que la chambre criminelle de la cour de cassation eut annulé en 2007, pour vice de forme, une condamnation à 20 ans de réclusion criminelle rendue en appel en octobre 2006 par les assises des Vosges siégeant à Epinal.

En novembre 2004, lors d'une première comparution mouvementée devant les assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy, Jacques Maire avait été condamné à 15 ans de réclusion pour l'enlèvement et la séquestration en 1983 d'Odile Busset, 20 ans, une jeune femme qu'il connaissait et qui n'a jamais été retrouvée.

Mais contrairement à son procès en appel, il avait alors été déclaré non coupable du meurtre de Nelly Haderer, 22 ans, tuée de deux balles de carabine 22 LR et dont le corps aux mains coupées avait été retrouvé en 1987 dans une décharge de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle).

Remis en liberté en septembre 2007 après la décision de la cour de cassation, Jacques Maire, qui a toujours clamé son innocence, vit depuis à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) où il a repris son emploi de maçon et retrouvé son fils et sa compagne aide-soignante.

Le verdict sera rendu vendredi.

Source : Le Monde


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MessagePosté :17 oct. 2008, 19:58 
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LE VERDICT VIENT DE TOMBER


Jacques Maire acquitté aux assises de Moselle



METZ (AFP) — Jacques Maire, un maçon de 55 ans jugé pour la troisième fois en assises pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de deux jeunes femmes dans les années 80, a été acquitté vendredi par la cour d'assises de Moselle.

L'accusé a fondu en larmes lors du prononcé du verdict, alors que les familles des victimes sont restées dignes.

"Je me sens beaucoup mieux. C'était très lourd à vivre. Je n'ai peut-être pas l'air comme ça, mais c'était très lourd", a commenté Jacques Maire lors d'un entretien avec un correspondant de l'AFP.

"Maintenant, je vais rentrer chez moi et décompresser", a-t-il poursuivi.

"Le marathon judiciaire est terminé. Les familles sont consternées, atterrées", a commenté un avocat des parties civiles.

"Compte tenu des nombreuses erreurs de l'instruction judiciaire dans ce dossier, les victimes se réservent le droit d'engager des poursuites pour que les responsables soient sanctionnés", a affirmé Pierre-André Babbel, autre avocat des parties civiles.

Le troisième procès de M. Maire, marqué par la fragilité des témoignages et l'absence de preuves formelles confondant l'accusé, est survenu un an après l'annulation en cassation d'une condamnation à 20 ans de réclusion rendue en appel en octobre 2006 par les assises des Vosges, pour vice de forme.

Source : AFP


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