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MessagePosté :15 sept. 2008, 18:58 
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Procès de "Pierrot le fou": la "souffrance insupportable" des proches de Jeanne-Marie

COLMAR — Les proches de la petite Jeanne-Marie, absents lors de la première semaine du procès en appel de Pierre Bodein devant les assises du Haut-Rhin, ont témoigné lundi de leur "souffrance insupportable" depuis la mort de la fillette, tuée en juin 2004 à l'âge de 10 ans.

Septième d'une fratrie de huit, élevée dans une famille profondément catholique, "Jeanne-Marie était une petite fille spontanée, joviale et souriante", selon son père Dominique, qui évoque le souvenir d'une enfant au "caractère très fort" mais "très obéissante".

"Elle était consciente qu'il ne fallait pas monter dans une voiture ni accepter quoi que ce soit de personne", souligne-t-il.

"Je n'ai pas pu l'aider ni la secourir dans ses derniers instants, c'est ce qui me cause le plus de peine (...) Quatre ans après, c'est une souffrance morale insupportable", confie-t-il.

Priant la Cour d'excuser l'absence de son épouse, il invoque les difficultés, tant morales que financières, endurées en 2007 lors du premier procès de trois mois devant les assises du Bas-Rhin.

Benoît-Joseph, l'un des deux frères de Jeanne-Marie, est le dernier à l'avoir aperçue, le 18 juin 2004. "Je l'ai vue partir, il devait être 12H40", explique à la barre cet étudiant de 21 ans.

La voix altérée par les larmes, il dit sa culpabilité de ne pas avoir accompagnée sa soeur, dont le corps mutilé avait été retrouvé le 29 juin suivant dans un cours d'eau à Valff (Bas-Rhin).

Depuis le drame, "je suis beaucoup plus fragile, beaucoup plus méfiante", explique, en pleurs, sa soeur Marie, une enseignante de 31 ans. "Je n'ai plus envie envie de travailler, de manger, de vivre (...) Le procès de première instance n'a pas arrangé les choses", ajoute-t-elle.

Questionnée par l'avocat de l'accusé Me Renaud Bettcher, la jeune femme concède alors avoir été affectée par l'acquittement des 19 coaccusés de Bodein, poursuivis pour leur implication présumée dans l'affaire Jeanne-Marie.

Malgré ses dénégations, Bodein a été condamné en première instance à la perpétuité "incompressible" pour la séquestration, le viol et le meurtre de Jeanne-Marie, le meurtre d'Hedwige Vallée, 38 ans et le viol et le meurtre de Julie Scharsch, 14 ans.

Le verdict du procès en appel est attendu à partir du 2 octobre.

Source : AFP


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MessagePosté :15 sept. 2008, 21:28 
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Face à face tendu

Le visage souriant et mutin de Jeanne-Marie, 10 ans, apparaît à l'écran.
Avant de commencer les débats, la présidente Frédérique Jovet a fait projeter la photo de la première des trois victimes. Le père, un frère et deux soeurs de la petite fille, absents la première semaine, ont pris place au premier rang de la salle d'audience.

Avec l'évocation du premier crime dont est accusé Pierre Bodein, le procès prend tout son sens. Jean-Frédéric Sellier, lieutenant-colonel de gendarmerie, de la section de recherche de Strasbourg, vient rappeler à la barre les débuts de l'enquête. Son face à face avec l'avocat de la défense, Me Renaud Bettcher, apparaîtra tendu à de nombreuses reprises.

Au détour d'une question, le conseil de Pierre Bodein revient sur l'implication des familles F. et R. innocentées en 2007. La trame élaborée par les gendarmes s'est donc révélée «fausse». «Judiciairement fausse» le reprend l'officier de gendarmerie, sur la défensive. Et l'avocat de rebondir. «C'est la vérité?» Réponse du lieutenant-colonel: «la vérité, c'est autre chose».

Le vif échange reprend entre les deux hommes sur les empreintes génétiques non prélevées sur les vélos de Jeanne-Marie et de Julie. Jean-Frédéric Sellier reconnaît qu'il aurait fallu les analyser mais vient rappeler le contexte «d'urgence» dans lequel ont travaillé ses hommes.

A la barre lui succèdent les parties civiles. Prévue comme témoin, Marie-Martine Kegelin, la maman de la victime, n'a pas souhaité revenir. A cause des «humiliations» subies en première instance, souligne son mari. A l'époque, le procès avait duré trois mois. «C'est dur, il faut supporter...»

De son box, Pierre Bodein a adopté le même comportement que la semaine passée. Marquant son approbation ou son désaccord par des mouvements de tête, suivant les débats avec attention. Son interrogatoire est prévu demain matin.

Source : Les Dernières Nouvelles d'Alsace


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MessagePosté :16 sept. 2008, 17:33 
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L'accusé ne reconnaît qu'un vol de gazole


Un vol de gazole: c'est le seul délit que reconnaît avoir commis Pierre Bodein le 18 juin 2004. C'est ce vendredi-là qu'a disparu à Rhinau la jeune Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, retrouvée morte quelques jours plus tard dans un ruisseau près de Valff.

Interrogé minutieusement ce matin par la présidente de la cour d'assises du Haut-Rhin, Frédérique Jovet, Pierre Bodein a déroulé l'emploi du temps de sa journée du 18: il reconnaît avoir beaucoup vadrouillé dans sa Ford Escort, mais, assure-t-il, il n'est jamais passé à Rhinau, n'a jamais croisé la fillette. «Je n'ai rien à voir avec ces horreurs!», répète-t-il.

Me Jovet lui rappelle qu'il a beaucoup varié sur cet emploi du temps. Sur certains points, «je me suis trompé», dit Pierre Bodein. Sur d'autres, «j'ai menti». Mais c'était, affirme-t-il, pour dissimuler l'expédition qu'il aurait faite le soir”: piquer du gazole dans une cuve d'une usine désaffectée, près de la casse automobile où il logeait alors

Source : Les Dernières Nouvelles d'Alsace


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MessagePosté :16 sept. 2008, 17:34 
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Pierre Bodein confronté à ses contradictions dans l'affaire Jeanne-Marie


Le multirécidiviste Pierre Bodein, jugé en appel devant les assises du Haut-Rhin pour trois meurtres sanglants, a livré aujourd'hui un récit confus et contradictoire de son emploi du temps du 18 juin 2004, jour de la disparition de Jeanne-Marie, sauvagement tuée à l'âge de 10 ans.

Multipliant détails et disgressions et ponctuant son audition de vigoureuses protestations d'innocence, le sexagénaire a expliqué avoir passé sa journée au volant de sa voiture à sillonner les routes de la région d'Obernai.

Il a nié s'être rendu ce jour-là à Rhinau où avait disparu la fillette à la mi-journée.

«Votre téléphone mobile a déclenché à 11H34 le relais de Rhinau» et «aucun des témoins que vous citez ne confirme vous avoir vu» ce jour-là, rappelle la présidente Frédérique Jovet qui dénonce «la confusion totale» qui règne dans cet emploi du temps.

«Vous n'avez cessé de changer, d'ajouter, d'enlever, de modifier vos horaires», lui lance-t-elle en ressortant les procès verbaux rapportant les déclarations, déjà contradictoires, livrées par Bodein au fil de l'instruction.

Soumis au feu des questions des avocats des parties civiles, il est apparu fébrile, dénonçant pêle-mêle son entourage, la «médiatisation» ainsi que les gendarmes, coupables de ne l'avoir «jamais cru» et de ne pas avoir scellé son véhicule où trois empreintes génétiques de la fillette avait été découvertes.

«On a mis l'ADN dans ma voiture (...) ouverte à tout le monde», assure l'accusé qui dit sa «peur de l'ADN» et recule, les mains dans le dos, lorsqu'on lui présente une pièce placée sous scellés.

Quant aux autres empreintes génétiques qui l'accablent - son ADN mêlé à celui de la fillette sur une serviette éponge rose et les empreintes génétiques de Jeanne-Marie sur un couteau découvert dans un chantier de récupération où il résidait -, elles «ont été mises par quelqu'un», assure Bodein qui dit soupçonner «7 à 8 personnes qui venaient à la casse».

Bodein a été condamné en 2007 à la perpétuité «incompressible» pour la séquestration, le viol et le meurtre de Jeanne-Marie, le meurtre d'Hedwige Vallée, 38 ans et le viol et le meurtre de Julie Scharsch, 14 ans.

Source : L'Alsace


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MessagePosté :19 sept. 2008, 13:31 
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Le multirécidiviste Pierre Bodein, jugé en appel pour trois meurtres, a laborieusement réitéré jeudi devant les assises du Haut-Rhin ses dénégations dans le meurtre d'Hedwige Vallée, une mère de 38 ans retrouvée sauvagement assassinée en juin 2004 à Hindisheim (Bas-Rhin).

Rivé à son système de défense - le soir de la disparition d'Hedwige, il s'est rendu en compagnie d'un ami, décédé depuis, dans un camping pour voler des feux de caravane -, "Pierrot le fou" a sans surprise assuré être "totalement étranger à ce qu'on (lui) reproche".

L'accusé est formel: il ne connaissait pas Hedwige, disparue le 21 juin 2004, jour de la Fête de la Musique à Obernai (Bas-Rhin). Son corps mutilé avait été retrouvé le lendemain matin dans un cours d'eau près d'Hindisheim.

Pourtant, les attaques répétées du conseil de la famille Vallée Me Arnaud Friederich, mettent sa défense à la torture: ses déclarations entachées de contradictions, l'empreinte génétique compatible avec son ADN découverte mêlée à celle d'Hedwige sur un couteau, un relais activé le 22 juin à 05H29 par son mobile et qui ne couvre pas la zone où il était supposé se trouver, alors que la jeune femme a été tuée entre 04H00 et 07H00...

Acculé, le sexagénaire s'énerve et se retranche derrière un hypothétique complot ourdi contre lui par les gendarmes, les médias, son propre entourage et de mystérieux "Russes".

Très digne, Jeanne Vallée, la mère d'Hedwige dont la mort laisse orpheline une fillette aujourd'hui âgée de 8 ans, a évoqué le souvenir d'une jeune femme "pleine de qualités", "gentille" et "serviable".

Un an après le drame, "mon mari est mort de chagrin parce que sa fille avait été sauvagement assassinée", a-t-elle expliqué, avant de lire une lettre poignante écrite par la fille d'Hedwige dans laquelle elle dit à quel point sa mère lui manque et combien elle voudrait "qu'elle soit à côté de moi".

"Si tu es coupable, il faut que tu le dises, Pierrot", l'a encore exhorté son neveu tandis qu'un ancien codétenu lui a lancé une menace à peine voilée: "c'est le moment d'être un homme (...): on forme une grande famille et on t'attend en prison".
Le verdict est attendu à partir du 2 octobre.

Source : AFP


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MessagePosté :19 sept. 2008, 20:36 
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Procès de Pierre Bodein : «inutile», selon les proches de Julie


Le procès en appel de Pierre Bodein, rejugé devant les assises du Haut-Rhin pour trois meurtres d'une rare violence, est un procès «inutile» qui met du «sel sur nos plaies», ont estimé vendredi les proches de Julie Scharsch, sauvagement tuée en 2004 à l'âge de 14 ans.

«Pour nous, ce nouveau procès, c'est du sel sur nos plaies. Je dis +plaies+ et pas cicatrices car elles ne sont pas refermées», dit à la barre Françoise Scharsch, la mère de l'adolescente.

«Moi, je n'ai retenu qu'une chose du premier procès, c'est la condamnation» de Pierre Bodein, renchérit son époux Jean-Claude, qui juge «inutile» ce second procès.

Pierre Bodein a été condamné en juillet 2007 à la perpétuité «incompressible» pour la séquestration, le viol et le meurtre de Jeanne-Marie, 10 ans, le meurtre d'Hedwige, 38 ans et le viol et le meurtre de Julie.

Aînée d'une fratrie de quatre enfants, Julie était «vive», «sportive», dotée d'un «sacré caractère», rapporte sa mère.

L'adolescente avait disparu le 25 juin 2004 alors qu'elle circulait en vélo entre Russ et Schirmeck (Bas-Rhin). Son corps atrocement mutilé avait été retrouvé le 3 juillet suivant dans un cours d'eau de Nothalten.

Depuis, «la vie continue. Difficilement à certains moments, très difficilement à d'autres», confie Mme Scharsch. Elle rappelle son engagement dans la Fondation Julie, créée après le drame, qui milite pour le durcissement de la législation à l'encontre des criminels présentant de «forts risques de récidive».

Les familles de victimes sont unies (...) Nous ne voulons pas que cela se reproduise«, poursuit-elle, saluant la présence dans le public des parents d'une victime de Michel Fourniret.

»Vous ne trouvez pas aberrant que Pierre Bodein ait été jugé par la presse« avant même son premier procès ? questionne le défenseur de l'accusé Me Renaud Bettcher, évoquant les émissions de télévisions auxquelles avait participé Françoise Scharsch.

»Bien des choses sont aberrantes, comme ce second procès«, lui rétorque la mère de l'adolescente. »A Julie, on n'a pas fait de procès, elle est entre quatre planches (...) pour l'éternité«.

Source : L"Alsace


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MessagePosté :23 sept. 2008, 21:12 
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Procès Bodein Les acquittés demandent réparation



Hier, trois acquittés du premier procès Bodein demandaient réparation de leur détention. La cour d’appel décidera, le 14 novembre, du montant de l’indemnisation.

Comme nous l’indiquions dans notre édition du 9 septembre, une partie des personnes acquittées l’an dernier dans le procès dit Bodein ont demandé à être indemnisées de leur détention provisoire. Ayant refusé la transaction proposée par l’État, Georges Remetter, Jacques Fuhrmann le jeune (tous deux détenus plus de deux ans) et Jacques Fuhrmann l’ancien (détenu trois mois) ont présenté leurs demandes, hier après-midi, devant le Premier président de la cour d’appel de Colmar. Ils ont respectivement sollicité 100 000 €, 10 456 € et 82 800 € ; l’État a respectivement proposé 30 000, 3 500 et 12 500 €. La décision sera rendue le 14 novembre.

Les avocats ont mis en avant une détention « particulièrement douloureuse, à cause de la nature des faits », pour reprendre les termes de Me Zeiger. Soupçonné de viol sur une enfant de 10 ans, Jeanne-Marie Kegelin, Georges Remetter, par exemple, aurait subi « l’aversion des surveillants », a renchéri Me Koenig et aurait été « passé à tabac par les codétenus suite à une émission de télé ».
L’avocat général et l’avocate de l’État, Me Dominique Harnist ont opposé le passé judiciaire des requérants qui avaient tous déjà fait de la prison.

Des requérants… pas indemnisables

Me Harnist a contesté aussi le préjudice économique, les requérants ne disposant, officiellement, que du RMI qui ne serait pas indemnisable. La défense a rappelé les activités parallèles de leurs clients (la ferraille, la vannerie…).
Les conclusions de l’avocat général (absent à l’audience) ont été vivement critiquées par les avocats. « J’ai été désagréablement surpris de lire que ces personnes l’avaient bien cherché ! », a lancé Me Zeiger. Celui-ci s’est également opposé à la position du ministère public qui aurait avancé que les requérants avaient concouru à leur mise en cause par leurs propres déclarations : « La jurisprudence ne retient pas cet argument ».
Me Mengus a également fustigé les conclusions du ministère public : « Il est faux de dire que ces personnes n’ont aucune place dans cette société, faux de dire qu’ils sont violents et alcooliques, choquant de dire qu’ils ne méritent pas d’indemnisation ! Mon client, Jacques l’ancien, a réussi à se sédentariser grâce à l’association ATD Quart monde. Cela a été difficile, mais grâce à cela, les petits enfants sont aujourd’hui scolarisés. Pour moi, c’est un schéma de réussite. »

Source : L'Alsace


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MessagePosté :23 sept. 2008, 21:13 
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Assises du Haut-Rhin : la défense de Pierre Bodein se lézarde

La défense de Pierre Bodein, jugé en appel pour trois meurtres sanglants commis en 2004, est apparue de plus en plus fragile mardi devant les assises du Haut-Rhin alors même que son défenseur avait beaucoup misé sur l'audition de deux témoins pour faire basculer le procès.

George Delmotte, un ancien ferrailleur qui a hébergé Bodein à sa sortie de prison, en mars 2004, dans sa casse de Bourgheim (Bas-Rhin), a ainsi livré à la barre un témoignage accablant pour l'accusé.

Le matin du 18 juin, jour de la disparition de Jeanne-Marie Kegelin, il indique ainsi avoir aperçu la Ford Escort blanche de Bodein filer sur la route de Rhinau, où résidait la victime.

Le lendemain matin, à la casse, il constate des dégâts sous la voiture de Bodein, semblables à celles que l'on peut faire «en roulant longtemps dans un champ ou sur un chemin» caillouteux, estime-t-il.

Il assure également avoir vu Bodein laver des traces de sang sur sa voiture.
«Vous avez retrouvé une paire de chaussures appartenant à Pierre Bodein plusieurs mois après les faits», alors que les enquêteurs ont perquisitionné «en rafales» votre casse, s'étonne Me Renaud Bettcher, l'avocat de l'accusé. «Chez moi, c'est infouillable, y a de la ferraille partout», rétorque le ferrailleur.
A partir de la disparition de la fillette, George Delmotte note chez Bodein un subit intérêt pour les informations. Le soir, après un reportage télévisé sur la disparition de Jeanne-Marie, Bodein lui aurait déclaré: «s'ils l'ont mise dans l'eau, c'est pour enlever les traces d'ADN».

Enfin, entre 2004 et 2006, trois couteaux sont découverts à la casse, dont l'un par le fils de Georges Delmotte sous une remorque. Les analyses dévoileront la présence de l'ADN de Bodein mêlé à celui d'Hedwige Vallée, une autre de ses victimes présumées.

Me Bettcher, qui entendait questionner le jeune homme sur un témoignage livré dos à la caméra lors d'une émission consacrée à l'affaire, avait demandé le visionnage du document mais la manoeuvre est tombée à plat dès le début de la séquence, l'avocat ayant confondu avec un autre témoin

Source : L'Alsace


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MessagePosté :26 sept. 2008, 17:07 
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Discussions autour de trois couteaux, des dizaines de traces d’ADN et de la personnalité de Pierre Bodein, hier, à Colmar.
« Le procès de l’ADN », annoncé par la défense avant l’ouverture du procès Bodein, n’a pas été très vindicatif, hier, lors de l’audition de trois experts en génétique. Les scientifiques ont dressé la liste des traces d’ADN retrouvées sur les scènes de crime, dans la voiture de l’accusé ou ailleurs. On y trouve une dizaine d’ADN nucléaires (qui désignent avec certitude un individu) et une cinquantaine d’ADN mitochondriales (qui identifient une lignée maternelle).

Contamination avec un chiffon ?

On sait que Pierre Bodein répète depuis le début que ces traces « ont été mises » par une ou plusieurs tierces personnes. Me Friederich a évoqué l’Opinel où de l’ADN d’Hedwige Vallée et de Pierre Bodein a été retrouvé derrière la virole : « Quelqu’un qui aurait disposé d’un chiffon avec le sang séché de Pierre Bodein aurait-il pu mettre de l’ADN à cet endroit ? » « Pour moi, ce n’est clairement pas possible. Il faudrait une exposition sous forme liquide », a répondu Christine Keyser. Me Bettcher, pour la défense, a insisté : « Et en mouillant le chiffon ? ». « Il faut que cela coule… », répond encore l’expert. « Et si ça coule ?…», ne se démonte pas l’avocat. « Éventuellement… »

La récolte du semi-remorque

Le matin, Olivier Bruck, un gendarme qui a travaillé pendant deux ans sur cette affaire, a longuement évoqué les trois couteaux trouvés sous un semi-remorque situé juste à l’entrée de la casse, mais côté extérieur. La défense a maintes fois mis en avant cette étrange histoire où les couteaux « tombent », peu à peu, de l’engin. John Koell trouve l’Opinel en août 2004 après avoir fait tomber ses clefs au sol. L’arme est par terre. Mise sous scellé, elle est oubliée jusqu’en… mars 2005. Les gendarmes se rendent sur les lieux. « Mon collègue Jung s’est glissé sous le semi et a découvert un deuxième couteau posé sur un rebord intérieur, un Facom qui révélera des traces d’ADN de Jeanne-Marie. » Le semi n’a pas encore donné tous ses fruits… En août 2006, deux autres témoins trouvent, au sol, le couteau suisse que Pierre Bodein portait toujours sur lui. On n’y trouvera aucune trace ADN. Ces découvertes différées s’expliqueraient par des vibrations auxquelles était soumis le semi-remorque.
« Comment avez-vous pu passer à côté de tous ces éléments ? ! », a interrogé Me Bettcher. Olivier Bruck fait son mea culpa : « Ça me fait mal de le dire, on pensait avoir tout exploré. Mais il y avait un effet contre-jour et une des armes était invisible »."

Source : L'Alsace


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MessagePosté :30 sept. 2008, 18:50 
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Le procès de Pierre Bodein est entré dans sa dernière semaine avec l’audition des experts psychiatres.

La Justice parle de « l’affaire Bodein », les experts psychiatres du « cas » ou de « l’énigme Bodein ». Il faut dire que, depuis les années soixante-dix, l’accusé a été l’objet d’une vingtaine d’expertises au fil de ses braquages, de ses internements d’office en hôpitaux psychiatriques. « Le corps médical est bien perplexe », concluait le Dr Bossard, le dernier à être intervenu. Le débat a toujours tourné autour des mêmes questions : Pierre Bodein est-il fou ou pas ? Est-il un simulateur ?

Hier, Les Dr Brunner (entendu comme témoin), Boquel et Casanova se sont à peu près entendus pour affirmer que l’accusé ne souffrait pas de maladie mentale, qu’il n’y avait « pas de troubles psychiatriques », ni de délire de la pensée ou d’hallucination. Le Dr Boquel a évoqué « une personnalité structurée autour de la perversion et centrée sur l’immédiateté du plaisir ». Il a ajouté que l’accusé fonctionne sur « un mode profondément archaïque, primitif, régressif ».

« Un de nos frères »
Sa collègue, le Dr Casanova, décrit Pierre Bodein comme « un camelot, un excellent bonimenteur, un homme qui se met en scène ». À la « dimension perverse », elle ajoute « des traits à caractère hystérique » en référence à la théâtralité du personnage.

Tous les trois semblent soutenir le côté « manipulateur » de l’accusé. Henri Brunner, qui reconnaît « avoir été piégé », a lancé : « Ce que je sais aujourd’hui de la simulation, deux personnes me l’ont appris : le docteur Leyrie et Pierre Bodein ! ». Il distingue la simulation (la reproduction d’une maladie qui n’existe pas à des fins utilitaires) et la « sursimulation » (accentuation délibéré d’un trouble existant). En fin de journée, le Dr Bossard a créé un petit rebondissement en revenant sur ses conclusions. Il n’a pas exclu un éventuel manque de discernement au moment des faits tout en confiant son incapacité à expliquer plus avant les choses. En refusant de stigmatiser Pierre Bodein, sa manière de s’exprimer, il a rappelé que celui-ci était « un de nos frères ». Cela a provoqué l’ire de Me Moser et la reconnaissance de Me Bettcher pour son « honnêteté ».

Source : L'Alsace


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MessagePosté :01 oct. 2008, 17:18 
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Pierre Bodein en liberté, c’est la souffrance et la mort pour d’autres »

L’avocat général a requis en appel la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période incompressible de 30 ans, déjà infligée en première instance au multirécidiviste.

Pierre Bodein a beaucoup fait «non» de la tête aujourd'hui devant la cour d’assises du Haut-Rhin, à Colmar, à l’avant-dernier jour de son procès en appel. C’était l’heure du réquisitoire, après plus de trois semaines d’audience qui n’ont apporté aucun élément nouveau sur les trois meurtres, dont deux précédés de viol, et les deux tentatives d’enlèvement reprochées à l’accusé, âgé de 60 ans et surnommé Pierrot le fou.

L’avocat général Philippe Vannier a demandé aux jurés de confirmer la «peine d’élimination» qui avait été requise et infligée en première instance, à Strasbourg: la perpétuité assortie d’une période incompressible de 30 ans. La peine maximale prévue par le code pénal, celle qui a été infligée au printemps dernier à Michel Fourniret.

Pour en arriver là, Philippe Vannier doit dérouler par ordre chronologique «le chemin criminel, la trace sanglante» qui a provoqué, en juin et juillet 2004, «stupeur et horreur, dégoût, après la découverte des trois corps, des cadavres mutilés, profanés».

Bodein nie depuis son arrestation

A l’adresse des jurés, il met des mots sur le calvaire enduré par les victimes. «Les médecins légistes, rappelle-t-il à propos de l’une d’elle, vous ont parlé d’hémorragie massive et de noyade vitale. En termes moins abstraits, plus brutaux, plus proches de la réalité, cette fillette a été éventrée, éviscérée puis noyée.»

Il faut en passer par là, dit-il, par cette chronologie macabre et ces détails «abominables», parce que Bodein nie depuis son arrestation: «Il faut lui reconnaître cette constance, il se proclame innocent», invoquant «une enquête mal intentionnée», «un complot ourdi par on ne sait qui». «Balivernes !», balaie-t-il: «Il n’y a pas le début de commencement d’une preuve» à l’encontre de ceux que Pierre Bodein met en cause.

Alors, pendant une heure et demie, l’avocat général égraine les charges «précises et concordantes» qui pèsent contre Bodein, particulièrement dans les enquêtes concernant les meurtres de Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, Hedwige Vallée, 38 ans, et Julie Scharch, 14 ans. La liste est longue, accablante: absence d’alibis, emploi du temps fluctuant et jamais vérifié, témoignages évoquant l’accusé ou une Ford Escort similaire à la sienne sur les lieux des enlèvements, relevés de téléphonie mobile situant Bodein près des victimes ou ailleurs que là où il affirme avoir été, traces génétiques multiples…

Verdict jeudi


Bodein reste une «énigme» que ni son passé ni les experts n’arrivent à véritablement éclairer, admet l’avocat général. Il retient deux certitudes: «Pierre Bodein est entièrement, pleinement responsable de ses actes» ; «il est extrêmement dangereux et cette dangerosité et persistante».

Conclusion, le risque de récidive est «énorme»: «Pierre Bodein en liberté, ça veut dire la souffrance et la mort pour d’autres».

Jeudi matin, les jurés entendront la plaidoirie de Me Renaud Bettcher, l’avocat de Pierre Bodein. Le verdict est attendu dans l’après-midi ou la soirée.

Source : Libération


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MessagePosté :01 oct. 2008, 17:24 
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Pierre Bodein, jugé en appel devant les assises du Haut-Rhin pour trois meurtres sexuels commis en 2004, "surpasse" par certains aspects le tueur en série Michel Fourniret, selon l'avocat de la famille de Julie Scharsch, tuée à l'âge de 14 ans.

"Je vous présente mes excuses: j'ai cru que vous étiez un criminel ordinaire", a lancé mercredi à l'accusé Me Thierry Moser qui "fréquente" Bodein dans les Cours d'assises depuis 15 ans. "En fait, vous appartenez à la confrérie des plus grands criminels, celle des Guy Georges, des Michel Fourniret (...) Vous l'égalez mais par certains aspects, vous le surpassez", lui a-t-il asséné.

"Comme vous, Fourniret enlevait, séquestrait, violait et tuait. Mais vous, vous le surpassez: en sus, vous mutilez les corps, vous entravez la marche de la justice: même cela, le +monstre des Ardennes+ ne le faisait pas", a poursuivi l'avocat qui avait plaidé au printemps dernier au procès des époux Fourniret devant les assises des Ardennes.
"Même Fourniret n'a pas fait appel. Même lui n'a pas eu cette indécence", a encore estimé l'avocat.

Résumant les éléments, notamment génétiques, qui pèsent contre l'accusé dans le meurtre de Julie, il a également brossé un portrait à charge de Bodein, "lamentable criminel sexuel", "sournois et manipulateur" à la "dangerosité exceptionnelle".

Me Arnaud Friederich, conseil des proches d'Hedwige Vallée, sauvagement tuée à l'âge de 38 ans, a jugé que Bodein était "en l'état irrécupérable pour la société des hommes". "On ne peut pas lui donner une seconde chance", a-t-il lancé aux jurés.

Source : AFP


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MessagePosté :02 oct. 2008, 18:15 
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L'avocat de Pierre Bodein réclame l'acquittement


Le multirécidiviste Pierre Bodein a été rejugé devant les assises du Haut-Rhin pour trois meurtres sanglants en 2004.

Imprimez Réagissez Classez L'avocat du multirécidiviste Pierre Bodein, 60 ans, jugé en appel pour trois meurtres commis en 2004, a exhorté jeudi les jurés de la cour d'assises du Haut-Rhin à acquitter son client, au terme de près de six heures de plaidoirie. Me Renaud Bettcher s'est employé à écarter, une à une, les lourdes charges qui pèsent contre son client. Il a d'emblée rendu hommage aux familles des victimes, déclarant "comprendre que ce nouveau procès, cet ultime procès soit vécu comme une insulte à [leur] souffrance et à la mémoire de [leurs] enfants".


"La voie de l'appel (...) ne constitue en rien un abus de droit", a-t-il toutefois ajouté, avant de dénoncer la "surmédiatisation" dont a été victime, selon lui, son client et qui a "ouvert la boîte de Pandore" et "conditionné tout le reste de l'instruction". Il a mis en cause l'enquête et ses zones d'ombre, déconstruit les témoignages qui accablent son client et dénoncé la "logique malsaine intrinsèque" d'un dossier "à charge" dans lequel on a tenté de "faire rentrer des carrés dans des triangles". S'attardant sur les empreintes génétiques qui désignent son client dans les trois affaires, il s'est notamment étonné que l'ADN de Jeanne-Marie, une fillette de 10 ans, ait finalement été découvert dans la voiture de Bodein alors que quelques jours plus tôt, une première expertise n'avait rien donné.


"L'ADN n'est pas la reine des preuves" (Me Bettcher)

"Depuis le début de cette affaire, on est persuadés que Pierrot le fou est coupable ! (...) Il hurle au complot ! Et si c'était vrai ? S'il n'avait rien à voir dans cette affaire ?", s'est emporté Me Bettcher. "L'ADN n'est pas la reine des preuves, il peut être déplacé, changé" par "quelqu'un susceptible d'avoir commis ces crimes et d'en faire porter le chapeau à Pierre Bodein", a-t-il lancé aux jurés avant de les exhorter à "prononcer l'acquittement de Pierre Bodein". Interrogé, ce dernier a brièvement redit son innocence : "Je suis totalement innocent et étranger à ces horreurs", a-t-il indiqué aux jurés avant qu'ils ne se retirent pour délibérer.


Mercredi, la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période "incompressible" de 30 ans a été requise contre Pierre Bodein . "Pierre Bodein en liberté, ça veut dire la souffrance et la mort pour d'autres. Il faut protéger la société et ses membres les plus vulnérables contre Pierre Bodein", avait lancé aux jurés l'avocat général, Philippe Vannier, justifiant la confirmation des réquisitions

Source : Le Point


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MessagePosté :03 oct. 2008, 07:08 
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Assisses du Haut-Rhin: Pierre Bodein condamné à la peine maximale en appel


COLMAR (AFP) — Après un mois de procès devant la cour d'assises du Haut-Rhin, le multirécidiviste Pierre Bodein a été condamné jeudi en appel à la réclusion à perpétuité incompressible, la peine maximale prévue par le code pénal, conforme aux réquisitions.

A l'énoncé du verdict, prononcé après quatre heures de délibérations, l'accusé est resté impassible, la tête enfouie dans ses mains.

Les jurés ont reconnu Pierre Bodein coupable du meurtre d'Hedwige Vallée, 38 ans, de l'enlèvement, de la séquestration, du viol et du meurtre de Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, et de l'enlèvement, de la séquestration, du viol et du meurtre de Julie Scharsch, 14 ans. Ils l'ont également condamné pour deux tentatives d'enlèvement.

Les corps des victimes, sauvagement mutilés au niveau du bas-ventre, avaient été retrouvés en juin et juillet 2004 dans la région d'Obernai (Bas-Rhin).

Les parties civiles avaient les larmes aux yeux à l'énoncé du verdict.

Me Philippe Kempf, avocat des proches de la petite Jeanne-Marie, a déclaré que "paradoxalement, la satisfaction n'est pas totale. L'auteur principal est certes écarté de la société, mais la famille Kegelin reste persuadée qu'il y avait une pluralité d'auteurs, il restera toujours chez eux quelque chose qui sera très dur à porter", en allusion à l'acquittemement général prononcé en première instance contre les 19 coaccusés de Pierre Bodein.

Me Arnaud Friederich, avocat de la famille d'Hedwige Vallée, s'est en revanche félicité qu'une deuxième fois, "la culpabilité de Pierre Bodein ait été entérinée et que surtout son caractère de très grand criminel ait été reconnu. La seule peine qu'il méritait était une peine d'élimination sociale".

Pour Me Thierry Moser, avocat des parents de la petite Julie, "les victimes ont un immense besoin de justice. Nous sommes pleinement satisfaits. Nous espérons que Pierre Bodein n'aura pas l'indécence de réaliser un pourvoi en cassation. Celui-ci n'aboutirait certainement pas, mais constituerait pour les familles des victimes une souffrance supplémentaire qui doit être évitée", a-t-il dit.

C'est pourtant apparemment l'intention de l'accusé, selon son défenseur, Me Renaud Bettcher: "Pierre Bodein semble désespéré, il m'a demandé de constituer un pourvoi en cassation", a-t-il dit après l'énoncé du verdict. Bodein dispose de cinq jours pour introduire ce pourvoi.

Pendant près de six heures, la défense avait plaidé l'innocence et réclamé l'acquittement de son client, qui, dans une dernière déclaration avant que les jurés se retirent pour délibérer, s'était redit "totalement étranger à ces horreurs".

Sans convaincre, Me Bettcher a mis en cause l'enquête et ses zones d'ombre, fustigé les "investigations tous azimuts auxquelles on a fait dire tout et n'importe quoi" et dénoncé la "surmédiatisation" dont a été victime, selon lui, son client.

"Depuis le début de cette affaire, on est persuadé que +Pierrot le fou+ est coupable!". "Il hurle au complot. Et si c'était vrai? S'il n'avait rien à voir dans cette affaire?".

L'avocat, qui avait prédit "le procès de l'ADN", n'a pas manqué d'égratigner "la reine des preuves" qui "peut être déplacée, changée" par "quelqu'un susceptible d'avoir commis ces crimes et d'en faire porter le chapeau à Pierre Bodein".

Les assises du Bas-Rhin avaient condamné en juillet 2007 Bodein à la perpétuité incompressible pour tous ces crimes. Cette peine, qui a notamment été appliquée à Michel Fourniret, "verrouille" pendant 30 ans toute possibilité d'aménagement de peine ou de libération anticipée.

Source : AFP


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MessagePosté :04 oct. 2008, 20:44 
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Pierre Bodein se pourvoit en cassation

Pierre Bodein se pourvoit en cassation : il a accompli les démarches administratives nécessaires hier matin, depuis son centre de détention. L’information a été confirmée par son avocat, Me Bettcher, qui a indiqué avoir jeté l’éponge dans cette affaire. «Ce n’est plus mon champ de compétences. J’arrête. Je n’en peux plus, j’ai trop souffert».

Rappelons que la cour de cassation ne juge pas sur le fond de l’affaire, mais uniquement sur la régularité de la procédure. Selon Me Bettcher, ce pourvoi en cassation a «peu de chances d’aboutir».

Ce pourvoi n’est pas une surprise : Pierre Bodein avait annoncé son intention d’utiliser ce dernier recours dès la fin de l’énoncé du verdict, jeudi soir, qui le condamne à la peine maximale prévue par le code pénal, la réclusion criminelle à perpétuité sans possibilité de bénéficier d’aménagements de peine.

Source : B H M Le pays


LE POURVOI EN CASSATION

En France, un pourvoi en cassation (ou recours en cassation, ou pourvoi) est un recours extraordinaire formé devant la Cour de cassation (pour les juridictions judiciaires) ou devant le Conseil d'État (pour les juridictions administratives), contre une décision de justice rendue en dernier ressort.

Cette voie de recours est offerte aux parties à l'instance suite à un arrêt rendu en appel, ou suite à un jugement de première instance non susceptible d'appel.

Ce n’est pas un troisième degré de juridiction intervenant après l’appel lorsque celui-ci est possible, car le juge de cassation ne rejuge pas l’affaire. Il vérifie seulement le respect des règles de procédure et la correcte application du droit par les juges du fond. Le jugement ou l’arrêt n’est annulé (ou cassé) que si la procédure a été irrégulière ou les règles de droit mal appliquées.

L'existence de cette voie de recours est une « garantie fondamentale dont, en vertu de l'article 34 de la Constitution, il appartient seulement à la loi de fixer les règles[1]. »

Le ministère d'un avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation est obligatoire, sauf au pénal et quelques autres très rares exceptions.


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