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MessagePosté :11 janv. 2008, 20:52 
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Danou, vous comprenez que vous ce n'est pas vous. C'était une manière de parler.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 06:22 
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Et je lis ça dans Le Monde:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 649,0.html
où un tel R. Coutanceau répond aux questions des lecteurs. Comme c'est un psychiatre, expert en pédophilie et inceste on peut penser qu'il ne parle que des délinquants sexuels. Mais je trouve que ce n'est pas clair. Ou les réponses ne sont pas précises, ou il y a intention de pathologifier (excusez le barbarisme) la criminalité.
C'est d'ailleurs quelque chose de perceptible en général. Je crois que pour aborder un problème aussi grave que la délinquance et la criminalité, il faut au moins avoir les pieds sur terre. Est-ce que les crimes sexuels sont vraiment le fléau qu'on veut faire croire. Je crois que non, ce serait plutôt la petite et moyenne délinquence, les multirécidivistes, etc...
D'ailleurs, comme anecdote, chaque fois que j'ai cherché des informations sur l'affaire Ranucci en dehors de ce forum, je suis tombé sur des sites de combat à la pédophilie, contre le tourisme sexuel, etc.. Qu'est-ce que ce bric-à-brac de concepts veut dire?
Enfin, je veux bien changer d'avis, mais chiffres à l'appui.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 13:13 
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Danou, vous comprenez que vous ce n'est pas vous. C'était une manière de parler.
Oui, oui, j'avais bien compris ce "vous" comme un "on".

En ce qui concerne la réaction de la majorité des gens, le fait de ne pas la partager ne m'empêche pas de la comprendre.
Allez dire à un Français modeste ou, disons, de la classe moyenne, déjà accablé d'impôts et de charges en tous genres qu'il va devoir payer encore un supplément pour améliorer le sort des détenus. Vous pouvez toujours essayer de lui expliquer que cette réforme carcérale est indispensable à l'honneur même de la France et qu'à terme, elle ne peut que servir la société, le fait est que ce ne sera jamais pour lui une priorité.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 14:50 
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Vous le voyez comme une question d'honneur. Moi je le vois comme une question de sens pratique. Il vaut mieux pas promouvoir l'école des fauves si on aime la vie tranquile.
Et puis faire quelque chose aussi, avant de devoir mettre en prison. Je crois que la grande majorité des détenus sont fils d'ouvriers qui n'ont pas envie d'usine, avec échecs scolaires très jeunes, sans perspectives de futur, qui s'intègrent en bandes pour s'affirmer.
Ça cible déjà. Ou on les extermine, ou on fait quelque chose pour eux.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 15:19 
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Citation :
Vous le voyez comme une question d'honneur. Moi je le vois comme une question de sens pratique. Il vaut mieux pas promouvoir l'école des fauves si on aime la vie tranquile.
C'est exactement ce que je voulais dire quand je parlais d'avantage à long terme pour la société.
Citation :
Et puis faire quelque chose aussi, avant de devoir mettre en prison. Je crois que la grande majorité des détenus sont fils d'ouvriers qui n'ont pas envie d'usine, avec échecs scolaires très jeunes, sans perspectives de futur, qui s'intègrent en bandes pour s'affirmer.
Ça cible déjà. Ou on les extermine, ou on fait quelque chose pour eux
Travailler en amont. Oui, je suis d'accord avec vous. Je pense d'ailleurs que personne ne dira le contraire sur le principe.
C'est au niveau de la réalisation que ça coince.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 16:54 
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Citation :
Travailler en amont. Oui, je suis d'accord avec vous. Je pense d'ailleurs que personne ne dira le contraire sur le principe.
C'est au niveau de la réalisation que ça coince.
Donc pas de sous non plus, ni dans les prisons, ni dans les banlieues. Mettons donc les sous chez l'armurier. Achetons des armes, on va en avoir besoin.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 20:28 
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Donc pas de sous non plus, ni dans les prisons, ni dans les banlieues. Mettons donc les sous chez l'armurier. Achetons des armes, on va en avoir besoin.
Que les recettes fiscales ne soient pas réparties comme il le faudrait, c'est plus que probable, car, le taux d'imposition en France étant l'un des plus élevé d'Europe, il ne devrai normalement y avoir en France ni SDF ni prisons-cloaques.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 20:43 
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D'accord avec ça aussi. Mais en général quand il y a volonté politique, on trouve les crédits nécessaires. Comme la volonté politique est toujours directement proportionnelle à la pression de l'opinion publique, en fait c'est une question de compréhension du problème par l'électorat. Les déclarations de Me Badinter n'aident pas beaucoup dans ce sens. Ni celles des différents hommes politiques sur le problème de la délinquance, d'ailleurs.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 20:55 
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Il est effectivement étonnant de voir que lorsque la volonté politique existe, les billets ont des ailes..... :wink:


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MessagePosté :12 janv. 2008, 20:58 
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Citation :
D'accord avec ça aussi. Mais en général quand il y a volonté politique, on trouve les crédits nécessaires. Comme la volonté politique est toujours directement proportionnelle à la pression de l'opinion publique, en fait c'est une question de compréhension du problème par l'électorat. Les déclarations de Me Badinter n'aident pas beaucoup dans ce sens. Ni celles des différents hommes politiques sur le problème de la délinquance, d'ailleurs.
Me Badinter, n'a pas déclaré ce qu'il a dit (la relation entre le niveau de vie minimum d'un pays et l'état de ses prisons et l'incapacité du citoyen moyen à concevoir qu'un détenu vive mieux que le plus pauvre des gens en liberté) dans un contexte de débat sur comment améliorer les prisons. C'était chez lui une simple constatation, amenée je ne sais plus comment au détour d'un débat qui portait sur autre chose. Il ne disait pas qu'il trouvait ça bien.

Je maintiens d'ailleurs que je trouve cette explication assez vraie mais insuffisante, puisque la France n'a pas le niveau de vie le plus bas d'Europe et a par contre les prisons les plus honteuses de l'UE.

C'est donc aussi une question de mentalité à faire changer. A défaut de la faire changer, il faut l'ignorer. C'est aux pouvoirs publics de passer outre à l'opinion publique dans ce domaine et à faire en sorte que les prisons françaises ne soient plus la honte de notre pays (et des fabriques de fauves enragés par-dessus le marché).
C'est aussi en passant outre à l'opinion publique que la peine de mort a été abolie. Si on avait voulu soumettre la question au référendum, une majorité de Français se serait prononcée pour son maintien à l'époque.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 22:29 
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C'est donc aussi une question de mentalité à faire changer. A défaut de la faire changer, il faut l'ignorer. C'est aux pouvoirs publics de passer outre à l'opinion publique dans ce domaine et à faire en sorte que les prisons françaises ne soient plus la honte de notre pays (et des fabriques de fauves enragés par-dessus le marché).
C'est aussi en passant outre à l'opinion publique que la peine de mort a été abolie. Si on avait voulu soumettre la question au référendum, une majorité de Français se serait prononcée pour son maintien à l'époque.
Permettez-moi de vous dire que passer outre l'opinion publique, je trouve que c'est "un brindis al sol". Je n'ai pas non plus l'impression que l'abolition en France ait été atteinte comme ça. Elle a du attendre la percée de la gauche. Même VGE avait basé grande partie de son image sur sa "répugnance" envers la peine de mort. Je crois qu'il ne faut pas confondre le battage des fanatiques, surtout au moment d'une affaire douloureuse, avec ce que pense la majorité quand ils ont le temps de réfléchir.


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MessagePosté :12 janv. 2008, 23:55 
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Il est effectivement étonnant de voir que lorsque la volonté politique existe, les billets ont des ailes..... :wink:

C'est à peu près ce que disait un jour l'Abbé Pierre lorsqu'on lui objectait qu'on aimerait bien offrir un toit aux sans-abris, mais que l'argent manquait :
"Que demain il y ait une guerre, et l'argent, on le trouverait pour la faire !
Alors ne me dites pas qu'il n'y en a pas pour les sans-abris !"


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MessagePosté :13 janv. 2008, 20:03 
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exactement...
jamais nos politiques n'ont brassé autant d'argent, et paradoxalement jamais ils n'ont eu aussi peu de moyens pour l'humain....
effrayant


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MessagePosté :13 janv. 2008, 21:21 
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C'est donc aussi une question de mentalité à faire changer. A défaut de la faire changer, il faut l'ignorer. C'est aux pouvoirs publics de passer outre à l'opinion publique dans ce domaine et à faire en sorte que les prisons françaises ne soient plus la honte de notre pays (et des fabriques de fauves enragés par-dessus le marché).
C'est aussi en passant outre à l'opinion publique que la peine de mort a été abolie. Si on avait voulu soumettre la question au référendum, une majorité de Français se serait prononcée pour son maintien à l'époque.
Permettez-moi de vous dire que passer outre l'opinion publique, je trouve que c'est "un brindis al sol". Je n'ai pas non plus l'impression que l'abolition en France ait été atteinte comme ça. Elle a du attendre la percée de la gauche. Même VGE avait basé grande partie de son image sur sa "répugnance" envers la peine de mort. Je crois qu'il ne faut pas confondre le battage des fanatiques, surtout au moment d'une affaire douloureuse, avec ce que pense la majorité quand ils ont le temps de réfléchir.
Brindis al sol ou pas, je me borne à constater ce que démontraient à l'époque tous les sondages : à l'époque de l'abolition de la peine de mort, il y avait une nette majorité en faveur de son maintien.
On l'a quand même abolie. C'est ce que j'appelle passer outre l'opinion publique.
Cela demandait en partie un certain courage. Mais en partie seulement, car, la France étant destinée à faire partie de la future UE, les pouvoirs publics savaient que l'abolition de la peine de mort était de toute manière inéluctable puisque cette abolition constituait l'une des conditions à l'adhésion à l'UE.


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MessagePosté :13 janv. 2008, 22:47 
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Je ne sais pas d'où viennent ces sondages. Depuis quand un sondage donne une réponse à une question qu'on ne pose pas et qu'on ne va jamais poser puisque jamais un référendum n'a été sérieusement envisagé? A t-on demandé "Voteriez-vous pour ou contre"? Croyez-vous VGE assez idiot pour incorporer sa répugnance envers la peine de mort à son image électorale si l'opinion était pour cette peine? Et que le PS se serait déclaré ouvertement pour l'abolition?
J'ai l'impression que c'est plus un mythe à la Gicquel qu'autre chose. Ça faisait bien d'annoncer face au téléspectateurs, après l'éxécution de Ranucci: "bien que vous soyez pour, sachez que nous ne serons jamais d'accord". Pure démagogie d'un manipulateur professionel. Et puis il y avait Poniatowski, Lecanuet et toute la clique. Ça a toujours été typique des politiques français dire: "les français pensent, les français veulent, etc...". Et VGE bien sûr, qui une fois que les esprits sont échauffés par la dernière affaire troublante, retourne sa veste et dit que ce n'est pas le moment de remettre en cause la peine de mort, pas dans un climat d'insécurité.
De toutes manières ce n'est pas nouveau. Les français devraient avoir l'habitude qu'on leur dise un jour qu'ils sont des veaux et l'autre qu'on les a compris.


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