QUELQUES REACTIONS DES PROCHES DES VICTIMES
Verdict Fourniret: les familles satisfaites
Les familles des victimes se sont déclarées "satisfaites" aujourd'hui de la double condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité de Michel Fourniret et de Monique Olivier, une mère assurant "respir(er)" enfin.
"Je suis très satisfaite du jugement (...). Je respire", a affirmé devant la presse Marie-Jeanne Laville, mère d'Isabelle tuée en 1987 dans l'Yonne, en soulignant avoir "craint" que Monique Olivier "ait beaucoup moins et sorte trop tôt".
"Il y a eu des moments d'émotion qui ont rendu l'air pesant (...). Que ce soit ma fille ou la fille des autres, ça a été chaque fois notre enfant dont on racontait le calvaire".
Elle a souligné que la séparation d'avec les autres familles était "ce qui (les) inquiét(ait) le plus". "On était ensemble, on va se retrouver chacune dans son coin de France. Il y aura un vide, c'est certain", a-t-elle dit, en ajoutant qu'ils allaient "garder contact" et essayer de "se revoir".
Les jurés de la cour d'assises des Ardennes "ont choisi une bonne solution. C'est une décision intelligente", a déclaré de son côté le père de Fabienne Leroy, tuée en 1988 dans la Marne.
"On va essayer de reprendre une vie à peu près normale", a confié M. Leroy
Source : Le Figaro
Marie, qui a permis l'arrestation de Fourniret , est "soulagée"
Marie-AscensionMarie, 18 ans, dont l'enlèvement manqué par Michel Fourniret avait mené à l'arrestation de ce dernier, le 26 juin 2003 à Ciney, est "soulagée" par le verdict de la cour d'assises des Ardennes (nord de la France) qui a condamné le tueur en série et son épouse Monique Olivier à la réclusion criminelle à perpétuité, a déclaré son avocate à l'issue de l'audience.
"Marie est soulagée. Ce verdict est une étape importante pour elle. Ce qui importe désormais, c'est le futur", a indiqué Me Isabelle de Moffarts. Le 26 juin 2003, la jeune fille avait réussi à s'échapper de la camionnette de son ravisseur alors qu'elle était arrêtée à un stop. Elle avait été prise en charge par une automobiliste qui avait relevé le numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule, ce qui avait permis l'arrestation de Michel Fourniret.
"On est pratiquement sûr aujourd'hui qu'il a fait d'autres victimes. Mais s'il n'avait pas été arrêté, il y en aurait eu plus. Il est important pour Marie qu'il reste définitivement en prison", a souligné Me de Moffarts. "Aujourd'hui, elle veut rester forte aux côtés des victimes et les aider, surtout dans son pays d'origine, le Burundi, où beaucoup d'enfants et de femmes subissent des violences", a-t-elle encore dit
Source : 7 sur 7
Fourniret: "Qu'ils pourrissent en prison! ", lance Francis Brichet
Francis Brichet, le père d'Elisabeth, enlevée et tuée à l'âge de 12 ans par Michel Fourniret, en décembre 1989, a souhaité mercredi que le tueur en série et sa femme Monique Olivier "pourrissent en prison".
"Qu'il restent et pourrissent en prison, et qu'on n'en parle plus! ", a lancé le papa d'Elisabeth, après la lecture du verdict de la cour d'assises des Ardennes. Il s'est dit "soulagé de savoir que Fourniret et Monique Olivier termineront leurs jours" derrière les barreaux. Pour lui, aucune page ne se tourne. "Ma vie va continuer, mais elle est perturbée. L'histoire ne s'arrête pas: ma fille est morte", a-t-il d'une voix brisée aux nombreux journalistes qui l'entouraient. "Je vais prendre le train, rentrer chez moi, reprendre mon quotidien, ma peinture", a ajouté l'ancien professeur aux Beaux-Arts de Bruxelles. "Fatigué", il a estimé que la justice a été rendue "en partie. Michel Fourniret a eu ce qu'il mérite, mais j'aurais voulu la perpétuité à vie pour sa femme aussi. Et ce n'est pas fini, car un appel reste possible" dans les dix jours. (NLE)
Souece : Le Vif
Le verdict de la cour d'assises des Ardennes laisse "indifférente" la mère de la Namuroise Elisabeth Brichet, enlevée et tuée à 12 ans après des tentatives de viol, en décembre 1990, a déclaré son conseil, Jean-Maurice Arnould, à l'issue de l'audience. "Le verdict la laisse indifférente", a indiqué Me Arnould à propos de Marie-Noëlle Bouzet, qui était "symboliquement" absente à la lecture du verdict, et depuis la fin des plaidoiries des parties civiles, à la suite d'une "décision mûrement réfléchie". Malgré le "verdict sévère", Mme Bouzet n'est pas tout à fait apaisée, selon son avocat. Elle est "contre la peine de mort, parce qu'elle ne veut pas tuer quelqu'un par procuration, mais la prison n'est pas une solution parfaite à ses yeux", a-t-il indiqué. "Michel Fourniret représente toujours un danger. Elle craint qu'un homme comme lui, avec ses talents de manipulateur, puisse déteindre sur d'autres détenus, les contaminer. On sait ce qu'une lettre de lui peut faire comme dégâts." Le sentiment de la mère d'Elisabeth sur le déroulement du procès est toutefois "positif", et elle tient à remercier le président de la cour d'assises, Gilles Latapie, pour son "grand humanisme", a encore dit Me Arnould.
La Belge Joëlle Parfondry, qui avait subi une violente agression sexuelle par Michel Fourniret à Jambes en janvier 1995, a dit avoir "l'impression de revivre" et d'être "une nouvelle femme", à l'issue du verdict qui a condamné le tueur en série à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une mesure d'incompressibilité. "Aujourd'hui, j'ai l'impression de revivre. Je suis une nouvelle femme", a déclaré Mme Parfondry, le visage rayonnant. Profondément traumatisée par l'agression, la trentenaire a assuré qu'elle allait "vraiment s'atteler à guérir", même si la page "ne se tourne pas complètement. Cela restera gravé à vie, mais aujourd'hui, j'ai envie de vivre autre chose, de remplacer cette cicatrice par des belles choses, de la joie, de l'amour". Pour elle, cela prouve qu'il est "possible de repartir du bon pied" même après avoir vécu un événement extrêmement traumatisant. Et de comparer le procès de Michel Fourniret et de son épouse Monique Olivier, qui s'était ouvert le 27 mars, à un "un train, durant le trajet duquel j'ai découvert la souffrance, la tristesse, mais à l'arrivée, que de la joie, du bonheur". Joëlle Parfondry a salué la solide solidarité qui a uni durant ce procès les familles et les avocats, "qui ont tous donné le meilleur d'eux-mêmes et qui (lui) a apporté beaucoup".
Source : La Libre
L'avocat de Sandra Noirot, que Michel Fourniret avait tenté d'enlever en gare de Gedinne en février 2000 alors qu'elle était âgée de 14 ans, s'est dit "tout à fait satisfait du verdict très sévère" rendu mercredi par la cour d'assises des Ardennes.
Ce verdict "correspond tout à fait à la gravité des faits. C'est un soulagement sur le plan de la culpabilité comme de la peine", a déclaré Me Dominique Remy à l'issue de l'audience.
En assortissant la réclusion à perpétuité infligée à Monique Olivier d'une peine de sûreté de 28 ans, au lieu des 30 ans requis par l'avocat général, "la cour a probablement voulu désamorcer un appel éventuel" de la femme du tueur en série, a-t-il analysé. "Avec la période de sûreté maximale de 30 ans, elle n'aurait rien eu à perdre".
Michel Fourniret a lui été condamné à la réclusion à perpétuité incompressible, la peine la plus lourde du code pénal français. Il ne compte pas interjeter appel, selon son avocat.
D'après Me Remy, sa cliente, qui va bientôt accoucher de son deuxième enfant, est "satisfaite", car elle avait été méprisée durant le procès par Michel Fourniret qui lui réfutait le statut de victime.
Source : La Dernière Heure
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