ENFIN...
Neuilly - Marc Machin est un homme libre
Marc Machin est un homme libre
Bénéficiant d'une suspension de peine depuis qu'un autre homme s'accuse du meurtre pour lequel il a été condamné en 2004, Marc Machin est sorti de prison ce matin.
Apparemment en bonne forme, il a annoncé qu'il allait désormais se battre pour sa réhabilitation.
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Condamné pour un meurtre dont un autre homme a depuis assumé la responsabilité, bénéficiant d'une suspension de peine, mais condamné entretemps pour des violences envers un surveillant de prison, Marc Machin a retrouvé le chemin de la liberté mardi matin. Le jeune homme de 26 ans est sorti peu après 9h30 de la maison d'arrêt de Rouen. "Je suis content, je n'ai jamais perdu espoir. C'est un grand pas de fait, je suis un peu plus serein", a-t-il déclaré à sa sorti. Souriant et semblant en bonne forme, le jeune homme, qui était entouré de son père, de sa mère "adoptive" et de son avocat Me Louis Balling, a ajouté qu'il était "seulement libre" et qu'il continuerait à se battre pour obtenir sa "réhabilitation".
Il avait été condamné en 2004 par la cour d'assises des Hauts-de-Seine pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot, le 1er décembre 2001, au pont de Neuilly. Il avait alors avoué le crime en garde à vue, avant de se rétracter. Cette peine avait été confirmée en appel en 2005, assortie de 12 ans de sûreté par la cour d'assises des Yvelines.
David Sagno entre en scène
Mais début mars, un autre homme, David Sagno, qu'il avait rencontré en cellule, s'était accusé du meurtre de Marie-Agnès Bedot, le 1er décembre 2001, ainsi que de celui de Maria-Judith Araujo, toujours au pont de Neuilly, le 22 mai 2002. Un témoignage qui avait alors relancé la procédure judiciaire. Début juillet, Marc Machin bénéficiait d'une suspension de peine pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot.
Mais des violences envers un surveillant de prison au cours de sa détention avaient depuis lors empêché son retour à la liberté. Condamné en première instance, le 27 juin, à 3 mois de prison par le tribunal d'Evreux pour cette agression, il avait vu sa peine portée à 4 mois en appel. Marc Machin avait avait alors expliqué son geste de violence en disant que la prison était "en train de le tuer".
SOURCE : LCI
Marc Machin : «Je n'ai jamais perdu espoir»
Marc Machin, condamné à dix-huit ans de réclusion pour le meurtre d’une femme en 2001, a été libéré ce matin, après plus de six ans de prison. Nos reporters ont recueillis ses premières confidences
Valérie Mahaut et Damien Delseny
EXCLUSIF. Deux heures après sa libération, Marc Machin a accepté de rencontrer, en exclusivité, nos reporters et de confier ses premières impressions sur sa nouvelle vie.
Il est 9 h 40 ce matin quand Marc Machin sort enfin de la maison d'arrêt de Rouen, après presque sept ans passés derrière les barreaux pour un crime vraisemblablement commis par un autre.
Il pousse un chariot bleu débordant de bagages, embrasse son avocat, Louis Balling, son père et Josette, sa visiteuse de prison devenue plus qu'une amie.
Au pied du mur d'enceinte de la maison d'arrêt de Rouen (Seine-Maritime), il lève les yeux vers le ciel et sourit largement avant d'exprimer son soulagement. «Je suis content. Je n'ai jamais perdu espoir et je me sens un peu plus serein aujourd'hui.» Avant même d'entamer le combat pour sa réhabilitation, il s'est confié au Parisien.fr deux heures plus tard autour d'un café et en compagnie de ses proches : «Je veux m'insérer dans la société, passer mon permis de conduire et suivre une formation pour travailler avec les chevaux. Et profiter de ma famille. J'ai 26 ans et ma vie à construire.» Malgré ces années d'incarcération, Marc Machin ne manifeste pas de haine. «Je ne parle pas beaucoup. Je préfère démontrer que je peux être quelqu'un de bien.» Après les deux procès qui l'ont condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle, Marc Machin reconnaît avoir traversé des moments de «grande détresse». Sa foi en Dieu et son secret espoir que la vérité éclate un jour l'ont fait tenir toutes ces années. Une nouvelle page de sa vie s'ouvre aujourd'hui. «Ca fait du bien de boire un vrai café et j'espère que cette nuit, je ne ferai pas de cauchemars. Ce qui est sûr, c'est que je n'entendrais plus le bruit des clés dans les serrures.»
Agé de 26 ans, Marc Machin avait été condamné pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot, tuée sous le pont de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 1er décembre 2001.
Condamné deux fois depuis 2001 après des aveux passés en garde à vue, il a ensuite toujours clamé son innocence. et fait appel des décisions du justice à son encontre. Il y a six mois, un nouveau suspect s'est présenté aux policiers dans l'affaire du meurtre du Pont de Neuilly en s'accusant du meurtre du Pont de Neuilly. Mis en examen, cet homme David Sagno - a été placé en détention provisoire après avoir livré de nombreux détails précis sur le crime.
La libération aujourd'hui de Marc Machin ne le blanchit pas pour autant. Sa peine est en effet simplement suspendue par la commission de révision des condamnations pénales. C'est la raison pour laquelle Marc Machin réclame désormais sa réhabilitation. D'abord prévue en juillet dernier, sa libération a été repoussée de plusieurs mois après une altercation avec un gardien de prison le 26 juin dernier.
SOURCE : LE PARISIEN
VIDEO DE SA SORTIE DE PRISON
http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafYpIf.html