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MessagePosté :17 déc. 2008, 14:03 
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Stéphane Kameugne, un jeune Camerounais disparait après sa remise de diplômes à l'ENSAM
Stéphane Kameugne était revenu à Châlons pour sa soirée de remise de diplômes organisée par l'ENSAM. Il n'a pas été revu depuis.

Image

Stéphane Kameugne est porté disparu.

Un diplômé de l'Ensam disparaît après le gala

Le soir de sa disparition, des témoins ont vu Stéphane Kameugne se diriger vers le canal du Nau. HIer après-midi, les pompiers ont inspecté ce cours d'eau, sans résultat. Dans la nuit de samedi à dimanche, alors que le gala de l'Ensam se terminait, Stéphane Kameugne, jeune diplômé de 24 ans, est sortie dans la cour de l'école. Depuis, il n'a plus donné signe de vie.

Il a 24 ans mais il en paraît 30. Stéphane Kameugne mesure 1 m 90 pour 90 kg. Ce week-end, il était revenu à Châlons - où il a passé trois ans - pour recevoir son diplôme de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers et fêter l'événement avec ses amis.

Tous se sont retrouvés dans la soirée pour le traditionnel gala des Fignos. Vers 4 heures du matin, il est sorti dans la cour de l'école, en état avancé d'ébriété, comme le précise l'avis de recherche diffusé par la police. C'est là qu'il a été vu pour la dernière fois, seulement vêtu de son costume de couleur claire. Il prenait, semble-t-il, la direction du canal du Nau. Depuis, plus de nouvelles.
Ses amis ont en vain tenté de le joindre sur son portable. Puis chez ses parents. Puis ils ont constaté que sa voiture était toujours garée sur le parking de l'école et que toutes ses affaires étaient intactes à l'intérieur. C'est là qu'ils ont pris peur. Installés en région parisienne, les parents de Stéphane Kameugne sont rapidement arrivés à Châlons. C'est son père qui a signalé officiellement sa disparition à la police lundi soir.

Des éléments inquiétants ont amené le Parquet à ouvrir une procédure judiciaire. Outre la voiture, restée sur place, et le fait qu'il se soit retrouvé dehors sans vêtements chauds, Stéphane Kameugne n'a rien du garçon excentrique ou émotif. C'est, selon ses proches, un jeune homme réglé comme du papier à musique. Il devait d'ailleurs être chez son employeur lundi matin et celui-ci s'inquiète également de cette absence tout à fait inhabituelle.

Depuis lundi, les recherches mobilisent la totalité du commissariat. Le signalement du jeune homme a été diffusé au niveau régional et hier, vers 16 heures, les pompiers ont sondé le canal du Nau. Quatre plongeurs de Châlons et trois d'Epernay ont ratissé le cours d'eau sans succès. Un peu plus tôt dans l'après-midi, ils avaient inspecté la Marne et le Mau en barque afin de repérer tout élément suspect.

Pour les camarades de promo de Stéphane Kameugne, l'inquiétude est grande. Et telle qu'ils ont pris les devants, hier, en lançant des appels sur Internet. « Nous ne voulions pas attendre des semaines avant de savoir où il est passé », explique un de ses amis. Les messages ont vite été relayés mais sans grand résultat hier soir.
Les recherches vont se poursuivre aujourd'hui, tant du côté de la police que des pompiers.
Toute personne possédant des informations ou ayant vu le jeune homme est invitée à contacter le commissariat de police de Châlons (03.26.66. 27.27).

Source : L'Union L'Ardennais


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MessagePosté :17 déc. 2008, 14:08 
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Un nouveau départ pour l'affaire du Gad'zart

On est toujours sans nouvelles du jeune diplômé de l’Ensam Stéphane Kameugne, disparu depuis le dimanche 7 décembre de Châlons-en-Champagne. En fin de semaine dernière, ses parents ont pris contact avec un cabinet d’avocats parisien
afin de défendre leurs intérêts. Hier, le procureur de Châlons a décidé d’ouvrir une information judiciaire sur les recherches des causes de cette disparition.
CELA fait dix jours qu’il n’a plus donné signe de vie. Dix jours d’angoisse pour ses proches, de fouilles pour les enquêteurs.
Et toujours rien. On a pourtant sondé les cours d’eau, les taillis, survolé la zone en hélicoptère…
Pour parvenir à une autre étape dans cette enquête, les parents du jeune homme se sont tournés vers un cabinet d’avocats parisien.
Maîtres Seban et Hermann travaillent notamment sur des dossiers de disparitions.
À ce titre, ils connaissent bien les rouages des enquêtes dans ce cas de figure.

Manque de communication

Hier matin, au nom du père de Stéphane, Me Didier Seban réclamait à toute force l’ouverture d’une information judiciaire afin de confier l’enquête à un juge d’instruction et de permettre à la famille d’avoir accès au dossier.
Car les informations avaient bien du mal à circuler, notamment entre le Parquet et la famille du jeune homme.
Une famille affolée qui veut explorer toutes les pistes pour retrouver Stéphane.
Dans la matinée, le procureur Laurens indiquait qu’elle devait étudier la demande transmise par l’avocat.
En fin de soirée, elle annonçait que le dossier serait mis entre les mains du juge Lepaitre. Les relations crispées qui avaient été engagées depuis la fin de semaine dernière entre le parquet et le cabinet d’avocats semblaient se détendre.
Pour le plus grand bénéfice des parents de Stéphane ? C’est à souhaiter.
Car ceux-ci ont des demandes précises qui n’ont pas encore obtenu de réponses. Par la voix de leur conseil, ils s’inquiètent notamment de savoir si toutes les mesures ont été prises depuis le début de l’enquête. « Nous souhaitons savoir ce qui a été réalisé au niveau de la téléphonie et demandons que la police scientifique examine le véhicule de Stéphane », indique Me Seban.
Où est le portable de Stéphane ?

Selon le père du gadz’art, le portable « I phone » de son fils aurait fonctionné jusqu’à 8 heures le dimanche matin alors que le jeune homme avait faussé compagnie à ses amis vers 4 heures du matin.

Est-il possible de localiser ce portable ? Hier, cette information ne leur avait pas été communiquée. Autre élément d’inquiétude pour les parents : la voiture de Stéphane est toujours sur le parking de l’Ensam, là où il l’avait laissée. « Nous souhaitons que ce véhicule soit examiné par la police scientifique », réclame leur conseil.

L’avocat se pose un grand nombre de questions et échafaude, bien entendu, toutes sortes de scénarios. « On entend dire que les amis de Stéphane l’auraient conduit dans la bibliothèque parce qu’il était trop ivre pour prendre le volant. Celui-ci serait tout de même sorti pour aller reprendre son véhicule. À ce moment-là, le vigile de l’école lui aurait demandé de quitter les lieux. »

Impossible de savoir auprès du vigile concerné si cette version est exacte. Il n’a pas souhaité répondre à nos questions. On peut se demander, si ce tableau est fidèle à la réalité, ce qu’aurait pu faire Stéphane tout seul, éméché, dans les rues de Châlons alors qu’il n’avait sur lui qu’un costume de ville et, au bout de sa route, aucun point de chute prévu.

Un bizutage qui tourne mal ?

Autre hypothèse évoquée, celle d’un bizutage qui aurait mal tourné . Là encore, les éléments, d’information notamment, font défaut. Bien que la soirée de gala des Fignos soit effectivement un temps de passage de témoins entre anciens et nouveaux élèves, ce n’est en principe pas le lieu d’un bizutage.

D’autant que ceux-ci sont désormais interdits. « Nous posons peut-être de mauvaises questions, confie l’avocat. Tout ce que nous voulons, ce sont des réponses ! ».
Espérons que les jours qui viennent verront émerger de nouveaux


Vianney : « Je me trouvais à la soirée de l'Ensam »

La soirée qui suit la remise des diplômes représente sans aucun doute l'unique occasion de voir se côtoyer, anciens élèves, jeunes diplômés, gadz'arts et Châlonnais.
A 24 ans, Vianney est un ancien élève de l'école d'ingénieurs de Toulouse, où il a lui-même organisé des soirées étudiantes.
« C'est la première fois que j'assistais à la soirée de l'Ensam. On est immédiatement impressionné par le cadre de l'école notamment par le jet d'eau créé chaque année pour cette soirée. Ca en jette vraiment ! »
La soirée débute véritablement vers 23 heures, dans les locaux de l'Ensam.
« L'association d'élèves a souhaité donner une ambiance à chacune des six salles. Parmi celles-ci, une salle réservée aux premières années et à leurs parrains, les élèves de la promo de 1983. Ca discutait beaucoup alors que la fête régnait partout ailleurs ».
Vers minuit, un « magnifique » feu d'artifice est tiré du toit de l'école. « C'était la première fois que cela se faisait. Les organisateurs ont eu cette idée, tout simplement parce que l'un d'entre eux est l'un des artificiers de son village ». Retour en salle ! L'alcool coule à flots. « Les gens, plutôt les jeunes étaient grisés par l'alcool mais sans véritable excès. J'ai pu apercevoir un étudiant affalé sur le bar mais son attitude était plutôt marginale. Moi-même je n'ai noté aucun incident notable. Un fait prête pourtant à sourire : les gens qui sont arrivés costumés ont petit à petit tombé la cravate et ouvert la chemise. L'ambiance est vite devenue « jeune ». Vianney est certain d'avoir aperçu Stéphane Kameugne, « il y avait très peu de blacks ce soir-là. Je l'ai sans doute croisé mais sans n'avoir rien remarqué d'anormal ».
Le Châlonnais a quitté la soirée vers 4 heures du matin.


Faut-il croire à la piste du bizutage ?


Parmi les pistes évoquées par Me Didier Seban, l'avocat du père de Stéphane Kameugne, celle d'un bizutage qui aurait mal tourné. Interrogés à ce sujet, Mostafa Fourar, le directeur de l'Ensam et Benjamin, l'un des camarades de promo du jeune disparu s'étonnent de cette hypothèse.
Pour sa part, Mostafa Fourar explique : « Comme vous le savez, le bizutage est condamné par la loi… De mon côté, je ne suis responsable de l'Ensam que depuis un an mais je n'ai absolument pas eu connaissance de tels faits au sein de l'établissement, auquel cas je serais intervenu ».
Piste réfutée également du côté de Benjamin : « J'ai moi-même été responsable de l'association d'élèves, et ces pratiques n'existaient pas. Maintenant, la personnalité attachante et le caractère particulièrement humble de Stéphane faisaient qu'il était apprécié de tous les élèves. Pour moi, on est à mille lieux d'un bizutage qui aurait mal tourné ».
Des faits qui ont pourtant, semble-t-il, existé puisqu'en 1998, Ségolène Royal, ministre déléguée à l'enseignement scolaire de l'époque, avait saisi le procureur, se basant sur des témoignages d'élèves et sur des courriers des parents.
Pendant deux mois, les élèves de première année étaient « soumis » à ceux de 2e année, qui les réveillaient en pleine nuit et les contraignaient à toutes sortes de pratiques comme des rassemblements impromptus, exercices physiques, cris et chants initiatiques.
S'appuyant sur la loi du 17 juin 1998, la ministre avait donc saisi la justice. Si ces rites n'étaient pas, a priori humiliants ou dégradants, ou n'évoquaient pas une relation de type dominant-dominé, ils ont néanmoins été effectués pendant la nuit, ce qui pouvait constituer un délit, le repos n'étant pas respecté.
Dans l'affaire de la disparition de Stéphane Kameugne, on peut cependant s'interroger sur le bien fondé d'une telle allégation.
Pourquoi attendre la remise des diplômes pour bizuter le jeune homme ?
La personnalité de l'ancien étudiant semble montrer, par ailleurs, qu'il n'aurait pas pu participer à des bizutages lors de sa scolarité châlonnaise.
Corinne Lange

Source : L'Union L'Ardennais


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MessagePosté :17 déc. 2008, 14:13 
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Châlons / Disparition
Les recherches suspendues sur le terrain


L'enquête sur la disparition de Stéphane Kameugne, ce diplômé de l'Ensam dont on est sans nouvelle depuis dimanche dernier, se poursuit. En revanche, depuis hier, les recherches sur le terrain ont été suspendues. L'hélicoptère qui devait renforcer les effectifs sur place, n'a finalement pas pu décoller de Metz en raison du mauvais temps.
On s'en souvient, les plongeurs de Châlons, d'Epernay et de Reims avaient sondé les différents cours d'eau de Châlons jusqu'à jeudi alors qu'une trentaine de policiers parcouraient la Ville, notamment à proximité de l'École nationale supérieure des arts et métiers où la voiture du jeune homme avait été retrouvée. Près d'une semaine après sa disparition, le mystère demeure entier…


L'hélicoptère n'a rien trouvé


L'hélicoptère qui n'avait pas pu survoler la ville en fin de semaine dernière pour cause de mauvais temps est intervenu hier matin pour rechercher le jeune diplômé de l'Ensam, disparu depuis maintenant une semaine.
Les recherches aériennes n'ont toutefois rien apporté et Stéphane L'hélicoptère qui n'avait pas pu survoler la ville en fin de semaine dernière pour cause de mauvais temps est intervenu hier matin pour rechercher le jeune diplômé de l'Ensam, disparu depuis maintenant une semaine. Les recherches aériennes n'ont toutefois rien apporté et Stéphane Kameugne demeure introuvable. L'enquête se poursuit même si les recherches telles qu'elles ont été menées la semaine dernière - fouilles des cours d'eau et des berges, notamment - sont suspendues ce week-end. demeure introuvable.
L'enquête se poursuit même si les recherches telles qu'elles ont été menées la semaine dernière - fouilles des cours d'eau et des berges, notamment - sont suspendues ce week-end.


Source : L'Union L'Ardennais


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MessagePosté :18 déc. 2008, 20:12 
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Disparition de Stéphane / « Mon fils est vivant ! »

Dans le dossier sur la disparition de son fils, Samuel Kameugne n'envisage à aucun moment la mort de Stéphane. Il exclut également la thèse de la fugue pour privilégier l'hypothèse d'un enlèvement ou d'une séquestration.

MONSIEUR KAMEUGNE, vous effectuez régulièrement la navette entre le Val-de-Marne et Châlons pour suivre l'enquête sur la disparition de Stéphane. Où en est-on ?

Samuel Kameugne : « Les recherches sur le terrain sont suspendues depuis samedi. Actuellement, les policiers ne veulent privilégier aucune piste et toutes les hypothèses sont envisagées. Je pense que depuis aujourd'hui (mercredi), le procureur a transmis le dossier à un juge d'instruction. Voilà où on en est à ce jour. »


Vous connaissez bien Stéphane, quelles sont vos convictions quant à sa disparition ?

« Je reste convaincu que mon fils est vivant. Il a peut-être été enlevé ou bien se trouve-t-il séquestré quelque part, tout est possible. Une chose est certaine : Stéphane n'avait aucun souci professionnel, familial ou affectif. Il n'a absolument pas pu organiser une fugue. »

Comment pouvez-vous être aussi affirmatif ?

« Je lui fais entièrement confiance. Il ne m'a jamais déçu. Il n'est pas du genre à avoir des secrets pour sa famille. Samedi, lorsque je l'ai eu au téléphone pour la dernière fois, Stéphane me disait qu'il serait chez nous, en famille dimanche. J'ai essayé de le joindre ce jour-là mais je n'ai commencé à m'inquiéter qu'à la nuit tombée. Lorsque je l'ai appelé sur son portable, je suis tombé directement sur sa messagerie. »

Justement, on a souvent évoqué son téléphone portable. Qu'en est-il à ce propos ?

« On n'a plus revu Stéphane après 4 heures du matin et pourtant, selon les policiers, il aurait fonctionné jusqu'à 8 h 25. Il a même été repéré à l'intérieur ou autour de l'enceinte de l'Ensam. J'ai contacté Orange qui m'a dit que le portable était éteint. »

Les témoins affirment que Stéphane était ivre au moment de sa disparition.

« Mon fils n'est pas quelqu'un qui a l'habitude de boire mais quel que soit son état d'ébriété, Stéphane ne constituait aucunement un danger pour autrui. Ce n'est pas un provocateur et il fuit les bagarres. »

Justement, parlez-nous un peu de sa personnalité.

« Stéphane est Camerounais mais né en France. Il a un grand frère, un petit frère et une petite sœur avec qui il s'entend très bien. C'est quelqu'un qui a eu un parcours brillant mais qui n'a jamais suscité de jalousie. Je me souviens d'une année scolaire au cours de laquelle il a effectué sa rentrée près de 20 jours après ses camarades. Ce jour-là, il y avait une interrogation écrite et Stéphane a obtenu la meilleure note, ce qui a amusé ses camarades. Ses origines n'ont jamais été un obstacle et il n'a jamais évoqué des problèmes de racisme à son encontre. Il avait reçu son diplôme d'ingénieur aux États-Unis et le samedi 7 décembre, on lui en avait remis un second, celui de l'Ensam. »

Comment s'est passée sa vie châlonnaise ?

« Il est resté près de deux ans et demi à Châlons. Il vivait à l'intérieur de l'Ensam comme bon nombre de ses camarades de promo. Il possédait un vélo et n'hésitait pas à parcourir 3 à 4 km, été comme hiver pour aller donner des cours à trois ou quatre lycéens. Il savait s'occuper. Le sport, les cours, les copains, les sorties en ville, Stéphane est vraiment quelqu'un de très sociable. Il était bien connu des commerçants de Châlons car très reconnaissable avec la blouse de l'Ensam. Aujourd'hui, les parents des jeunes à qui il donnait des cours de rattrapage sont inquiets. »

Votre avocat a évoqué l'hypothèse d'un bizutage qui aurait peut-être mal tourné. Qu'en pensez-vous ?

« Durant ses années à l'Ensam, Stéphane n'a jamais parlé de bizutage, je suis catégorique. Mais c'est vrai qu'on m'a invité à démentir l'hypothèse du bizutage qui aurait mal tourné. Non, Stéphane n'a été ni acteur ni victime de bizutage. Il est quelque part, près de l'Ensam. J'ai visité la bibliothèque de l'école, là où Stéphane s'est reposé. Aucun objet n'a été cassé alors qu'on affirme qu'il était ivre… »


La ville se mobilise


La photographie ainsi que les éléments descriptifs de Stéphane Kameugne seront intégrés sur la page d'accueil du site Internet de la Ville : www.chalons-en-champagne.net
La municipalité châlonnaise a décidé de s'associer aux recherches en diffusant sur son site un avis de recherches et une photo du jeune étudiant disparu depuis maintenant 11 jours.
On peut ainsi lire : Ce jeune diplômé de l'ENSAM de 24 ans qui a disparu durant la nuit du samedi 6 au dimanche 7 décembre (vers 4 heures du matin) pourrait se trouver aujourd'hui en région Champagne-Ardenne (Châlons-en-Champagne, Epernay, Troyes, Reims), en Ile de France, en France ou à l'étranger.
Stéphane Kameugne mesure 1, 90 m, son poids est de 90 kg et il porte des lunettes.
Si des personnes sont susceptibles d'apporter des informations sur cette disparition, il est conseillé de contacter le commissariat de Police de Châlons-en-Champagne au 03.26.66.27.27.

« Aujourd'hui, je marcherai pour mon fils »



« Même seul, je participerai à cette marche silencieuse ». Samuel Kameugne a confirmé hier, qu'il se trouverait bien dans les rangs de cette marche qui débutera à 16 heures de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers. « Je marcherai pour mon fils. C'est le minimum que je puisse faire pour lui ». Une seule inconnue pourtant : combien seront-ils à marcher aux côtés du père de Stéphane ? « Au départ, cette manifestation devait être à l'initiative de l'association d'élèves de l'ENSAM », explique t-il. « Puis, j'ai moi-même demandé les autorisations nécessaires à la préfecture afin d'obtenir rapidement les documents ». Pour lui, cette manifestation ne doit avoir qu'un seul but : « venir en complément de ce qui a déjà été fait par voie de presse et par l'intermédiaire des affiches déposées partout dès le lundi suivant la disparition de Stéphane. Il faut que cette marche silencieuse incite les témoins de ce qui a pu se passer le jour du gala de l'ENSAM, à se manifester auprès des autorités ».
Samuel Kameugne ne sait pas si les élèves de l'ENSAM seront nombreux à participer à cette opération. « La dernière fois que j'ai vu le directeur de l'école, c'était mardi ». Il semblerait que leur emploi du temps n'autorise pas l'ensemble des étudiants à se joindre à la manifestation.
C.L

Source : L'Union L'ardennais


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MessagePosté :19 déc. 2008, 19:29 
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L'Ensam derrière la famille de Stéphane Kameugne


Particulièrement émue, Jeanette, la maman de Stéphane s'est adressée à toutes les mères : « Vous seules, savez ce que je ressens ». Hier, les gadz'arts ont abandonné la traditionnelle blouse grise et revêtu l'uniforme de l'Ensam pour suivre la marche silencieuse organisée par le père de Stéphane Kameugne. Un moment grave, emprunt de dignité pour la famille du jeune homme qui reste convaincue qu'il est toujours vivant.

«AUJOURD'HUI, j'attends que mon fils revienne. J'ai le cœur déchiré, je vis un véritable calvaire depuis 11 jours. Je veux qu'on me rende mon fils ! » Soutenue, physiquement et moralement par ses proches, Jeanette Kameugne a laissé exploser sa douleur. Après avoir déclaré la disparition de son fils au commissariat le lundi 8 décembre, la maman de Stéphane était de retour hier, à Châlons-en-Champagne, pour participer à la marche silencieuse organisée par son mari. Particulièrement impliqué dans l'enquête sur la disparition de son fils, Samuel Kameugne a voulu, avec cette marche silencieuse, donner un outil supplémentaire à la Justice pour retrouver la trace de Stéphane. « Il faut que cette marche soit un appel à témoin, qu'elle complète les avis de recherches placardés par ses camarades et les articles parus dans l'union », a-t-il confié hier après-midi.

Depuis le début de l'enquête, le père de Stéphane reste convaincu que son fils est vivant. Il l'a redit à la presse. « Si mon fils ne donne pas de nouvelles à sa famille, c'est tout simplement parce qu'il est retenu contre sa volonté. Il est vivant mais contraint au silence. » Jamais Samuel Kameugne n'a changé sa version des événements.
Un temps programmé mercredi, la marche silencieuse a finalement été autorisée jeudi par le préfet. Vers 16 heures, sous la pluie et le froid, la famille du disparu a pénétré dans l'enceinte de l'Ensam à bord de véhicules sur lesquels étaient affichés les avis de recherches. On y reconnaît Stéphane, portant notamment l'uniforme de l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers.

Un uniforme que les étudiants de l'Ensam avaient eux-mêmes revêtu pour suivre le cortège. Si l'incertitude régnait encore hier matin quant à leur participation, ils étaient près de 200 étudiants à faire corps avec la famille du gadz'art disparu. « Il n'était absolument pas question pour moi de les obliger à participer à cette marche », a expliqué Samuel Kameugne, « mais c'est quand même l'un des leurs qui a disparu. »
Mostafa Fourar, le directeur de l'Ensam, en déplacement toute cette semaine, a finalement pu participer à la marche. Il se trouvait d'ailleurs aux côtés du papa de Stéphane. « Il s'agit de montrer la solidarité de notre école à la famille de cet ancien élève », a-t-il précisé.
À 16 heures, le cortège a quitté la cour de l'Ensam pour rejoindre la rue de Marne dans un silence emprunt de dignité et de respect. Peu présents dans les allées du centre-ville, les Châlonnais ont fait preuve d'étonnement mais surtout de compassion à l'égard des proches du disparu. « Je suis moi-même maman, cela doit être très difficile. Je me mets à la place de sa famille, surtout en cette période de fêtes », déplorait Françoise, une Châlonnaise de 62 ans.
Du côté de l'enquête, le parquet a fait enlever la voiture de Stéphane Kameugne de la cour de l'Ensam mardi vers 17 h 55, soit 9 jours après la disparition du jeune diplômé.

Source : L'union L'ardennais


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MessagePosté :25 déc. 2008, 07:56 
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Châlons: le corps de l'étudiant de l'ENSAM retrouvé

Les plongeurs de la gendarmerie et des sapeurs pompiers ont découvert hier le corps de Stéphane Kameugne. Le jeune homme, âgé de 24 ans, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 décembre, à la sortie du gala de l'école des arts et métiers de Châlons (ENSAM), où il s'était rendu pour retirer son diplôme. Alors qu'ils avaient déjà exploré les rives du canal latéral à la Marne le lendemain de sa disparition, les plongeurs sont retournés hier dans le cours d'eau pour scruter le milieu du canal. C'est là qu'ils ont repéré le corps de Stéphane Kameugne. Une autopsie doit avoir lieu.

Source : L'Union L'Ardennais


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MessagePosté :03 janv. 2009, 15:15 
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Mort de Stéphane Kameugne / L'autopsie du gadz'art écarte la piste criminelle

Le corps de Stéphane Kameugne a été retrouvé le 24 décembre dans le canal latéral de la Marne. La mort de Stéphane Kameugne, le jeune diplômé de l'Ensam, serait accidentelle. C'est ce que révèlent les résultats de l'autopsie pratiquée sur le corps du jeune homme de 24 ans, qui avait disparu dans la nuit 6 au 7 décembre dernier.

« Je n'ai pas encore le rapport écrit en main, explique Dominique Laurens, procureur de la République de Châlons-en-Champagne. Mais rien n'indique qu'il y ait eu un homicide ou des violences commises par un tiers. »

L'examen a en revanche mis à jour « un traumatisme thoracique compatible avec une chute d'un lieu élevé et sur un sol dur ». Le corps, poursuit le procureur, aurait ensuite « rebondi dans l'eau ». C'est donc bien cette chute qui aurait tué Stéphane Kameugne, « car il ne s'est pas noyé ».

Stéphane Kameugne n'avait plus donné signe de vie depuis la soirée organisée à l'Ensam le soir du 6 décembre. L'étudiant était en état d'ébriété selon les dernières personnes à l'avoir vu, vers 4 heures du matin. Ce que confirme par ailleurs l'autopsie puisque les analyses montrent un taux de 1,80 gramme d'alcool dans le sang. « Nous attendons encore des analyses toxicologiques pour savoir s'il avait également consommé des produits stupéfiants », poursuit le procureur.

Stéphane Kameugne était revenu à Châlons, où il avait passé deux ans, pour fêter son diplôme. Le père de Stéphane, Samuel Kameugne, avait signalé la disparition de son fils au commissariat de Châlons dès le 8 décembre. Ni sa famille, ni ses amis ne croyaient que Stéphane avait fugué. Et face aux éléments inquiétants relevés par les enquêteurs, une information judiciaire avait été ouverte par le parquet. Des plongeurs, ainsi qu'un hélicoptère, avaient été mobilisés pour les recherches, sans aucun résultat.

Jusqu'au 24 décembre, jour où les plongeurs ont découvert le cadavre du jeune homme, dans les profondeurs du canal latéral de la Marne, à quelques centaines de mètres du pont reliant le rond-point de l'hémicycle à la rive gauche de Châlons.

Dès les premiers instants, le médecin légiste avait constaté que le corps ne comportait « pas de traces suspectes ».
Informé hier des résultats de l'autopsie, le père de Stéphane ne cachait pas son incrédulité. « Je ne vois pas quelles preuves on peut me donner pour me dire que mon fils a marché tout seul pour aller dans l'eau ! », protestait-il. « J'aimerais voir pour pouvoir croire. J'aimerais qu'on reconstitue la scène. »

Il laissait également éclater sa colère contre l'Ensam.

« Vous trouvez normal que l'école n'ait jamais affiché le portrait de mon fils ? Vous trouvez normal que l'image de l'école soit plus importante que la mort de mon fils ? », s'insurgeait-il. Pour Samuel Kameugne, son opinion est bien entendu celle d'un père endeuillé, d'une victime.

Mais cela ne doit en rien remettre en cause sa parole et la légitimité de ses questions.
« Pourquoi ne peut-on pas dater la mort de mon fils ? La science peut trouver l'heure de la mort sur une personne décédée il y a 50 ans, mais dans le cas de mon fils, elle est devenue aveugle ? »
Venu identifier le corps de Stéphane le lendemain de sa découverte, Samuel Kameugne est revenu ce week-end sur le bord du canal latéral de la Marne.
Il y accompagnait une cousine de Stéphane, venue de Londres lui rendre un dernier hommage, à l'endroit même où les plongeurs l'ont retrouvé mercredi dernier.

Source : L'Union L'Ardennais


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MessagePosté :11 janv. 2009, 19:01 
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Gadz'art décédé : l'enquête loin d'être bouclée


Jeannette Kameugne, la mère de Stéphane anéantie par la douleur. Ordonnée par le Parquet de Châlons, une nouvelle autopsie sera pratiquée aujourd'hui sur Stéphane Kameugne. Les parents du Gadz'art, repêché dans le canal le 24 décembre, ne croient toujours pas à la thèse de la mort accidentelle.

SAMUEL KAMEUGNE n'a jamais caché qu'il ne croyait pas à la mort accidentelle de son fils Stéphane. Et les résultats de l'autopsie pratiquée sur le jeune diplômé de l'Ensam, l'école des Arts et Métiers de Châlons-en-Champagne, n'ont jamais réussi à convaincre la famille de ce Gadz'art, disparu depuis le 7 décembre et dont le corps avait été repêché la veille de Noël dans le canal latéral à la Marne.
Dans notre édition du 30 décembre, Dominique Laurens, la procureure de Châlons expliquait : « Dans le rapport d'autopsie, rien n'indique qu'il y a eu homicide ni même de violences commises par un tiers ». L'examen du corps avait, en revanche mis à jour un traumatisme thoracique « compatible avec une chute d'un lieu élevé et sur un sol dur ».
Et pour Me Didier Seban, l'avocat de Samuel Kameugne, c'est bien là que le bât blesse. « Il fallait qu'il tombe de très haut pour aboutir à un tel traumatisme… », lâche le juriste avant d'ajouter : «…À moins qu'il n'ait été poussé… » Mais comment expliquer l'absence de traces sur le corps du jeune diplômé ?
« L'eau n'aura-t-elle pas fait disparaître les stigmates de coups. Avec une nouvelle autopsie, la famille espère maintenant des réponses claires afin de donner une sépulture décente à leur fils. Les parents veulent aller au bout de la vérité ».
Dominique Laurens qui a reçu le père de Stéphane Kameugne s'est déclarée quelque peu surprise par la démarche de Samuel Kameugne. « Ce n'est pas parce que l'autopsie écarte la thèse criminelle que l'enquête est terminée », assure Mme Laurens.

Le Parquet de Châlons a malgré tout ouvert une information judiciaire sur les causes de la mort de Stéphane Kameugne, « dans un souci réel de transparence », nommé un juge d'instruction et ordonné une nouvelle autopsie qui se déroulera aujourd'hui à Paris.
Une seconde interrogation émane de Maître Seban, concernant le téléphone portable du jeune homme. « Stéphane aurait été vu en état d'ébriété vers 4 heures du matin, alors que son portable a fonctionné jusqu'à 8 heures. Avec ce froid et dans un laps de temps de 4 heures, il aura eu le temps de dessoûler non ? Alors comment et pourquoi a-t-il chuté ? » L'hypothèse d'une dispute qui aurait pu mal tourner au cours d'une fête où l'alcool coulait à flot ne semble pas à écarter pour Didier Seban.
De son côté, la procureure répète : « Je viens de dire que l'enquête était loin d'être bouclée et la question téléphone portable fait partie, bien évidemment, des réponses qui devront être apportées par les investigations ».
Les résultats de cette seconde autopsie ne seront pas connus avant plusieurs jours.
Le corps de Stéphane Kameugne sera alors rendu à sa famille pour être inhumé. Enfin…

Source : L'Union L'Ardennais


Corinne Lange


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