L'enchaînement des faits a été rapide. Le corps d'Ophélie arrivé en France mardi dans la soirée a été autopsié hier à l'institut médico-légal de Ganaches. Aucune surprise sur les causes de la mort : l'examen accrédite la thèse de la noyade, comme l'avaient dès le 13 février déclaré les médecins légistes hongrois.
Et ce n'est d'ailleurs pas ce point que conteste depuis plusieurs semaines, Me Francis Chouraqui, l'avocat de Francis et Sylvie Bretnacher, les parents d'Ophélie. Mais le manque d'analyses et d'examens complémentaires que les Hongrois auraient dû, d'après lui, effectués.
Selon Me Chouraqui, des examens précis pourraient sans doute déterminer avec plus de précision la datation de la mort notamment. La famille voulait aussi que l'eau retrouvée dans les poumons et l'estomac de la pauvre Ophélie soit analysée afin de s'assurer qu'il s'agit bien, à la fois de l'eau du Danube mais aussi de celle relevée sous le pont des Chaînes. Car Ophélie a été retrouvée sur les berges du fleuve, en pleine zone industrielle, à 6 km de Budapest, dans un bassin artificiel fortement pollué.
Le parquet de Paris a annoncé hier soir qu'il allait délivrer un permis d'inhumer afin que le corps soit rendu à la famille en ajoutant que de nouveaux examens et analyses complémentaires seraient effectués sur la base de prélèvements. Un espoir pour les parents d'Ophélie Bretnacher qui ne se sont jamais satisfaits que la piste criminelle soit écartée par les enquêteurs hongrois au profit de l'hypothèse vraisemblable du suicide. « Que Ophélie soit morte noyée ne signifie pas pour autant qu'elle s'est suicidée. L'accident est peu plausible du fait de la hauteur des rambardes, précisait Me Chouraqui, dans nos colonnes. Le scénario d'une personne agressant Ophélie en la projetant dans le fleuve ne peut être raisonnablement écarté. »
Source : L'Union L'ardennais
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