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 Sujet du message : Les contradictions de JP Flahaut
MessagePosté :20 juil. 2010, 13:12 
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Marathon, dans Présentation de l'affaire parle d'un récit invraisemblable. Voire! Fléhaut dit avoir retrouvé les lunettes de Brigitte, et les avoir cachées dans un fauteuil. Effectivement, on retrouve les lunettes à l'endroit indiqué. Les parents de la victime ne reconnaissent pas les lunettes de leur fille, mais l'opticien sera formel : ce sont bien la monture et les verres qu'il a vendus à la jeune fille. Marathon dit exactement le contraire : les lunettes n'ont pas été reconnues par l'opticien. Qui a raison?
Si les lecteurs le désirent, je peux publier la déclaration du jeune Fréhaut sur ce site.


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 Sujet du message :
MessagePosté :20 juil. 2010, 15:04 
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J'ai scindé votre sujet en deux pour séparer la discussion par thèmes.

En réalité, les aveux de Flahaut ont été arrachés par les hommes de la PJ parisienne de Sablayrolles qui n'y sont pas allés de main morte et ils contiennent de très nombreuses invraissemblances notamment au niveau du timing. Bref le dossier de l'accusation était totalement vide et cela a été prouvé. Je consulterai mes bouquins ce soir pour y revenir plus en détail. Concernant les lunettes retrouvées ches Flahaut, elles ont bien été montrées chez l'opticien mais les parents de la victime ne les ont pas reconnues. En fait on n'a jamais retrouvé les lunnettes de Brigitte. Enfin, par la suite, Jean Ker a obtenu des preuves de l'innocence de Flahaut, notamment le témoignage de voisins qui l'ont aperçu trainer dans la rue et fumer une cigarette le soir du meurtre.


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MessagePosté :21 juil. 2010, 01:54 
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Localisation :Nissa (País Nissart, Occitània)
Bon pour reprendre la discussion sur Flahaut, il faut préciser quatre points :

1/ L'interrogatoire de Flahaut a été menée par l'inspecteur Devigne qui était persuadé dès le départ de sa culpabilité. En effet, si les inspecteurs Dernoncourt et Ollier s'étaient acharnés un an plus tôt sur le notaire, Devigne puis la PJ parisienne chercheront à accabler Flahaut. Donc l'enquête était déjà à charge. Or il se trouve que Flahaut s'était contredit à plusieurs reprises et avait évoqué plus d'une dizaine de versions différentes. Les policiers se sont servis de ça pour l'enfoncer. Pourtant, la déposition de Flahaut dans laquelle il s'accuse, contient une énorme aberration : il déclarera en effet être l'homme à col roulé avec lequel Brigitte a été vue pour la dernière fois en train de discuter. Pourtant, la description que donne Dominique Roger - le témoin - de cet inconnu ne correspond absolument pas à celle de Flahaut : celui-ci est un jeune grin-gallet alors que l'inconnu à l'imper et au col roulé était corpulent et d'allure sportive... Autre point, il déclare dans ces aveux que B. Dewèvre est partie de chez sa copine à 19h55, alors que cette dernière dira toujours 19h40. Les policiers n'ont pas cherché à en tenir compte, persuadés qu'ils étaient de la culpabilité de Flahaut à partir d'aveux illusoires. Cela à suffit pour les enquêteurs pour l'emmener en garde-à-vue, et brusquer et continuer les interrogatoires avant de l'inculper sur un dossier particulièrement vide. Un flash spécial sur RTL donne d'ailleurs une certaine idée des conditions dans lesquelles s'est passé l'interrogatoire : "Lendemain du 18 avril, 2 heures du matin. Jean-Pierre, rue des Saussaies (siège de la Direction de la PJ) est sous pression depuis l'après-midi. Plus seul que jamais."...

2/ La reconstitution du meurtre a été encore plus fantasque. Alors que dans ses aveux Flahaut déclarait avoir placé le corps dans une brouette et de l'avoir déplacé jusqu'au beau milieu du terrain vague, il a été incapable de faire tout ce qu'il disait avec un mannequin : il a eu un mal fou à mettre le corps dans la brouette puis en le déplaçant, la roue de la brouette s'est déboîtée, impossible d'avancer, surtout dans un tel terrain.

3/ Concernant les lunettes, déjà on les a montrés à la mère de Brigitte qui ne les reconnaît pas : les montures des lunettes retrouvées chez Flahaut étaient dorées alors que celles de Brigitte étaient argentées, dixit Thérèse Dewèvre la mère de la victime, propos confirmés par le reste de la famille.

4/ Enfin, la famille Laurent, domiciliée au début de la rue de la Comté, soit près de l'angle de la rue Ranchicourt, témoigne qu'à 20h10 exactement (il se souviennent de l'heure car à ce moment débutait un match de foot à la télé) ils aperçoivent, en regardant par la fenêtre, JP Flahaut en train de descendre vers chez lui. Ce témoignage l'innocente complêtement puisqu'à cette heure là Brigitte est supposée se faire tuer...


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MessagePosté :12 août 2010, 14:14 
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Cyril a dit :
Citation :
La reconstitution du meurtre a été encore plus fantasque. Alors que dans ses aveux Flahaut déclarait avoir placé le corps dans une brouette et de l'avoir déplacé jusqu'au beau milieu du terrain vague, il a été incapable de faire tout ce qu'il disait avec un mannequin : il a eu un mal fou à mettre le corps dans la brouette puis en le déplaçant, la roue de la brouette s'est déboîtée, impossible d'avancer, surtout dans un tel terrain.
Pouvez-vous confirmer Cyril que c'est lors de la reconstitution que la roue de la brouette s'est déboîtée? Il ne s'agirait donc pas du corps mais du mannequin. Si oui, c'est incroyable cette histoire de brouette : Flahaut ne dit-il pas que la roue de la brouette s'est cassée lors du transport de Brigitte : "Là, j'ai j'ai compris que je ne pouvais pas le laisser là, que je devais le ramener dans le terrain vague, mais j'étais fatigué. J'ai pris une brouette mais la roue a cassé, j'ai donc dû ensuite traîner Brigitte jusqu'au terrain derrière la butte."


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MessagePosté :12 août 2010, 18:18 
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Localisation :Nissa (País Nissart, Occitània)
Citation :
Pouvez-vous confirmer Cyril que c'est lors de la reconstitution que la roue de la brouette s'est déboîtée?
Non pas exactement. La roue s'est déboitée au moment même où Flahaut mettait le mannequin dans la brouette. Celle-ci n'avait probablement plus été utilisée depuis des années.
Citation :
Il ne s'agirait donc pas du corps mais du mannequin.
Il faut savoir que flahaut pesait à peine 60 kg. Lors de la reconstitution, il s'est révélé incapable de traîner le mannequin qui pesait 45 kg. Brigitte quant à elle en pesait 58...
Citation :
Si oui, c'est incroyable cette histoire de brouette : Flahaut ne dit-il pas que la roue de la brouette s'est cassée lors du transport de Brigitte : "Là, j'ai j'ai compris que je ne pouvais pas le laisser là, que je devais le ramener dans le terrain vague, mais j'étais fatigué. J'ai pris une brouette mais la roue a cassé, j'ai donc dû ensuite traîner Brigitte jusqu'au terrain derrière la butte."
Oui mais dans la reconstitution il n'a même pas été possible d'utiliser cette brouette pour transporter le mannequin: la roue s'est déboîtée tout de suite. Autre aberration qui invalide les "aveux" bidons de Flahaut: la brouette avait servi auparavant pour transporter du charbon pour le chauffage. Tous les habitants du coron avaient une brouette pour le charbon. Or si Flahaut avait réellement transporté le cadavre sur sa brouette, on aurait retrouvé des traces de charbon sur le corps, ce qui n'a pas été le cas.


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MessagePosté :29 oct. 2013, 13:07 
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Voici la 1ère déposition de J.P. Flahaut :
« Le 5 avril, vers 19 heures, j’ai bavardé avec Brigitte. Elle m’a donné rendez-vous à la plate-forme de
la rue Ranchicourt une heure plus tard. Je suis rentré chez moi et j’ai regardé la télévision en compagnie
du frère de Brigitte, Philippe. Ensuite, à 20 heures, pour pouvoir aller seul au rendez-vous, j’ai dit à Philippe : « Je vais chez mon oncle tuer un lapin. » Je suis parti à la plate-forme. Brigitte m’attendait. Elle
voulait me dire qu’elle m’aimait bien. Ca m’a fait drôle. On a chahuté. A un moment, sans faire exprès, elle m’a griffé. Je l’ai poussée, elle est tombée. Après, elle ne se relevait plus, elle gémissait. Elle m’a dit : « T’es fou, tu as bu… » Je me suis affolé, je l’ai prise par le cou, j’ai serré très fort. Elle n’a plus bougé. Après, j’ai pris un lien qui traînait par là, j’ai entouré son cou et j’ai serré à nouveau. Elle est morte. Je ne savais plus quoi faire. J’ai traîné le corps dans le parc de Mme Mayeur, puis je l’ai r amené à travers le terrain vague jusqu’à mon jardin. Là, j’ai compris que je ne pouvais pas le laisser là, que je devais le ramener dans le terrain vague mais j’étais fatigué. J’ai pris une brouette mais la roue a cassé, j’ai donc dû encore traîner Brigitte jusqu’au terrain derrière la butte. Après, j’ai voulu maquiller sa mort en crime sadique. J’ai pris une hachette. J’ai frappé à l’aveuglette puis j’ai déshabillé Brigitte, j’ai éparpillé ses vêtements et j’ai tenté de dissimuler ses jambes derrière un vieux pneu, puis j’ai couru me changer jusqu’à la maison. J’ai retrouvé les lunettes de Brigitte, elles étaient tachées de boue, je les ai nettoyées et cachées dans un fauteuil. »

Après cette déclaration, on peut formuler les remarques suivantes :
- elle a été déposée 9 mois après le crime
- l’incroyable épisode de la brouette : d’après Flahaut la roue s’est cassée lors du transport du corps, mais elle s’est également déboitée lors de la reconstitution
- les lunettes qui furent bien retrouvées dans la housse du fauteuil désigné par Flahaut ne furent pas reconnues par la famille de Brigitte, mais bel et bien authentifiées par l’opticien qui les lui avait vendues.
Dès lors, une expertise s’imposait, qui ne fut jamais réalisée, car non demandée
- pendant le procès, le médecin légiste Raymond Martin fut prié de désigner parmi divers instruments exposés dans un panier, l’arme éventuellement responsable des plaies à la tête. Sans hésiter, il choisi une hachette qui était celle de Flahaut.

Cette 1ère déposition de Flahaut furent suivies par d’autres, différentes ou contradictoires, puis finalement Flahaut nia tout, et fut acquitté à l’issue du procès.


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MessagePosté :02 avr. 2014, 14:06 
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Localisation :Nissa (País Nissart, Occitània)
Le scénario décrit par la déposition de Flahaut ne résiste pas une seconde à un examen approfondi des faits.

Ainsi, à 20 heures, il éteint la télé et dit au frère de Brigitte qu'il va tuer un lapin, puis il s'en va au supposé rendez-vous avec Brigitte. Le temps qu'il y arrive, il est largement 20 heures passées de plusieurs minutes. A 20h10, la famille Laurent l'aperçoit en train de redescendre rue de la Comté pour rentrer chez lui.

Ça veut dire qu'en moins de 10 minutes il aurait eu le temps de : rencontrer Brigitte, discuter et chahuter avec elle, la tuer, tergiverser, traîner le corps vers le parc Mayeur, le ramener à travers le terrain vague, prendre la brouette, traîner le corps derrière la butte, maquiller le meurtre, déshabiller la victime et la camoufler ?

Le témoignage de Monique Roger, qui est la dernière personne excepté l'assassin à avoir vu Brigitte vivante, disculpe totalement Flahaut.
Citation :
Après cette déclaration, on peut formuler les remarques suivantes :
- elle a été déposée 9 mois après le crime
Cela ne change pas grand chose.
Citation :
- l’incroyable épisode de la brouette : d’après Flahaut la roue s’est cassée lors du transport du corps, mais elle s’est également déboitée lors de la reconstitution
La brouette est une pure invention, comme le reste des aveux qui ne sont que le fruit des fantasmes d'un mytho. Je suis même persuadé qu'elle n'a pas bougé une seule fois entre le meurtre et la reconstitution. Le détail de la roue cassée ? Si Flahaut s'était réellement servi d'une brouette, il aurait forcément pris la sienne, pas celle du voisin. Or il se souvenait probablement que la roue de sa brouette était défaillante.

De toute manière, la brouette en question servait pour porter du charbon, et on n'a pas trouvé une seule trace de charbon sur le corps de Brigitte. Donc elle n'a jamais servi à transporter le corps.
Citation :
- les lunettes qui furent bien retrouvées dans la housse du fauteuil désigné par Flahaut ne furent pas reconnues par la famille de Brigitte, mais bel et bien authentifiées par l’opticien qui les lui avait vendues. Dès lors, une expertise s’imposait, qui ne fut jamais réalisée, car non demandée
Je me demande à partir de quoi l'opticien a "authentifié" ces fameuses lunettes. De toute manière, quand bien même ce serait celles de Brigitte, cela n'inculpe en rien Flauhaut : il pouvait très bien les avoir trouvées. Ou alors Brigitte avait une seconde paire qu'elle avait perdu.
Citation :
- pendant le procès, le médecin légiste Raymond Martin fut prié de désigner parmi divers instruments exposés dans un panier, l’arme éventuellement responsable des plaies à la tête. Sans hésiter, il choisi une hachette qui était celle de Flahaut.
On n'a jamais su quelle était la véritable arme du crime. Juste que c'était un instrument contondant. Lequel ? hachette ? faucille ?

De plus, dans un quartier ouvrier pourvu de jardins potagers, Flahaut n'était certainement pas le seul à posséder ce genre d'objet qui était très courant pour un jardinier.
Citation :
Cette 1ère déposition de Flahaut furent suivies par d’autres, différentes ou contradictoires, puis finalement Flahaut nia tout, et fut acquitté à l’issue du procès.
Dès l'instant qu'un récit est bidon et contient des aberrations et contradictions, il est forcément appelé à évoluer pour coller au mieux à la réalité. Flahaut comme Leroy ont présentés plusieurs variations dans leurs versions des faits.


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MessagePosté :27 févr. 2017, 21:13 
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Enregistré le :02 mars 2010, 22:29
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reconstitution en avril 74 avec JP Flahaut


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MessagePosté :10 févr. 2019, 14:54 
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Enregistré le :11 mars 2017, 20:08
Messages :1
Bonjour

Je suis ce forum depuis pas mal de temps déjà sans jamais poster, aujourd'hui a la relecture de certains passages du livre de D. Bourdon une réflexion me vient a l'esprit :JPDassonville et Martinez ont quitté Bruay peu avant ]l'inculpation de Flahaut ,l'un pour disparaître et l'autre pour s'installer dans le midi ....
Et si l'un et l'autre avaient demandé a Flahaut de se dénoncer ? histoire de faire diversion et de couvrir leur "fuite"
Flahaut , être fragile et naïf, en besoin de notoriété (qui sait ?) aurait accepté même si cela semble incroyable (l'être humain peut être incroyable),
d'autant plus que je suis tombée sur pas mal de vidéos de ses parents filmés pour une chaîne de télévision en 1958 concernant la vie des mineurs (celles ci sont encore visibles sur internet)...
Bref une idée comme une autre qu'en pensez vous ? :?:


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