Bonjour,
Tous ces points de présomption que vous citez ont déjà été évoqués et commentés. Quant à votre scénario, sans vouloir vous vexer, je le trouve tiré par les cheveux voire carrément loufoque. Pour preuve, je vais le commenter point par point:
Citation :
Brigitte faisait des courses pour Monique Mayeur et en remerciement recevait de l’argent. Ses copines ont rapporté que Brigitte cachait des billets de banque dans ses chaussettes.
Une sympathie entre elles s’est établie et Monique est arrivée au fil du temps à avoir une relation amoureuse avec Brigitte (des tripotages à 2 secrets rémunérés).
Arrive le moment de passer au degré supérieur Monique Mayeur imaginant avec Pierre Leroy (que Brigitte avait déjà peut-être aperçu chez Monique Mayeur) un tripotage à 3 : Elle + Brigitte + Pierre Leroy (dont Monique n’arrive pas à être satisfaite sexuellement, leurs ébats amoureux à 2 lui sont bien trop courts).
Ça déjà c'est une supposition purement fantaisiste. Déjà il aurait fallu que Monique Mayeur soit une pédophile bisexuelle, or personne à ma connaissance n'a supposé une telle chose, ni même le juge Pascal.
Citation :
Pour choisir le moment propice pour ce tripotage à 3, Pierre Leroy fait des repérages en suivant Brigitte et découvre qu’elle se rend chaque jour chez sa grand-mère le soir. La date de mise en action de ce plan est fixée au 05 avril 1972.
Un satyre fait des repérages pour trouver le moment idéal pour enlever sa victime. Pierre Leroy n'avait pas besoin de ça: il savait que Brigitte se rendait régulièrement chez Monique Mayeur. Donc s'il voulait la coincer, il savait déjà où et quand il pouvait le faire. Donc je ne vois pas trop quel intérêt il avait de la pister... D'ailleurs, personne ne l'a vu rôder dans les parages les jours précédent le meurtre.
Citation :
Le soir du 05 avril, Pierre Leroy, après être sorti de son étude à 18h30 et être passé peut-être chez lui brièvement se changer,
Sa mère ne l'a pas confirmé.
Citation :
stationne sa voiture rue de Ranchicourt vers 19h15, ou peut-être même avant cette heure, près de l’intersection avec la rue de la Comté, il est vêtu d’un imperméable au-dessus de sa chemise-cravate car le temps est menaçant, il fait du vent et il menace de pleuvoir. Il descend de sa voiture et épie l’arrivée de Brigitte.
L'homme à l'imperméable aperçu en train de guetter Brigitte près de l'intersection avec la rue de la Comté n'avait pas la silhouette de Leroy...
Citation :
Au départ de Brigitte de chez elle à 19h40, Il marche rapidement rejoindre la villa de Monique Mayeur en passant par l’ouverture de la voyette et le derrière des garages et puis par le bas du parc Mayeur et au passage prévient Monique Mayeur vêtue de son pull à col roulé qui attend Brigitte sur la plateforme située au bout de son parc. Mlle Dominique Roger prendra Monique Mayeur pour un homme car vue de dos, ayant une stature d’homme, un pantalon et les chevaux courts. Il est 19h43 et il fait sombre. Monique va arriver à convaincre Brigitte de faire un tripotage à 2 dans une pièce de sa villa.
Si Monique Mayeur reçoit régulièrement Brigitte chez elle pour faire, comme vous dites, des tripotages, pourquoi se casser la tête à envoyer Leroy faire le guetteur pour l'intercepter dans la rue ? Ce n'était pas plus simple d'attendre la prochaine visite de Brigitte à la maison pour la convaincre de faire un plan à trois ?
De plus je ne comprends pas trop pourquoi elle aurait pris un tel risque de faire sa proposition glauque dans la rue, et donc potentiellement devant témoins, alors qu'elle pouvait très bien la faire en toute discrétion chez elle...
Citation :
Il est 19h50, Brigitte se déshabille (ou Monique la déshabille), restent le chemisier, le slip, les chaussettes et les chaussures. Monique Mayeur reste habillée, le tripotage commence et Pierre Leroy arrive, à la surprise de Brigitte, pour se joindre au tripotage. Brigitte refuse et se moque de Pierre Leroy, celui-ci s’énerve rentre dans une crise de folie, lui assène un coup de poing à la figure qui la met KO et fait tomber ses lunettes. Il prend ensuite le foulard de Monique pour l’étrangler, il est 19h55. Les lunettes sont piétinées et cassées. Monique Mayeur se dispute avec Pierre Leroy et exige d’enlever immédiatement le corps de Brigitte de chez elle.
Donc Pierre Leroy devient fou et tue Brigitte, et Monique Mayeur, qui n'est pas d'accord puisqu'elle se dispute avec lui après, le laisse faire et l'aide même en lui donnant son écharpe ? C'est complètement absurde.
Aussi le timing est irréaliste :
19h40 - Brigitte sort de chez elle
19h43 - Mayeur discute avec elle pour la convaincre de venir chez elle
19h50 - Brigitte est déjà en train de se déshabiller chez Mayeur
19h55 - Leroy finit d'étrangler Brigitte
20h05 - Leroy et Mayeur essayent de passer le corps à travers la haie
Ça veut dire qu'en seulement 5 minutes, Brigitte se déshabille, Mayeur fait des attouchements, Leroy rapplique puis il y a dispute, coup et étranglement. Et en seulement 10 minutes, ils parviennent à traîner au sol le corps jusqu'à la haie ? A vous suivre, on dirait qu'ils vivaient en accéléré comme dans Benny Hill...
Citation :
Brigitte est trainée sur le sol de la villa d’où se détachent les talons des chaussures qui avaient été refixés de façon précaire par le père de Brigitte, ainsi que le slip, les chaussettes et les chaussures.
Ils étaient deux, ce n'était pas plus simple de porter le corps ?
Citation :
Puis elle est portée par Pierre Leroy et Monique Mayeur au dehors jusqu’au pied de la haie d’aubépine.
Pourquoi ils ne l'ont pas portée au début... ?
Citation :
Pierre Leroy ayant remis son imperméable et Monique ayant mis une veste (appartenant peut-être à son ex- mari) car il fait mauvais temps et il commence à pleuvoir. Il est 20h05, il fait nuit.
Pierre Leroy et Monique Mayeur passe le corps de Brigitte à travers la haie en le portant, Pierre Leroy devant à reculons, et Monique Mayeur derrière en avançant. Pierre Leroy passe la haie sans se blesser, protégé par son imperméable. Monique Mayeur ne franchit pas la haie complètement mais a le cou griffé, la veste reste accrochée à la haie, et le pull à col roulé a un accroc. Monique Mayeur portera d’ailleurs par la suite toujours une écharpe autour du cou (voir photo de la reconstitution quand le juge Pascal lui fait porter le pull).
Après passage du corps de Brigitte à travers la haie, Pierre Leroy le traine seul jusqu’à l’endroit où il sera découvert. En pervers sexuel, refoulé par Brigitte, il s’acharne sur sa victime en la mutilant avec son grand scalpel.
S'il laisse le corps là où on l'a retrouvé, comment se fait-il qu'il soit sec le lendemain, ainsi que les vêtements éparpillés autour, alors qu'il a plu toute la nuit ?
Et puis vous croyez vraiment que Leroy aurait pris un tel risque ? Et qu'il aurait déposé le corps à quelques mètres de la maison de son amie ? Moi à sa place j'aurais mis le corps dans le coffre de la voiture et je serai parti le planquer dans une forêt où un coin paumé à au moins une trentaine de km plus loin...
Citation :
Il est un peu plus de 20h10, Pierre Leroy redescend le terrain vague et rejoins sa voiture par la voyette, tenant la veste de Monique Mayeur qu’il roule en boule dans sa voiture.
Donc en 5 minutes il a eu le temps de traîner le corps, de le mutiler et de redescendre le terrain vague ?
Citation :
Il est 20h15, il reprend ses esprits au volant de sa voiture, prostré la tête entre les mains, hésite à repartir chez lui, réfléchit, puis décide de revenir chez Monique par le parc aux alentours de 20h35 quand il ne voit plus personne dans la rue de Ranchicourt et par nuit noire,
Il attend qu'il n'y a plus personne dans la rue alors qu'une heure avant, il n'hésite pas à faire le guetteur devant tout le monde ? Tout en ayant garé sa voiture de telle sorte que tout le monde la remarque ?
Citation :
pour discuter avec Monique de la suite à donner,
Ils ne pouvaient pas le faire avant ?
Citation :
car Monique pensait que Pierre Leroy se débrouillerait pour emporter le corps dans sa voiture,
En le tirant à travers tout le terrain vague, la voyette puis la rue Ranchicourt ? A ce niveau-là autant qu'il aille tout de suite se dénoncer à la police tant il fait tout pour se faire repérer. Et après ça il attend dans sa voiture qu'il n'y a plus personne dans la rue pour se rendre chez Mayeur ni vu ni connu ?
Citation :
mais cela est très risqué pour Pierre Leroy.
De la manière que vous préconisez, je ne vous le fais pas dire ! Il existait toutefois une solution plus simple: entrer la voiture dans la propriété Mayeur....
Citation :
Alors ils vont décider de laisser le corps sur le terrain vague. Ils s’emploieront à éliminer à deux les différents indices tels que les débris de lunettes, les talons des chaussures, le tapis vert (brûlés dans la cheminée). Ils attendent la destruction complète des indices dans la cheminée et Pierre Leroy repartira de chez Monique Mayeur vers 23h25 en emportant le pull à col roulé de Monique dans le but de le donner plus tard à sa mère pour reprisage, ne se doutant pas que ce sera ultérieurement une pièce du dossier.
Ils font disparaître les indices mais pas le corps ? Et il font exprès un feu de cheminée pour ça ? C'est pas plus simple d'aller les balancer quelques km plus loin ?
Quant au pull, c'était plus sûr de le faire disparaître non ? Ils étaient assez riches pour s'en acheter un autre...
Citation :
Il repassera déposer un pneu sur le corps de Brigitte pour retarder la découverte du corps (le corps ne sera découvert que le lendemain après-midi).
Là ça devient vraiment comique. Comment le pneu a pu retarder la découverte du corps de Brigitte sachant qu'il y était encore quand on l'a découverte ?
Citation :
La veste sera jetée ou éliminée dans un endroit introuvable. Les cendres de la cheminée seront déposées avec les cendres des tailles de haies brulées le lendemain matin.
Je ne me souviens pas avoir lu quelque part qu'il a été question de haies brûlées, mais admettons. Donc ils crament les indices, et se contentent de jeter la veste dans un endroit introuvable ? C'était pas plus simple de tout jeter dans cet endroit ?
Citation :
Il n’y aura pas de repas du soir et c’est pour cela qu’il y aura contradictions dans la version de chacun pour le contenu du repas. Monique Mayeur pense qu’il vaut mieux déposer (et non pas les bruler) les vêtements et chaussures de Brigitte près de son corps car sinon elle se dit que des recherches seront effectuées pour les retrouver et qu’elle ne tiens pas à ce qu’on vienne faire ces recherches chez elle. Mais il fait grand vent et le vent pourrait ramener les vêtements dans sa propriété. Elle décide donc d’attendre le lendemain matin avant la levée du jour pour le faire.
On en revient au point précédent...
Citation :
Le lendemain matin au jour, Monique Mayeur voit des indices compromettants dus au passage du corps de Brigitte à travers la haie (trouée, sang coagulé, lambeaux de chaires griffées). Elle décide dans l’urgence de faire couper sa haie et de bruler les morceaux taillés, puis de la parachever elle-même tout en surveillant, montée sur un escabeau, l’endroit où gît le corps de Brigitte. Ensuite c’est l’observation et l’attente de la découverte du corps de Brigitte. Elle ne découvrira que ce matin-là au jour comment Pierre Leroy s’est acharné sur Brigitte la veille au soir.
Liés tous les 2 par ce meurtre, elle étant l’instigatrice de la partie de tripotage, complice du transport du corps hors de sa propriété, et lui le meurtrier, ils seront dans l’obligation de ne pas se dénoncer l’un l’autre.
Ce genre de pacte tient rarement. Il y en a toujours un des deux qui craque et qui va enfoncer l'autre pour se blanchir.
Citation :
Notas : Lors de la reconstitution le juge Pascal fera porter le pull à col roulé saisi chez Pierre Leroy par 3 personnes, bien trop étroit sur Pierre Leroy et pas reconnu par le témoin, pas reconnu non plus sur Jean-Pierre Flahaut, et pull très bien à la taille de Monique Mayeur que le témoin hésite à reconnaître car Monique ne veut pas se séparer de son écharpe, étonnant non ?
Monique n'a vu l'individu que de dos, on ne peut pas reconnaître quelqu'un uniquement par sa silhouette de dos, surtout quand il commençait à faire sombre.
Citation :
De plus on retrouvera sur les vêtements de Brigitte des poils de chiens de race cocker (Monique Mayeur avait 2 cockers).On retrouvera des fibres de tapis vert sur les chaussures et les chaussettes de Brigitte (les murs à l’intérieur de la villa de Monique Mayeur étaient verts, et donc pourquoi pas un tapis vert en harmonie avec les murs).
Mayeur n'était pas la seule à posséder des cockers, et les vêtements de Brigitte pouvaient très bien avoir été en contacts avec les chiens de Mayeur un autre jour précédent le meurtre.
Citation :
Le film «l’affaire de Bruay en Artois », avec Bernard Le Coq dans le rôle du notaire Pierre Leroy, est tout à fait en adéquation avec mes suppositions, et pour que l’on ose passer ce film à la télé ...mais bien sûr après la prescription …..et quand tous les principaux protagonistes sont décédés ….et que les pièces à conviction mises sous scellés ont disparu…..
Nous y voilà... Sauf que le film contient beaucoup d'erreurs et d'approximations.
Citation :
Le juge Pascal avait vu juste et connaissait la vérité mais il a été empêché de découvrir les preuves, il a été menacé par sa hiérarchie, l’affaire a été étouffée pour cause de paix sociale (retour à mai 68 et lutte des classes). Monique Mayeur et Pierre Leroy se sont mariés pour rester ensemble afin d’éviter que l’un puisse accuser l’autre et éviter le scandale, car Brigitte ne devait pas être la seule à faire des tripotages aux « riches ». Scandale qui aurait été dévoilé contre les riches mais aussi contre les enfants des ouvriers de la mine. (Voir le film « La femme flic » avec Miou Miou). Il n’y a pas de fumée sans feu….et en ce qui concerne Pierre Leroy et Monique Mayeur : qui se ressemblent, s’assemblent.
Et vos convictions se basent sur ce postulat (pas de fumée sans feu), ces ragots et ces suppositions sans preuves ? C'est grave quand même.
Citation :
Quant à d’autres meurtres non élucidés de l’époque dans la région, certains à mon avis portent la signature de Pierre Leroy (vieux célibataire n’ayant pas un physique et un comportement qui attirent les femmes, frustré sexuellement et meurtrier pervers). Il avait d’ailleurs été reconnu par des jeunes filles qu’il avait suivies et importunées pour essayer de les faire monter dans sa voiture.
Jusqu'à présent, rien n'a permis d'établir que ces meurtres avaient un même auteur.
Citation :
Par la suite il n’y aura plus de meurtres de ce genre dans cette région. Curieux non ?
Ça vous n'en savez rien...
Citation :
Pourrais-je être un bon romancier ou un bon enquêteur ?
Pour un roman surréaliste peut-être...
Citation :
Quant à Mr Bourdon, il a trouvé le moyen de se faire de l’argent avec ses livres.
Pour ça je préfère le laisser vous répondre.
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Quant à l’émission « faites entrer l’accusé », elle est truffée de narrations erronées et de très nombreuses omissions compromettantes (voir bibliothèque Zoummeroff)
Lesquelles ?
Citation :
pour faire pencher les téléspectateurs vers l’innocence du notaire et sa complice.
Une idée me vient à l’esprit : pourrait-on soumettre l’étude d’analyse de ce meurtre au logiciel d’analyse criminelle Anacrim et connaître son résultat?......
Mais faites donc.