« Autopsie d’une imposture »

page 320 & 321

 



« Lorsque j'ai appris de quoi il était accusé, j'ai été étonné car je ne pouvais pas imaginer, lorsque je le connaissais, qu'il pourrait faire une chose pareille.Et lorsque j'ai appris qu'il avait été exécuté, cela m'a pas mal secoué. Quant on a connu la personne et qu'elle a eu un comportement à peu près normal, cela fait de la peine.Un mois après son arrestation, j'ai été convoqué à l'Évêché. J'ai été entendu par l'inspecteur divisionnaire Porte. Je lui ai dit ce que je savais sur Christian Ranucci. À la fin de l'audition, le policier a sorti de son tiroir un couteau à cran d'arrêt. II m'a dit que c'était l'arme du crime et j'ai reconnu ce couteau tout de suite. En effet, un jour que j'étais en train d'aiguiser mon couteau avec une petite meule, Christian Ranucci m'a demandé de lui aiguiser le sien. Et il m'a tendu ce couteau.J'ai même fait remarquer à l'inspecteur divisionnaire Porte qu'il y avait encore les traces du meulage que j'avais fait sur la lame. Je n'ai eu aucun doute à ce moment-là car Christian Ranucci avait ce couteau au service militaireCe témoignage ne faisait que confirmer que le couteau était bien la propriété de Christian Ranucci et que ce dernier le possédait depuis longtemps. »

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