Bonjour Jean-Pierre,
Je viens seulement de trouver votre message et la question que vous m'aviez posée. J'avais abandonné un temps le forum et j'avais pris une de ces périodes de recul comme je le fais régulièrement par rapport à l'affaire Seznec.
Tenez-vous vraiment à ce que je vous réponde ? Parce que la question ne prête guère à hésitation, n'est-ce pas, et que nous sommes bien d'accord sur ce qu'il faut en penser. Et ce n'est ni vous, ni moi qui sommes dupes de la manoeuvre que représente la valise voltigeuse - celle à qui on a fait faire le grand saut périgyglieux avec tous ses accessoires de théâtre, carnet, portefeuille, fausses promesses de vente, ses comparses sortis d'obscures coulisses et son décor de scène maritime. Et pourtant, Seznec et Quéméneur n'étaient pas passés par Laval, où naquit Alfred Jarry. Ou alors est-ce la raison. Il faut croire qu'on a voulu en tout cas rééquilibrer après coup en ramenant les objets dans la ville de Raymond Queneau.
Les papiers de Quéméneur n'avaient rien à faire dans la valise, sauf à montrer qu'elle appartenait à Quéméneur
Les promesses de vente n'avaient rien à faire dans la valise, sauf à montrer qu'elles étaient fausses
La valise n'avait rien à faire dans la gare du Havre, sauf à montrer que Seznec l'y avait apportée.
Et Seznec n'ayant rien à faire au Havre, il fallait toute cette panoplie pour montrer que, y étant allé, il était l'auteur de la pièce - je pense être assez clair pour ne pas rajouter la série Chénouard.
Et j'incline à soupçonner que l'exemple que l'on a voulu attribuer à Quéméneur de mettre ses papiers dans sa valise ne présente pas tant d'avantages et ne mérite guère d'être suivi.
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