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Discussion générale autour de l'affaire - Page 3 -

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MessagePosté : 19 mai 2006 22:12 
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MessagePosté : 20 mai 2006 5:53 
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Je serais heureuse de connaître ici votre opinion sur certaines méthodes policières peu orthodoxes qui peuvent être employées, puisque vous semblez en effet être une experte du sujet

J'ai beaucoup écouté ( parfois derrière les portes) et j'ai beaucoup observé ( parfois par le trou de la serrure !).
Qu'il y ait des personnes qui mentent en expliquant qu'elles ont été tabassées, cela doit exister. Mais qu'il se passe de drôles de choses derrière les murs de certains commissariats, ou DPJ ou BT ( Brigades territoriales), c'est vrai aussi.
Un type qui sort de garde à vue avec un oeil au beurre noir, j'ai vu.
Une très jeune fille avec un méga bleu sur la jambe, fruit d'une interpellation musclée, aussi. Des marques bleues aux poignets trois semaines après, parce que les menottes étaient trop serrées, aussi.
A propos, ce serait bien qu'un ami policier nous rappelle qu'elle est la façon réglementaire de menotter une personne et ce qui est couramment pratiqué.
Une anecdote en passant : boîte de nuit parisienne du côté des Champs, un serveur qui se précipite à l'extérieur avec un plateau garni de moults verres d'alcool, un car de police qui réceptionne le plateau et va se garer tranquillement, tous feux éteints dans une contre-allée. Moi, savoir que ma sécurité est assurée par quelqu'un qui a bu, ça me fait peur.
Apràs on voit un flic qui tire sur une voiture dont le seul tort du conducteur était de refuser d'obtempèrer à une injonction de se garer. La balle est allée se loger dans le coffre, ouf ! Ca m'a évité d'être témoin !
Mais c'est clair que je n'aurais pas hésité une seconde à témoigner malgré les pressions familiales dont je n'aurais pas manqué de faire l'objet...
La nuit surtout, on a l'impression que les gars sont livrés à eux-même, que tout peut arriver et qu'ils peuvent devenir rapidement incontrôlables. Je sais, j'ai longtemps travaillé de nuit, et j'ai eu quelques "potes" avec qui je partais en virée surprendre les travestis brésiliens du Bois de Boulogne. Etait-ce bien réglementaire d'embarquer un civil ? Le bricard sortait d'une dépression ( son collègue avait été abattu par Philippe Maurice) et son jeune collègue me disait de m'en méfier...
Tiens, une dernière en passant : je rentre chez moi, de nuit, en proche banlieue parisienne. Un type, que je trouve louche, est dans les parages. Je ne veux pas rentrer chez moi tant qu'il est là. Chance ! Une voiture de police passe, je les hèle, j'explique. Un des flics se dirige vers le gars et sans bonjour, sans rien, le gifle et lui demande de "se casser" en le tutoyant bien sûr. Un détail ? Le type était maghrébin. J'en étais suffoquée ! Bon sang, je n'avais pas arrêté cette voiture de police pour qu'on gifle le type, je voulais simplement qu'on protège mon entrée dans mon immeuble !
Voilà. Tous ces petits riens font un grand tout et peuvent amener à un désastre.
Cordialement.

P.S Je n'ai aucun doute sur la façon de travailler de mon père ( je tiens de lui la grande majorité de mes infos). Je serai plus prudente avec mes frères. Et mon ami reconnait qu'il "bouscule" mais je n'en saurais sans doute pas plus, le sujet est sensible :?
Et je vais encore me faire engueuler parce que je parle au vulgum pecus !


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MessagePosté : 20 mai 2006 10:55 
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Bonjour à tous et merci Carmencita pour vos 'anecdotes' qui font réellement peur et témoignent d'une réalité dont on entend souvent parler sans vraiment y croire :? Nous sommes en 2006 tout de même ! 8)
Pourtant, dans l'affaire présente, le Juge Carrias, chargé d'instruire la nouvelle information contre X, lors de la contre enquête en 1955, mentionnera à ce propos : sur les conditions de la garde à vue du 14 novembre, 1953..."La garde à vue n'était pas encore réglementée à cette époque, mais chacun savait, dans la magistrature comme dans la police, qu'une telle réglementation était en cours d'étude." Et depuis 1953, nous en sommes où concernant cette fameuse 'réforme' ? :?:


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MessagePosté : 20 mai 2006 11:43 
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Je pense que la garde à vue est très réglementée et a même été alourdie tout récemment concernant son délai pour les trafics de stupéfiants et le terrorisme ( le délai qui était de 4 jours pour ceux-ci a été prolongé...? 8 ? Je vous en dirais plus ce soir !)

Cordialement


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MessagePosté : 31 mai 2006 11:08 
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Bonjour à tous,

Sur un autre espace, on m'affirme : "La Gendarmerie et la Police Nationale sont 2 administrations différentes; la Gendarmerie n'a pas à communiquer le résultat de ses enquêtes ? la PJ. Ce qui fait que le commissaire Sébeille a ignoré 1 certain nombre de PV et d'investigations menés par les gendarmes."
Qu'en pensez-vous ? Car cela me paraît énorme dans le cadre d'une enquête criminelle et procédure d'instruction ?
:shock:


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MessagePosté : 01 juin 2006 13:53 
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Bonjour à tous,

A ne pas rater sur France 3 Méditerranée le 3 juin ? 15h55, émission sur l'affaire Dominici ? laquelle participera Alain Dominici.
Plus d'informations ICI : http://mediterranee.france3.fr/emission ... 074-fr.php

Comme ce documentaire est régional, quelqu'un aurait-il la possibilité de l'enregistrer ? Je rembourserai bien entendu tous les frais afférents à cet enregistrement et frais d'envoi. :wink:
Par avance, merci.


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MessagePosté : 01 juin 2006 19:04 
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Bonjour Morticia,
Quelle est l'origine de votre intérêt pour cette affaire ? ( Si ce n'est pas trop indiscret, bien-sûr !)

Cordialement


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MessagePosté : 02 juin 2006 13:58 
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Bonjour à tous et pour répondre à la question très très indiscrète :wink: de Carmencita, tout a commencé par le film avec Michel Serrault, puis Jean Gabin et ce qui aurait pu s'arrêter sur 2 DVD prenant la poussière sur une étagère s'est finalement transformé en un véritable engrenage... :? les livres, les notes sur les différentes thèses, les journaux de l'époque et ça continue, cherchant toujours de nouveaux articles, des revues et maintenant des livres rares, de nouvelles photos, documents etc... :? Impossible de me 'désintoxiquer' finalement 8)
Au delà de l'affaire, il ya aussi ce combat pour une justice plus équitable et transparente, l'indignation face à certaines pratiques policières, comme vous l'avez souligné, encore pratiquées, cette différence de traitement et de système de défense entre le simple citoyen et l'homme influent...
Alors pourquoi cet intérêt pour cette affaire plutôt que la peinture ou les échecs ? :roll: Difficile à dire....quoique...en y réfléchissant récemment un crime dans ma région, il y a + de 20 ans, où la police a foncé tête baissée vers la bonne tête de l'assassin du cru :cry: , :roll: pourrait bien-être à l'origine de mon engouement pour défendre cette cause...
Ce type d''addiction' semble concerner et 'ravager' aussi une grande majorité des membres ici présents..Me trompe-je?? :shock: :wink:
Je serais très intéressée de connaître également comment est né votre intérêt pour l'affaire Ranucci (ou est-ce passion ? :wink: ). Est-il peut-être temps de créer un fil sur ce non moins passionnant débat, non ? :wink:


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MessagePosté : 02 juin 2006 14:37 
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bonjour Morticia,

Où cela en est il à propos de la révision du procès de l'affaire Dominici ?

Le fils a t-il avancé dans son dossier ?

merci d'avance de nous éclairer


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 Sujet du message : Hypothèse sur l'Affaire Dominici
MessagePosté : 07 janv. 2007 23:31 
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Enregistré le : 28 août 2006 22:38
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***

J'ai rapatrié sur ce fil les posts qui avaient été déposés sur un autre fil intitulé "hypothèse sur l'affaire Dominici".




***********************************************************************

louisfrancois a écrit:
(le 22 octobre 2006)

Une hypothèse fort séduisante sur cette affaire par Monsieur Jean-Claude Picard :

L'AFFAIRE DOMINICI

5 août 1952



50 ans après : la solution d'un vieux mystère ?


Le journaliste Jean Laborde a écrit sur cette affaire un livre[1] détaillé et d'un grand intérêt, dans lequel les faits sont rapportés avec une honnête précision et qui peut sûrement constituer une source documentaire excellente. Ayant publié cet ouvrage seulement quelques années après le drame, et de nombreux protagonistes étant alors encore vivants, il ne conclut bien entendu qu'avec une certaine prudence, sans s’aventurer en dehors de ce qui a été jugé. Sa thèse est celle de l'assassin unique, celui qui a été condamné à mort par la Cour d'Assises de Digne[2], Gaston Dominici ; c'était aussi, semble-t-il, la conviction du commissaire Sébeille, le premier enquêteur. Mais Gustave, fortement suspecté, n'est aucunement ménagé tout au long du livre.

Quant au commissaire parisien Chénevier, qui avait procédé après le procès à une contre-enquête rapide et peut-être même un peu bâclée, avec un certain parti pris à l'encontre du travail de son confrère marseillais, sa conclusion était qu'il y avait plusieurs assassins. Gaston n'était d'après lui que l'assassin d'Elizabeth Drummond ; il suggérait dans son livre[3] que les parents de la fillette avaient été tués par d'autres membres de la famille Dominici, Gustave ou Roger Perrin (un des petits-fils de Gaston).

Ces deux thèses paraissent avec le recul aussi erronées l'une que l'autre, car elles n'expliquent pas toutes les attitudes ‑ compliquées mais logiques ‑ des principaux acteurs de cette sombre affaire, surtout celles de Gustave.

L'écrivain provençal Jean Giono a aussi fait un livre sur ce drame, après avoir assisté aux audiences de Digne. Il n'entend pas proposer une thèse, mais livre des impressions assez fines sur le caractère des personnages, en particulier celui de Gaston, en qui il voit un paysan madré mais dépassé par les événements, loin de comprendre tout ce qui lui arrive. Gaston lui paraît passionnément intéressé par certaines dépositions, au point de convaincre l’écrivain qu'il ne connaît pas lui-même toute la vérité sur le triple crime, et qu'il voudrait bien la connaître. Ceci est à retenir pour la compréhension de la suite.

En tout cas, beaucoup à l'époque avaient partagé le même avis sur l'essentiel, à savoir que les enquêtes n'avaient pas fait toute la lumière sur cette affaire, que le procès avait été sciemment orienté vers un seul coupable, le plus commode car non « guillotinable » vu son âge, et que justice n'avait pas été faite ; il semblait que l'on n'avait rien fait pour extraire réellement de sa tanière le second assassin auquel beaucoup pensaient, le menteur infatigable ‑ Gustave.

Gaston, certainement plus franc (même si sa franchise est quelquefois inconsciente) et moins finassier qu'on a bien voulu le dire, et même s'il n'est pas innocent, a été essentiellement la victime des événements, de la police, de la justice et surtout de son fils Gustave ; un homme trop simple, Gaston, pour analyser exactement ce qui se passe et pour sortir du piège infernal dans lequel il s'est jeté et où, trop content de l'aubaine, on l'a maintenu comme victime expiatoire d'un autre crime.

Quant à Gustave, c'est un criminel menteur et lâche, et un ignoble manipulateur. Non seulement il a accusé son père, mais il l'a aidé à s'autosuggestionner, il l'a laissé sciemment endosser la responsabilité de son propre crime sans que Gaston s'en rende exactement compte, du moins immédiatement.

La culpabilité partielle de Gaston est cependant indéniable.

L'affaire peut se résumer comme suit :

Gaston a tué, après altercation, Sir Jack Drummond et sa femme Ann à coups de carabine. Après une course-poursuite dans la nuit, il n'a pu qu'assommer la petite Elizabeth. Il a pris la fuite en laissant la carabine sur place. C'est Gustave, qui a achevé la fillette plusieurs heures plus tard, avec cette même arme, et qui, au moins pendant une période importante de l'enquête, et avant que finalement le doute ne s'installe dans l'esprit de Gaston, a pu laisser croire à son père que c'était lui aussi, Gaston, qui avait commis ce dernier crime.

Avant d'exposer en détail la façon dont les choses ont pu se passer, de rendre cette thèse compréhensible et finalement de la justifier, il convient d'essayer de comprendre ce qui peut se passer dans la tête d'un homme qui participe à des actions soudaines et violentes, et qui se trouve consécutivement sous le coup d'une émotion extrême ; c'est la situation de Gaston, au moment qui a suivi immédiatement le double meurtre des parents.

Il semble évident que cet homme, à moins qu'il ne soit un criminel endurci, ne peut plus être dans son état normal. S'il a commis un crime, il est non seulement l'acteur, mais aussi le témoin de son forfait, comme l'a justement fait remarquer Jean Laborde.

Or, on sait ce que valent en général les témoignages, même ceux de purs spectateurs en pleine possession de leurs moyens de perception : les différences entre les faits dûment établis et ce qui a été vu ou entendu sont monnaie courante, et sont fréquemment déroutantes pour l'enquêteur. Par conséquent, le meurtrier-témoin qui avoue une tuerie en raconte souvent le déroulement avec de nombreuses erreurs et des omissions, volontaires ou non, ce dont bien entendu ses avocats tireront le meilleur parti pour mettre en doute la sincérité des aveux. On peut même penser que l'état mental passager d'un tel meurtrier peut l'amener à relater involontairement, ou à accepter comme vrais, des faits qui n'ont aucune réalité ‑ phénomène hallucinatoire lié à une intense émotion ‑ ou au contraire à occulter totalement, pour la même raison, des faits parfaitement réels et correctement perçus.

Rappelons-nous l'affaire Ranucci. On lui a demandé pourquoi il avait avoué, avant de se rétracter définitivement, et ce jusqu'à sa mort. Il répondait qu'il avait avoué parce qu'il ne se souvenait plus de rien, et que les constatations matérielles auxquelles on l'avait confronté lui avaient prouvé, à ses yeux mêmes et sans aucun doute possible, qu'il ne pouvait être que le coupable : effet de la puissante suggestion policière, avide de découvrir un coupable, et qui se trouve, par malheur pour lui, devant un suspect de faible caractère et qui avait été complètement déboussolé au moment des faits qu'on lui reproche (Ranucci avait été fortement bouleversé par un accident survenu à un « STOP », juste avant le crime qu'on lui imputait). Si la thèse d'un Ranucci innocent est vraie, (voir « Le Pull-over Rouge » de Gilles Perrault) il a donc pu être parfaitement sincère au moment de ses aveux, convaincu qu'il était de sa propre culpabilité. Puis, le temps passant, le trouble émotionnel initial s'atténuant, certaines images du subconscient se remettant en place dans le conscient, le doute s'installa et il devint finalement et définitivement persuadé de son innocence ; et il est alors tout autant sincère lorsqu'il rétracte ses aveux, mais il est trop tard. La police, qui n'a pas cherché d'autre coupable dans l'intervalle, ne lâche plus sa « victime. »

Nous pouvons être convaincus que le même phénomène s'est produit dans l'affaire Dominici. Mais ici, circonstance aggravante et affligeante, ce n'est pas la police qui a la première aidé l'autosuggestion de Gaston, le laissant ou l'aidant même à se convaincre qu'il était bien l'assassin de la petite Elizabeth. Le triste sire qui a joué ce rôle contre son père, et qui y avait évidemment intérêt, c'est le véritable assassin de l'enfant, Gustave lui-même, opérant une substitution instantanée de coupable dans un tour de passe-passe magistral, et ceci aussitôt après ce crime. Mais revenons maintenant aux faits.

Les trois Anglais se sont installés sur leur campement de fortune, près de leur voiture ; il fait nuit. Un peu avant 1 h, Gaston éprouve le besoin de sortir, et plus précisément d'aller rôder autour de ces étrangers bizarres, qui l'intriguent ; et puis il y a une femme … Mais il n'aime pas les Anglais, et il se méfie peut-être un peu. Alors il prend à tout hasard sa vieille carabine rafistolée et un chargeur plein. Il n'a nullement l'intention de chasser le blaireau. Pourquoi irait-il pour ce faire justement vers le camp des Anglais ? Et puis on ne chasse pas de pareilles bestioles la nuit, à la carabine de guerre. C'est donc par pure précaution, probablement, qu'il a emporté cette arme. A proximité du camp, il tombe sur Jack Drummond. Pour une raison inconnue, il y a altercation. Gaston (qui buvait beaucoup et a peut-être un coup dans le nez après un chaude journée arrosée au vin blanc) tire à bout portant et blesse l'Anglais à la main. Il tire encore sur l’Anglais qui fuit et l'atteint au foie. La blessure saigne abondamment ; on retrouvera une large flaque de sang près du puisard. Sir Jack continue en traversant la route et s'effondre de l'autre côté après avoir reçu un dernier coup.

Un quart de tour à droite, et Gaston, qui certainement ne sait déjà plus très bien ce qu'il fait, tire coup sur coup à trois reprises sur la femme, cible pratiquement immobile sur sa couchette. L'action est ici tellement rapide (« elle n'a pas souffert » déclarera-t-il par mégarde) qu'il soutiendra par la suite n'avoir tiré qu'une fois – divergence avec les faits sur laquelle, évidemment, ses avocats se précipiteront comme sur une bouée de sauvetage.

Pendant ce temps ou légèrement avant le meurtre de sa mère, Elizabeth s'est échappée de la voiture, dans laquelle elle dormait, et a pris en courant la direction du petit pont en empruntant le chemin, herbeux à l'époque, qui le traversait (c'est la raison pour laquelle on ne verra pratiquement aucune marque sous la plante de ses pieds). Gaston n'a plus qu'à détourner son arme encore légèrement vers la droite pour l'ajuster. Sa dernière balle ne fait cependant que blesser la fillette à l'oreille avant de s'écraser sur le parapet, où on en retrouvera la trace. Gaston pique alors un véritable sprint pour la rattraper (on a vu lors de la reconstitution qu'il pouvait courir très vite). Il la rejoint derrière le pont, sur le talus. Elle est debout ou, comme il l'a dit, à genoux (on ne voit vraiment pas pourquoi elle se serait allongée sur le sol). Il saisit alors sa carabine par le canon et assomme la fillette d'un bon coup de crosse, geste correctement répété lors de la reconstitution. Il cause à l'enfant une blessure telle que son pantalon est taché de sang. Il croit l'avoir tuée et, affolé, laisse choir sa carabine à proximité et s'enfuit chez lui après avoir été se laver les mains dans la Durance et avoir été (peut-être) recouvrir les cadavres de Sir Jack et de sa femme avec des lits de camp (il est plus probable toutefois que ce geste réfléchi ait été fait plus tard par Gustave). Pour Gaston, l'action est terminée. C'est un homme titubant, égaré, qui pénètre dans la cour de la ferme, où il rencontre Gustave. Il lui confesse rapidement ce qu'il vient de faire et, on peut le supposer, engage son fils à aller se coucher sans l'autoriser à poser plus de questions ni à aller se rendre compte sur place.

A 3 h ½, Gaston se lève et s'en va comme à l'accoutumée conduire ses chèvres dans la montagne. Gustave, qui n'y tient plus, se lève aussi et se rend sur les lieux du crime. Il est atterré. C'est peut-être à ce moment-là qu'il fouille la voiture pour y chercher les objets susceptibles de compromettre la famille (par exemple l'appareil photo). Gustave découvre en tous cas sur le talus la fillette allongée et inanimée, mais se rend parfaitement compte qu'elle n'est pas morte ; sa blessure à la tête est relativement peu profonde, ce qui s'explique par le fait que sa tête ne portait pas contre le sol au moment du coup que Gaston lui a porté. Elle risque de reprendre connaissance. Il est environ 4 h du matin. Gustave n'hésite guère ; si elle survit, c'est le grand naufrage, le déshonneur du clan, la perte probable de la ferme. Il saisit donc la carabine et assène à l'enfant, de toute sa force, qui est grande, au moins deux coups de crosse extrêmement violents, lui défonçant le crâne et effaçant totalement les traces de la première blessure causée par son père. Avec de telles contusions, maintenant, la mort d'Elizabeth ne peut que survenir rapidement. Le docteur Dragon, qui l'a examinée, a constaté une absence totale de rigidité cadavérique à 9 h ½ du matin, d'où il conclut formellement qu'elle n'a pu mourir avant 4 h. Il est donc parfaitement justifié d'assurer que Gaston ne peut l'avoir tuée ‑ personne, au cours de l'enquête, n'a jamais contesté qu'il ait quitté la ferme avec ses chèvres à 3 h ½, pour n'y revenir que plusieurs heures plus tard ; son alibi est solide.

Gustave a brisé la carabine et lui aussi ‑ imitant ici tragiquement son père ‑ a taché son pantalon. Il va jeter les morceaux de l'arme dans la Durance et donne à sa femme Yvette, ou à sa mère, son vêtement maculé pour qu'elle le lave. Celui de Gaston a été vu séchant sur un fil dans la cour de la ferme le 5 août, mais il ne faut pas oublier un autre pantalon ‑ logiquement celui de Gustave ‑ séchant aussi à une fenêtre (quel dommage qu'ils n'aient pas été saisis !).

Gustave a été abject. Alors qu'il pouvait probablement sauver la fillette en appelant immédiatement un médecin, et sauvegarder ainsi, dans une certaine mesure, l'honneur de la famille, le meurtre des parents par son père pouvant presque être considéré comme accidentel et certainement comme non prémédité, donc partiellement excusable devant une cour d’assises, il a choisi, mu par un mauvais instinct de brute, d'achever froidement cette innocente sans défense.

Vers 7 h, Gaston revient. Il ne peut s'empêcher de se rendre auprès du cadavre de l'enfant ; il constate les horribles traumatismes. Gustave s'aperçoit alors avec satisfaction et soulagement que son père admet naturellement en être l'auteur ; peut-être même le lui suggère-t-il. Gaston s'en persuade sans trop de difficulté, puisqu'il sait pertinemment qu'il a frappé la fillette. Gustave dit à son père (premier mensonge d’un longue série) qu'il a retrouvé près du corps la carabine brisée, et qu'il a jugé bon de la jeter dans la Durance. On peut imaginer que Gaston en est reconnaissant à Gustave. Au moment des aveux, il ne fera évidemment aucune difficulté pour reconnaître aussi que c'est lui qui s'en est ainsi débarrassé. Gustave n'est pas étouffé de scrupules envers de son père. Après tout, s'il s'est trouvé dans l'obligation d'achever Elizabeth, n'est-ce pas la faute de Gaston ? N'est-ce pas ce dernier qui a déclenché tout ce malheur, avec son tempérament colérique ? Alors, Gustave entretiendra l'autosuggestion de son père, quoi qu'il arrive. D'abord, il s'empressera de confier à Clovis que c'est le père, l'assassin, sans entrer dans le détail. Clovis constituera ainsi sans défaillance le plus solide et le plus constant étai de l'accusation.

Pour Gustave, le tour est joué, et bien joué. Le père se considère lui-même comme le meurtrier unique de toute la famille Drummond. Le piège dans lequel il est tombé sera désormais implacablement verrouillé par Clovis, qui déteste son père, et qui se fait de la sorte le complice inconscient de son frère. Gustave, qui paraît être un paysan lourdaud et mal dégrossi, avec son visage taillé à coups de serpe, a en réalité manœuvré comme un chef.

Maintenant, confrontons cette solution aux faits, aux attitudes des différents protagonistes de cette affaire pendant les enquêtes.

Gaston était sincère, bien entendu, lorsqu'il avoua son crime à Gustave dans la cour de la ferme ; il n'a probablement pas émis de doutes quant à la mort effective de la petite fille. Gustave a dû supposer qu'elle était effectivement déjà morte, sinon il serait allé s'en assurer sans tarder. De même, Gaston était-il encore convaincu lorsqu'il confessa son forfait à son autre fils Clovis, dans la cuisine (« j'en ai fait péter trois », etc). Clovis fut parfaitement persuadé, dès ce moment, que Gustave, qu'il avait un premier temps fortement soupçonné, ne lui avait pas menti.

Plus tard, les éléments de l'enquête et peut-être des réminiscences de ce qu’il s'était réellement passé allaient faire réfléchir Gaston. L'heure présumée de la mort d'Elizabeth, en particulier, a dû lui donner beaucoup à penser, par la suite. Il s'est mis à douter de sa responsabilité dans le meurtre de la fillette, peut-être de façon intermittente, et certainement avec les hésitations douloureuses que l'on peut imaginer.

Le gendarme Guérino, plus tard, a encore obtenu des aveux sincères et spontanés, mettant à profit la lassitude de Gaston, mais à ce moment-là, la rétractation était en germe, et n'a plus tardé : rétractation en bloc, pour les trois crimes. Pourquoi faire le détail, puisque les policiers, Gaston s'en rendait bien compte, ne serait-ce qu’en lisant les journaux, n'avaient en main aucune preuve formelle ?

Ce contexte explique aussi les mensonges répétitifs et fastidieux de Gustave, inexplicables si l'on se contentait de considérer qu'ils étaient uniquement destinés à disculper son père ‑ après l'avoir accusé !

C'est évidemment un motif beaucoup plus puissant qui l'a incité à mentir avec une telle persévérance : tout simplement sauver sa propre peau. Convaincu du meurtre d'Elizabeth, dans les conditions exposées plus haut, de sang froid alors qu'il avait la possibilité de lui porter secours, il pouvait être sûr qu'on lui coupait la tête, sans l'ombre d'un doute, sans pardon.

On s'explique encore, et principalement, pourquoi Gustave a toujours semblé tellement terrifié par son père, et notamment par les confrontations organisées par les policiers. Peur primaire du père, de sa seule autorité ? Probablement pas : Gaston se plaignait amèrement de la paresse de Gustave, de ne pouvoir en tirer rien de bon pour l'exploitation de la ferme. Non, de façon beaucoup plus terre à terre, ce qui terrorisait Gustave, c'est l'idée qu'un jour son père pourrait finir par se rendre compte de la supercherie, et alors n'hésiterait plus à l'accuser du pire : avoir tué l'enfant. C'est pourquoi Gustave tenait à se garder de toute provocation à l'égard de son père, et n'a jamais été capable de persister dans ses accusations, face à lui. Il s'est même efforcé désespérément de faire oublier qu'il avait été le premier à l'accabler. Gaston a même pu dire, et là encore soyons convaincus qu'il ne feintait pas : « qu'on me l'amène (le Gustave), et je le ferai blêmir ! » Non, Gustave ne pouvait en aucun cas risquer ce redoutable retour de boomerang : persister à accuser ouvertement son père du meurtre des parents Drummond, et recevoir en retour immédiat la terrible accusation de l’assassinat de la fillette. Qui aurait été le grand perdant, dans ce sinistre échange ?

Pourquoi alors, pensera-t-on, Gustave a-t-il commencé à accabler son père pour en fin de compte y renoncer ? Où était sa logique ? Tout simplement dans le fait qu'ayant commis ce qu'il avait commis, Gustave, qui au début avait une crainte panique de la police (se rappeler son certificat médical de complaisance dans les premiers jours de l'enquête pour éluder une convocation), pouvait à juste titre craindre d'être soupçonné des trois crimes. Lorsqu'il a vu les menaces se préciser dangereusement, il a compris qu'il était temps de détourner la foudre en accusant son père. Ensuite, les rétractations de ce Gustave acrobate allaient de soi : elles lui permettaient de ne pas continuer à provoquer le pensif Gaston, et même d'avoir l'air de le défendre, sans pour autant que les policiers soient tentés de lâcher la piste de ce dernier. On peut même penser qu'à ce stade les mensonges réitérés et aberrants de Gustave constituaient pour lui une tactique délibérée et fort habile : ils empêchaient les policiers de le croire, lorsqu'il prétendait que son père n'était plus le coupable, et c'est très exactement ce qu'il s'est passé. Avec plein succès, puisque Gustave a ainsi pu sortir, quoique difficilement, des mailles du filet. Du grand art !

Quant au procès biaisé (car les magistrats soupçonnaient assurément que la vérité n'était pas forcément celle des juges d'instruction mais ne voulaient pas en connaître d'autre), il n'a évidemment rien apporté de neuf, presque rien. Certaines interventions de Gaston sont cependant dignes d'intérêt. Il a dit : « on m'a pris comme un mouton dans la bergerie », et cela a ému l'assistance. Parce que cela sonnait vrai, était vrai, et qu'ici le vieil homme inspirait la pitié. Quand il proclamait : « je suis franc z' et loyal ; je suis innocent ! » Mentait-il ? Pas vraiment. Pour lui, vieux grand père pas si dur que cela, qui est l'ASSASSIN, dans toute cette histoire ? C'est celui qui a tué Elizabeth, et personne d'autre. Et justement, il n'est plus du tout sûr, à ce moment-là, d'avoir commis cette abomination. Et celui qui a tué ses parents ? « Ce n'est pas un véritable meurtrier, » répondait la conscience de Gaston : « c'était un accident, et de toute façon ces Anglais n'avaient rien à faire chez moi ! »

Au moment le plus pathétique du procès, le plus périlleux peut-être pour les tenants de la « vérité officielle », Gaston a sommé Gustave de dire qui était avec lui dans la luzerne. Bluff ? Il ne semble pas. Ce que l'on peut imaginer, c'est que Gustave savait que son père avait l'intention de rendre visite aux Anglais, un peu avant 1 h du matin, et qu'il l'avait suivi de loin, probablement accompagné de son neveu, Roger Perrin. Et au moment des coups de feu, ils se trouvaient peut-être tous les deux dans ce champ de luzerne. En insistant pour que Gustave l'avoue lors du procès, on peut penser que Gaston voulait ainsi le compromettre, peu ou prou, et voir la suite. Il ne s'est rien passé, le président de la cour ayant interrompu la scène. De toute façon, Gaston avait tiré avec une arbalète, alors que s'il avait connu et accepté de dire toute la vérité, c'est une bombe, qu'il pouvait lâcher sur son fils.

Gaston Dominici s'attendait à être acquitté, logique avec sa conscience. Il ne l'a pas été, et cela, tout naturellement, a nourri et renforcé puissamment le sentiment qui le minait déjà depuis longtemps : celui d'avoir été roulé, en particulier par Gustave, mais là encore sans savoir exactement de quelle façon. On comprend ainsi le caractère assez vague, hésitant et finalement assez peu convaincant des accusations portées par Gaston contre son fils, et accessoirement contre Roger, après le procès. Roger Perrin s'est permis de narguer insolemment son grand père au sujet de cette présence dans le champ de luzerne, ce qui prouve qu'il n'avait rien à en craindre, et Gustave pas plus. Au pire, ils avaient assisté de là au meurtre des parents. A défaut d'une certitude quant aux responsabilités de Gustave, Gaston s'est trouvé dans l'impossibilité de relancer l'affaire, et la contre-enquête de Chénevier ne pouvait qu'échouer.

On s'aperçoit ainsi que dans toute cette affaire Gaston n'a jamais pu prendre le dessus sur Gustave, et se dégager du piège dans lequel il était tombé. C'est Gustave, qui finalement a roulé tout le monde, en frôlant parfois le précipice (ne pas oublier qu'il a fait quelques jours de prison pour non-assistance à personne en danger, ayant dû admettre avoir vu la petite Elizabeth encore en vie). Avec constance et sang froid, il a réussi, avec son apparence de paysan fruste, à berner des policiers aussi chevronnés que Sébeille et Chénevier, ce dernier pâtissant d'ailleurs d'une certaine présomption, attachée à sa réputation de « grand flic ». Ces policiers n'ont jamais réussi à comprendre pourquoi Gustave mentait aussi constamment, souvent de façon gratuite, sur des détails sans intérêt, allant jusqu'à avouer un jour : « oui, j'ai menti tout du long ! » N'était-il pourtant pas clair qu'il voulait à toute force éviter qu'on le croie, lorsqu'il disculpait son père ?

Ainsi Gustave restera un véritable cas, dans les annales du crime, et l'indiscutable et sinistre antihéros d'un épouvantable drame paysan.

Il a tué froidement, sauvagement, une petite fille évanouie, inoffensive, à coups de crosse de carabine, au lieu de lui porter assistance. Crime d'une sombre brute, impardonnable. Et pourtant cette sombre brute au physique de l'emploi, paysan fourbe et menteur, ne s'est pas fait prendre. Après le crime, presque tous les assassins commettent des erreurs, et c'est ainsi qu'ils se font prendre. Celui-ci, ce primaire, n'en a pratiquement pas commis ! Il a échappé au couperet parce qu'il a pris les bonnes décisions exactement au moment où il fallait les prendre : laisser croire à son père, ou même lui suggérer, qu'il avait tué l'enfant ; lui dire qu'il avait trouvé sur place la carabine brisée, et qu'il lui avait rendu un fier service, en allant la jeter dans la Durance[4], ce que ce simplet de Gaston n'avait même pas pensé à faire ; confier immédiatement à Clovis l'obtus, le haineux, futur et intraitable chien de garde, que le père était l'assassin de toute la famille (Gaston le lui avait d'ailleurs avoué, et Gustave jouait ici sur du velours) ; « avouer » la même chose aux policiers ; se rétracter ensuite avec persévérance pour se dédouaner auprès de Gaston ; mentir et mentir encore, quoi qu'il arrive, ce qui le faisait imparablement gagner sur deux tableaux : 1) éviter d'exciter son père contre lui, et limiter le risque que Gaston s'acharne à découvrir la vérité ;

2) empêcher les policiers de le croire (un tel menteur !) lorsqu'il disait son père innocent.

L'affaire, elle aussi, est tout à fait exceptionnelle. Pourquoi les policiers n'ont-ils pas réussi à découvrir la vérité, en fin de compte ? C'est parce qu'en « bons » policiers qu'ils étaient, ils ont essayé de convaincre Gaston du meurtre d'Elizabeth (outre celui de ses parents), renforçant ainsi l'autosuggestion de ce dernier. C'est très exactement le contraire, qu'il aurait fallu faire : convaincre Gaston que ce n'était pas lui, l'assassin de la petite fille, que cela n'était pas possible, à cause de l'heure de la mort. Gaston ainsi convaincu aurait admis plus facilement et sans plus de tergiversations avoir tué les parents « par accident ». Il était alors plus facile aussi de faire craquer Gustave (ce qui avait bien failli arriver au moment de sa condamnation pour non assistance), et l'affaire était résolue, avec un Gaston condamné à quelques années de réclusion, et un Gustave condamné à mort.

Le pauvre Alain, fils de Gustave et d'Yvette, qui a tenté en vain d'obtenir une révision du procès et se laisse toujours illusionner par un avocat distant mais avide de publicité, devrait certes admettre avec tout son clan ‑ ce à quoi il se refuse encore ‑ non seulement que son grand père était un criminel, mais aussi que son père avait été un assassin sans remords. C'est visiblement au-dessus de ses forces, et l'on peut comprendre ses souffrances, et celles de toute une famille dont la vie a été saccagée. Mais la vérité n'aurait-elle pas des vertus apaisantes pour les innocents ?


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[1] "UN MATIN D'ETE A LURS" Ed. Robert Laffont, 1972.

[2] Le 28 novembre 1954.

[3] "L'AFFAIRE DOMINICI" Ed. Productions de Paris, 1973.

[4] La page 145 du livre de Chénevier comporte au milieu la phrase suivante : « Par ailleurs, toujours d’après Bossa, [un témoin ayant entendu Gustave se confier à sa femme dans le parloir de la prison] Gustave n’aurait pas ignoré, avant l’arrivée des enquêteurs, l’endroit où la carabine avait été jetée, puisqu’il aurait eu l’intention d’aller la repêcher et qu’il aurait regretté de n’avoir pu le faire. »

Le « grand flic » n’aurait-il pas dû avoir la puce à l’oreille ?



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Gil a écrit

(le 22 octobre 2006)

Merci Louisfrançois pour cette belle démonstration, qui prouve une fois de plus que la famille Dominici se trouve au centre de ce triple crime.


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Gil a écrit

(le 16 novembre 2006)

Un site intéressant, consacré à l'affaire Dominici : http://s.huet.free.fr/kairos/doxai/domi.htm


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MessagePosté : 17 juil. 2007 19:15 
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Tout d'abord, je tiens à saluer Ludivine en ses lieux, son investissement et son site ! Bravo eclap
J'essaierai dans les prochains jours d'apporter quelques commentaires au mail ci-dessus avec lequel je suis en désaccord. Désaccord ne veut pas dire, bien entendu, le non respect de l'opinion d'autrui. mwink:
amitiés et bonne soirée à tous


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MessagePosté : 19 juil. 2007 11:21 
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bonjour Florence :wink:
Cela fait plaisir de te "revoir" ici :wink: les lieux habituels de nos rencontres passées étant assez déserts :cry:
Tes connaissances sur l'affaire Dominici ( et les autres affaires d'ailleurs) sont toujours précieuses....

amitiés


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MessagePosté : 09 août 2007 10:52 
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MessagePosté : 09 août 2007 12:45 
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MessagePosté : 09 août 2007 19:03 
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