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Héloïse Mathon : une mère castratrice ?
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Auteur :  Nick [21 août 2008, 10:15 ]
Sujet du message :  Héloïse Mathon : une mère castratrice ?

Mon intervention en choquera peut-être certains, mais tant pis, au moins ça aura l'intérêt de lancer le débat. Je pense que Mme Mathon, qui n'était certainement pas une mauvaise mère, n'en était pas moins une mère castratrice. J'en veux pour preuve le fait qu'elle ait tissé comme un cocon autour de son fils, qu'elle ne voulait que pour elle. Ses déménagements à répétition l'attestent. On dira que c'est parce qu'elle avait peur de son ex-mari, mais même si Jean Ranucci ne l'avait pas sauvagement agressée, elle aurait agi de la même manière. Elle ne voulait pas partager Christian avec son ex-époux. L'on pourra encore objecter que M. Ranucci père ne s'est jamais intéressé à son fils. Mais je crois que même si il s'y était intéressé, Mme Mathon aurait tout fait pour qu'il ne puisse pas voir Christian.
Gilles Perrault ne s'y est pas trompé lorsqu'il écrit dans le POR que, en ce qui concerne Héloïse Mathon, "la mère a oblitéré la femme". Sa vie de femme a sans doute été peu épanouie, car elle était une mère avant tout.
Je pense que Mme Mathon a étouffé son fils, et lui a transmis sans doute inconsciemment son dégoût de la sexualité. D'où les conclusions des experts psychiatres au sujet de Ranucci, qui soulignent sa sexualité immature. Sur ce point, je suis d'avis qu'ils ont raison.
Maintenant, on ne me fera pas dire ce que je n'ai pas dit : Héloïse Mathon n'était pas, loin de là, une mère abusive comme le furent les tristement célèbres Folcoche et Mme Lepic. Mais, dans l'hypothèse de la culpabilité de Christian, il est sûr que ses antécédents familiaux auraient dû lui valoir de larges circonstances atténuantes.

Auteur :  jacquesdevillejuif [21 août 2008, 10:35 ]
Sujet du message :  Re: Héloïse Mathon : une mère castratrice

Citation :
Mon intervention en choquera peut-être certains, mais tant pis, au moins ça aura l'intérêt de lancer le débat. Je pense que Mme Mathon, qui n'était certainement pas une mauvaise mère, n'en était pas moins une mère castratrice. J'en veux pour preuve le fait qu'elle ait tissé comme un cocon autour de son fils, qu'elle ne voulait que pour elle. Ses déménagements à répétition l'attestent. On dira que c'est parce qu'elle avait peur de son ex-mari, mais même si Jean Ranucci ne l'avait pas sauvagement agressée, elle aurait agi de la même manière. Elle ne voulait pas partager Christian avec son ex-époux. L'on pourra encore objecter que M. Ranucci père ne s'est jamais intéressé à son fils. Mais je crois que même si il s'y était intéressé, Mme Mathon aurait tout fait pour qu'il ne puisse pas voir Christian.
Gilles Perrault ne s'y est pas trompé lorsqu'il écrit dans le POR que, en ce qui concerne Héloïse Mathon, "la mère a oblitéré la femme". Sa vie de femme a sans doute été peu épanouie, car elle était une mère avant tout.
Je pense que Mme Mathon a étouffé son fils, et lui a transmis sans doute inconsciemment son dégoût de la sexualité. D'où les conclusions des experts psychiatres au sujet de Ranucci, qui soulignent sa sexualité immature. Sur ce point, je suis d'avis qu'ils ont raison.
Maintenant, on ne me fera pas dire ce que je n'ai pas dit : Héloïse Mathon n'était pas, loin de là, une mère abusive comme le furent les tristement célèbres Folcoche et Mme Lepic. Mais, dans l'hypothèse de la culpabilité de Christian, il est sûr que ses antécédents familiaux auraient dû lui valoir de larges circonstances atténuantes.
Pas d'accord
une mere castratrice,il est pas le seul à en avoir eu...

une mere surprotectrice,un peu "excessive" , castratrice,ça fait pas forçément un assasin,heureusement....

Dans l'hypothese ranucci coupable,les veritables circonstances attenuantes auraient été l'accident et l'affolement consécutif à la poursuite...

Auteur :  Nick [21 août 2008, 10:51 ]
Sujet du message : 

Bien sûr Jacques, il faut plus qu'avoir eu une mère castratrice pour être un assassin.
Mais je ne pense pas que l'accident et l'affolement auraient suffi à lui valoir les circonstances atténuantes. Son milieu familial ainsi que son casier judiciaire vierge auraient bien plus joué en sa faveur.
J'ai connu bien des enfants de divorcés (je n'en suis toutefois pas un moi-même), dont les parents se sont séparés parfois dans les cris et les larmes. Mais je n'ai jamais connu de mère ayant effectué un véritable tour de France afin de soustraire leur enfant à leur ex-époux.
En cela, CR a subi selon moi un véritable traumatisme, qui certes, ne suffit pas à en faire un assassin, mais qui contribue en tout cas à former une personnalité tourmentée.

Auteur :  Nick [21 août 2008, 10:59 ]
Sujet du message : 

Bien sûr Jacques, il faut plus qu'avoir eu une mère castratrice pour être un assassin.
Mais je ne pense pas que l'accident et l'affolement auraient suffi à lui valoir les circonstances atténuantes. Son milieu familial ainsi que son casier judiciaire vierge auraient bien plus joué en sa faveur.
J'ai connu bien des enfants de divorcés (je n'en suis toutefois pas un moi-même), dont les parents se sont séparés parfois dans les cris et les larmes. Mais je n'ai jamais connu de mère ayant effectué un véritable tour de France afin de soustraire leur enfant à leur ex-époux.
En cela, CR a subi selon moi un véritable traumatisme, qui certes, ne suffit pas à en faire un assassin, mais qui contribue en tout cas à former une personnalité tourmentée.

Auteur :  jacquesdevillejuif [21 août 2008, 11:06 ]
Sujet du message : 

Citation :
Bien sûr Jacques, il faut plus qu'avoir eu une mère castratrice pour être un assassin.
Mais je ne pense pas que l'accident et l'affolement auraient suffi à lui valoir les circonstances atténuantes. Son milieu familial ainsi que son casier judiciaire vierge auraient bien plus joué en sa faveur.
J'ai connu bien des enfants de divorcés (je n'en suis toutefois pas un moi-même), dont les parents se sont séparés parfois dans les cris et les larmes. Mais je n'ai jamais connu de mère ayant effectué un véritable tour de France afin de soustraire leur enfant à leur ex-époux.
En cela, CR a subi selon moi un véritable traumatisme, qui certes, ne suffit pas à en faire un assassin, mais qui contribue en tout cas à former une personnalité tourmentée.

Oui,l'étrange analogie de l'image du crime (les coups de couteau) avec les gestes du pere à l'égard de la mere auraient sans doute pesé dans ce cas là...

Auteur :  bruno1 [21 août 2008, 11:29 ]
Sujet du message : 

Citation :
[...]


Oui,l'étrange analogie de l'image du crime (les coups de couteau) avec les gestes du pere à l'égard de la mere auraient sans doute pesé dans ce cas là...
Bonjour: Encore aurait il fallut qu'il assiste a la scène

Auteur :  Chantal [21 août 2008, 11:40 ]
Sujet du message : 

J'avais émis timidement quelques remarques à ce sujet lors de l'interview de Rabineau qui présentait également Ranucci comme une personne tourmentée...mais je me suis faite descendre en flèche...
On a du mal à suivre Gilles Perrault quand il déclare que Ranucci a eu une enfance comme des milliers d'autres gamins français en auraient eu une. La fuite continuelle est traumatisante mais ça crée certainement également un manque d'attaches à un lieu, à un quartier, et un manque d'amis fixes comme en ont les jeunes de cet âge.

Et comme le dit préventivement Nick, ceci n'a rien de méchant ou de diffamatoire, ce sont des réflexions et ça ne mène certainement pas à conclure qu'on doit faire de Ranucci le coupable à cause de ça. eshifty

Auteur :  Ludivine [21 août 2008, 12:04 ]
Sujet du message : 

Disons que vous evoquez le probleme des familles monoparentales...
dès le moment où le parent devient unique , il y a de, par la force des choses, déséquilibre. Le parent restant essaie de combler le vide, car il faut parler de vide, de siège vide...et parfois protège à l'excès son enfant.
Dans le cas de Ranucci, si sa mere redoutait en plus la violence de son ex mari, la fuite et les déménagements en série s'expliquent d'autant mieux....
Sans chercher à devenir abusives, ces mères prennent tout l'espace.
Mais bon, précisons que ce contexte ne conduit pas en général au crime. Au contraire, je dirais même qu'il est fréquent, excepté si les relations avec le parent restant sont devenues très mauvaises, que l'enfant , si le parent protecteur est sa mère, devienne naturellement proche des femmes.

Auteur :  Danou [21 août 2008, 12:05 ]
Sujet du message : 

Citation :
J'avais émis timidement quelques remarques à ce sujet lors de l'interview de Rabineau qui présentait également Ranucci comme une personne tourmentée...mais je me suis faite descendre en flèche...
Comme toujours lorsqu'on sort du politiquement correct.
Personnellement, je n'y fais plus attention et ce n'est pas cela qui me fera jamais pratiquer l'autocensure.

Citation :
On a du mal à suivre Gilles Perrault quand il déclare que Ranucci a eu une enfance comme des milliers d'autres gamins français en auraient eu une. La fuite continuelle est traumatisante mais ça crée certainement également un manque d'attaches à un lieu, à un quartier, et un manque d'amis fixes comme en ont les jeunes de cet âge.
C'est une évidence. Je crois d'ailleurs savoir que Gilles Perrault reconnaît aujourd'hui en privé que CR est loin d'avoir eu une enfance et une adolescence ordinaires.
Cela dit, comme le dit, je crois, JJdeVljf, tous les enfants qui ont eu une enfance traumatisante ne commettent pas de crime (cela, dans l'hypothèse où CR en aurait commis un).
Les mêmes causes ne produisent pas immanquablement les mêmes effets. Heureusement car ce ne serait pas la peine de vivre si nous étions tous aussi impitoyablement préprogrammés.
Chacun est plus ou moins bien doté de ce que Cerulnyk appelle la résilience

Auteur :  Ludivine [21 août 2008, 12:20 ]
Sujet du message : 

Citation :
Disons que vous evoquez le probleme des familles monoparentales...
dès le moment où le parent devient unique , il y a de, par la force des choses, déséquilibre. Le parent restant essaie de combler le vide, car il faut parler de vide, de siège vide...et parfois protège à l'excès son enfant.
Dans le cas de Ranucci, si sa mere redoutait en plus la violence de son ex mari, la fuite et les déménagements en série s'expliquent d'autant mieux....
Sans chercher à devenir abusives, ces mères prennent tout l'espace.
Mais bon, précisons que ce contexte ne conduit pas en général au crime. Au contraire, je dirais même qu'il est fréquent, excepté si les relations avec le parent restant sont devenues très mauvaises, que l'enfant , si le parent protecteur est sa mère, devienne naturellement proche des femmes.
J'ajouerais aussi que dans ce contexte et dans le cas où l'enfant est resté proche de sa mère, il n'a aucune raison d'être conduit au crime de femmes, de filles, puisque la femme symbolise à ses yeux la protection, le dernier rempart humain. Bon, je schématise , mais le principe est bien celui là...

Auteur :  Danou [21 août 2008, 12:29 ]
Sujet du message : 

Citation :
Ludivine
Disons que vous evoquez le probleme des familles monoparentales...
dès le moment où le parent devient unique , il y a de, par la force des choses, déséquilibre. Le parent restant essaie de combler le vide, car il faut parler de vide, de siège vide...et parfois protège à l'excès son enfant.
Dans le cas de Ranucci, si sa mere redoutait en plus la violence de son ex mari, la fuite et les déménagements en série s'expliquent d'autant mieux....
Sans chercher à devenir abusives, ces mères prennent tout l'espace.
Mais bon, précisons que ce contexte ne conduit pas en général au crime. Au contraire, je dirais même qu'il est fréquent, excepté si les relations avec le parent restant sont devenues très mauvaises, que l'enfant , si le parent protecteur est sa mère, devienne naturellement proche des femmes.
Je suis entièrement d'accord avec votre analyse.

Auteur :  Anne [21 août 2008, 13:12 ]
Sujet du message : 

Citation :
Disons que vous evoquez le probleme des familles monoparentales...
dès le moment où le parent devient unique , il y a de, par la force des choses, déséquilibre. Le parent restant essaie de combler le vide, car il faut parler de vide, de siège vide...et parfois protège à l'excès son enfant.
Dans le cas de Ranucci, si sa mere redoutait en plus la violence de son ex mari, la fuite et les déménagements en série s'expliquent d'autant mieux....
Sans chercher à devenir abusives, ces mères prennent tout l'espace.
Mais bon, précisons que ce contexte ne conduit pas en général au crime. Au contraire, je dirais même qu'il est fréquent, excepté si les relations avec le parent restant sont devenues très mauvaises, que l'enfant , si le parent protecteur est sa mère, devienne naturellement proche des femmes.
Bonjour à toustes,

En réponse à la phrase en gras, non seulement elle a du fuir la violence de son mari avec son mouflet sous le bras et certainement vouloir protéger aussi le gosse des coups de son père.
S'il tabassait la mère, on peut se demander s'il n'a pas cogné sur le gosse aussi petit fût-il.
CR n'avait que 3 ans 1/2 lors de la prononciation du divorce (octobre 57). Que s'est-il passé à son égard avant ?


ps) Le Tour de France s'est limité aux étapes suivantes :
Avignon (54) => Toulon (57) => Grenoble => Chambéry => Paris => Nice (71) => Voiron => St-Jean de Moirans => Nice fin (73).

Auteur :  Nick [21 août 2008, 13:23 ]
Sujet du message : 

[quote="Anne"][/quote]

Rien ne dit que Jean Ranucci ait battu son fils. Il lui a montré de l'indifférence, ce qui est peut-être bien pire.
Certes, le Tour de France s'est limité au sud de l'hexagone (à l'exception notable de Paris), mais quand même, ça n'est pas négligeable. Toutefois, je crois que, bien plus que les déménagements à répétition (après tout, de nombreuses familles déménagent sans arrêt, notamment pour des motifs d'ordre professionnel), c'est le climat autour de ces déménagements qui a été déterminant. Mme Mathon a véritablement élevé son fils en lui transmettant sa peur de son ex-mari et sa hantise qu'il le récupère et l'emmène loin d'elle.
Contrairement à ce qu'affirme G. Perrault dans son livre, ce n'est pas ce qu'on peut appeler une enfance ordinaire qui a été le lot de nombreux gamins de notre beau pays.

Auteur :  Danou [21 août 2008, 13:27 ]
Sujet du message : 

Citation :
ps) Le Tour de France s'est limité aux étapes suivantes :
Avignon (54) => Toulon (57) => Grenoble => Chambéry => Paris => Nice (71) => Voiron => St-Jean de Moirans => Nice fin (73).
Avoir vécu dans 9 villes à 20 ans, ça commence à faire, tout de même.

D'autant que Mme Mathon déménageait souvent à l'intérieur de la même ville pour brouiller les pistes.
34 déménagements en 20 ans, si je ne m'abuse. Et ça, ce n'est pas si courant.
Cela signifiait 34 changements d'école, de profs, de camarades, de voisinage, d'environnement, presque toujours d'amis et de relations.
C'est pas mal quand même. Difficile de se faire des racines dans ces conditions.

Auteur :  laurence [21 août 2008, 13:43 ]
Sujet du message : 

Citation :
Disons que vous evoquez le probleme des familles monoparentales...
dès le moment où le parent devient unique , il y a de, par la force des choses, déséquilibre. Le parent restant essaie de combler le vide, car il faut parler de vide, de siège vide...et parfois protège à l'excès son enfant.
Dans le cas de Ranucci, si sa mere redoutait en plus la violence de son ex mari, la fuite et les déménagements en série s'expliquent d'autant mieux....
Sans chercher à devenir abusives, ces mères prennent tout l'espace.
Mais bon, précisons que ce contexte ne conduit pas en général au crime. Au contraire, je dirais même qu'il est fréquent, excepté si les relations avec le parent restant sont devenues très mauvaises, que l'enfant , si le parent protecteur est sa mère, devienne naturellement proche des femmes.
Bonjour à tous, sans vouloir rentrer dans des considérations personnelles, mais pour autant vous donner quelques idées de suggestions, j'ai vécu ce problème:

le père de Julie est parti alors que j'étais enceinte pour s'installer avec une autre fille. J'ai vécu cette grossesse du mieux que je pouvais en gérant ma tristesse et en m'installant dans une maison qui était à louer. elle était meublée, la seule chose qui manquait était l'électroménager: gazinière, frigo, radiateur.

Et comme si mon malheur n'était ps assez grand, un jour, il est venu me reprendre tout ce qui pouvait servir à faire manger Julie (qui était bébé) , à savoir, le frigo et la gazinière, à tel point, que je me rendais dans des patisseries pour lui faire réchauffer ses biberons.

Je m'en suis sortie.. j'ai pris trouvé un appartement plus petit mais complètement meublé, il a raboullé dans mon nouvel appartement et m'a battue avec Julie dans mes bas.

Quand Julie eut 2 ans, j'ai déménagé sur Metz, il a naturellement voulu se remettre avec moi, non pas par amour mais parce que Julie lui manquait (je ne vois pas au passage comment un couple peut fonctionner dans ces-cas-là).

J'ai naturellement refusé car, le plus dur des moments, je les ai vécus seule, sans son aide, sans pension alimentaire, sans même un petit panier de la ménagère,, j'avais si faim qu'il m'arrivait de prendre 1 cuilère, 1 seule du repas de Julie, tant la faim me tiraillait.

Voyant que rien n'y faisait et que je ne voulais plus de lui, il m'a fait passer pour la dernière des dernières, et il était clair qu'il ferait tout pour récupérer Julie, à tel point qu'il me l'a enlevée, et que j'ai du aller la récupérer à l'aide des policiers (je lui avais laissé pour l'après-midi)

La morale de cette histoire est qu'il faut être très forte de caractère pour supporter une épée de Damoclès au dessus de la tête.....

Bref, je comprends Mme Mathon, ca a du être très dur pour elle.....

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