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Message non luPosté :04 mai 2005, 01:27 
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Un peu gêné aux entournures G. Perrault, devant la question de la journaliste :
"Un peu gênant le schéma, non?" dit celle-ci.
J. Perrault : "heu! heu! heu!..."

Dans un précédent post, j'avais mis en exergue la puissance du croquis dessiné par Ranucci, nié par Perrault.

Mais ce soir à l'émission c'est encore pire : on apprend que Ranucci a dessiné le muret entrevu à la télévision, et en effet sur le schéma il est juste à côté de la voiture, ce qui m'avait échappé, ne connaissant pas l'existence de ce petit mur.

Ce schéma à lui tout seul vaut toutes les accusations possibles, et les défenseurs de la thèse de l'innocence de Ranucci auront du mal à expliquer pourquoi Ranucci innocent a pu dessiner un tel plan.

Réponse à la G. Perrault : ce sont les policiers qui lui ont suggéré!!
Ben voyons!!!

Oui bien sûr, c'est bien de cela dont il s'agit. Le schéma n'apprend strictement rien de ce que les policiers ne savent déjà.

Les policiers savent qu'il y a un muret, ils font dessiner un muret, ils savent qu'il y a une rue qui monte, ils font dessiner la rue qui monte.

Qu'est-ce qu'il y aurait dans ce dessin que les policiers ignorent ? Rien.

La position de la voiture ? Ils la connaissent par Spinelli et Rambla.

Pour Dils c'était la même chose : je pouvais aller dans le sens de ce que les enquêteurs réclamaient parce qu'il y avait l'affaire étalée sur les murs dit-il.

Or il y a un problème qui est net, c'est que l'accusation dit que Ranucci est d'autant plus coupable qu'il a dessiné ledit plan alors qu'il ignorait où il se trouvait et qu'il ne connaissait pas Marseille.

Mais encore une fois, les constatations et notamment la position de la voiture justement indiquent au contraire quelqu'un qui a soigneusement repéré les lieux et donc qui devrait se souvenir non pas d'une rue qui monte mais de l'impasse Albe et de l'embranchement vers la rocade du Jarret; qui devrait expliquer qu'il avait mis sa voiture dans ce sens pour foncer tout de suite vers ladite rocade afin que la gamine ne puisse plus sortir.

Le plan ne dit rien de tout cela et en cela il ne correspond pas aux constatations. Donc en cela il ne dit rien et ne peut pas servir de preuve.

La personne qui a enlevé Marie-Dolorès avait repéré soigneusement cette cité et avait prémédité l'itinéraire qui a été emprunté.


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Message non luPosté :04 mai 2005, 08:05 
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Les policiers savent qu'il y a un muret, ils font dessiner un muret, ils savent qu'il y a une rue qui monte, ils font dessiner la rue qui monte
Mais vous avez oublié 'écrire savent aussi qu'il y a UN ARBRE ET QU'ON NE VOIT QUE LUI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

on le voit tellement que les policiers dans leur immense crétinerie OUBLIENT de le faire dessiner par ranucci

mùais eux aussi étaient fatigués aprés 19 heures d'interrogatoire sans doute ?


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Message non luPosté :04 mai 2005, 08:06 
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Mais vous avez oublié 'écrire savent aussi qu'il y a UN ARBRE ET QU'ON NE VOIT QUE LUI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
je me reprend :
mais vous avez oublié d'écrire que les policiers savent aussi qu'il y a UN ARBRE ET QU'ON NE VOIT QUE LUI


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Message non luPosté :04 mai 2005, 10:19 
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C'est peut-être une explication en effet. Mais qui ne justifie pas ce que rappelle Perrault : à partir du moment où il ya eu les aveux, on n'a strictement rien vérifié, ni on n'a jamais enquêté.


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Message non luPosté :04 mai 2005, 10:24 
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Autre gag : l'inspecteur Grivel - décidément ce n'est plus un hôtel de police, c'est un hôtel restaurant - nous explique sans rire qu'il est allé chercher deux sandwichs et deux paquets de Gauloises. Peut-être à trois heures du matin, on ne sait pas.

C'est trop. J'espère que l'évêché lui a remboursé cette petite dépense.

Malheureusement Christian Ranucci fumait des Dunhill. Et c'est sa mère qui lui apporte un paquet de Dunhill alors qu'il est encore à la gendarmerie de Nice.

Alors soit le service laisse à désirer, soit le paquet de Dunhill a été perdu dans la bagarre, soit il n'y a rien de vrai là-dedans.


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Message non luPosté :05 mai 2005, 12:42 
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Casimir parle de preuves en béton... Or pas un seul indice n'est incontestable, pas un seul... Son béton est peut être le même que celui de Roissy ???
le plan pas incontestable?
comme le couteau?
comme le pantalon?
comme la 304 a Lieu du crime?
comme le corps a 20 m de l'endroit ou la 304 s'est arrétée ?

C'EST TOUT ???
Aucun de ces éléments ne démontre la culpabilité, puisque ils peuvent s'expliquer à charge et à décharge...
Aucun des ces éléments ne démontrent la culpabilité??

c'est moi ce que j'appelle de la mauvaise foi à l'état pur, mais vous fatiguez pas, le reportage ce Villeneuve montre bien à quel point le doute n'est plus permis.

moi je ne parlerais pas d'oeillères mais je vous dirais pas le mot......
On peut le dire franchement à présent , le doute n'est plus permis.

vous êtes à mon avis TOUS pas prêts à entendre que Ranucci était bien le
coupable et personne d'autre
Non aucun, puisque le plan n'apporte rien de nouveau ni n'explique la stratégie d'enlèvement. Il a été suggeré sans doute et donc en tant qu'élément à charge il n'est pas recevable.

Pour le couteau : il a été découvert la veille et remis en place. On n'emmène pas Ranucci sur les lieux, et aujourd'hui on prétend qu'il était au bout du radiotéléphone alors que c'est manifestement impossible.
Donc non, c'est plutôt la présomption d'un bidouillage qui se confirme.

Le reportage est plus équilibré que vous ne le dites.

Concernant le pantalon, on sait maintenant qu'il est resté dans le garage et que ce sont les policiers qui ont rendu SANS RAISON la voiture à Mme Mathon pour avoir l'occasion de venir la reprendre en douce un dimanche soir et à cette occasion, reprendre le pantalon qu'on n'a jamais montré à Ranucci.

Concernant l'arrêt de la 304, on n'a aucun élément de certitude sauf le témoignage Aubert qui varie au gré des circonstances : ils sont près, ils sont loin, ils ont vu une silhouette, ils ont vu Ranucci tout près. Enfin on ne sait plus quoi.

Vous avez envie qu'il n'y ait pas de doute, mais pour qu'il n'y ait pas de doute, il faut faire une enquête sérieuse. Là il n'y a rien de tout cela. La vérité c'est qu'on s'est contenté des aveux pour tuer un homme.


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Message non luPosté :06 mai 2005, 12:11 
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Autre gag : l'inspecteur Grivel - décidément ce n'est plus un hôtel de police, c'est un hôtel restaurant - nous explique sans rire qu'il est allé chercher deux sandwichs et deux paquets de Gauloises. Peut-être à trois heures du matin, on ne sait pas.

C'est trop. J'espère que l'évêché lui a remboursé cette petite dépense.

Malheureusement Christian Ranucci fumait des Dunhill. Et c'est sa mère qui lui apporte un paquet de Dunhill alors qu'il est encore à la gendarmerie de Nice.

Alors soit le service laisse à désirer, soit le paquet de Dunhill a été perdu dans la bagarre, soit il n'y a rien de vrai là-dedans.
pourtant, quand il fut executé, il a bien tiré une taffe... alors s'il y en a dans les prisons, pourquoi pas chez la police? et sandwichs aussi, faut bien qu'ils mangent...
Plus strictement, la logistique des garde à vue ça te dit quelque chose ?

Ou bien tu ramasses les miettes?


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Message non luPosté :06 mai 2005, 18:05 
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Autre gag : l'inspecteur Grivel - décidément ce n'est plus un hôtel de police, c'est un hôtel restaurant - nous explique sans rire qu'il est allé chercher deux sandwichs et deux paquets de Gauloises. Peut-être à trois heures du matin, on ne sait pas.

C'est trop. J'espère que l'évêché lui a remboursé cette petite dépense.

Malheureusement Christian Ranucci fumait des Dunhill. Et c'est sa mère qui lui apporte un paquet de Dunhill alors qu'il est encore à la gendarmerie de Nice.

Alors soit le service laisse à désirer, soit le paquet de Dunhill a été perdu dans la bagarre, soit il n'y a rien de vrai là-dedans.
C'est ce que je disais dans un post précédent, ce Mr veut nous faire croire qu'il a été de sa petite personne chercher un sandwich et des cigarettes pour CR alors que sa mère avait bien prit soin de tout préparer. Il va bientot vouloir nous faire gober qu'il a été lui chercher oreiller et couverture pour qu'il ne prenne pas froid, allons il faut arrêter de nous prendre pour des idiots!...


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Message non luPosté :06 mai 2005, 23:02 
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et la mission d'un écrivain serait de rechercher la vérité (je ne parle pas des spécialistes du fictif qui par ailleurs peuvent desservir la vérité indirectement, mais non pas factuelle)
D'ailleurs, ce bouquin de Gilles Perrault n'est pas un roman : il aurait mieux fallu.
Dans ce pays il existe une liberté d'expression. Chaque écrivain définit son objectif. Et il est tenu d'appliquer le code civil en terme de respect de la vie privée, de diffamation, et même d'honnêteté historique (révisionnisme) etc...
Qu est-ce que c'est que ce charabia juridique pour définir la mission d'un écrivain qui est avant tout morale ( au sens noble, et non pas moraliste).
L'écrivain, le vrai est justement au-dessus de toutes ces considérations conjonturelles et historiquement fixées. Sa seule considération doit être la vérité, voire la justice. Et quand on défend un assassin, on est en-dessous.

Défendre l'abolition était un tout autre problème, que Gilles Perrault a malheureusement mêlé, pour frapper fort dans le présent. C'est bien joué, mais l'Histoire retiendra aussi son erreur.

ps : le film de Drach n'est pas à proprement parler une fiction, dan la mesure où le nom de CR y est cité, si je ne me trompe...
Je peux vous dire que le livre de Perrault, pour mettre un terme à la ferveur guillotinesque de ce pauvre Giscard, a été radical. Il n'y a plus jamais eu d'exécution en France.
Il est sorti en 1978 et je peux vous assurer que l'effet a été immédiat, net et sans bavure.
Même effet, en plus efficace, que la description de l'exécution de Buffet et Bontems par l'express, mais moins durable : entre 1973 et 1976, pas une exécution.

Et d'ailleurs on ne peut pas laisser dire qu'il défend un assassin, c'est quoi cet a priori ? On n'en sait plus rien, puisque Perrault nous montre par A plus B que l'enquête n'a pas eu lieu et que les soi-disantes preuves sont entourées d'une ombre extrêmement inquiétante. Et ce ne sont pas les gesticulations pour tenter de faire tenir les aveux proprement incohérents et le témoignages à géométrie variable des Aubert qui vont pouvoir convaincre.

Et ce ne sont pas les affirmation péremptoires qui feront réssuciter les interrogatoires manquants, qui rendront la reconstitution correcte, et l'enquête acceptable alors qu'on s'aperçoit qu'elle n'a même pas eu lieu.

Franchement, il y en a qui ne sont pas exigents, mais on ne leur souhaite pas de se retrouver dans la même situation suivant les mêmes circonstances de lynchage où les enquêteurs sont pris à la gorge et empêchés de travailler par leurs supérieurs et le déchaînement de l'opinion publique.

On ne leur souhaite pas cette justice expéditive, plus attachée à masquer ses insuffisances qu'à reconnaître ses erreurs.

Non, c'est la seule chose qu'on ne peut pas leur souhaiter.


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Message non luPosté :06 mai 2005, 23:16 
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Ce dialogue n’est pas plus ahurissant que les paroles de Mme MATHON qui vient d’apprendre que son fils est en garde à vue pour meurtre, qui vient d’entendre son fils lui avouer qu’il est bien le meurtrier et qui dit aux journalistes : « Vous croyez qu’il va perdre sa place pour ça ? »
Ces propos restitués scellent définitivement tout le crédit moral qu'on pouvait attribuer à cette malheureuse Mme Mathon. Sans même parler des tentatives de corruption dont il est fait état par ailleurs.
C'en est fini du portrait "moralement correct" de l'adolescent Ranucci n'ayant ressenti en rien les traumatismes de l'enfance.
Car quant à l'alibi personnalitaire "il gardait des enfants avec sa mère", je préfère ne pas savoir ce qui a pu s'y être passé, sous les yeux d'un témoin proférant des horreurs pareilles.
De quelle horreur s'agit-il ? Au moment où elle prononce ces paroles, elle ne se rend pas compte de ce qui se passe. C'est dommage pour elle d'ailleurs parce que si elle s'était rendu compte, elle aurait pu porter plainte contre les enquêteurs coupables de faux en écriture publique, sans parler des autres tripatouillages.

Par ailleurs, vous êtes en train d'insinuer que les enquêteurs sont des nuls - à votre place je me méfierais, on va finir par penser que c'est vrai - puisqu'ils n'ont pas été interroger suffisamment les gamins que gardaient Mme Mathon et qu'ils n'ont pas accusé Mme Mathon de complicité d'agression sur mineurs de quinze ans ou de non assistance à personne en danger.


Problème, on s'aperçoit que personne ne vient dire ce que vous tentez d'insinuer et que personne n'a songé dire à la police que Ranucci avait agressé un gamin chez lui. C'est sans doute qu'il n'a jamais agressé un gamin chez lui.

Et que les psychiatres eux-mêmes, qui sont pourtant convaincus de sa culpabilité sont obligés de reconnaître qu'il avait un comportement parfaitement normal avec les gamins, même s'ils l'écrivent de façon négative.

Et personne n'est capable d'expliquer comment il peut se faire qu'il enlève une gamine sans raison, alors que des gamins, il en voit tous les jours chez lui.

La tentative de corruption dont vous parlez se met aisément en regard de la tentative réussie des enquêteurs d'étouffer dans l'oeuf la plainte de Mme Mattéi que l'on avait pourtant pris au sérieux trois ans plus tôt.


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Message non luPosté :06 mai 2005, 23:19 
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On veut éviter que le condamné ne vole sa mort. Comme quand on a ranimé Laval qui s'était empoisonné, tou cela pour pouvoir dire qu'on l'avait fusillé.

Ce qui est bête c'est que cela n'a ramené à la vie aucun déporté, aucun fusillé.

Mais bon comme il y en a qui aiment ça.
il ne faut pas confondre l'effet cathartique de l'application de la loi et le sadisme de bas étage qui existe chez les assassins. Le but n'est pas de ressusciter les victimes, mais de faire exemple.

Il faut vraiment en tenir une couche de sympathie pour les pervers pour ne pas comprendre ça.
Quel exemple ? Un exemple pour un assassin de ce qu'il pourrait entreprendre en construisant une guillotine et en y faisant passer quelqu'un ?
Entre sympathie pour un pervers et sympathie pour la perversion d'une peine, je ne sais pas ce qui est préférable finalement.


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Message non luPosté :07 mai 2005, 03:42 
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L’histoire du paquet : que dit Pierre GRIVEL. « Les Aubert ont toujours dit qu’ils l’ont vu s’enfuir avec un enfant, ils n’ont jamais varié ; c’est scandaleux de semer le doute comme ça, une histoire de paquet qui devient ensuite un enfant. Vous savez quand on veut semer le doute c’est facile. »
Alors avant de parler de mensonge de sa part ou de la mienne, essayez plutôt de comprendre ce qu’il a voulu dire. (attention, difficile, niveau 5 !)
Les Aubert n’ont jamais parlé d’un paquet. (conférer le témoignage de M. MARTINEZ).
Les gendarmes ont envoyé leur procédure directement à Mlle DI MARINO et les policiers ne vont entendre parler de l’histoire du paquet qu’au jugement. Pierre GRIVEL veut simplement dire que pour semer le doute on insiste sur cet élément et que c’est facile à faire.
Que Pierre GRIVEL qui a toujours entendu les Aubert parler d’un enfant et jamais d’un paquet, trouve scandaleux qu’on insiste sur cet élément qui n’est que le résultat d’un mensonge de gendarmes me semble légitime.
Comme il est légitime que je ne réponde pas à celui qui écrit que par ricochet je traite GRIVEL de menteur. Je ne réponds pas à de telles bétises.( et oui, c'est comme ça que je le ressents)
Les gendarmes mentent. Ben, c'est noté, merci pour eux.

Le problème c'est que le témoignage Aubert ne varie pas seulement à propos du "paquet". Il varie surtout parce que les gendarmes notent qu'il n'a pas vu l'homme "arracher" une fille ou un garcon de la voiture et qu'il ne l'a pas plus vu monter sur la colline. Ce qui est cohérent avec le fait, noté par trois journaux, que les Auberts ne reconnaissent pas Ranucci lors d'un tapissage.

Donc, même si on élimine le problème du paquet, et on est très gentil, il n'en reste pas moins que les Aubert déclarent d'abord qu'ils ont vu une silhouette dans la colline quand ils sont arrivés, qu'ils ont "constaté" que la voiture était vide et qu'ils sont repartis, ce qui n'a strictement rien à voir avec ce qu'ils décrivent aux policiers en déclarant qu'ils se sont retrouvés quasiment nez-à-nez avec Ranucci tirant une gamine par la portière arrière alors que la portière conducteur était bloquée par l'accident semble dire une analyse des services techniques, dont ils sont capables de décrire les vêtements. Gamine dont on ne comprend pas le comportement puisqu'elle ne crie pas et parle d'une voix fluette après un enlèvement, un accident et tutti quanti. Et qu'elle part de son plein gré.


Citation :
Je suis resté assez réservé jusqu’à présent sur Mlle DI MARINO mais je vais vous faire plaisir sur un point : son instruction est très mauvaise. Et ensuite, je ne vais pas vous faire plaisir : malgré son instruction très mauvaise, il y’a suffisamment d’éléments de culpabilité de CR.

Comme tout s'arrange, les juges sont des nuls mais les policiers sont des supermans, alors les aveux suffisent.

Ben non, hélas, le problème c'est que tous les intervenants sont nuls dans cette affaire, psychiatres compris qui ne connaissent pas la partie règlementaire du code de procédure pénale qu'ils sont censés appliquer.
Et donc le résultat, c'est plein de trous et une vague enquête à charge qui élimine tout ce qui gène la thèse de la culpabilité.

Cette affaire est un désastre judiciaire parce que toute la chaîne judiciaire a été infectée de paresse.

Citation :
Il était difficile et lourd pour la juge de régler définitivement cette histoire de paquet :
Il fallait qu’elle convoque le gendarme de ROQUEVAIRE qui avait été en contact avec monsieur AUBERT, celui de Gréasque qui avait pris la plainte de monsieur MARTINEZ et les confronter à M. MARTINEZ , sa fiancée, M et Mme AUBERT. Au cas où les gendarmes reconnaissaient avoir menti (à mon avis, ils auraient certainement insisté pour dire qu’ils avaient mal compris), Mlle DI MARINO était obligée de les inculper pour faux témoignage. Scandale dans les chaumières (police et gendarmerie).
Elle a préféré écraser le coup que de monter la maillonaise. Le résultat est lamentable. Qu’auriez vous fait à sa place ? Vos réponses m’intéressent .

Il n'existe aucune procédure criminelle en France pour laquelle des gendarmes ou des policiers auraient été inculpé de faux témoignages pour la conduite de leur enquête. Aucune. Strictement aucune. Sur ce plan là c'est l'impunité totale. Et ce n'est pas un juge d'instruction qui va faire la loi chez les pandores. On les a mal regardés.

Il ne manquerait plus que cela. Non mais.

En revanche, le raisonnement me semble un petit peu bancal sur les bords. Imaginons que la juge, prise soudain d'une envie de faire le ménage dans ce dossier pour le moins vermoulu et disparate, se soit dit qu'il fallait faire coïncider les différents épisodes du témoignage Aubert tel qu'ils apparaissent dans la procédure, qu'est-ce qu'elle aurait fait ? Elle aurait demandé au Capitaine Gras de lui faire un nouveau rapport pour expliquer la chose.
Ce qu'on appelle une synthèse partielle, dans laquelle on récapitule les avancées de l'enquête.

Donc c'était facile et pas lourd du tout. Et à la barre le gendarme venait expliquer pourquoi il s'était un peu gourancé dans la rédaction du Pv, et le président bonne pâte aurait dit à la défense : mais tout le monde commet des erreurs Maître, tout le monde. (répartie véridique, entendu lors d'un procès d'assises)

Citation :
Comment se fait-il que parmi les fanatiques de l’innocence de RANUCCI, personne n’ait entendu M. SPINELLI dire : « J’ai pu me tromper, je peux me tromper parce que je n’y portais pas attention. J’ai regardé ça comme j’aurais regardé un chien qui traversait la rue. » ?
SPINELLI reconnaît que les voitures se ressemblent de l’arrière et qu’il a vu cela de loin sans y faire attention.
Sonotones débranchés, lunettes pas mises ?

Parce que le problème ne se pose pas du tout comme cela. Quand on lit le premier PV, lorsque ledit Eugène Spinelli déboule le 5 à l'évêché, qu'est-ce qu'il déclare et qu'est-il écrit ? : "J'ai aperçu, au bas de la traverse Albe une voiture de marque Simca 1100 de couleur gris clair."

Il ne dit pas un véhicule de couleur grise, il précise tout de suite la marque et la couleur, avec semble-t-il une drôle d'assurance, pas quelqu'un qui commence par dire : je ne faisais pas attention.
Pour la couleur, pas de problème, alors personne ne dit, il ne se souvient pas, il ne faisait pas attention; Là, curieusement, tout le monde est d'accord, mais quand il s'agit de la marque, on dit, il s'est trompé.

Mais Spinelli est sérieux, s'il n'était plus sûr, il aurait dit : je ne suis pas sûr de la marque, peut-être peugeot, ou simca, sans que je puisse être formel. Mais là, telle que la déposition est écrite, il est formel. Et il dit simca.

Pas de pot, on retrouve le même véhicule du côté de Jean Rambla. Roger Harduin dit qu'il a parlé d'une simca. Malheureusement, cela coïncide avec ce que dit Spinelli. Il ne dit pas à Harduin qui lui cite plusieurs marques de voitures : peut-être peugeot. Personne ne parle de Peugeot, or le coupé a une forme particulière, de petites places arrières.
Ce n'est pas une voiture courante, il en circule 80 000 contre plusieurs millions pour la simca 1100.

Et quand on leur montre Ranucci, ils ne le reconnaissent pas. Où sont les preuves de l'enlèvement par Ranucci ? Elles n'existent pas.

Mieux encore on ne présente pas à Spinelli la voiture, c'est donc qu'on se doute que comme Jean Rambla, il ne va pas la reconnaître.


Mais comment tout le monde a-t-il pu se bourrer le mou au sujet d'une simca, au point que les gendarmes disent le 4 à Guazzone : putain tu nous embêtes avec une Peugeot, nous on cherche une Simca ? Ne serait-ce pas parce que Mme Mattéi est venue à l'évêché le 4 et qu'elle aussi a parlé d'une simca ? Mais comment Spinelli a-t-il pu choisir de dire Simca puisqu'il pensait dans sa tête : je ne me souviens pas et j'ai pu confondre ?

La simca, même si Spinelli dit qu'il peut s'être trompé, elle apparaît dans toute sa splendeur dans le témoignage Spinelli, et à ce moment là, il ne dit pas qu'il n'est as sûr de lui. Ce n'est que le lendemain, lorsque son témoignage ne coïncide plus avec la présence de la Peugeot qu'on lui prête ces mots qu'ils aurait pu se tromper. Sans doute, mais il a dit spontanément simca. Et ca il ne peut pas le sortir de son chapeau.


Citation :
Comment se fait-il que ces personnes n’aient pas entendu Roger ARDUIN dire : « Peut-être qu’effectivement dans nos questions on a dit : quel type de voiture, est-ce que tu connais les voitures ? Oui je connais les voitures. Alors est-ce que c’était une Renault, une Simca, une Citroen ? Et le petit garçon a dit « C’était une Simca » ?
On n’a plus là le grand spécialiste qui connaît toutes les voitures et peut les désigner sans problème. On a un enfant à qui on est obligé de désigner des marques de voiture et qui, lorsqu’il entend le nom de la marque dont on parle dans la cité, (SPINELLI) ne fait que répéter ce qu’il a entendu dire. Et comment expliquez-vous qu’il est incapable de donner la marque et le type aux policiers ? Ni lui, ni son père, ni sa mère ? Qu'il désigne une voiture qui n'a rien à voir avec une Simca 1100? Vous trouvez que ça tient debout tout cela ?
Ce qui tient debout, c'est que la rumeur est étonnament persistante, s'il ne s'agit que d'une rumeur, et que tout le monde se retrouve pour se tromper au même endroit. Tout le monde parle de simca et personne de peugeot.

Si véritablement il s'agissait d'une rumeur, on aurait entendu parler d'une renault 12, puis d'une opel kadette, puis d'une 4L. Là c'est simca 1100. Pas de pot, la rumeur ne change plus de vent.

Citation :
Sur la découverte du couteau : commentaire de Charles VILLENEUVE : « Alors y’a t il eu mise en scène ? Pendant la reconstitution judicaire, trois semaines après être passé aux aveux Ranucci a une attitude qui laisse peu de place au doute. »
Et vient le témoignage de M. RAHOU (le fils) qui corrobore celui de Pierre GRIVEL, celui de M. GUAZZONE et qui ne laisse aucune place au doute. Ranucci est en train de tout avouer et va indiquer, sans aucune suggestion, l’endroit où il a caché le couteau.
Et quand on sait où est le couteau, on peut l’indiquer aux policiers dans son audition.
Mais le sonotone n’est pas branché, les lunettes traînent sur la table.
Il valait mieux laisser le sonotone et faire semblant de ne pas avoir entendu le repotage à ce moment là, parce que tout ceux qui voulaient comprendre, commençaient à comprendre : on dit qu'on cherche une heure et demi et qu'on ramasse des boîtes de conserve, puis que les gendarmes en ont marre - on les comprend remarquez - et on téléphone à qui, je vous le donne en mille, à Ranucci. Et Ranucci dit des choses aux gendarmes qui ne sont écrites dans aucun PV. C'était sans doute trop fatiguant de rédiger un PV. Ledit Ranucci est dans le bureau du juge et la juge ne fait pas noter à sa greffière que Ranucci a sorti le radiotéléphone de sa poche - comme il a sorti le couteau, par magie - et qu'il discute le bout de gras avec les gendarmes (sans jeu de mot) pour leur indiquer où est le couteau, ce qui aurait pu se faire une heure et demi avant sans problèmes.

Il faudra revoir tout cela, au niveau de l'efficacité et de la cohésion, les enquêteurs n'ont pas la moyenne. A moins qu'il ne s'agisse en réalité d'attendre en faisant semblant de chercher ailleurs, qu'on ait rapporté et remis en place le couteau accusateur.
Citation :
La photo de Madame MATTEI est très intéressante : je m’attendais à voir une femme un peu pathétique, mal habillée, timide. Et qu’est-ce qu’on voit sur la photo ? Une femme vêtue d’un manteau de fourrure (peut être du toc ?) un tee shirt qui semble être de qualité, un joli collier, de belles lunettes, bien coiffée. Est-ce qu’on ne nous aurait pas roulé dans la farine là aussi ? Ou bien, Mme MATHON a-t-elle participé à cet embellissement ? En tout cas, j’ai été surpris par l’apparence de cette dame qu’on nous a présentée comme au comble de la misère.
Je pensais au contraire que cette mise propre et élégante, le sérieux de cette dame, allait vous convaincre que ledit témoignage était justement très sérieux. Mais peut-être s'agit-il de prétendre que c'est mensonge d'avancer que Mme Mattéi a eu 8 enfants et que l'un d'eux lui donne des soucis puisqu'il est aux Baumettes.

Mme Mathon referait-elle la garde robe de Mme Mattéi ? Sans doute faut-il aussi imaginer que Mme mathon a aussi organisé la séance de crachat lors du procès d'assises qui a tant plu à Mme Mattéi.
Citation :
Qui a entendu le juré BLATY, au sujet de son témoignage dire : « A un moment donné le juge a dit : « Attention madame MATTEI, s’il est prouvé que votre témoignage est inexact, c’est vous qui allez être condamnée. Elle a perdu les pédales et elle a dit : « Non, non, c’est pas vrai » ?
Selon lui, Mme MATTEI reconnaissait que tout ce qu’elle venait de dire n’était pas vrai.
Alors, est-ce son souvenir qui n’est pas bon ? En tout cas cela correspond à ce qu’en on dit Mme BARRACO et sa voisine.
Mais sonotone débranché, lunettes traînant sur la table. Il semblerait que beaucoup aient loupé ce qui était intéressant dans l’émission.
Le juré Blaty, assassin légal entre-nous soit-dit, ce qui ne le rend pas forcément très sympathique par ailleurs, témoigne de quoi ? Du manque total de neutralité du président, qui se place sans vergogne du côté de l'accusation. ce qui confirme ce que dit Mme Mathon de ce procès, où l'on empêche les témoins de moralité de s'exprimer, où l'on favorise les témoins de l'accusation et où l'on musèle les témoins de la défense.

Je vous rassure c'est comme cela dans nombre de procès d'assises. Ce serait moins drôle autrement. La France a encore beaucoup à faire pour progresser sur la voix de la démocratie. Mme Mattéi croyait aider la justice à ne pas commettre l'irréparable envers quelqu'un qui était peut-être innocent, le président a le bon goût de lui rappeler qu'ici c'est comme à Moscou ou comme à Prague, on ne dérange pas les procès arrangés d'avance.

Tout cela ne donne pas une image bien reluisante de l'administration judiciaire française. Pourquoi Mme Mattéi serait-elle venue dans cet enfer pour prendredes coups ? Elle n'avait aucune raison. Elle ne connaissait pas Mme Mathon avant de la rencontrer aux Baumettes. Elle avait été confrontée à Ranucci le 6 juin 1974, elle n'avait pas reconnu le typequi avait essayer d'enlever sa fille. C'est tout.
Pour démontrer le faux témoignage, il faut une intention. Là elle manque, et ce n'est pas, le manteau en simili fourrure qui peut nous faire croire que Mme Mathon a cassé sa tirelire pour inventer tout cela.


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Message non luPosté :07 mai 2005, 08:04 
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Enregistré le :10 mars 2005, 02:49
Messages :153
Localisation :Côte d'Azur (Alpes-Maritimes)
Casimir a écrit :

Je reviens sur l'histoire du paquet. Et je résume.
1) Selon la police, les Aubert ont toujours parlé d’un enfant et jamais d’un paquet.
2) Mais selon les gendarmes il s'agit d'un "paquet volumineux".

Supposons que les Aubert se trompent (ou supposons que leur témoignage ait été dicté par la police).
Et supposons que les gendarmes détiennent la vérité.
Soit.

A partir de là, apparemment, plus rien n'interpelle ceux qui doutent de la culpabilité de Ranucci à propos de ce fameux paquet !
Eh bien moi, je m'interroge !

Ranucci vient donc de commettre un accident au carrefour de la Pomme. Il s'enfuit, et arrête un peu plus loin sa voiture.
Ensuite ?
Il s'échappe dans la colline en emportant avec lui... un "paquet volumineux" !
Curieux pour quelqu'un qui a besoin de toute sa liberté de mouvement pour s'échapper !

Pourquoi Ranucci est-il parti avec ce paquet ?
Qu'avait-il donc de si précieux au point de s'en encombrer ?
Pourquoi les gendarmes n'ont-ils donc pas retrouvé ce"paquet volumineux" sur le lieu qu'ils ont fouillé ?
Et si Ranucci l'a ramené avec lui dans sa voiture, pourquoi n'a-t-ont pas retrouvé ce "paquet volumineux" dans la Peugeot ?

_________________
Casimir


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Message non luPosté :07 mai 2005, 08:52 
Citation :
le problème c'est que tous les intervenants sont nuls dans cette affaire
Psys, témoins, jurés, police, juges, témoins, opinion, médias, société, président de la république...

un avocat qui se désolidarise...

mais ajoutons : l'église et son laisser-faire, l'armée et son regard complice, la famille Rambla et son besoin de vengeance, le code de la route qui empêche tout bon déroulement d'un enlèvement, un chien qui remonte pas jusqu'au domicile de l'homme au pull over-rouge, un systtème pénitenciaire qui par son opression empêche le retour de la vérité, une télévision qui se moque de l'accusé avant même son arrestation "le 6 juin raconté à Christian", un Gilles Perrault qui fait naître l'espoir mais dort sur ses lauriers et ne fait plus que se répéter, une Mme Matheï qui plie à l'audience, un pervers en pull vert qui vient semer le trouble sur la vraie vérité, un journaliste de l'AFP qui perfidement fait renaître l'espoir, la secheresse de 1976 qui tue tout moyen ultime de se défendre, un bourreau qui n'est même pas malade ce jour là, Mitterrand qui aurait pu se faire élire en 74 ce con, Badinter qui il faisait quoi encore en culottes courtes à cette époque ou quoi?

Et j'en oublie.

Tous ces gens là sont coupables de meurtre en bande organisée, avec des relants occultes qui empêchent toute parade.

C'est une évidence.

Edit administrateur: fin du message effacé


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Message non luPosté :07 mai 2005, 11:16 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Parce que l'on finit par se dire que Ranucci, comme il disait la vérité lorsqu'il affirmait s'être saoulé dans les bars du quartier de l'opéra, dit aussi la vérité lorsqu'il affirme s'être endormi sans sortir de sa voiture, et que la personne que les Aubert aperçoivent dans la colline tirer un paquet volumineux, ce n'est pas Ranucci.

Ce qui explique d'ailleurs pourquoi ils ne le reconnaissent pas lors du premier tapissage.


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