Supposons donc que Ranucci ait changé la roue avant de rencontrer Guazzone, et qu'il ait réussi à changer la roue malgré l'aile qui touche le pneu.
Cela voudrait donc dire que Ranucci a remonté une roue de secours sans défroisser l'aile et que celle-ci va donc continuer de toucher le pneu de la roue de secours qu'il vient juste d'installer. Et donc que la même causes (l'aile qui frotte) va produire le même effet (pneu abîmé)
Car Guazzone déclarera bien : On mesure donc l'incohérence d'un tel scénario: changer la roue sans décabosser l'aile (en admettant que ce soit même possible), alors que lorsque l'on change la roue on dispose dans les mains de la clé démonte-roue pour faire levier sur la carrosserie. Et si rien n'est fait, lorsque Ranucci fait redescendre la voiture après avoir changé le pneu, il doit bien voir que l'aile continue de toucher le pneu, mais non il repartirait. C'est invraisemblable.

D'autre part, Guazzone rapporte bien (à Missen qui a dû l'interroger sur place) que Ranucci lui donne comme excuse de sa présence dans la galerie le pique-nique et le défroissage de l'aile, il ne parle pas du tout de changement de roue: S'il avait changé la roue avant d'entrer dans la galerie, c'était pourtant une excuse (pas moins crédible que le pique-nique et le décabossage) qu'il aurait eu en tête pour tenter de justifier sa présence dans la galerie, et qu'il aurait dû spontanément sortir à Guazzone. Et pourtant il ne le fait pas, jamais Guazzone ne parlera de roue changée.

Comme déjà dit, rien ne prouve que le pneu était crevé avant que Ranucci ne quitte le site de la champignonnière.

Et on mesure l'état d'esprit d'impartialité qui présidait à cette expertise ...

Si la personne a défroissé son aile, elle ne frotte plus contre la roue.

Rien ne prouve le contraire non plus et on s'en fou. Ce qui est sur c'est que la roue "accidentée était dans le coffre alors qu'elle soit "crevée" ou dégonflée en partie ne change rien.

L'auteur du PV aurait du marqué: "auteur présumé". Ce n'est pas de l'impartialité, encore moins impartialité de tout un service de police.

Cela veut donc bien dire que Ranucci est arrivé dans la galerie avec "son aile qui frottait contre la roue arrière gauche". Lorsque Ranucci rencontre Guazzone, l'aile n'est pas défroissée.

C'est cela oui. La voiture qui est entrée dans la galerie avait la roue changée. Donc forcément l'aile ne touchait plus le pneu. Guazzone ou le journaliste raconte n'importe quoi.

Non on ne s'en fout pas. Le moment où la roue est crevée/dégonflée est capital. Si Ranucci ne voit pas de problème avec la roue d'origine une fois l'aile décabossée, il peut décider de repartir en l'état. J'ai moi-même roulé un jour sur du verre, j'ai regardé, rien vu d'anormal, suis reparti et pourtant le pneu partait en lambeau qques centaines de km plus loin.

Finalement il n'y a que les policiers qui feront dire à Ranucci qu'il a changé cette roue : C'est explicite, et pourtant dans les événements relatés devant la juge on n'en trouve pas trace (on ne parle que de "réparer" et "réparation"). Est-ce parce que la juge elle-même ne croyait pas non plus à ce changement de roue ?

Cette phrase n'a rien à faire dans un rapport d'expertise même en mentionnant "auteur présumé". L'expertise doit se limiter à déterminer si les traces relevées sont compatibles avec les pneus de la voiture de Ranucci qui a été vue sur les lieux, qu'il soit "auteur du crime" ou même simplement "auteur présumé du crime" ne doit pas entrer en ligne de compte.

Et non, Ranucci n'allait pas reprendre la route pour Nice avec une roue en mauvais état. Et on s'en fout doublement puisque de toute façon les scellés prouvent que la roue était changées avant de descendre dans la galerie.



Finalement il n'y a que les policiers qui feront dire à Ranucci qu'il a changé cette roue : Mais cela colle exactement avec le constat fait dans la cour de l'Evéché.

Et non. La phrase c'est celle là:"L'auteur de ce crime, Ranucci Christian, étant identifié, son véhicule Peugeot 304 coupé, immatriculé 1369 SG 06, était ramené à l'hôtel de police de Marseille pour examen." Le policier explique comment la voiture est arrivée dans la cour de l'Evéché et ce qui justifie l'examen." Si elle n'est pas correcte, c'est seulement par le non respect de la présomption d'innocence.

Faux pour les limites de l'expertise et faux aussi sur la désignation du propriétaire de la 304.

A qui Guazzone a déclaré: "cette personne a défroissé son aile qui frottait contre la roue arrière gauche." ?

On ne peut pas savoir combien de temps le véhicule pouvait rouler avec le pneu abîmé avant que cela devienne impossible, l'expertise n'en parle pas (à supposer que cela soit possible à déterminer)

Autre point: changer une roue cela va salir les mains, il y a toujours de la crasse qui va se déposer (venant de l'enjoliveur, des écrous, du pneu, on suppose que Ranucci n'a pas de gants en tout cas on n'en retrouvera pas) et c'est difficile à enlever sans eau et savon, or on sait que jamais Guazzone ou les Rahou ne mentionneront quoi que ce soit d'anormal concernant les mains de Ranucci (et quand ils prend le thé les mains sont forcément très visibles) La logique suite à un changement de roue aurait voulu qu'il demande gentiment aux Rahou à se laver les mains.

L'expertise faite par les policiers n'était pas sensée dire cela. Le fait que Ranucci ai quitté la nationale précipitamment montre qu'il jugeait ce temps bref. Les coupures sur le flanc du pneu le laissent entendre aussi.

Guazzone n'a pas dit que Ranucci avait les mains sales. Mme Rahou n'a pas dit que Ranucci lui avait demandé de pouvoir se laver les mains. Est-ce que cela signifie que Ranucci ne s'est pas lavé les mains chez les Rahou ? Non.

Et je n'ai pas eu de réponse à la question:" A qui Guazzone a déclaré: "cette personne a défroissé son aile qui frottait contre la roue arrière gauche." ?