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"Avocat de l'impossible" entretien avec G. COLLARD
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Auteur :  jpasc95 [04 mars 2010, 18:39 ]
Sujet du message : 

Citation :
[...]

Le moment le plus croustillant n'est pas forcément celui qui a le plus contribué à destabiliser le témoignage Mattéi. Il ne raconte que ce dont il se souvient (le fils en prison), le reste ce sont d'autres points moins parlants après-coup mais tout aussi importants dans le procès sinon plus. Enfin, difficile de juger comme ça tant qu'on ne sait pas ce qui s'est vraiment dit dans le procès?
Je trouve que mettre en avant le fait que le fils d'un témoin est en prison pour discréditer son témoignage est tout à fait dégueulasse.
Collard a usé d'un aute piège pour destabiliser MMe Mattéi lorsqu'il lui a demandé de citer le nom de la camarade d'école de sa fille qui avait été embétée par un pervers.
La aussi, je trouve le procédé vraiment médiocre. Pour moi, c'est un piège malhonnête.

Auteur :  Cyril [05 mars 2010, 10:20 ]
Sujet du message : 

Citation :
Il existe sans doute d'autres éléments mais il n'a pas à s'appuyer sur ce passage.
Quel est le rapport entre la rencontre effectuée dans une prison et un témoignage?
Le fait que Madame MATTEI soit la mère d'un prisonnier ne fait pas d'elle une "ciminelle" et cet élément ne doit pas faire partie d'une liste.
Il en a retenu la conclusion qu'il s'est faite.

Auteur :  Cyril [05 mars 2010, 10:40 ]
Sujet du message : 

Citation :
Je trouve que mettre en avant le fait que le fils d'un témoin est en prison pour discréditer son témoignage est tout à fait dégueulasse.
Collard a usé d'un aute piège pour destabiliser MMe Mattéi lorsqu'il lui a demandé de citer le nom de la camarade d'école de sa fille qui avait été embétée par un pervers.
La aussi, je trouve le procédé vraiment médiocre. Pour moi, c'est un piège malhonnête.
Me Collard lui a surtout reproché le fait qu'une tentative d'enlèvement se serait produite sous ses yeux et qu'elle ne se serait même pas préoccupée de savoir de qui il s'agissait...

Auteur :  Danou [05 mars 2010, 11:20 ]
Sujet du message : 

Je crois que la controverse provient du fait que certains confondent, dans cette analyse des propos et de l'attitude de Collard dans ce procès, vie quotidienne et prétoire.

Tout ce que beaucoup reprochent à Me Collard d'avoir dit contre Mme Mattéi pourrait effectivement être considéré comme déloyal, désobligeant, méprisable, s'il s'était agi d'une situation au quotidien.
Mais nous étions dans le cadre d'un procès où les règles ne sont pas les mêmes.
Encore une fois, Collard était dans son rôle. Ni plus ni moins que n'importe quel avocat de la partie civile, qui est là pour mettre en valeur son client et pour décrédibiliser la défense.
Démonter un témoignage en déstabilisant un témoin de la partie adverse fait partie du boulot normal, du B A = BA, d'un avocat compétent, de quel bord qu'il soit.
Tout système judiciaire d'un état de droit repose sur cette convention : un accusé et en face de lui un avocat dont le rôle est de ne plaider qu'à charge et un avocat dont le rôle est de ne plaider qu'à décharge.

Certes, là comme ailleurs on peut aller trop loin, et certains ne se privent pas de renchérir dans l'ignominie et la bassesse.

En l'occurrence, je maintiens que Me Collard n'est pas allé plus loin que ce qui est considéré comme la normale (encore une fois, dans un prétoire pas dans la vie) et a vraiment fait le peu qui était en son pouvoir en tant qu'avocat de la partie civile pour sauver la tête de l'accusé : manifester en fin de plaidoirie son opposition à son exécution.

Auteur :  jpasc95 [05 mars 2010, 11:48 ]
Sujet du message : 

Citation :
[...]

Me Collard lui a surtout reproché le fait qu'une tentative d'enlèvement se serait produite sous ses yeux et qu'elle ne se serait même pas préoccupée de savoir de qui il s'agissait...
non, ça ne s'est pas produit sous ses yeux, c'est sa fille qui lui a raconté ce qui est arrivé à une copine de classe.
Mme Mattéi n'était pas présente à ce moment là.
Je trouve énorme de reprocher à cette femme de ne pas avoir cherché à connaitre le nom de la copine de classe de sa fille.
Elle n'a pas voulu se mêler de ce qui ne la regardait pas pensant que les parents de cette petite fille aurait fait le nécessaire auprès de la police.

Voilà, c'est du Collard dans l'esprit.

Auteur :  jpasc95 [05 mars 2010, 11:57 ]
Sujet du message : 

Citation :
Je crois que la controverse provient du fait que certains confondent, dans cette analyse des propos et de l'attitude de Collard dans ce procès, vie quotidienne et prétoire.

Tout ce que beaucoup reprochent à Me Collard d'avoir dit contre Mme Mattéi pourrait effectivement être considéré comme déloyal, désobligeant, méprisable, s'il s'était agi d'une situation au quotidien.
Mais nous étions dans le cadre d'un procès où les règles ne sont pas les mêmes.
Encore une fois, Collard était dans son rôle. Ni plus ni moins que n'importe quel avocat de la partie civile, qui est là pour mettre en valeur son client et pour décrédibiliser la défense.
Démonter un témoignage en déstabilisant un témoin de la partie adverse fait partie du boulot normal, du B A = BA, d'un avocat compétent, de quel bord qu'il soit.
Tout système judiciaire d'un état de droit repose sur cette convention : un accusé et en face de lui un avocat dont le rôle est de ne plaider qu'à charge et un avocat dont le rôle est de ne plaider qu'à décharge.

Certes, là comme ailleurs on peut aller trop loin, et certains ne se privent pas de renchérir dans l'ignominie et la bassesse.

En l'occurrence, je maintiens que Me Collard n'est pas allé plus loin que ce qui est considéré comme la normale (encore une fois, dans un prétoire pas dans la vie) et a vraiment fait le peu qui était en son pouvoir en tant qu'avocat de la partie civile pour sauver la tête de l'accusé : manifester en fin de plaidoirie son opposition à son exécution.
Il s'agissait quand même de la tête d'un jeune homme de 22 ans dont il fallait décider qu'il la garde ou pas. Ce n'est pas rien tout de même

Je veux dire que l'on ne peut pas tout se permettre

Mme Mattéi avait certes un fils en prison, mais croyez vous qu'il était judicieux de sa part de faire un faux témoignage avec le risque d'être inquiétée elle-même par la justice ?
Tout cela ne me parait pas très sérieux

Comme l'a dit G Perrault, on était vraiment au théâtre lors du procès de C Ranucci
Collard s'est appuyé sur la vindicte populaire dés l'ouverture du procès, sur l'opinion acquise de culpabilité du suspect.
Ca fait pousser des ailes, on se croit tout permis, au diable la morale.

Auteur :  Jacques B. [05 mars 2010, 12:35 ]
Sujet du message : 

Citation :
Je crois que la controverse provient du fait que certains confondent, dans cette analyse des propos et de l'attitude de Collard dans ce procès, vie quotidienne et prétoire.
Qui sont ces certains qui persiflent sur sa tête?

Auteur :  Danou [05 mars 2010, 12:54 ]
Sujet du message : 

Que Mme Mathon ait eu ou non un fils en prison ne change pour moi rien au fait que, personnellement, je crois à son témoignage.

Mais le fait que j'y croie ne signifie pas que je ne sois pas capable de comprendre aussi la démarche de Me Lombard dans ce procès.

Ce sont deux choses différentes.

Je maintiens qu'il n'a fait que son travail. C'était à la défense de faire le sien avec autant de brio.

J'ai toujours dit que je considérais que Lombard avait une très grosse responsabilité dans ce fiasco et je le maintiens plus que jamais. J'ai trop souvent expliqué en détails pourquoi pour recommencer mais je suis bien certaine que, si Lombard avait été plus présent au lieu de tout miser sur la plaidoirie, il se serait déjà au moins rendu compte de l'état d'esprit délirant qui était celui de CR avant d'aborder le procès et l'aurait préparé en conséquence.

Même avec le peu d'atouts dont disposait la défense à l'époque, je prétends qu'il était tout à fait possible de plaider l'innocence avec une chance raisonnable d'ébranler les certitudes, mais il était pour cela capital que l'accusé donne avant tout de lui une image positive.
Ca ne lui aurait pas valu un acquittement, mais il aurait évité l'échafaud. Dans le doute, on lui aurait donné perpétuité. J'en suis absolument certaine.
Après, une fois les esprits calmés, il pouvait toujours demander une révision de son procès, on pouvait continuer les recherches, trouver les éléments à décharge que nous connaissons actuellement, bref, réunir suffisamment d'éléments pour semer dans les esprits un doute sérieux.

Auteur :  Dalakhani [05 mars 2010, 12:55 ]
Sujet du message : 

Admettons que la défense avait su que Mr Aubert avait volé une fois un bonbon, les avocats de C. Ranucci auraient pu faire passer M. Aubert pour un voleur et ainsi décrédibiliser son témoignage. C'est ce qu'on peut déduire des messages louant la performance de Maitre Collard.

Nous sommes à un procès d'un homme soupçonné d'avoir tué un enfant. On décrédibilise les témoins sur les évènements qui pourraient avoir un lien avec l'affaire.
Et il n'est pas besoin de sortir les méfaits des fils des témoins pour rendre coupable l'accusé.
C'est bas comme procédé.

Madame MATTEI était venue témoigner au procès RANUCCI et non au procès de son fils.

Auteur :  Cyril [05 mars 2010, 12:57 ]
Sujet du message : 

Citation :
non, ça ne s'est pas produit sous ses yeux, c'est sa fille qui lui a raconté ce qui est arrivé à une copine de classe.
Mme Mattéi n'était pas présente à ce moment là.
Je trouve énorme de reprocher à cette femme de ne pas avoir cherché à connaitre le nom de la copine de classe de sa fille.
Elle n'a pas voulu se mêler de ce qui ne la regardait pas pensant que les parents de cette petite fille aurait fait le nécessaire auprès de la police.

Voilà, c'est du Collard dans l'esprit.
Ca ne s'est pas produit sous ses yeux et elle n'était pas présente? Alors comment peut-elle témoigner d'une chose qu'on n'a jamais vu? Ce n'est plus du témoignage, c'est des "on dit".

Il y a aussi le témoignage du satyre en Simca 1100 qui tente d'enlever un petit garçon sous la fenêtre de Mattéi. Or celle-ci qui dit connaître ce garçon n'est pas capable de donner son nom. C'est surtout ça que lui reprochait Collard.

Auteur :  jpasc95 [05 mars 2010, 12:58 ]
Sujet du message : 

un bonbon...hé hé...je suis amusé...

Auteur :  Dalakhani [05 mars 2010, 12:59 ]
Sujet du message : 

Citation :
Même avec le peu d'atouts dont disposait la défense à l'époque, je prétends qu'il était tout à fait possible de plaider l'innocence avec une chance raisonnable d'ébranler les certitudes, mais il était pour cela capital que l'accusé donne avant tout de lui une image positive.
Pour qu'il ait un début d'image positive, il n'aurait pas fallu que les médias et les enquêteurs le rendent coupable avant le procès, il aurait fallu aussi que la populace ne crie pas "à mort" et il aurait fallu aussi qu'on ne traite pas l'accusé d'être un monstre en plein procès......

Auteur :  Cyril [05 mars 2010, 13:03 ]
Sujet du message : 

Citation :
Mme Mattéi avait certes un fils en prison, mais croyez vous qu'il était judicieux de sa part de faire un faux témoignage avec le risque d'être inquiétée elle-même par la justice ?
Tout cela ne me parait pas très sérieux
Personne n'a accusé Mattéi d'avoir fait un faux témoignage, sinon elle aurait reçu une condamnation. Collard s'est contenté de le démonter en lui posant des questions auxquelles elle n'a pas su répondre.
Citation :
Comme l'a dit G Perrault, on était vraiment au théâtre lors du procès de C Ranucci
G Perrault qui pourtant a été avocat il me semble devrait savoir qu'un procès ça a toujours été du théâtre.
Citation :
Collard s'est appuyé sur la vindicte populaire dés l'ouverture du procès, sur l'opinion acquise de culpabilité du suspect. Ca fait pousser des ailes, on se croit tout permis, au diable la morale.
C'est faux: Collard a toujours critiqué l'attitude haineuse de la foule qui, pour reprendre ses termes, "puait l'exigence de la peine de mort".

Auteur :  jpasc95 [05 mars 2010, 13:07 ]
Sujet du message : 

Citation :
[...]Il y a aussi le témoignage du satyre en Simca 1100 qui tente d'enlever un petit garçon sous la fenêtre de Mattéi. Or celle-ci qui dit connaître ce garçon n'est pas capable de donner son nom. C'est surtout ça que lui reprochait Collard.
elle le connaissait peut-être de vue mais comment pouvait elle connaitre son nom ?
c'est surréaliste comme raisonnement.
vous connaissez tous les noms des gens qui habitent votre quartier ?
moi non.

Auteur :  Dalakhani [05 mars 2010, 13:07 ]
Sujet du message : 

Citation :
Personne n'a accusé Mattéi d'avoir fait un faux témoignage, sinon elle aurait reçu une condamnation. Collard s'est contenté de le démonter en lui posant des questions auxquelles elle n'a pas su répondre.
Maitre Collard :A l'évidence, le témoin spontané était un témoin manipulé
C'est quoi pour vous un témoin manipulé ?

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