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Les mémoires de Valéry Giscard d'Estaing
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Auteur :  Gihel [21 juin 2004, 00:26 ]
Sujet du message :  Les mémoires de Valéry Giscard d'Estaing

C'est dans son livre : "le pouvoir et la vie" que Valéry Giscard d'Estaing évoque le droit de grâce et la peine de mort, la moitié du chapitre semble concerner Christian Ranucci bien que ce dernier ne soit jamais nommé.

Plus loin encore, le livre reproduit le fac-similé du papier par lequel M. Giscard d'Estaing a décidé d'exécuter Christian Ranucci. Mais il n'assume pas vraiment car le nom de Christian Ranucci est effacé. Comme s'il s'agissait d'ôter toute mémoire, de ne plus se souvenir de son nom.

Ranucci n'avait plus de tête, il n'aurait plus de nom, ni de prénom.

Ceci est fort regrettable, sachant que Christian Ranucci était un compatriote par sa mère, une auvergnate.

Auteur :  laurence [21 juin 2004, 15:53 ]
Sujet du message : 

avez-vous une explication à ce comportement, gihel.

Car il me semble qu'il y a eu d'autres condamnations sous le règne de cet homme. lolo

Auteur :  Gihel [21 juin 2004, 18:32 ]
Sujet du message : 

Je n'ai pas l'heur de lire dans la tête des gens. Je ne comprends donc pas cette question.

Il ne s'agit oas d'un règne, jusqu'à preuve du contraire mais d'un mandat présidentiel. Ce n'est pas tout à fait la même chose.

Auteur :  Philippe [21 juin 2004, 19:27 ]
Sujet du message : 

L'explication du refus de grâce est simple : il y avait l'affaire Henry, et un autre petit garçon qui a été enlevé et tué le jour même de la demande de grâce. L'opinion publique n'aurait jamais pardonné à Giscard. Il a préféré sa "carrière" à la vie d'un jeune homme.

Auteur :  laurence [21 juin 2004, 20:01 ]
Sujet du message : 

oui phil, pardon, ça je le savais, mais si j'ai bien compris Gihel, Giscard n'avait pas l'air très à l'aise avec cette histoire alors que d'autres sont morts pendant son mandat.

Et je me demandais s'il avait un remord.

En fait, c'était ça ma question. lolo

Auteur :  dodo [21 juin 2004, 21:33 ]
Sujet du message : 

Gihel dit:
Citation :
Il ne s'agit oas d'un règne, jusqu'à preuve du contraire mais d'un mandat présidentiel. Ce n'est pas tout à fait la même chose.
Tout à fait d'accord,le règne n'est pas le mandat présidentiel.

Un roi a le pouvoir de contresigner l'avis d'un premier ministre représentant le gouvernement mais est "irresponsable" au niveau politique tout en gardant un pouvoir d'influence uniquement.

Mais je sais que Laurence a parlé de "règne" parce que Giscard avait le "pouvoir" de dire oui ou non!

Ce qui est dommage,c'est qu'un roi reste sa vie durant et qu'un mandat présidentiel est éphémère.

Auteur :  Gihel [21 juin 2004, 22:02 ]
Sujet du message : 

Citation :
L'explication du refus de grâce est simple : il y avait l'affaire Henry, et un autre petit garçon qui a été enlevé et tué le jour même de la demande de grâce. L'opinion publique n'aurait jamais pardonné à Giscard. Il a préféré sa "carrière" à la vie d'un jeune homme.
Non dans cette décision, rien n'est simple. Je trouve terrible dans cette discussion précisément de vouloir "simplifier".

Il y a sans doute une dimension politique, mais elle laisse sous jacente d'autres questions, qui ont trait à la personnalité de cet homme, au rôle qu'ont joué les proches de Giscard, sa morale, sa vision du monde.

Donc tout cela est très complexe et entendre dire : c'est simple il y avait cela et cela me semble révélateur d'une façon de pensée qui ne me semble pas convenable sur ce sujet précisément.

Auteur :  senormeteo2000 [01 juil. 2004, 11:05 ]
Sujet du message :  L'article de Valery Giscard d'Estaing

Bonjour,

Récemment, un ami m'a montré un article dans le journal le Monde qui m' a surpris; Giscard d'Estaing y evoque l'affaire Ranucci, en affirmant des choses fausses.

On voit qu' il ne connaissait pas bien cette affaire, de toute évidence.
Je vais le retranscrire dès que possible.

A plus

Thierry

Auteur :  Gihel [26 juil. 2004, 22:03 ]
Sujet du message : 

Les mémoires de Valéry Giscard-d'Estaing sont intéressantes puisqu'un chapître entier est consacré au droit de grâce.

Et l'on s'aperçoit, que, bien mieux que le chomage qui s'étend, les bouleversements de la société, le droit de grâce prend du temps, et semble accaparer M. Giscard un long moment.

Comment se justifie-t-il ?

Il commence par dire en gros que nous sommes inégaux devant la mort et que cela est une bien grande injustice.

Qu'il se sent responsable mystérieusement de 55 millions de français et plus particulièrement les victimes d'accidents divers, et autres calamités.

Ben oui, mais celles là elles ne sont pas mortes de sa décision. Elles sont mortes malgré lui on veut le croire...


Je lui laisse la parole : "L'opinion publique était persuadée que le président de la République "décidait" d'appliquer la peine de mort, et que, finalement, il décidait seul. Elle souhaitait qu'il le fasse en son âme et conscience, mais elle était impressionnée et craintive devant cette survivance d'un pouvoir absolu, du pouvoir le plus absolu, celui qui consiste à retirer la vie.
En réalité le président de la République ne se prononce pas sur la condamnation à mort, mais sur un recours en grâce. Le dire n'est pas essayer de jouer sur les mots, ce qui serait horrible en la circonstance, ni une manière d'esquiver les responsabilités, mais c'est évoquer une situation précise, celle à laquelle j'ai dû faire face."

Que le président décide seul, c'est une réalité attestée par sa seule signature au bas des rejets de grâce.

Il ne veut pas jouer sur les mots, car c'est horrible, mais c'est cela à quoi l'on aboutit finalement. Le président, ainsi qu'il le reconnaît, exerce un droit de vie ou de mort, alors essayer de jouer comme un pauvre jongleur entre les locutions "recours en grâce" et "condamnation à mort" semble horrible et malvenu effectivement.

C'est sans doute ce qui méritait une place à l'académie française...

En réalité le président n'entérine pas une catastrophe, une épidémie, il ne veille pas sur 55 millions de sujets, ce que personne ne lui demande car nous ne sommes plus sous l'Empire, mais il décide qu'un homme sera ou ne sera pas décapité, égorgé, tranché, martyrisé, sa tête aggrippée par les cheveux et jetée entre les jambes de son corps coupé en deux.

Voilà ce que M. Giscard devait décider. Il pouvait aussi décider de se défaire de cette survivance médiocre du pouvoir royal... Mais il est vrai qu'il descend de Louis XV...

Auteur :  Jacquesherve [28 juil. 2004, 17:08 ]
Sujet du message : 

A croire que Valéry giscard d'Estaing avait peur de l'opinion publique face à cette affaire pour en arriver là, il y a exactement 28 ans.

J'ai lu cette partie du "Pouvoir et la vie". "Laisser la justice suivre son cours" est une façon de refuser une grâce sans demander à ce qu'on exécute telle personne. Je pense que MM Mittérand et Chirac en seraient arrivés là s'il étaient confrontés à une affaire criminelle de ce genre. Cela supposerait que certains assassins d'enfants comme Didier Gentil qui a tué Céline en 1988 auraient été éxécutés pour calmer l'opinion publique - je pense que le roi de Belgique aurait fait de même pour Dutroux si la peine de mort n'avait pas été abolie-au risque de remettre en cause sa crédibilité et de décevoir une partie de son entourage opposé à la peine de mort.

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