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Extraits de linterview de Madame Donadini, jur
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Auteur :  Danou [16 mars 2007, 09:49 ]
Sujet du message : 

Soryu :
C'est l'évidence même.
J'ajoute que cette fable incroyable de l'homme au pull over-rouge a été un des éléments qui a envoyé CR à l'échafaud : revoyez la mine consternée de la jurée dans "Faites entrer l'accusé" quand elle l'évoque.

Note : le jury est souverain, il n'a pas à se justifier.



Réponse GIhel :
On envoie à la mort mais surtout on ne se justifie pas.

C'est tellement plus commode effectivement.

Mais nous ne vivons apparemment pas dans le même pays.


Tout dépend ce que Soryu entend par cette phrase. On peut la comprendre comme approbative (dans notre législation, le jury n'a pas à se justifier, et c'est très bien comme ça). Ou "déplorative" (passez-moi cette invention, elle vaut bien "bravitude" ..), autrement dit : le jury n'a malheureusement pas à se justifier.

Dans le premier cas, je suis d'accord avec Gihel.
Dans le second, je suis d'accord avec Gihel et Soryu.

Je suis pour une obligation du jury à motiver sa décision.

Auteur :  Jayce [16 mars 2007, 10:30 ]
Sujet du message : 

Citation :
Et pourtant dès le 29 juillet 1976, Max Clos dans le Figaro, après avoir rappelé la fragilité des témoignages et des aveux, et la mauvaise interprétation possible des preuves, écrit :"comment peut-on être humainement sûr - absolument sûr - que tel homme est bien le coupable ?".

C'était bien avant le livre de Perrault, et déjà on s'interrogeait !!!!
C'est typique de nos journaleux tout ça. Ils ont fait monter la myonnaise, chauffé l'opinion publique à blanc, ont présenté Ranucci comme un mostre durant deux longues années, ont usé de formules choc et autres titres du genre "Ni excuse, ni pitié", et après ça, il se dédouane en disant qu'on n'a pas tout regarder comme il le fallait. Mais l'influence pesante d'Aix-en-Provence vient des journalistes !!! Il ne faudrait pas l'oublier quand même. Donc c'est toujours facile de critiquer, de se retirer de la sorte, et de renoncer à prendre ses responsabilités...

Pour Outreau, mêmes maux, même conséquences.

Bref il est toujours facile de se dire indépendants et d'user de sa "puissance" pour dire tout et n'importe quoi...

Concernant Mme Donadini, je reste admiratif du courage de cette femme, de sa volonté de témoigner de ce qui a dû être un traumatisme.

J'ai toujours considéré la critique du verdict des jurés comme facile, et surtout tellement pratique pour tenter de camoufler le fossé béant qui aurait dû être comblé par une défense digne de ce nom. Les jurés avaient deux jours pour être convaincus. Ils l'ont été, par Me Collard, et A. Viala. C'est un fait. Alors on peut chercher toutes les manipulations, les mauvaises consciences que l'on veut, mais au bout d'un moment, en prenant un peu de recul sur les choses, et en étant honnête surtout, est-ce que la défense n'a vraiment rien à se reprocher? Est-ce que la défense n'a pas une énorme responsabilité dans l'épilogue de cette sombre affaire? Honnêtement?..

Mme Donadini, ainsi que les autres jurés, est aujourd'hui victime d'un lynchage moral proprement scandaleux. Ca n'est pas ça la Justice. Ca n'est pas ça la République. Ca n'est pas ça la Démocratie.

Ce lynchage porté par des soi-disant défenseurs de la Démocratie ne réprésente que la volonté de nier l'évidence. Je suis profondément démocrate, et à ce titre, je me refuse à ce genre de jugement.

Auteur :  Henri [16 mars 2007, 12:22 ]
Sujet du message : 

« Jayce » a écrit :

C'est typique de nos journaleux tout ça. Ils ont fait monter la myonnaise, chauffé l'opinion publique à blanc, ont présenté Ranucci comme un mostre durant deux longues années, ont usé de formules choc et autres titres du genre "Ni excuse, ni pitié", et après ça, il se dédouane en disant qu'on n'a pas tout regarder comme il le fallait. Mais l'influence pesante d'Aix-en-Provence vient des journalistes !!! Il ne faudrait pas l'oublier quand même. Donc c'est toujours facile de critiquer, de se retirer de la sorte, et de renoncer à prendre ses responsabilités...

Pour Outreau, mêmes maux, même conséquences.

Bref il est toujours facile de se dire indépendants et d'user de sa "puissance" pour dire tout et n'importe quoi...

Comment va-t-on raisonner et essayer de démêler le vrai du faux si l'on place tous les "journaleux" dans le même panier de crabes ?
Ca ne me semble pas très objectif et pour anticiper les points qui suivent j'ai déjà envie de dire "Pas de démocratie sans presse."


Concernant Mme Donadini, je reste admiratif du courage de cette femme, de sa volonté de témoigner de ce qui a dû être un traumatisme.

Sans doute, mais, sans vouloir lui oter un courage pour témoigner que d'autres n'ont pas eu, quand on comprend le verdict qu'elle a malheureusement choisi, on réalise que son témoignage est aussi une façon de s'exonérer.

J'ai toujours considéré la critique du verdict des jurés comme facile, et surtout tellement pratique pour tenter de camoufler le fossé béant qui aurait dû être comblé par une défense digne de ce nom. Les jurés avaient deux jours pour être convaincus. Ils l'ont été, par Me Collard, et A. Viala. C'est un fait. Alors on peut chercher toutes les manipulations, les mauvaises consciences que l'on veut, mais au bout d'un moment, en prenant un peu de recul sur les choses, et en étant honnête surtout, est-ce que la défense n'a vraiment rien à se reprocher? Est-ce que la défense n'a pas une énorme responsabilité dans l'épilogue de cette sombre affaire? Honnêtement?..

De grâce, limitons-nous ici au temps de l'affaire jusqu'au procès puisque c'est de ça dont il est question et laissons tomber les considérations sur l'efficience de l'action des avocats de Ranucci par la suite, par exemple sur les demandes en révision.
Dans ces conditions, en quoi est-ce honnête de faire leur procès à postériori, sur la base unique du résultat final et sans tenir compte des conditions d'une enquête bâclée, d'une instruction uniquement à charge et d'un procès expéditif dans un climat de mise à mort reconnu par les protagonistes du procès eux-mêmes ?
En quoi est-ce honnête de soupçonner la malhonnêteté chez ceux qui refusent de faire porter le chapeau et l' "énorme responsabilité" aux avocats de la défense, quand on a eu droit a une mascarade de justice.
Les avocats n'ont pas convaincus ?
La belle affaire.
En quoi la conviction est-elle un gage de vérité ?
Ceux qui ont mis Adolf H. (désolé Mr Godwin) au pouvoir étaient aussi convaincus d'avoir fait le bon choix.

Mme Donadini, ainsi que les autres jurés, est aujourd'hui victime d'un lynchage moral proprement scandaleux. Ca n'est pas ça la Justice. Ca n'est pas ça la République. Ca n'est pas ça la Démocratie.

La justice, la république et la démocratie partent en fumée quand Mme Donadini dit qu'il fallait tenir compte de la famille de la victime.
La justice, la république et la démocratie partent en fumée quand Mr Blaty dit que Ranucci a eu ce qu'il méritait étant donné son comportement au procès.
Quand je pense à ce jeune homme de 22 ans, peut-être innocent, qui vient de croupir deux ans à l'isolement comme un lion en cage, à qui on reproche de ne pas avoir été repentant et aux avocats duquel on reproche de ne pas avoir été capables de le contenir dans des limites acceptables pour les braves gens honnêtes présents dans la salle !

Tout ça est à vomir !


Ce lynchage porté par des soi-disant défenseurs de la Démocratie ne réprésente que la volonté de nier l'évidence. Je suis profondément démocrate, et à ce titre, je me refuse à ce genre de jugement.

Il n'y a qu'une soi-disant démocratie qui puisse avoir la prétention de nous révéler l'évidence.

Auteur :  didi [16 mars 2007, 12:38 ]
Sujet du message : 

Citation :
[...]

Et pourtant dès le 29 juillet 1976, Max Clos dans le Figaro, après avoir rappelé la fragilité des témoignages et des aveux, et la mauvaise interprétation possible des preuves, écrit :"comment peut-on être humainement sûr - absolument sûr - que tel homme est bien le coupable ?".

C'était bien avant le livre de Perrault, et déjà on s'interrogeait !!!!
Par mon post, je ne remettais pas en cause l'attitude des journalistes, même si elle fut désastreuse, on pourrait en parler longuement.

Je signifiais que le doute sur cette affaire n'avait pas été lancé par Gilles Perrault, et seulement en 1978 à la parution de son livre le POR.
Dès le lendemain (et peut-être même avant, pour certains journalistes), les problèmes soulevés pendant les débats ont cependant conduit certaines personnes à avoir des doutes dès ce moment-là.

Donc le doute existait, et ce qu'a entendu ce journaliste pendant les audiences ou dans leur compte-rendu a, de fait, été entendu par l'ensemble de l'assistance installée au tribunal, l'ensemble des jurés et l'ensemble des magistrats.

Le doute existait, certains l'ont compris ............. d'autres l'ont ignoré.

Auteur :  Henri [16 mars 2007, 12:50 ]
Sujet du message : 

Citation :
Le doute existait, certains l'ont compris ............. d'autres l'ont ignoré.
... et d'autres encore ont tout fait pour étouffer ce qui aurait du sauver au moins la vie de Christian Ranucci.

Auteur :  Danou [16 mars 2007, 13:31 ]
Sujet du message : 

Citation :
Henri a écrit :
Quand je pense à ce jeune homme de 22 ans, peut-être innocent, qui vient de croupir deux ans à l'isolement comme un lion en cage, à qui on reproche de ne pas avoir été repentant et aux avocats duquel on reproche de ne pas avoir été capables de le contenir dans des limites acceptables pour les braves gens honnêtes présents dans la salle !

Tout ça est à vomir !
Avant que tu ne me vomisses tout ton repas de midi sur le chemisier, je tiens tout de même à préciser que

je n'ai jamais dit que CR aurait dû se montrer repentant car il est bien évident que, qu'il soit ou non innocent, la repentance n'était pas de mise.
S'il était (ou était convaincu d'être) innocent, il n'avait aucune raison d'éprouver du repentir pour un crime qu'il n'avait pas commis.
Et s'il était coupable et le savait mais avait tout de même décidé de plaider innocent, la repentance n'avait pas non plus sa raison d'être.

Ce que j'ai dit et ce que je maintiens, c'est que - coupable ou innocent - la législation de l'époque prévoyant malheureusement la peine de mort, la seule chance qu'avait CR de sauver sa tête était de donner de lui une image aussi crédible que possible et surtout émouvante, sympathique.
Cela, ajouté à sa jeunesse, à son absence d'antécédents, à la non-préméditation, à l'absence de motifs crapuleux, pouvait lui permettre d'obtenir la perpétuité.

Rien ne l'empêchait plus tard - une fois l'hystérie collective retombée et après avoir fait faire en sous-main toutes les recherches nécessaires - de demander une révision de son procès.

Et je maintiens que, puisque CR n'était pas en état, à l'époque (quelles qu'en soient les raisons), de prendre conscience des risques encourus et puisqu'il était évident qu'il nageait en plein délire, c'était à ses avocats de tout faire pour lui ouvrir les yeux sur l'enjeu de ce procès. Et je ne pense pas qu'ils aient tout fait pour cela.

Qu'on le veuille ou non et même dans la meilleure des démocraties, un procès s'apparente toujours un peu à une pièce de théâtre. Si l'accusé joue mal, c'est mauvais pour lui. Je ne dis pas que ce soit bien, je dis que c'est comme ça et qu'on est bien obligé de faire avec. Et plus encore si c'est la vie qui est en jeu.

Auteur :  Henri [16 mars 2007, 14:31 ]
Sujet du message : 

Citation :
je tiens tout de même à préciser que je n'ai jamais dit que CR aurait dû se montrer repentant car il est bien évident que, qu'il soit ou non innocent, la repentance n'était pas de mise.
Ce n'est pas par rapport à toi ou à d'autres forumeurs que j'écrivais ça, mais par rapport aux témoignages des protagonistes du procès.

Auteur :  Danou [16 mars 2007, 14:34 ]
Sujet du message : 

Citation :
[...]
Ce n'est pas par rapport à toi ou à d'autres forumeurs que j'écrivais ça, mais par rapport aux témoignages des protagonistes du procès.
Ah !!! D'accord ! kap

Auteur :  Jayce [16 mars 2007, 18:15 ]
Sujet du message : 

Citation :
Comment va-t-on raisonner et essayer de démêler le vrai du faux si l'on place tous les "journaleux" dans le même panier de crabes ?
Ca ne me semble pas très objectif et pour anticiper les points qui suivent j'ai déjà envie de dire "Pas de démocratie sans presse."
En France, si la liberté de la presse existe, personne ne s'en sert. Tout à fait d'accord sur le fait que la presse est nécessaire... Mais elle est bien trop moralisatrice, et devrait apprendre à être plus humble. Mais non, en cas de dérapage, c'est pas leur faute...
Citation :
Sans doute, mais, sans vouloir lui oter un courage pour témoigner que d'autres n'ont pas eu, quand on comprend le verdict qu'elle a malheureusement choisi, on réalise que son témoignage est aussi une façon de s'exonérer.
Bah voyons... Son témoignage permet de cerner les circonstances du procès. Elle n'a pas à s'éxonérer, ce n'est pas ce que l'on demande aux jurés.
Citation :
De grâce, limitons-nous ici au temps de l'affaire jusqu'au procès puisque c'est de ça dont il est question et laissons tomber les considérations sur l'efficience de l'action des avocats de Ranucci par la suite, par exemple sur les demandes en révision.
Dans ces conditions, en quoi est-ce honnête de faire leur procès à postériori, sur la base unique du résultat final et sans tenir compte des conditions d'une enquête bâclée, d'une instruction uniquement à charge et d'un procès expéditif dans un climat de mise à mort reconnu par les protagonistes du procès eux-mêmes ?
En quoi est-ce honnête de soupçonner la malhonnêteté chez ceux qui refusent de faire porter le chapeau et l' "énorme responsabilité" aux avocats de la défense, quand on a eu droit a une mascarade de justice.
Les avocats n'ont pas convaincus ?
La belle affaire.
En quoi la conviction est-elle un gage de vérité ?
Ceux qui ont mis Adolf H. (désolé Mr Godwin) au pouvoir étaient aussi convaincus d'avoir fait le bon choix.
Les avocats sont payés par leur client pour être bons. Vous achetez une baguette de pain, si elle est de la veille, vous vous indignez, non? Pour les avocats, désolé, mais c'est pareil. Ce n'est pas de la faute des jurés s'ils ont été mauvais. Ca n'est pas la faute de Ranucci non plus d'ailleurs. Mais oui, que c'est facile de fustiger les jurés quand les avocats de la défense n'ont pas faire leur boulot ! La mascarade de justice, ils y ont participé. C'est un constat, affligeant certes, mais c'est un constat. Et il est édifiant.
Citation :
La justice, la république et la démocratie partent en fumée quand Mme Donadini dit qu'il fallait tenir compte de la famille de la victime.
Non, c'est une réaction logique... Mais elle n'a pas dit qu'il fallait en tenir compte, elle a dit qu'elle avait pensé à eux. Et heureusement, car quelle Justice pourrait faire abstraction de la douleur des victimes???
Citation :
La justice, la république et la démocratie partent en fumée quand Mr Blaty dit que Ranucci a eu ce qu'il méritait étant donné son comportement au procès.
Ah bon? Il a dit ça??? Je l'ai simplement entendu dire que Ranucci avait été d'une arrogance totale.
Citation :
Quand je pense à ce jeune homme de 22 ans, peut-être innocent, qui vient de croupir deux ans à l'isolement comme un lion en cage, à qui on reproche de ne pas avoir été repentant et aux avocats duquel on reproche de ne pas avoir été capables de le contenir dans des limites acceptables pour les braves gens honnêtes présents dans la salle !
Que Ranucci n'est pas été repentant, après tout, personne ne le condamne pour ça ici... Mais les avocats, désolé, c'est leur métier, pour lequel ils sont grassement payés.
Citation :
Tout ça est à vomir !
Henri, tu en fais trop là ! Reprocher aux jurés d'avoir fait ce qu'ils devaient faire (exprimer leur intime conviction), c'est du grand n'importe quoi !!! Ils n'ont pas fait d'erreur. Les autres protagonistes en revanche...
Citation :
Il n'y a qu'une soi-disant démocratie qui puisse avoir la prétention de nous révéler l'évidence.
Effectivement, ce que tu décris n'est pas une démocratie, mais une anarchie... bud

Auteur :  webrider [16 mars 2007, 18:49 ]
Sujet du message : 

Jayce a dit :
Citation :
[son]Henri, tu en fais trop là ! Reprocher aux jurés d'avoir fait ce qu'ils
devaient faire (exprimer leur intime conviction), c'est du grand n'importe quoi !!! Ils n'ont pas fait d'erreur. Les autres protagonistes en revanche... [/son]
Peut être bien que les jurés ont fait une erreur... Peu importe que la Loi les protège d'avoir à en rendre compte, mais le fait est là : si Ranucci n'a pas commis les faits, en tout ou partie, qui lui ont été reprochés, les juges (magistrats et jurés) se sont lourdement trompés... et la condamnation est inique.

Qu'ils aient été induits en erreur est une autre question. Que le code de procédure place l'intime conviction au dessus de la preuve ouvre la porte à un grand n'importe quoi. Mais ce n'est pas suffisant pour qu'un mensonge devienne une vérité.

L'irresponsabilité des juges est un vrai problème ainsi que le caractère définitif du jugement.

Auteur :  Gihel [17 mars 2007, 01:52 ]
Sujet du message : 

Citation :

Je suis pour une obligation du jury à motiver sa décision.

Bon courage !

Auteur :  Gihel [17 mars 2007, 01:54 ]
Sujet du message : 

Citation :
Ce lynchage porté par des soi-disant défenseurs de la Démocratie ne réprésente que la volonté de nier l'évidence. Je suis profondément démocrate, et à ce titre, je me refuse à ce genre de jugement.
Il reste qu'ils ont tué quelqu'un de sang froid.

Vous n'avez tué personne et moi non plus.

Auteur :  Gihel [17 mars 2007, 01:58 ]
Sujet du message : 

Citation :

Qu'on le veuille ou non et même dans la meilleure des démocraties, un procès s'apparente toujours un peu à une pièce de théâtre. Si l'accusé joue mal, c'est mauvais pour lui. Je ne dis pas que ce soit bien, je dis que c'est comme ça et qu'on est bien obligé de faire avec. Et plus encore si c'est la vie qui est en jeu.
Un innocent joue toujours mal une pièce qui n'a pas été écrite pour lui.

Dils a été mauvais les deux premières fois, et pourtant il était innocent.

M. Deperrois joue mal, il peut paraître déplaisant, il est innocent et quelqu'un d'autre est coupable.

Et d'autres encore...

Finalement on en finirait presque par trouver plus sympathiques ceux qui ont donné la mort de sang froid, protégés par la pseudo légalité du meurtre prévu par le code pénal de l'époque.

Auteur :  Gihel [17 mars 2007, 02:11 ]
Sujet du message : 

Citation :
En France, si la liberté de la presse existe, personne ne s'en sert. Tout à fait d'accord sur le fait que la presse est nécessaire... Mais elle est bien trop moralisatrice, et devrait apprendre à être plus humble. Mais non, en cas de dérapage, c'est pas leur faute...
La presse vit de la publicité, sauf le canard enchaîné et charlie hebdo.

Qui paie commande.


Citation :
Bah voyons... Son témoignage permet de cerner les circonstances du procès. Elle n'a pas à s'éxonérer, ce n'est pas ce que l'on demande aux jurés.
Quand ils donnent la mort, on a des comptes à leur demander. Parce que donner la mort est un crime puni par le code pénal. Crime légal ou pas crime légal.

Citation :
Les avocats sont payés par leur client pour être bons. Vous achetez une baguette de pain, si elle est de la veille, vous vous indignez, non? Pour les avocats, désolé, mais c'est pareil. Ce n'est pas de la faute des jurés s'ils ont été mauvais. Ca n'est pas la faute de Ranucci non plus d'ailleurs. Mais oui, que c'est facile de fustiger les jurés quand les avocats de la défense n'ont pas faire leur boulot ! La mascarade de justice, ils y ont participé. C'est un constat, affligeant certes, mais c'est un constat. Et il est édifiant.
Fous pensez vraiment que Christian Ranucci, 20 ans, avait les moyens de se payer Lombard, ténor marseillais ? Non les grands avocats ne se font pas payer lors des procès criminels, parce que c'est leur publicité.

Ceci dit vous avez raison de poser la question. Par qui sont-ils payés si ce n'est pas par Ranucci qui n'a pas un radis pour le faire ?

Qui paie commande.

Citation :
Ah bon? Il a dit ça??? Je l'ai simplement entendu dire que Ranucci avait été d'une arrogance totale.
Il dit qu'il est contre la peine de mort (pourquoi alors a-t-il donné la mort à ranucci ?, il n'est pas tellement logique avec lui-même ce brave homme, on dira qu'il vit dans sa contradiction) mais... car il y a un mais bien evidemment, car il est contre la peine de mort quand il n'est pas pour, il a une conviction à eclipses on va dire, il dit qu'il y en a certains qui la méritaient.

Et évidemment il ne pense pas à Giscard à ce moment là mais à Ranucci. Ce qui est une façon de nous dire qu'il est contre la peine de mort mais que Ranucci la méritait...

Citation :
Que Ranucci n'est pas été repentant, après tout, personne ne le condamne pour ça ici... Mais les avocats, désolé, c'est leur métier, pour lequel ils sont grassement payés.
Grassement payé ? Vous m'intéressez. Par qui sont-ils grassement payés selon vous ?

Dans l'affaire de la josacine, voyez-vous, j'ai mon idée. Les laboratoires pharmaceutiques ayant eu à subir un lourd préjudice, très lourd : trois mois de retrait du marché d'un produit qui fait 40 % du chiffre d'affaire.

Là on peut comprendre le "grassement payé", mais dans le cas qui nous occupe, je serais vraiment intéressé de savoir par qui les avocats de la défense qui selon vous, font un si mauvais boulot sont payés pour ne pas défendre Ranucci ?

Cela m'intéresse au plus haut point.

Citation :
Henri, tu en fais trop là ! Reprocher aux jurés d'avoir fait ce qu'ils devaient faire (exprimer leur intime conviction), c'est du grand n'importe quoi !!! Ils n'ont pas fait d'erreur. Les autres protagonistes en revanche...
Ah ça vous avez raison, ils ne l'ont pas raté. Il est mort et sa mère l'a pleuré pendant 30 ans. Chapeau les jurés. Moi je suis comme vous, j'applaudis des deux mains.

Auteur :  Jeff59 [17 mars 2007, 08:33 ]
Sujet du message :  interview G DONADINI

Je voulais revenir sur l'influence de l'opinion publique et surtout de la presse. Dans l'affaire RANUCCI elle a été énorme et meme aprés l'éxécution, c'est cette meme presse qui a fait de cette affaire un fait emblémtique aboutissant 5 ans plus tard à l'abolition de la peine de mort en France.

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