Ce message n'a rien à voir avec l'affaire Ranucci, je voulais juste porter cette affaire à votre connaissance...affaire "pas mal" question justice, ici en Belgique : en avril 2001, une patrouille de police est à la poursuite d'une autre voiture où se trouve des types qui viennent de faire un car-jacking. A un moment, il y a eu échange de coups de feu et un des policiers a été tué d'une balle dans la tête.
Le procès vient de se terminer aujourd'hui. Pendant quatre ans, les types n'ont pas arrété de rejeter la faute les uns sur les autres au sujet du coup de feu mortel et c'est pendant le procès que l'un d'eux a fini par avouer (sept balles de kalajnikov), homme qui est une crapule de la pire espèce avec des antécédents qui font un dossier aussi gros qu'un botin de téléphone. Et bien, après délibération, le jury a voté à 7 : coupable et à 5 : non coupable...et les trois juges se sont rangés du côté du non coupable. Le type a donc avoué, il a des antécédents et il est condamné du chef de "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort
sans intention de la donner (il a vidé sept balles de kalajnikov...si on tire au canon sur une mouche, on sera sûr du résultat) et il risque jusqu'à dix ans de prison (il vient déjà d'en faire quatre de préventive) et le complice qui a également tiré sans toucher personne, il est condamé pour tentative de meurtre et risque le double ! L'avocat du type qui a tué a plaidé ...qu'il a tué "par accident" ! Personne n'y a compris quelque chose, la veuve estime à juste titre que son mari est tué une deuxième fois, les collègues ont fait une manif aujourd'hui sur les marches du palais de justice de Bruxelles pour tenter d'influencer au maximum les jurés qui doivent se pencher sur la question de la peine à infliger et en espérant qu'ils aillent à un maximum (qui ne sera pour personne jamais suffisant). Comment expliquer à un jeune garçon de 13 ans que le meurtrier de son père a tiré "par accident" et que dans quelques années, il aura la possibilité de le croiser en rue ? Il y a de quoi en être écoeuré et on se demande ce que devient la justice.
