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MessagePosté :18 janv. 2008, 19:28 
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Enregistré le :12 mars 2005, 23:41
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Opération business ou nouveaux éléments sur la tragique disparition de Pierre Bérégovoy, le journaliste Eric Raynaud développe dans un livre sorti dernièrement (La Mort étrange de Pierre Bérégovoy, un crime d'Etat ?), la thèse d'un suicide maquillé. Il s'appuie sur une photo d'archives de l'Yonne Républicaine qui ferait apparaître deux traces de balle.

Personnage attachant, enfant de la République à l'extraordinaire parcours, Pierre Bérégovoy ancien ouvrier tourneur-fraiseur devenu Premier ministre de François Mitterrand est retrouvé mort le 1er mai 1993 au bord d'un canal à Nevers. La France est sous le choc. Officiellement, il s'est suicidé d'une balle dans la tempe en dérobant l'arme de service de son garde du corps qui était déposée dans la boîte à gants de sa voiture.

La droite a emporté les élections législatives à l'issue d'une campagne féroce pendant laquelle les médias qui lui sont favorables ont multiplié les attaques personnelles mettant en cause l'intégrité d'un Premier ministre né sans fortune et qui pour s'acheter son logement principal, un appartement, a bénéficié d'un prêt sans intérêts d'un riche ami de François Mitterrand. A gauche ce n'est guère mieux, des voix imputent opportunément la défaite électorale au seul Premier ministre. Autant dire que le sentiment de culpabilité est partagé d'autant qu'on décriait Pierre Bérégovoy peu avant sa mort comme très déprimé et affecté des attaques dont il avait été victime.

C'est ce climat particulier oublié, si détestable, qui explique les mots très durs de François Mitterrand aux obsèques de son ancien compagnon d'armes : « Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme... » Pour autant, derrière le courroux présidentiel, on n'a pas le sentiment d'une volonté forte de lever les zones d'ombre qui entourent la mort de Pierre Bérégovoy. La version officielle du suicide, trop simple, fait jaser d'autant que cette période est marquée par un réel affairisme (vente de frégates à Taiwan, vente de la raffinerie Elf-Leuna, décentralisation...) On murmure que « Béré » en savait trop, lui, l'intègre devenu gênant avec ses scrupules de pauvre. L'éternelle thèse du complot...

Il faut attendre 2003 pour qu'Eric Raynaud, journaliste en poste dans la Nièvre depuis 1981, la partage. « En mai 2003, à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Béré, j'ai regardé les archives de mon journal. J'ai été intrigué par une photo publiée le 2 mai 93 où l'on voit le député maire allongé sur une civière. On y constate nettement un trou sur le sommet du crâne. Rien à voir avec une balle tirée dans la tempe. Il y aurait eu deux balles. Donc une de trop. » La contre-enquête démarre. Comme d'autres, le journaliste réfute cette dépression qui aurait affecté Pierre Bérégovoy. Même usé par les mois passés à Matignon, « Béré » était un combattant. Et puis, dans la débâcle socialiste, le maire de Nevers a sauvé son siège de député.

Le journaliste reprend donc l'idée du combat d'un homme qui en savait trop, prêt à faire des révélations, qu'il faut « neutraliser ». Eric Raynaud s'appuie sur le discours de politique générale prononcé par l'ancien Premier ministre devant l'Assemblée nationale le 8 avril 1992 : « J'entends vider l'abcès de la corruption (...) J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler », dit-il en brandissant une feuille de papier.

Selon Eric Raynaud, un commissaire des Renseignements généraux, Hubert Marty-Vrayance, aurait lui aussi enquêté sur l'affaire avant d'être contraint de l'enterrer. Pour le policier, Pierre Bérégovoy aurait bien été assassiné : « La balle retrouvée dans le crâne de la victime était de petit calibre, probablement du 6,35, dit-il. Rien à voir avec les dégâts provoqués par le 357 magnum du garde du corps. » Ce nouveau livre rejoint complètement la thèse et les arguments développés dans l'ouvrage de Dominique Labarrière, Cet homme a été assassiné, publié par Denis Tillinac (éditions de La Table Ronde) en 2003, selon lequel Pierre Bérégovoy aurait été assassiné à la suite d'un rendez-vous qui aurait mal tourné.

Le mystère reste entier et notre attachement au souvenir de Pierre Bérégovoy intact.

La Mort étrange de Pierre Bérégovoy, un crime d'Etat ? par Eric Raynaud aux éditions Alphée. 270 pages, 19,90 €.
http://fr.news.yahoo.com/agoravox/20080 ... 40e_1.html


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MessagePosté :18 janv. 2008, 20:13 
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Quand un politique appelle sa fille Mazarine, tout est possible.


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MessagePosté :19 janv. 2008, 14:55 
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Enregistré le :24 juil. 2005, 16:25
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Dans l'émission C dans l'air d'hier, que j'ai signalée sur un autre fil alors que j'aurais dû le faire sur celui-ci (mais il m'avait échappé), les différents intervenants apportent des arguments de toutes sortes, allant dans plusieurs directions, depuis le suicide jusqu'à l'assassinat, en passant par le suicide savamment provoqué.
Le spectateur moyen comme moi ne sait que penser puisque tous ces arguments comportent une certaine plausibilité.
Lorsqu'un journaliste parle de 2 balles, par exemple, je veux bien le croire, mais j'aimerais voir les preuves. Quand il dit que l'orifice de sortie d'une balle tirée avec un tel engin est gros comme une orange, quand le coup ne fait pas complètement éclater la tête, on veut bien le croire aussi mais on aimerait bien voir le rapport d'autopsie.
Mais quand on sait que même Gilberte Bérégovoy n'a jamais pu l'obtenir, on se dit qu'il vaut mieux se résigner à ne jamais savoir ce qui s'est vraiment passé dans cette affaire ... Moi, en tout cas, je me sens totalement découragée d'avance


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MessagePosté :22 janv. 2008, 22:44 
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Enregistré le :03 févr. 2004, 00:53
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Les deux coups entendus sont peut-être l'effet du à un possible écho

_________________
grruuuuuuiiiiiiiiiiiccccccckkkkkkkkkkk


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MessagePosté :23 janv. 2008, 10:49 
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Il faudrait demander à des spécialistes si la chose était possible à l'endroit ou PB est tombé.

Une autre hypothèse, qui avait été avancée à l'époque et qui est reprise et commentée dans l'émission, est que PB aurait voulu d'abord tirer un coup pour rien afin de s'assurer que l'arme fonctionnait. Personnellement, cette idée m'avait toujours parue absurde. Quand on veut se tuer, on se tue directement. Je ne vois pas en quoi le fait de savoir que l'arme ne fonctionne pas peut être utile au candidat au suicide. Il tire d'abord sans se poser de question. Si elle ne fonctionne pas, il le verra bien lorsqu'il se retrouvera vivant alors qu'il pensait se retrouver mort.
De plus, on aurait bien fini par retrouver la 2ème balle.

En outre, l'argument qu'avance l'intervenant contre cette théorie me paraît très juste : si PB avait tiré un coup pour rien, l'incroyable brutalité de la déflagration, qui peut même faire tomber à la renverse son auteur tellement elle est violente, aurait suffit à dissuader la personne la plus suicidaire qui soit


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MessagePosté :24 janv. 2008, 14:07 
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Il y a un truc curieux.
Comment se fait il que l'arme qui a tué P Bérégovoy était dans la boite à gants ?
Etait ce l'arme du garde du corps ?

Selon le journaliste Eric Raynaud, il y a un 2eme orifice de taille sensiblement différente de l'autre. Les deux balles ont été tirées à bout touchant.
Si ce journaliste a raison, il y a donc forcément deux armes différentes.
Là, comment ne pas penser à un meurtre ?

A moins que P Bérégovoy ait organisé son suicide en demandant à des homme de main de faire le sale boulot ?
Mais il fallait une sacrée dose de complicité à d'autres niveaux pour que l'autopsie cache l'existence de deux balles de calibre différent.

Mais il reste à savoir comment ce journaliste peut affirmer qu'il y a deux orifices de taille différente alors que Mme Bérégovoy n'a jamais réussi à avoir la rapport d'autopsie.


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MessagePosté :24 janv. 2008, 14:28 
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Enregistré le :24 juil. 2005, 16:25
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jpasc95

Mais il reste à savoir comment ce journaliste peut affirmer qu'il y a deux orifices de taille différente alors que Mme Bérégovoy n'a jamais réussi à avoir la rapport d'autopsie.
Ben oui. C'est bien ce que je disais : je veux bien croire tout ce qu'on veut mais j'ai du mal à croire que quelqu'un ait pu voir le rapport d'autopsie alors que Gilberte Bérégovoy l'a encore réclamé sur son lit de mort sans jamais pouvoir l'obtenir.

D'un autre côté, si le tenant de la thèse du meurtre a pu voir ce document, on comprend bien qu'il ne puisse pas citer ses sources.

Il ne nous reste plus qu'à le croire ou ne pas le croire sur parole


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