Citation :
question intéressante Webrider...est-ce seulement dans le cas de parents adoptifs que la question vous préoccupe?
[...]
Mais dans le cas de parents adoptifs aimants, je me pose la question...recherche d'identité:?:
Avant de penser aux familles adoptantes, je pense aux familles d'accueil.
J'ai beaucoup réfléchi à une époque sur les objectifs poursuivis par l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance)... et beaucoup travaillé avec des jeunes relevant ou jeunes adultes ayant relevé de "la" DDASS (Direction départementale des Affaires Sanitaires et Sociales). J'ai trouvé remarquable l'action de JLuc Lahaye, enfant de la balle.
- les jeunes vivant en établissements vivent des contraintes difficiles (vie collective, discipline et...) mais "bénéficient" parfois d'activités assez privilégiées (sports, vacances, séjours à l'étranger)... qui en font une population plus ou moins bien intégrée en "milieu ordinaire"
- ceux qui sont "placés" en "famille d'accueil"vivent une autre expérience. Ils découvrent parfois que la famille d'accueil a un statut officiel plus hôtelier qu'affectif. La famille d'accueil doit assurer sécurité matérielle, morale. Mais il ne lui est pas demandé, voire il lui est déconseillé, de trop investir affectivement... Et tout cela renvoie "au prix de journée". Famille d'accueil c'est un métier, vocationnel certes...
Un certain jour de 1977, en des circonstances dominicales, j'ai eu l'écoeurement d'entendre ce couple vieillissant ayant accueilli des enfants de la DDASS depuis des lustres, évoquer le sort du petit dernier (15ans) en ces termes : "il grandit, on n'a plus la force, on va devoir le rendre..."
Les adoptants n'ont pas ce choix.
Il est clair que certaines situations peuvent entraîner des conséquences sur le coimportement des enfants. Mais comme le souligne le post de Ludivine, les mêmes questions se posent pour tous parents vis à vis de leurs enfants.