Le scénario décrit par la déposition de Flahaut ne résiste pas une seconde à un examen approfondi des faits.
Ainsi, à 20 heures, il éteint la télé et dit au frère de Brigitte qu'il va tuer un lapin, puis il s'en va au supposé rendez-vous avec Brigitte. Le temps qu'il y arrive, il est largement 20 heures passées de plusieurs minutes. A 20h10, la famille Laurent l'aperçoit en train de redescendre rue de la Comté pour rentrer chez lui.
Ça veut dire qu'en moins de 10 minutes il aurait eu le temps de : rencontrer Brigitte, discuter et chahuter avec elle, la tuer, tergiverser, traîner le corps vers le parc Mayeur, le ramener à travers le terrain vague, prendre la brouette, traîner le corps derrière la butte, maquiller le meurtre, déshabiller la victime et la camoufler ?
Le témoignage de Monique Roger, qui est la dernière personne excepté l'assassin à avoir vu Brigitte vivante, disculpe totalement Flahaut.
Citation :
Après cette déclaration, on peut formuler les remarques suivantes :
- elle a été déposée 9 mois après le crime
Cela ne change pas grand chose.
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- l’incroyable épisode de la brouette : d’après Flahaut la roue s’est cassée lors du transport du corps, mais elle s’est également déboitée lors de la reconstitution
La brouette est une pure invention, comme le reste des aveux qui ne sont que le fruit des fantasmes d'un mytho. Je suis même persuadé qu'elle n'a pas bougé une seule fois entre le meurtre et la reconstitution. Le détail de la roue cassée ? Si Flahaut s'était réellement servi d'une brouette, il aurait forcément pris la sienne, pas celle du voisin. Or il se souvenait probablement que la roue de sa brouette était défaillante.
De toute manière, la brouette en question servait pour porter du charbon, et on n'a pas trouvé une seule trace de charbon sur le corps de Brigitte. Donc elle n'a jamais servi à transporter le corps.
Citation :
- les lunettes qui furent bien retrouvées dans la housse du fauteuil désigné par Flahaut ne furent pas reconnues par la famille de Brigitte, mais bel et bien authentifiées par l’opticien qui les lui avait vendues. Dès lors, une expertise s’imposait, qui ne fut jamais réalisée, car non demandée
Je me demande à partir de quoi l'opticien a "authentifié" ces fameuses lunettes. De toute manière, quand bien même ce serait celles de Brigitte, cela n'inculpe en rien Flauhaut : il pouvait très bien les avoir trouvées. Ou alors Brigitte avait une seconde paire qu'elle avait perdu.
Citation :
- pendant le procès, le médecin légiste Raymond Martin fut prié de désigner parmi divers instruments exposés dans un panier, l’arme éventuellement responsable des plaies à la tête. Sans hésiter, il choisi une hachette qui était celle de Flahaut.
On n'a jamais su quelle était la véritable arme du crime. Juste que c'était un instrument contondant. Lequel ? hachette ? faucille ?
De plus, dans un quartier ouvrier pourvu de jardins potagers, Flahaut n'était certainement pas le seul à posséder ce genre d'objet qui était très courant pour un jardinier.
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Cette 1ère déposition de Flahaut furent suivies par d’autres, différentes ou contradictoires, puis finalement Flahaut nia tout, et fut acquitté à l’issue du procès.
Dès l'instant qu'un récit est bidon et contient des aberrations et contradictions, il est forcément appelé à évoluer pour coller au mieux à la réalité. Flahaut comme Leroy ont présentés plusieurs variations dans leurs versions des faits.