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Mon opinion s'oriente vers la culpabilité du couple Leroy/Mayeur
Pourtant, un témoignage, celui de Clément Leblanc, innocente le couple Meroy/Mayeur du meurtre de Brigitte puisqu'à l'heure supposée du crime, le notaire se trouve à quelques rues plus loin en train de marcher avec une jeune fille probablement mineure qui lui tient le bras, et ce sous le "contrôle" de Mayeur qui est restée au volant de la 304 et qui les suit du regard. La fiabilité de ce témoignage est avérée par la réaction-même de Mayeur qui, convoquée au bureau du juge Pascal, affirmera directement à Leblanc qu'avec ce témoignage, elle irait tout droit en prison. Cette remarque maladroite constitue en quelque sorte un aveu bien qu'elle refuse de confirmer les dires de Leblanc. Et pour cause : Leroy et elle seraient inculpés de détournement de mineure. Paradoxalement, ce témoignage les innocente du meurtre de Brigitte, mais on comprendra aisément pourquoi ils chercheront à se passer d'un tel alibi...
Autre détail qui m'empêche de les croire coupables, c'est un élément de bon sens : j'ai du mal à croire que les Leroy/Mayeur, s'ils avaient été les assassins de Brigitte, auraient laissé le corps de leur victime si près de leur propriété et surtout auraient pris le risque insensé de le déposer sur le terrain vague en passant par leur propre haie ! Leroy avait une voiture, à sa place j'aurais mis le cadavre dans le coffre et l'aurait déposé à des kilomètres de là dans une forêt par exemple.
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Les éléments qui me font penser que le notaire est suspect ainsi que sa maitresse, c'est le "faux-témoignage" de Me Vaast, qui déclare avoir passé la soirée avec le couple Leroy/Mayer, le fait que Mme Mayer aide son amant à se rappeller des faits du 5 Avril 1972 tels qu'elles les a vécu, l'absence de vrai chronologie donnée par M. Leroy, la taille de la haie par Mme Mayer elle-même en commençant par le milieu, le fait que Brigitte est sans doute été déplacé par deux personnes en même temps, la quasi-impossibilité d'interroger Mme Mayer mère.
Tout cela va dans la logique de ce que j'ai dit plus haut : entre le risque d'être inculpés pour détournement de mineure et celui d'endosser un crime qu'ils n'ont pas commis, le couple Leroy/Mayeur essaie de se dépêtrer d'une situation fâcheuse en s'inventant un alibi bidon beaucoup plus "convenable" et surtout plus "légal". Pour cela ils peuvent compter sur le soutien de leurs amis notables et membres du Rotary. Mais un alibi bidon, basé sur le mensonge, est difficile à retenir et à moins d'être préparés psychologiquement, on n'est jamais à l'abri d'une contradiction. Lors des interrogatoires, Leroy a été mis devant ses propres contradictions, c'est pour ça qu'il a changé 7 fois de versions des faits.
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Pour moi Jean Pierre cherche à ce qu'on "s'occupe de lui", et pour l'homme à l'imperméable je n'ai aucune idée vu ce qui en est dit dans le livre.
Jean Pierre Flahaut était un gamin immature et complexé qui avait un jour décidé de s'inculper du meurtre de Brigitte pour attirer l'attention sur lui. Cette connerie lui coûtera très cher car très vite les policiers de l'inspecteur Devigne, sous l'instruction du juge parisien Sablayrolle, n'hésiteront pas à fondre sur lui en lui faisant avouer un meurtre sur la base d'un scénario complètement abracadabrant, à tel point que la famille Dewèvre n'ira pas assister à la reconstitution tant celle-ci apparaît être un simulacre. Résultat : Flahaut fera plusieurs mois de prison pour rien et aura fait perdre plus de deux ans à l'enquête. Le père Dewèvre le lui reprochera d'ailleurs et lui dira même que s'il recommence ce genre de conneries, il aura affaire à lui.
Concernant l'homme à l'imperméable, il ne fait aucun doute pour moi que c'est lui le coupable. Malheureusement, personne n'aura été en mesure jusque-là de lui donner un nom.