Je pense aussi que l'on a avancé aussi dans la compréhension de
'l'imbroglio du départ' comme le dit Subercaze.
Ce pataquès c'est Gréasque et personne d'autre. Gras comme les copains n'est au courant de rien, tout cela lui tombe dessus le 5 à 13h15.
Ce qu'il écrira deux jours plus tard seront les explications alambiquées de ses subordonnés penauds et de maladroites justifications pour couvrir sa maison. Effectivement les deux PV sont risibles mais bon, la découverte rapide du corps et
'la résolution'de l'affaire à la vitesse éclaire lui ont permis d'avoir son heure de gloire. Après tout, le 5 au soir l'affaire est dans le sac.
Il est certainement parvenu aux différents services de police et gendarmerie d'autres renseignements. Des recherches ont été menées dans le Massif de l'Etoile le 4, avec probablement la compagnie de Aubagne. Il ne faut pas se voiler la face le mode opératoire du rapt ne laisse pas beaucoup de doutes sur les intentions du ravisseur. Certes il peut laisser sa victime repartir, la déposer un peu plus loin mais avec le temps c'est de moins en moins probable. Ces recherches dans les collines confirment qu'hélas une pensée macabre est ancrée dans la tête des enquêteurs.
Citation :
et en raison d’indices concordants laissant apparaître la possibilité d’une relation entre ces faits et un rapt d’enfant s’étant déroulé à Marseille le 3 juin 1974 à 11 heures ;
'Concordants': ce demi aveu du capitaine Gras est accablant, car ces indices, il l'écrit, la brigade de Gréasque les a accumulés depuis le 4, voir le 3 avec la plainte de Martinez.
Quant-il se prend tout cela dans la figure à 13h15, il n'a pas le temps de tergiverser, après avoir mis au parfum ses supérieurs, il a tout à organiser. Plutôt bien d'ailleurs. Il connait certainement les lieux et il a sa petite idée du scénario de l'avant-veille
(une petite idée qui a la vie dure). Carrefour-champignonnière, c'est pas rien mais pas insurmontable; la suite lui donnera raison.
Ce n'est pas satisfaisant, je le comprends bien, mais le corps de la victime va indiquer l'endroit de l'arrêt de la voiture et le lieu de la scène aperçue par les témoins or il se trouve que c'est une des seules possibilités de trouver un refuge depuis le carrefour pour un arrêt d'urgence avec par exemple un pneu qui frotte et que là, cerise sur le gâteau, l'accès à la colline est relativement aisé....
La reconnaissance du lieu est tacite par l'inculpé lui-même le jour de la reconstitution: il ne semble pas objecter quoi que ce soit..., montant sur le talus sans contrainte. Je trouve que le témoin Aubert s'en tire honorablement en faisant rentrer en ces lieux un scénario quelque peu arrangé....