Citation :
Vous inversez tout dans vos interprêtations.
Ce n'est pas les gendarmes qui ont parlé de meurtre aux Aubert, c'est les journeaux et les informations télévisées. Ils ont fait la relation entre ce qu'ils avaient vu (un enfant et non pas un paquet) C'est pour cette raison qu'ils ont insisté en leur demandant d'aller voir là où RANUCCI s'était arrêté et s'était enfui en tirant un enfant par la main. Et c'est là qu'on a trouvé la fillette.
Ils ne sont pas aller dire bonjour aux gendarmes pour s'entendre dire qu'il y'avait eu un meurtre à cet endroit. Lorsque les Aubert téléphonent aux gendarmes pour signaler ce qu'ils ont vu les gendarmes ne peuvent pas leur dire : "Attention , c'est d'un meurtre que vous nous parlez et c'st là où vous étiez que cela s'est passé" La fillette n'a pas encore été trouvée et c'est grâce au témoignage des Auberts qu'elle le sera.
Si deux gendarmes ont parlé d'un paquet c'est parce qu'ils n'avaient pas pris en compte, l'un ce que MARTINEZ lui disait : "Moi je n'ai vu personne d'autre dans la voiture, juste une masse qui tombait" Quand Martinez a ajouté "Les témoins m'ont dit qu'ils avaient vu l'homme s'enfuir avec un enfant dans le fossé." il a refusé de l'ajouter, jugeant que cela n'avait aucune importance avec une petite affaire de délit de fuite alors qu ele numéro d'immat avait été relevé. A Roquevaire Monsieur AUBERT a dit au gendarme qu'il avait relevé le n° d'une voiture qui avait provoqué un accident et qu'il avait vu le conducteur s'enfuir dans la colline avec un enfant. Le gendarme lui a répondu qu'il n'était pas de permanence mais que c'était la gendarmerie d'Auriol. Quand il a fallu que ces gendarmes expliquent pourquoi ils n'avaient pas réagi, ils ont inventé l'hisoire du paquet. M. MARTINEZ est formel : M. AUBERT lui a parlé d'un enfant et M. AUBERT est formel : il a parlé d'un enfant à M. MARTINEZ et au gendarme de Roquevaire.
M. MARTINEZ a signalé ce fait à Mlle DI MARINO qui lui a répondu : "Ecoutez, on a toutes les preuves contre RANUCCI, il a avoué, on ne va pas mettre la zizanie chez les gendarmes" et c'est à mon sens une des plus grosses erreurs de Mlle DI MARINO. Il est inconcevable qu'elle ait laissé passer cela et qu'elle ait laissé le dossier partir à la chambre d'accusation dans cet état.
C'est trop facile d'expliquer les détails troublants de l'affaire en utilisant systématiquement la possibilité d'erreurs d'interprétation (un enfant que les gendarmes ne relève pas et vont transformer en paquet pour se couvrir), de manque de rigueur (dans le manque de réaction de Di Marino ou dans la rédaction des PV "oui, il aurait du préciser la date mais bon, allez, c'est pas grave").
En fait, si on vous suit, les seuls à avoir bien réagit sont les Aubert et Martinez ! Qui, se heurtant à des autorités peu enclines à prendre en compte les faits de première main qu'ils leur amènent pourtant tout cuit, vont jusqu'à obtenir satisfaction rappeler les gendarmes...
Faut arrêter un peu.
Il est pour moi évident que Martinez ne savait pas qu'il y avait un enfant ds cette histoire pour la simple et bonne raison qu'il déclare que le conducteur semblait seul à bord et qu'il confirme le lendemain ce fait en disant "contrairement à ce que j'ai dit hier..".
S'il change sa version, c'est tout aussi surement parce que les Aubert l'ont incité à le faire, voyant que les gendarmes n'étaient pas convaincus par leur premier coup de fil.
Dire ensuite, après coup, qu'il était au courant, c'est trop facile. Comment peut on alors expliquer qu'il signe le PV le jour de l'accident où il est écrit texto qu'il déclare n'avoir vu qu'une seule personne ds la 304 ?
On peut imaginer que le gendarme, fainéant ou incompétent (à vous de choisir), n'inscrive pas ce que lui aurait dit Martinez, à savoir "il y avait un enfant à bord mais je l'ai mal vu, je le sais des Aubert qui ont vu le conducteur s'enfuir avec un enfant") mais alors pourquoi prend il la peine de faire dire à Martinez que pr lui le conducteur était seul ? Autant aller jusqu'au bout de sa logique et ne rien écrire sur ce point. Seul, pas seul, on écrit la vérité ou on écrit rien. Et là, il se trouve que le gendarme écrit "seul".
De plus, qd Martinez téléphone et dit "contrairement à ce que j'ai dit..", pourquoi ne dit il pas "j'ai dit hier mais celà n'a pas été noté ds le PV..". Pourquoi ne dit il pas plus qu'il sait que la "masse qui tombait" était surement un enfant parce que "Aubert m'a dit qu'il avait vu un enfant".
Vous avez eu la chance d'interviewer et les Aubert et les Martinez. Contrairement à ceux qui demandent une révision. Pourquoi ont ils accepté pr vous ? Si ce n'est parce que vous abondez la version de la culpabilité de CR, avant même d'entamer votre enquète.
On en attend pas moins d'eux, qu'ils donnent aujourd'hui une version de culpabilité de CR, pour moi, il n'y a aucun intérêt à leur parler si ce n'est pr les mettre face à leur contradiction.
Je pense que les Aubert et Martinez sont sincèrement convaincus que CR est coupable, qu'ils sont de bonne foi. Mais que cette bonne foi fait qu'aujourd'hui, leurs témoignages ne reflètent plus la réalité des faits mais ce qui conforte le plus leur sentiment profond, à savoir CR coupable. ILs ont du tellement rabachés cette histoire, entre eux, avec leurs proches, avec les gendarmes, les journalistes, etc, qu'ils mèlent ce qu'ils ont vu et faits appris à postériori.