Citation :
J'ai lu sur votre site la citation de M. Aubert disant qu'il avait vu une forme blanche et qu'il ne s'était pas douté qu'il s'agissait d'un enfant.
Si ces propos sont réels, ils réduisent à néant tout ce qu'ils ont pu affirmer par la suite, notamment quand ils ont dit avoir entendu l'enfant parler.
Il y a là manifestement (sur ce site, que je salue et auquel je souhaite une longue vie par ailleurs) un manque d'information OBJECTIF sur ce fait précis qui est à n'en pas douter un des éléments très controversé de cette affaire.
Dans le méridionnal du 6 juin 1974, il est écrit "précisément" ce qui suit:
"J'ai vu, devait-il dire plus tard aux gendarmes d'Aubagne, l'homme sortir de sa 304 grise. Il tenait dans ses bras une forme blanche. J'ai cru qu'il s'agissait d'un paquet dont il voulait se débarrasser en cachette" ... Ce qui n'est pas pour surprendre en ce lieu où les dépots d'ordures sauvages sont fréquents... "Mais jamais je ne me serais douté qu'il s'agissait d'un enfant ! D'ailleurs, j'interpellais l'homme plusieurs fois..."
Pour ceux qui connaissent un peu l'affaire dans les détails, on note d'emblée le peu de sérieux dont cet article est empreint (Aubagne?, j'interpellais l'homme plusieurs fois?). La veille, dans ce même quotidien, Gabriel Charka avait pondu un article en "faisant dire" aux Martinez des choses complètement abérantes..., il faut le lire pour y croire...
Mais, soit, même s'il peut y avoir un brin de vérité dans tout cela, il faut y prêter la plus grande attention, et ne pas le déconsidérer en bloc.
Mais, au "même moment" (c'est à dire dans cette même journée du 5 juin, journée où fut recueillie ces témoignagnes qui apparaitront dans l'édition du lendemain, soit le 6 juin), on pouvait lire dans le Provencal:
"M Aubert, qui l'a poursuivi, est en effet affirmatif: quand il est sorti de son coupé Peugeot, il a emmené avec lui en la tenant par la main une fillette vêtue d'un short blanc"
Et lire dans le Nice Matin:
"C'est l'appel téléphonique, hier, vers 13 h 30, du témoin d'une collision sans gravité survenue lundi dernier entre 12 heures et 14 heures, sur la R.N. 8 bis, à 24 kilomètres environ à l'est de Marseille, qui devait orienter de manière définitive les recherches policières. Cet homme avait été intrigué par le comportement du conducteur d'un des deux véhicules accidentés ce jour-là sur le territoire de la commune de Peypin (Bouches-du-Rhône). Il avait vu l'inconnu démarrer brusquement, puis s'arrêter quelques kilomètres plus loin et sortir en toute hâte de sa « 304 S » grise en tenant par le bras une fillette vêtue d'une chemisette et d'un short blancs. L'homme et l'enfant avaient immédiatement gagné le bois voisin. Le témoin avait essayé de les rattraper mais avait bien vite dû renoncer. Il avait pris soin cependant de relever le numéro minéralogique."
Donc un peu d'objectivité dans tout ça: il n'est pas possible que la négociation supposée du 6 juin entre alessandra et les auberts aient engendré l'existence soudaine d'une fillette ce 3 juin: elle existait déjà le 5 juin !
Mais sur ce point, c'est vrai qu'il y a probablement eu une magouille (du moins, je le pense), mais certainement pas la carécature qui est affichée en grand format partout, et qui, à force, s'est imposée malicieusement aux yeux de tous.