Citation :
Je dis plus haut, Gihel, qu'à mon avis, justement, Ranucci a vu les Aubert, et que c'est pour cela qu'il s'est sauvé vers le talus. Une des raisons pour lesquelles je n'arrive pas à adhérer à votre hypothèse c'est que je pense que les Aubert ne se sont pas arrêtés là, ont continué jusqu'à la voiture, mais même en supposant qu'ils n'aient pas été plus loin que l'endroit d'où est prise la photo ci-dessus (bravo pour la superposition, au fait), ils auraient vu Ranucci affalé sur le volant, du fait de la hauteur très réduite et du pare-brise arrière particulier de la 304. Ils n'auraient pas pu le louper.
Mais bref, ça, c'est ce qu'on croit ou ce qu'on ne croit pas.
Ben la superposition n'est pas terrible en fait parce qu'il aurait fallu que je me baisse pour prendre le cliché, vous remarquerez que l'horizon des deux photos ne correspond pas du tout.
Je prétends qu'à cent mètres ou même soixante mètres en supposant que Aubert s'est approché un peu, si Ranucci est affalé sur le siège passager, vu de l'arrière ils ne verront rien. Rien n'indique qu'il se soit affalé sur le volant.
Vous dites que Ranucci a vu les Aubert ? Mais pourquoi n'en parle-t-il pas ? Pourquoi dit-il aux enquêteurs qu'il ne se rappelle même pas avoir été poursuivi ? La voiture des Aubert fonçant vers sa voiture arrêtée, il ne pouvait ni la manquer, ni l'oublier. Il ne peut pas ne pas s'en souvenir puisqu'il se souvient de l'accident.
Vous dites, les Aubert s'approchent, mais dans ce cas, ils sont à quelques mètres de Ranucci. Et ils ne le verraient pas, même derrière quelques broussailles ? Pas possible.
Citation :
Il y a quelque chose de très gênant, que l'on croie, comme moi, que c'est Ranucci qui se sauvait pour ne pas être ennuyé avec l'accident, ou comme vous que c'est l'assassin qui est descendu voir ce qui se passait et qui est vite remonté : les Aubert ont bel et bien parlé d'enfant. Ils ont peut-être parlé de paquet d'abord puis d'enfant, mais en tout cas, avant qu'on trouve le corps, ils ont parlé d'enfant, alors que ni dans mon hypothèse ni dans la vôtre, il n'y avait d'enfant avec le "fuyard". Ils ont quand même eu un flair extraordinaire... Mme Irma, Yaguel Didier et Nostradamus réunis n'auraient pas fait mieux.
Les Aubert ne parlent d'enfant que lorsqu'ils sont subornés par les enquêteurs de la sûreté, pas avant. Et jamais avant que l'enfant ne soit découvert.
Quand Alain Aubert appelle les gendarmes, il parle d'un paquet. D'ailleurs s'ils avaient parlé d'enfant, on aurait retrouvé le corps le 4, pas le 5. C'est parce qu'ils n'ont pas beaucoup de succès auprès des enquêteurs que le 4 on n'envoie qu'une vague patrouille de quatre personnes qui revient sur les lieux le 5 au matin.
Le lendemain les choses changent à l'instigation de Vincent Martinez : "contrairement à ses précédentes déclarations, un enfant aurait pu se trouver à bord." Et là on rappelle Aubert qui parle encore d'un paquet.
Et là tout d'un coup on doit se dire : on est sur le trajet, M. Aubert a vu des choses étranges, donc on se met à chercher , à ratisser avec une escouade de 80 gendarmes.
Mais jusque là, il n'a pas été véritablement question d'enfant.
C'est après, le 6, le lendemain que les Aubert vont dire : non ce n'était pas un paquet, c'était un enfant, mais ils ne parleront d'enfant qu'après la découverte du corps de Marie-Dolorès.