Citation :
Ni Mme Barraco ni sa fille ne disent que cette scène de l'homme en voiture ne s'est pas produite.
S'il ne s'était réellement rien passé, comment Mme Mattéi aurait-elle fait pour être au courant de cette scène banale et la monter en épingle un an après l'arrestation de Ranucci ?
Pourquoi, comme elle le dit elle-même dans sa déclaration de 1977, serait-elle allée à Saint-Just avec Mme Mattéi ?
Pour dire qu'un homme en voiture était venu et était parti ?
Oui, un homme ralentissant en voiture auprès d'enfants en train de jouer pouvait déjà paraître louche, dans la tension créée dans les cités marseillaises suite au meurtre de la petite Marie-Dolorès. La France n'avait peut-être pas encore peur, mais Marseille, si, visiblement ; n'est-ce pas Cubaynes ou Alessandra qui s'est fendu d'une déclaration visant à rassurer les "mères de famille marseillaises" ?
La scène de la voiture n'est pas "rien", mais un "évènement" minuscule en dehors du contexte traumatique de juin 1974, qui sera déjà amplifié sur l'instant par Mme Mattéi, sans arrière-pensée alors, puis dénaturé, avancé dans le temps...etc...au moment opportun, soit 1 an après.
Remarquez quand même que l'histoire en 1974 n'a pas dépassé la barre du planton du commissariat de quartier.
Les mensonges les plus habiles contiennent une part de vérité, tout le monde sait cela. Mmes Baracco mère et fille ne "contredisent" pas Mme Mattéi, mais révèlent son mensonge et réduisent à néant son témoignage dans le cadre de l'affaire Ranucci.
Maintenant apparemment, les mensonges les plus grossiers sont comme la rumeur..."si l'on tient tant que cela à démentir, c'est qu'il y a quelque chose ! un complot !" (tiens, aucun smiley qui soupire)...
Citation :
Pourquoi Mme Barraco aurait-elle contresigné la lettre dans laquelle Mme Mattéi expose les faits aux avocats de Ranucci ?
Mme Barraco, "personne craintive" selon Mme Mattéi, se laisse peut-être dominer par sa voisine. Ou (voire
et) Mme Mattéi lui a fait miroiter les possibilités offertes par Mme Mathon. Toutefois, Mme Barraco reculera devant le faux témoignage (signer une lettre est une chose. Déposer devant un policier ou un magistrat en est une autre).
Citation :
De toute façon, les témoins Martel et "Albertini" ont déposé le 4 juin 1974 à l'Evéché.
Rien à voir. Les personnes assistant au Procès ne s'y sont d'ailleurs pas trompé, qui n'ont perçu comme faux témoin que Mme Mattéi.
Citation :
Les pv, sortis de la procédure en août 1974 sans avoir donné lieu à des investigations suffisantes et ignorés des avocats de Ranucci sont ressorti de l'ombre au cours du procès dans les conditions scandaleuse que l'on connaît.
Pourquoi "sortis de la procédure" et Pourquoi "en août 1974" ? Ces PV n'ayant rien à voir avec l'affaire Ranucci, il est normal qu'ils aient fait l'objet d'une procédure séparée. On n'a aucun élément pour dire qu'ils ont fait un jour partie de la procédure Rambla.
On peut même être sûrs qu'ils n'ont pas été demandés par les avocats de la Défense - pourtant au courant de leur existence puisque ce sont eux qui ont fait citer les témoins à la barre. Sûrs, parce qu'un avocat sait adresser des requêtes officielles, acter une non-réponse éventuelle...etc...et que les avocats de Ranucci n'ont rien à produire de tel, ni pour les témoins des Cerisiers, ni pour Mme Mattéi, d'ailleurs.
Difficile d'accuser la Police de dissimulation dans ce cas, vous ne trouvez pas ?...
Citation :
Comment la défense aurait-elle pu citer Martel et "Albertini" si ceux-ci, rencontrés à l'Evéché en juin 1974, n'avaient pas été renseignés à Mme Mathon par Mme Mattéi dans le cadre de sa propre plainte ?
Mais Mme Mathon elle-même le dévoile dans un des livres auxquels elle a participé : une amie, à qui elle avait probablement confié ses espoirs de disculper son fils en trouvant le coupable, a découvert cette affaire dans un vieux journal et lui a écrit à ce propos.
La croyez-vous ?
Le pire, c'est qu'il me semble que cette version se trouve dans "20 ans après". Si c'est bien le cas, c'est dire le foutage de gueule de Gilles Perrault et des autres auteurs !