« Aurélien » a écrit:
Il se change.. il ne remarque pas forcément les tâches : on le voit bien sur la photo du pantalon : si elles ont séchées, ça peut se confondre avec la boue, ça n'apparait pas visuellement comme étant du sang, et, psychologiquement, c'est très important ;
Bonjour Aurélien
Pourquoi pas...mais n'oublie pas que le sang était sans aucun doute frais suite au crime pour qu'il ait ressenti le besoin de changer le pantalon....et le sang frais, mêlé en outre à sa propre transpiration ( car n'oublions pas non plus qu'il faisait assez chaud et que l'accusation le dit paniqué) doit sûrement coller à sa peau ...franchement, j'ai peine à croire qu'il ne voit pas le sang sur le pantalon en se changeant.
Citation:
Deuxième point : le couteau, c'est viscéral, c'est l'image du forfait, et, d'autant plus s'il regrette son crime, s'il est dans le déni, il peut s'en débarasser, non pas pour se débarasser d'une preuve, mais plutôt symboliquement.. ce qui d'ailleurs est corroboré par le fait qu'il s'en débarasse "mal", c'est à dire dans la tourbe, plutôt que dans la méditérannée ;
Oui, c'est possible, je l'admets, mais dans ce cas , il se débarrasse encore plus mal de son pantalon...autre image du crime qu'il vient de commettre... et pour lequel il prend vraiment un risque.
N'oublions pas non plus que son véhicule est accidenté et qu'il va falloir réparer . Je ne parle même pas du probleme de la portière qui a pu se bloquer plus tard. Le véhicule a subi un grave choc, et Ranucci devra sans doute l'amener dans un garage pour contrôles.
Il prend là le risque qu'un garagiste en recherchant quelquechose dans le coffre tombe sur le pantalon....
Sans même aller aussi loin: Ranucci lui même s'inquiete, l'accusation explique qu'il consulte les journaux à la recherche d'une info sur son passage à Marseille...lui et sa voiture.
Il sait pertinemment que sa description physique et surtout sa voiture plaident contre lui.
Il a le temps de reprendre ses esprits une fois rentré chez lui et ne se débarrasse toujours pas de ce pantalon couvert du sang de la victime....
Je coince.
Citation:
Mais j'ajoute un élément qui va à l'encontre de mon raisonnement : la grande absente, : la chemise.. où est-elle passée : soit Mathon a menti, il y avait du sang sur celle qu'elle a lavé ; soit Ranucci s'est débarassée d'elle, beaucoup mieux que du pantalon et du couteau ; et là ça ne colle plus...sauf s'il a balancé la chemise, elle peut etre inondée de sang avant de reprendre la voiture, peut etre à 100m enfoncée dans les bois au delà du cadavre, là ou les gendarmes ne sont pas aller fouiller.. peut être y a t-il encore un résidu de cette chemise un peu plus loin dans les argeras.
Citation :
[...]
Oui, c'est logique.
Bonjour Ludivine ;
je pense qu'il change de pantalon à cause de la boue et non du sang ; d'ailleurs si ça avait été le cas, il l'aurait fait dès son arrivée dans la champi ; hors ce n'est pas le cas comme en attestent les traces de boue.. il a changé de pantalon bien après, probablement juste avant d'aller voir rahou, donc 4h après ; signe sans doute que l'odeur de sang ne le génait pas ; et dans la champi, il fait frais, il n'y transpirait surement plus ;
et ce qui est important aussi quand il se change..les traces de boue sont présentes partout, le sang est moins présent, il est sec, ce ne sont que de petites taches parmis d'autres dans la semie obscurité de la champi ;
le couteau et le pantalon, c'est très différent ; le couteau c'est l'image même du crime, contrairement au pantalon, qui, si je puis dire, est un élément "passif" du crime..contrairement au couteau..je dirais donc même : ça n'a rien avoir mentalement ;
quand au garagiste, il ne va pas réparer le fond du coffre.. de toute façon, si Ranucci garde le pantalon, c'est qu'il le considére pas comme un élément "accablant", à charge.
n'oublions pas qu'il est roulé en boule dans le pantalon.. on peut emettre cette hypothèse : il ne l'a pas retouché depuis la champi ; et aussi : il a changé très vite de pantalon, sans l'examiner minutieusement ;
Moi je ne coince pas ;
il ne s'est pas débarasser du pantalon car il n'a pas conscience des traces de sang ;
où même autrement : si par hasard il y pense, le déni, une fois la champi quittée, est trop fort, il ne peut pas toucher à ce qui lui rappelle le meurtre, il rejette en bloc.
Il est incapable de le faire.
Il a pu le faire "dans le feu de l'action" , quand il s'est débarassé des pièces les plus en vue (chemise et couteau, ce dernier en arrivant à la champi), et après c'était trop tard pour lui.. mais je privilégie cependant l'autre hypothèse.
je ne coince pas là dessus.
je coince sur le pull, la simca et l'état du pantalon.