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Donc Aubert reconnaît l'auteur de l'accident, pas celui qui s'enfuit dans les fourrés...C'est une nuance non négligeable.
Mais comment Madame Aubert, qui prétend ne pas avoir vu l'accident, peut invectiver CR en le reconnaissant dans le bureau de...je ne sais plus qui ?
Cordialement.
Juste un petit peu influençable par la certitude de son mari ? (lequel a bien en mémoire le visage de
CR dans la voiture....
C'est
dans que je voulais noircir...
Avant de partir sur les routes, je vous en remets une dose. C'est toujours dans le même sens : Aubert est témoin de l'accident, c'est là qu'il voit ranucci avec ses grosses lunettes. Après, lorsqu'il verra la 304 arrêtée et un individu grimpant le talus avec un enfant qui parle, il collera le visage qu'il connait sur le physique du second. Mais sa déposition, à 13h le 6 devant le Commissaire Alessandra, pose de vraies questions.
Gérard Bouladou page 110 :
Citation :
A.Aubert : La personne que vous me présentez et que vous me dites se nommer Christian Ranucci ...
Que vous me présentez... c'est bizarrement dit... Est-ce après, un première, ou un deuxième tapissage ou un tête à tête (avec les lunettes bien sûr...) Continuons...
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A.Aubert : ... (cette personne) est bien celle qui était à bord du coupé Peugeot 304, de couleur gris métallisé, au moment de l'accident qui s'est produit à proximité de Peypin, le 3 juin 1974 vers 12h15. Il n'y a aucun doute possible à ce sujet...
Monsieur Aubert témoigne sur l'accident, c'est évident. Donc il a vu l'accident (il était juste derrière, déporté pour doubler le camion). C'est ce Ranucci conducteur qu'il reconnait. Il le dit sans équivoque, puisqu'il n'y a aucun doute...
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A.Aubert : ... J'ai constaté qu'aussitôt après l'accident, la Peugeot 304 prenait la fuite au lieu de s'arrêter. Ma femme et moi avons été outrés de ce comportement et avons aussitôt décidé de prendre en chasse le véhicule qui s'enfuyait.
Il y a plusieurs comportements vis à vis d'un évènement inattendu. Ceux qui se défilent (le camion), ceux qui se taisent (rosanno), ceux qui s'en mêlent, ceux qui font des photos pour les vendre aux media et ceux qui en font une affaire personnelle. Les Aubert sont de ceux ci : ils sont tellement impliqués et "outrés" que A.Aubert ne parle même pas de M.Martinez... Hallucinant... "Nous avons décidé...." Pas de Martinez qui leur demande de poursuivre la 304... pas de demande pour relever le n°...
Citation :
A.Aubert : ... La poursuite a été assez mouvementée (sic) car le conducteur s'est certainement aperçu qu'il était poursuivi ; il roulait donc très vite dans cette route tortueuse...
C'est du western. Pour que Ranucci ait pu s'apercevoir qu'ilétait poursuivi, il fallait que Aubert soit très rapidement à sa poursuite. A 80 km/h, on parcourt 222m en 10 secondes. Et puis s'il sait être poursuivi, on comprend mal que Ranucci s'arrête pour être sûr d'être rejoint... Qu'il roule très vite est peu vraisemblable, avec une aile qui frotte sur le pneu : ca fait du bruit et ca sent mauvais... Speedy Aubert, dépanneur de métier, va sans doute beaucoup plus vite dans son désir de rejoindre le chauffard. Mais visiblement il ne déteste pas... Et puis déduire (il roulait donc très vite ) à partir d'une supposition (il s'était certainement apercu), c'est risqué...
Au départ, le handicap de Aubert peut être de 300 m (15 secondes avec le temps d'accélération de la 304) à 400 ou 450m (20 secondes).
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A.Aubert : Après avoir parcouru une distance de 1 à 2 km (sic, du simple au double...), la 304 Peugeot s'est immobilisée au bord de la route (il ne dit pas l'avoir vu s'arrêter). A ce moment je me trouvais à environ deux à trois cent mètres de lui. Je l'ai rejoint quelques secondes plus tard. Au moment où je suis arrivé à hauteur de la voiture, j'ai assisté à la scène suivante : j'ai vu cet individu tirer par le bras un enfant qui se trouvait à l'intérieur du véhicule..."
Donc ayant roulé un peu plus vite que Ranucci avec une voiture en bon état et une motivation d'enfer, A.Aubert a refait une partie de son retard. Il nous confirme qu'il n'a pas pu voir le visage de Ranucci dans la voiture, puisqu'il dit voir quelqu'un qu'il identifie comme étant Ranucci tirant un enfant par le bras, pour le faire sortir, dit il, du véhicule. Mais il ne dit pas avoir vu cette personne sortir de la 304. C'est donc incohérent...
Après son récit du dialogue avec l'homme dans les buissons, être descendu de voiture, A.Aubert décide de revenir à la Pomme :
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A.Aubert : ... j'ai relevé le numéro d'immatriculation de la voiture et je suis remonté dans mon prope véhicule afin de communiquer ce numéro minéralogique à la personne qui avait eu l'accident et qui était restée sur les lieux (du moins je le supposais). J'ai effectivement retrouvé le couple qui se trouvait à bord du véhicule accidenté et je leur ai communiqué le numéro d'immatriculation de la Peugeot 304...
Voilà donc que A.Aubert parle enfin des Martinez.
C'est à se demander si le dialogue avait réellement eu lieu entre Martinez et Aubert juste après l'accident. En fait, pour le timing, les 15 à 20 secondes (200 à 300 m pour Ranucci ...) nécessaires pour l'échange entre Martinez et Aubert sont bien utiles pour éviter à A.Aubert de rouler à tombeau ouvert...
Enfin, voila. Merci Gérard Bouladou d'aider ce forum à analyser que les évènements ne se sont pas déroulés de façon aussi incontestable que l'accusation le prétend...