J’ai déjà abordé ce sujet dans le cadre de celui qui se rapporte à la dernière lettre de Mme MATHON à son fils. Ce sujet mérite toutefois une place à part entière : Mme MATHON et Monique font deux.
------------------------------------------------------------------------------------------
Dans « Le Pull-over rouge », Perrault évoque Monique, la première amie de Ranucci qui, selon lui, était amoureuse de Ranucci d’abord, persuadée de son innocence ensuite.
Si cela avait été réellement le cas, le témoignage de ladite Monique aurait été capital pour la défense lors du procès ! Or il se trouve qu’elle n’a pas témoigné… Pourquoi ?
Est-ce parce qu’elle ne l’a pas souhaité alors même que la vie de l’homme « aimé » était en jeu ?
Est-ce parce qu’elle l’a souhaité mais que Lombard, Le Forsonney et Fraticelli ont estimé que ce témoignage ne pouvait que desservir leur client ?
La question reste posée…
Concrètement, quelle est l’attitude de Monique - l’amoureuse, la persuadée de l’innocence - ?
1) Elle pose un congé pour assister, en tant que spectatrice, au deuxième jour du procès, celui où le verdict de mort est prononcé, celui de la curée : pour cela, elle se tape « plus d’une heure de queue » (page n° 353*) !
N. B. : Ranucci ne lui accorde pas le moindre regard. Perrault souligne : « Elle est très déçue de n’avoir pas réussi à échanger un seul regard avec Christian ».
2) A partir du moment où Ranucci est un mort en sursis, il semble devenir subitement « intéressant » à ses yeux : elle lui écrit des lettres enflammées !
Qu’en pensez-vous ?
* Le numéro de page se rapporte à l’édition Poche du « Pull-over rouge »
|