Cela fait au moins 3 fois que que je lis ce ''fil'' et 4 ou 5 fois le rapport de Le Bruchec.
Et chaque fois, j'en arrive toujours aux mêmes conclusions: cette affaire Moussy est bien étrange !
Je me rappelle en juillet 2011, lorsque j'étais descendu à Marseille, avoir cherché sur plusieurs ''Indicateur Marseillais'' le nom de Daniel Moussy. Je ne l'ai hélas jamais vu.
Citation :
Extrait du rapport de Monsieur Le Bruchec au Ministère
Ces investigations font suite à l'enquête menée précédemment sur la réquisition du 3 décembre 1981 du même Magistrat, et qui a fait l'objet de mon rapport n°1149 du 10 février 1982.
1)
- M. ALESSANDRA se souvient qu'en 1975, ou au cours du 1er semestre de 1976, une information dont il ne peut aujourd'hui préciser l'origine, lui est parvenue selon laquelle Christian RANUCCI avait eu, la veille de l'enlèvement , dans le quartier ST MARCEL à Marseille, un accident de la circulation au cours du quel il aurait écrasé un animal.
Il a immédiatement chargé un ou deux fonctionnaires de vérifier le bien-fondé de ce renseignement.
- Ce n'est que tout récemment, à la fin de l'année 1981, que l'Enquêteur FRATACCI , au cours d'une visite à Aix en Provence à son ancien chef de service, a rappelé à M. ALESSANDRA que c'est lui qui avait reçu cette mission, à l'issue de laquelle il avait rendu compte verbalement du résultat négatif des recherches effectuées.
L'enquêteur FRATACCI situe cette mission peu avant ou peu après le procès en cour d'assises.
- L'enquêteur Pierre GRIVEL a su également que M. ALESSANDRA avait reçu une telle information à une date qu'il pense être après le procès en Cour d' Assises (PV 20/5).
L'inspecteur Antoine GOMEZ a quitté la Brigade CANONGE et l'Hôtel de police de Marseille en septembre ou octobre 1974. Il a réintégré les locaux de la sûreté urbaine en avril ou mai 1975. C'est donc à son retour, peut être un an après l'arrestation de Christian RANUCCI qu'il a appris que des recherches avaient été entreprises au sujet d'un accident causé par RANUCCI (PV 20/6).
- Le commissaire CANONGE (PV 20/25) a été informé également plusieurs mois après juin 1974, pense-t-il, par l'enquêteur FRATACCI, que des investigations étaient en cours au sujet d'un accident causé par Christian RANUCCI la veille de l'enlèvement de la jeune RAMBLA. Il ne semble pas avoir porté d'intérêt à ces faits puisqu'il ne se souvient pas avoir été tenu au courant du résultat de l'enquête.
- Huit autres fonctionnaires ont été entendus ; ils affirment n’avoir jamais été informés des renseignements recueillis par M. ALESSANDRA et des recherches qu’il avait entreprises.
- Enfin, trois autres fonctionnaires ont été interrogés verbalement par l’inspecteur divisionnaire LESNA ou par moi même ; ils ont dit tout ignorer de cet aspect de l’affaire RANUCCI.
2)
- Pour sa part, Daniel MOUSSY a précisé avoir été entendu sur son lieu de travail par deux ou trois personnes présentées à lui par le chef du personnel comme étant des inspecteurs de police. Ils lui ont dit avoir vu son nom et son adresse dans les affaires de Christian RANUCCI. Sa déposition n'aurait pas été enregistrée, ces policiers s'étant contentés des explications verbales du témoin.
Daniel MOUSSY et sa mère affirment que l’intervention des policiers s’est déroulées dans un moment proche de l’arrestation de Christian RANUCCI. Ils excluent qu’elle ait pu avoir lieu après 1974. Daniel MOUSSY soutient même qu’il a été présenté aux inspecteurs par M. VALLERNAUD avant le départ de celui-ci en congé le 15 juillet 1974 (PV 20/9).
Conclusion
Si on prend en compte dans leur intégralité ces deux séries de témoignages, que rien jusqu’à présent n’autorise à mettre en doute, il faut admettre que la démarche policière, dont parlent Daniel MOUSSY et sa mère, est étrangère aux vérifications prescrites en 1975 ou 1976 par M. ALESSANDRA et conclure que d’autres recherches ont été entreprises au cours de l’été 1974 par des personnes non identifiées.
- Est-ce que l'équipe d'Alessandra ment? Est-ce que Frattaci et un autre inspecteur aurait enquêté sur Moussy, mais juste après l'arrestation de Ranucci?
- Et si Alessandra et ses sbires disent vrai, qu'elle est cette mystérieuse équipe qui se serait rendu à l'usine Péchiney pour y interroger D. Moussy juste avant le 15 juillet 74. Pourquoi ces inspecteurs n'ont pas enregistée de déposition, suite aux explications de D. Moussy ?
Et pourquoi cette mystérieuse équipe aurait assez rapidement retrouvé D Moussy, alors que l'équipe de ''bras cassés'' d'Alessandra en aurait été incapable. Surtout que...
Citation :
Extrait du rapport de Monsieur Le Bruchec au Ministère
Ces investigations font suite à l'enquête menée précédemment sur la réquisition du 3 décembre 1981 du même Magistrat, et qui a fait l'objet de mon rapport n°1149 du 10 février 1982.
Huit autres fonctionnaires ont été entendus ; ils affirment n’avoir jamais été informés des renseignements recueillis par M. ALESSANDRA et des recherches qu’il avait entreprises.
Il s’agit de :
...
- L’inspecteur Daniel MOUSSY, cousin du témoin, n’a jamais été informé par ce dernier qu’il rencontrait rarement, ni par ses collègues, des faits qui nous occupent (PV 20/21).
...
Admettons que l'inspecteur Moussy qui rencontrait rarement sont cousin ne savait pas où il se trouvé, il suffisait seulement qu'il donne les coordonnées du reste de la famille Moussy qu'il connaissait, et il a bien dans le lot un des membres de la famille qui devait savoir où trouver D. Moussy. Et le tour était joué. Pas besoin de chercher midi à 14 heures.
Citation :
Extrait du rapport de Monsieur Le Bruchec au Ministère
Ces investigations font suite à l'enquête menée précédemment sur la réquisition du 3 décembre 1981 du même Magistrat, et qui a fait l'objet de mon rapport n°1149 du 10 février 1982.
Enfin, l’enquête a conduit, selon toute probabilité, à retrouver l’agenda que Christian RRANUCCI avait eu en sa possession au moment de son arrestation. Ce document a des feuillets arrachés et porte des écrits raturés. Son examen n’a pas permis pour le moment, de découvrir trace du nom et de l’adresse de Daniel MOUSSY.
Si les travaux ordonnés par le Parquet Général devaient amener une telle découverte, celle-ci, outre qu’elle serait susceptible de relancer la présente enquête, apporterait la preuve que l’automobiliste vu par Daniel MOUSSY était bien Christian RANUCCI.
Apparemment l'enquête de Le Bruchec n'était pas tout à fait close, puisque des analyses plus poussées devaient être effectuées sur l'agenda que C Ranucci avait en sa possession, tout au moins pour essayer de déchiffrer sous les nombreuses ratures le nom et l'adresse de D. Moussy.
Quelles ont été les conclusions de cette analyse supplémentaire effectuées sur l'agenda raturé et demandé par le parquet Général ? Qui a vu se carnet, En existe t-il une copie de ses pages, une photo de sa couverture recto. La justice n'est-elle pas en droit de nous donner les preuves de son existence. Cet agenda a t'il vraiment existé ?
Si Monsieur Le Bruchec est toujours en vie, les années étant passées, est-il toujours soumis au secret professionnel dans le cas où quelqu'un du forum retrouverait sa trace et voudrait lui poser certaines questions?.