Cyril, vous écrivez :
C'est possible que la juridiction soit réfractaire à une réouverture du dossier. Mais avant d'en être persuadé, je continue à penser qu'il faudrait présenter une demande de révision avec un dossier plus convaincant et peut-être d'autres avocats.
Cyril, je vous réponds :
D’autres avocat que Jean-Denis BREDIN ? Certainement pas, C’est le meilleur et le plus crédible dans ce type d’affaire.
Ce qui est convaincant et ce qui ne l’est pas ?
Chacun est libre d’avoir ses propres critères. Nombreux sont ceux qui estiment que le dossier est convaincant. Ce forum en fait la démonstration.
________________________________________________
Cyril, vous écrivez :
Qui vous dit que ce sont les enquêteurs qui ont introduit le pull dans la gallerie???
Cyril, je vous réponds :
Personne ne dit cela. Je dis seulement que l’hypothèse n’est pas saugrenue.
1°) Soit Ranucci est coupable et il s’agit d’une coïncidence.
2°) Soit un autre coupable (sil existe) l’a déposé.
3°) Soit un enquêteur a eu la mauvaise idée de le déposer au début de l’enquête ? Au moment où, précisément, les preuves décisives manquaient en l’absence d’aveux.
Coïncidence ou dépôt ? Laquelle de ces explications vous parait plausible puisqu’il en faut bien une de toute façon ?
__________________________________________
Cyril, vous écrivez :
On aurait chercher à accabler CR en introduisant secrêtement dans la gallerie un pull rouge qui ne lui appartiendrait pas??? Autant dire alors que les enquêteurs auraient cherché à innocenter Ranucci en créant intentionnellement la fausse piste du satyre...
Cyril je vous réponds :
Du moment que plusieurs plaintes sont enregistrées les jours précédents dans les quartiers environnants, les enquêteurs (dont le commissaire Allessandra) ont très bien pu se persuader (à tort ou à raison d’ailleurs) que le satyre avait fini par enlever une gamine dans la citée voisine de Sainte-Agnès.
A partir de là, la tentation de trouver à tout prix un lien entre Ranucci et l’homme au pull over rouge ne peut qu’être évidente, d’une part en l’absence de reconnaissance sur les lieux de l’enlèvement, d’autre part puisqu’une contradiction existe sur le modèle du véhicule. Et enfin et surtout, puisque l’accusé n’avoue rien dans un premier temps… Au départ il n’existe que le témoignage évolutif du couple Aubert pour incriminer Ranucci… C’est peu, voire très insuffisant…
_______________________________________________
Cyril, vous écrivez :
Ca c'est une question que tout le monde se pose, mais honnêtement je ne vois pas l'intérêt de planquer un dans une champi un vêtement qui n'appartient pas à la personne à qui on cherche à mettre un crime sur le dos... C'est trop tordu! Pourquoi ne pas avoir chipé dans ce cas le couteau ou un des pantalons à Ranucci et l'avoir balancé à quelques mètres de l'aplomb du Lieu du crime? Ca aurait fait encore plus accablant que dans une champi!
Cyril, je vous réponds :
Oui, les idées de « peau de banane » ne manquent pas et alors ? Dans les dossiers où elles furent glissées et découvertes, c’était toujours « tordu ».
___________________________________
Cyril, vous écrivez :
Enfin, quand les gendarmes découvrent le POR, ni eux, ni les services de police ne connaissent encore Christian Ranucci.
Cyril, je vous réponds :
Non, mais ils sont en droit de penser, à tort ou raison (si Christian Rannucci est innocent, à raison) que celui qui kidnappe est le satyre au pull over rouge, et qu'il s'agit de Christian ranucci puisqu'il s'enfuit.
__________________________________________
Cyril, vous écrivez :
Rien ne vous permet de simplement supposer que les enquêteurs ont introduit ce pullover rouge dans la gallerie.
Cyril, je vous réponds :
Rien ne me permet de l’affirmer, mais tout dans le dossier me permet de ne pas exclure cette hypothèse. Le supposer lorsqu’on connait ce qu’étaient les méthodes d’enquête de la police marseillaise de cette époque ? Ma foi…
_________________________________________
Cyril, vous écrivez :
Alors là vous allez totalement à l'encontre du principe de la justice: c'est à l'accusation de prouver la culpabilité, pas à la défense de prouver l'innocence. Ici, en l'occurence, si on soupçonne les enquêteurs d'avoir magouillé, il faut le prouver. Ce n'est pas à eux de prouver qu'ils n'ont pas magouillé.
Je veux bien croire que c'est possible (car il n'y a que la magouille qui rendrait plausible la thèse de l'innocence de Ranucci), mais il faut le prouver.
Cyril, je vous réponds :
Eh bien, je suis d’accord avec vous, il faudrait théoriquement le prouver. Mais lorsque la charge de la preuve incombait aux culpabilistes (avant le procès), je constate qu’on ne s’est guère embarrassé d’une telle obligation. Dans le sens inverse, c’est donc théoriquement possible, voire moralement souhaitable.
|