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Jacques B. a écrit:
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Il y eut aussi ce couteau. J'avais accepté de reconnaître cet homicide et il avait été commis avec cette arme, je l'ai donc acceptée comme mienne. Or, je n'ai jamais possédé, ni désiré posséder, de telles armes. Certes, le dimanche 2, la veille, j'avais bu, mais pas assez pour être ivre mort et amnésique, je crois qu'il m'en eût resté quelques souvenirs si je l'avais acheté pendant le week-end, comme je l'avais tout d'abord pensé. Il ne me fallut pas moins de plusieurs semaines pour que je comprisse que cela était impossible : c'était dimanche, et lundi était férié vu la Pentecôte, donc les magasins étaient fermés, donc pas pu l'acheter, donc mes souvenirs étaient donc fidèles.
CR n'aurait donc reconnu le couteau que parce qu'on l'avait persuadé dans un premier temps qu'il était coupable de ce meurtre dont il ne se souvenait pas et qu'il s'était donc dit logiquement que ce couteau devait être à lui ? Pas impossible, après tout. Il se trouvait encore dans une logique de culpabilité et pouvait se dire que, de même qu'il ne se souvenait pas du meurtre, il était normal qu'il ne se souvienne pas du couteau ..
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C'est le message que j'ai envoyé ici, hier. Alors bien sûr, posons-nous les questions: Combien sont plusieurs semaines? A partir de quand les comptons-nous?
Je n'en sais rien. Je ne comprends pas trop bien ce que vous voulez dire avec cette question sur le comptage des semaines.
Ce que je me dis, c'est que, si CR a bien, comme il le dit, fini par comprendre, au bout d'un nombre de semaines - disons encore indéterminé - que ce couteau ne pouvait pas être à lui, il aurait été normal qu'une fois arrivé à la certitude qu'il n'avait pas pu acheter ce couteau, il le dise. Qu'il se rétracte au moins sur ce point : "Non, non, ce coutau n'était pas à moi. Je ne me souviens pas l'avoir jamais possédé. Si j'ai dit que c'était le mien, c'est parce que, me croyant coupable, j'en avais conclu que ce couteau devait forcément m'appartenir. J'ai cru un moment que j'avais dû l'acheter pendant ma virée sans m'en souvenir. Mais je sais bien maintenant que c'est impossible parce que c'était le lundi de Pentecôte et que les magasins étaient fermés.".
Or, on ne trouve nulle part une telle rectification.
Certes, on pourrait soutenir que, si CR a déclaré cela devant le juge, elle ne l'a pas peut-être pas fait noter. Je ne l'en crois effectivement pas incapable.
Mais est-il pensable que CR ne se soit pas également rétracté auprès de ses avocats sur cette histoire de couteau ?
Il semble pourtant bien qu'il ne l'ait pas fait puisque ni Lombard ni Jean-François Le Forsonney ni Fraticelli ne rapporte jamais rien de tel.
Et que Jean-François Le Forsonney rapporte au contraire que CR lui aurait confirmé avant le procès qu'il s'agissait bien de son couteau.
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Jacques B. a écrit:
Pour continuer dans le même sens, je crois que les enfances comme celles de Ranucci, la manière dont il y a réagi et les circonstances que sa mère a vécues peuvent très bien produire une situation du genre: nous contre le reste du monde.
Cela pourrait en effet se concevoir. Je pense même que la plupart des cellules familiales mère-enfant ont probablement tendance à développer une réaction psychologique de ce genre. C'est du moins ce que je constate autour de moi.
Citation :
C'est à ça que s'est vu confronté Le Forsonney et qu'il n'a pas pu percer. Ce qui est d'ailleurs bien normal vu son âge à l'époque et surement sa méconnaissance de ce genre de situation. Ranucci n'a pas aidé non plus, puisque pour lui, l'étalage de son intimité avec sa mère devait signifier presqu'une trahison.
Je trouve en général très durs (pour ne pas dire plus) ceux qui accablent le travail de Le Forsonney dans cette affaire. Il aurait du avoir, à part sa licence en droit, une maitrise de psychologie, un doctorat de médecine légale, une formation d'OPJ et même une de dessinateur industriel pour déjouer tous les pièges tendus.
Je suis bien d'accord avec vous. Et j'ai d'ailleurs toujours bien précisé dans toutes mes interventions sur ce sujet que, si je considérais que Lombard avait une très grosse responsabilité dans la manière dont CR avait été défendu, il serait par contre extrêmement injuste de faire dans cette affaire des reproches à Jean-François Le Forsonney qui, pour toutes les raisons que vous évoquez vous-même, ne pouvait que se sentir dépassé par ce fardeau écrasant qu'on lui avait mis sur le dos alors qu'il n'avait encore jamais plaidé au pénal ni traité autre chose que des histoires de divorce, de vol à la tire ou de mur mitoyen.
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Il y a beaucoup d'autres messages de moi écrits dans le même sens. Je me suis d'ailleurs abstenu de participer au fil dédié à sa mort sachant très bien ce qui allait inévitablement se passer, et qui est effectivement, malheureusement et honteusement arrivé.
? ? ? ? ?
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Que vous l'ayez lu ou pas n'est pas mon problème. C'est le vôtre, je crois. Alors, permettez-moi de prendre très mal votre question.
Que voulez-vous que je vous dise, Jacques ...
Je vous ai expliqué comment je comprenais la question posée. Je maintiens qu'il s'agissait de ma part d'une question parfaitement anodine et dépourvue de toute intention désagréable.
Si vous ne voulez pas le croire, je ne peux vous y contraindre.