Le rapprochement
L'option possible du rapprochement que font Aubert et Martinez que j'inclue dans ma future hypothèse est la suivante :
Citation :
Si les Aubert, avec tous les éléments dont ils ont connaissance à la Pomme ne se manifestent pas, plus personne ne le fait jamais nulle part.
Ils auraient connaissance d'une voiture grise, venant de Marseille à une heure compatible avec l'enlèvement, conduite par un individu jeune qui provoque un accident et commet un délit de fuite et il ne leur viendrait pas à l'esprit de se dire que peut-être ...
J'y ajoute que dans le journal le jeune est bien vêtu. C'est une remarque importante dans le contexte de l'époque. Un jeune bien habillé c'était un minet. Aubert ne sait pas comment est habillé le conducteur, mais la voiture qu'il voit est une voiture de minet. Il le sait d'autant plus qu'il travaille dans le secteur de l'automobile.
Cette remarque est valable pour Martinez.
Qu'a pu être le chemin de pensée de Martinez pour en arriver à appeler la Gendarmerie et dire qu'il pourrait y avoir un enfant ?
Supposons qu'il écoute la radio, qui serait la première info qu'il entendrait, le jour même de l'accident si ça se trouve, ou le lendemain de bonne heure. Il apprend qu'une fillette est enlevée par un jeune à une heure proche de l'heure de son accident, la voiture est grise. Alors il sursaute un peu. Mais il entend Simca, et il se dit, non ça peut pas être ça. Mais toute la journée il va se tracasser.
Le 4 et 5 il ouvre le journal et ça recommence, il sursaute encore. Mais il lit Le Provençal et il n'y a plus de Simca, la voiture est juste grise, et bien il se dit mince, les journalistes de la radio ne se seraient pas gourés, par hasard ? Il n'a pas besoin d'agrandir un photo de l'arrière d'une 304 pour se rendre compte qu'elle ressemble à une Simca 1100, non, sinon qu'il se dit : s'ils se trompent de marque de voiture, ça peut très bien être le jeune con de la Pomme. Il téléphone aux gendarmes. Pourquoi aux gendarmes ? D'abord parce qu'il connait ceux du coin depuis la veille, c'est là où il a eu l'accident et aussi qu'on appelle plus facilement à une gendarmerie qu'à l'Évêché si on peut l'éviter, je crois.
Qu'est-ce qu'il va leur dire ? Peut-être une chose dans le genre :
- Je ne suis pas sûr mais vous feriez mieux de vérifier parce que c'est pas normal qu'il se soit sauvé.
- oui mais Monsieur, nous on cherche une fillette, vous l'avez vue ?
- Moi non, mais elle pouvait bien y être, j'ai pas bien vu l'intérieur de la voiture. Par contre l'autre, Aubert, il l'a peut être vue. Moi je ne peux pas savoir je suis resté planté au carrefour.
Résultat on a, au final, un PV de gendarmerie qui dit : le témoin déclare qu'un enfant pourrait se trouver à bord.
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Le rapprochement que les trois, Aubert, Martinez et Guazzone, font est utilisé souvent à charge comme ne pouvant être une coïncidence et que donc Aubert a forcément vu et parlé d'une fillette quelque part.
Mais, pour Guazzone pas de fillette, ce qui prouve que le rapprochement est possible seulement en voyant un jeune et une voiture grise ayant un comportement louche, ce qui prouve que Martinez et Aubert n'ont besoin ni de voir ni d'entendre parler d'un enfant pour faire ce rapprochement, eux aussi.