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Message non luPosté :17 sept. 2005, 21:38 
Citation :
Que la mère croit son fils innocent, qui lui jetterait la pierre ?
Loin de moi l’intention de jeter la pierre à quiconque ! Dans ce fil de discussion, je dis simplement que le fait que Ranucci et sa mère rapportent dans un mémoire conçu pour assurer leur défense que le fils aurait proposé à sa mère de l’accompagner dans sa promenade tragique n’était pas suffisant en soi pour rendre l’hypothèse de la préméditation impossible.


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Message non luPosté :17 sept. 2005, 21:49 
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Enregistré le :17 juil. 2005, 22:20
Messages :853
Localisation :Sud-Ouest
Je ne m'adressais pas particulièrement à vous lorsque j'ai écris cela, cher Antoroma. C'était une réflexion générale.

Les parents ne sont que rarement objectifs quand il s'agit de leurs enfants.

D'ailleurs, les partisans de la peine de mort disent tous :"Si c'était à mon enfant que cela arrivait" mais jamais "si c'était mon enfant l'assassin".

Bien à vous.


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Message non luPosté :17 sept. 2005, 22:12 
Citation :
Je ne m'adressais pas particulièrement à vous lorsque j'ai écris cela, cher Antoroma. C'était une réflexion générale.
Et je ne m'adressais pas particulièrement à vous lorsque j'ai rebondi sur votre remarque, chère Carmencita. C'était également une réflexion générale.
Citation :
Les parents ne sont que rarement objectifs quand il s'agit de leurs enfants.
Ils sont encore moins objectifs quand il s’agit de leurs beaux-enfants. Le gendre que vous trouviez si charmant la semaine passée, ne lui trouvez-vous pas soudainement tous les défauts du monde lorsque votre fille vous a annoncé son divorce le matin même ? Mais nous nous égarons, je crois.


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Message non luPosté :18 sept. 2005, 05:17 
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Enregistré le :06 août 2005, 06:09
Messages :574
Citation :
Bon, d’accord, j’enlève les liens, le bandeau sur les yeux et le bâillon....
Si vous enlevez le bandeau sur les yeux, MD aurait vu CR dès qu'elle serait montée dans sa voiture.
Alors a-t-elle été tuée parce qu'elle aurait pu donner le signalement de ses ravisseurs dès sa libération (préméditation) ou a t-elle été tuée pour une autre raison ?.


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Message non luPosté :18 sept. 2005, 06:20 
Citation :
Citation :
Bon, d’accord, j’enlève les liens, le bandeau sur les yeux et le bâillon....
Si vous enlevez le bandeau sur les yeux, MD aurait vu CR dès qu'elle serait montée dans sa voiture.
Alors a-t-elle été tuée parce qu'elle aurait pu donner le signalement de ses ravisseurs dès sa libération (préméditation) ou a t-elle été tuée pour une autre raison ?.
Je me suis mal exprimé. Quand j’écris que « j’enlève les liens, le bandeau sur les yeux et le bâillon », je veux simplement dire que je les enlève de mon récit, parce qu’ils ne sont pas nécessaires pour soustraire Ranucci aux regards de la fillette. En effet, il suffit pour cela que:

a. Ranucci se tienne éloigné de la Peugeot
b. HPOV transfère la fillette de la Simca vers la Peugeot et la force à se coucher par terre, derrière, entre la banquette arrière et les sièges avants
c. HPOV s’installe lui-même à l’arrière de la Peugeot, sur la banquette arrière.
d. Ranucci réapparaît et s’installe au volant de la Peugeot

La fillette n’aura désormais l’occasion de ne voir que les pieds du chauffeur (en regardant sous le siège du conducteur), (mais en aucun cas son visage) sans que ce soit nécessaire pour cela de la ligoter ou de lui mettre un bandeau sur les yeux.

La fillette se trouve ainsi aux pieds et sous le contrôle constant de HPOV, qui peut même se permettre se s’allonger sur la banquette arrière et de se soustraire à la curiosité des passants en se cachant sous une couverture. Ranucci lui-même admet dans son bouquin que c’est possible de se cacher de telle manière lorsqu’il écrit, (certes dans un tout autre contexte): « Bien sûr il est quand même pas impossible qu'en m'évanouissant je sois tombé sur la banquette, hors de vue des Aubert. » Il admet donc qu’on peut se mettre « hors de vue » en s’allongeant sur la banquette.

En même temps qu’il « photographiait » le conducteur (Ranucci) , c’est l’ensemble « HPOV – couverture » que Monsieur Martinez apercevra lors de l’accident, dans sa toute dernière version des faits confiée au commandant Bouladou, sous la forme d’une « masse ressemblant à un enfant » qui aurait « basculé » (sur elle-même) tout en restant « à l’arrière » du véhicule.


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Message non luPosté :18 sept. 2005, 16:26 
Citation :
Ranucci est attiré par l’argent facile. Son rêve est, notamment, de posséder une Mercedes blanche et d’avoir suffisamment d’argent pour permettre à sa mère de s’extraire de sa modeste condition. Au cours de son service militaire, il rencontre un homme (appelons-le homme au pull over-rouge) qui partage sa rage de ne pas devoir être obligé de travailler toute sa vie pour enfin mener une vie décente.
La famille Mathon/Ranucci n'est pas particulièrement à la rue : ils sont propriétaires de leur logement et viennent même d'acheter un coupé 304.
Le mobile de l'argent est donc discutable.
Citation :
enlève l’enfant, la ligote, la bâillonne, lui met un bandeau sur les yeux (pour qu’elle ne puisse pas donner une description précise de Ranucci lorsqu’elle sera relâchée quelques jours plus tard contre rançon
Auncune trace de ce type sur le corps de l'enfant, ni de traces des baillons et autres liens dans la voiture ou ailleurs.
Citation :
Comme ni lui ni sa voiture ne participeront a l’enlèvement proprement dit, il n’y a aucune raison pour qu’on le reconnaisse, ni qu’on l’implique dans l’affaire. Son rôle se borne à celui de chauffeur : il conduira la voiture et ensuite rentrera chez lui comme si de rien n’était.
Dans ce cas, il n'est pas innocent, mais complice du rapt (il fait le guet) et de meurtre d'enfant (il connait les intentions de son complice et ne fait rien pour aller contre) : en clair, il risque gros et même très gros.
Citation :
Quant à homme au pull over-rouge, lui, il « s’exerce » quelques jours avant l’enlèvement à mettre au point sa technique du « petit chien noir » et d’étudier la réaction d’un voisinage (voir notamment le témoignage de Madame Mattei) lorsque quelqu’un comme lui s’approche d’un enfant. Il constate combien une telle opération est aisée. Le succès de ces petites expériences le rassure, et rassurent Ranucci.
Le fait de se faire remarquer quelques jours avant ne colle pas avec le plan général de ne pas eveiller les soupçons. De plus, il est dit qu'un des satyres se fait toucher le sexe par des enfants, ce qui ruine complètement cette hypothèse de l'entrainement et du mobile de l'argent.
Citation :
homme au pull over-rouge qui cache l’enfant en se couchant sur elle pour ne pas être vu des autres automobilistes.
Cela ne tient pas : personne ne voit 2 adultes dans la 304 (surtout que l'HPR serait plus grand que Ranucci au vu de la taille du pull) et cela va contre les temoignages des Aubert qui entendent une enfant plutôt calme : or, si Maria avait été ecrasée par l'HPR, elle aurait forcément paniqué.
Citation :
Ranucci s’enfuit le premier dans les buissons.
Impossible que les Aubert ne le voit pas puisqu'ils réussissent à l'identifier lors de la parade.
Citation :
Madame Aubert entend vaguement Ranucci, de sa voix juvénile étranglée par l’émotion, demander à homme au pull over-rouge « Qu’est-ce qu’on fait » ? homme au pull over-rouge lui chuchote : « Retiens-les, j’éloigne la gamine ». Il faut a tout prix éviter que les Aubert suivent le trio dans les fourrés. Ranucci se charge donc d’occuper les Aubert (« Oui, j’arrive ») pendant que homme au pull over-rouge éloigne l’enfant.
Cela ne colle pas : les Aubert font une différence entre la vox fluette de l'enfant et celle de Ranucci leur disant "Je reviens".
Citation :
Comme elle connaît à présent le visage de Ranucci, elle ne manquerait pas de le décrire si elle vit. homme au pull over-rouge s’empare du couteau qui se trouve dans la voiture de Ranucci et accomplit sa terrible besogne pendant que Ranucci va cacher la Peugeot au fond de la champignonnière.
Pourquoi l'HPR tue l'enfant si elle a vu Ranucci? Quel intérêt a-t-il à le faire?
Citation :
En transportant l’enfant, un peu de sang de Marie-Dolorès tache le pantalon de Ranucci.
Le rapport du Dr Vuillet note d'"importantes tâches de sang".
Citation :
Ranucci pour chercher du secours, homme au pull over-rouge en empruntant le chemin suivi plus tard par le chien policier. homme au pull over-rouge disparaît à jamais, probablement à l’étranger, d’autant plus échaudé par l’aventure qu’il apprendra par la suite l’exécution de Ranucci. Avant de se séparer, ils ont décidé également de laisser le pull-over de homme au pull over-rouge dans la champignonnière, pour déjouer les soupçons au cas où Ranucci serait inquiété.
Vous butez à mon avis sur le même problème que les autres thèses innocentistes : d'où sors le pull-over rouge puisque personne n'identifie un ravisseur habillé d'un pull-over rouge et que la journée du 03/06 est chaude et n'explique donc pas le port d'un pull au cours de la matinée entre le rapt et la galerie.
Citation :
Entre sa condamnation et son exécution, il n’aura de cesse d’essayer, en vain, de faire relancer l’enquête vers la piste homme au pull over-rouge tout en s’abstenant de divulguer sa propre participation aux événements. Il ne peut pas faire autrement : s’il avoue la vérité telle qu’il la connaît, c’est la certitude pour lui de finir ses jours en prison, voire d’être guillotiné.
Pourquoi ne dénonce t-il pas l'HPR à ce moment là? De toutes façons, il est condamné à mort, donc ca ne pourra pas être pire.


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Message non luPosté :18 sept. 2005, 20:46 
Citation :
La famille Mathon/Ranucci n'est pas particulièrement à la rue : ils sont propriétaires de leur logement et viennent même d'acheter un coupé 304. Le mobile de l'argent est donc discutable.
Tout à fait. J’avoue que je n’ai toujours pas de bons éléments pour déterminer les véritables raisons pour lesquelles Ranucci aurait accepté de rendre ce service à homme au pull over-rouge. Argent ? Amitié ? Chantage ? Ceci dit, s’il n’y avait que des SDF (on disait des clochards, à l’époque) pour commettre des actes délictueux, ça se saurait.
Citation :
Aucune trace de ce type sur le corps de l'enfant, ni de traces des baillons et autres liens dans la voiture ou ailleurs.
Un autre honorable membre de ce forum a fait cette judicieuse remarque. J’ai corrigé ce point dans http://dossierranucci.org/phpBB2/viewto ... 9619#19619 . La version actuelle ne comporte ni bâillon, ni lien.
Citation :
Dans ce cas, il n'est pas innocent, mais complice du rapt (il fait le guet) et de meurtre d'enfant (il connait les intentions de son complice et ne fait rien pour aller contre) : en clair, il risque gros et même très gros.
C’est correct. Je prétends que le fait d’être guetteur-chauffeur du kidnappeur fait de lui un complice de ce qui allait devenir plus tard un meurtre. Mais dans son esprit, selon moi, il n’a jamais été question de meurtre, pas dans la tête de Ranucci, en tout cas. Peut-être que l’autre lui a dit : « Ecoute, Christian, j’ai besoin d’un service. Il y a un type là-bas qui me doit de l’argent et il ne veut pas me le rendre. Alors, je vais lui faire un peu peur en lui ‘empruntant’ sa fille pendant quelques heures. J’aurai juste besoin de ta voiture pendant une heure, le lundi 3 juin. Je m’occupe de tout. C’est moi qui m’occupe de la fille, toi tu fais juste le guet. Si ça se passe mal, tu t’éloignes, ni vu ni connu. Ta voiture ne sera même pas dans les parages à ce moment là. Si je réussis à prendre la fille, je l’emmène vers ta bagnole, je la fais monter derrière, elle ne verra jamais ton visage. Moi-même, je me cacherai à l’arrière de ta voiture et on ne fera donc jamais le lien avec toi. Comme on ne dira rien pendant le voyage, elle ne reconnaîtra même pas ta voix. Si on nous arrête en chemin, tu n’as qu’à dire que tu viens de nous prendre en auto-stop et que tu n’es au courant de rien. Ensuite, tu nous déposes, tu rentres chez toi, et c’est terminé. C’EST ABSOLUMENT SANS RISQUE, CHRISTIAN. Tu me dois bien ça, non ? ». A part le côté moral de la chose, évidemment, je trouve personnellement que les risques étaient très limités, pas vous ?

Et vous dites qu’il risquait gros maintenant parce que vous connaissez la fin de l’histoire, mais avouez que, dans son esprit, il n’y avait aucune raison de prévoir l’accident, l’enlisement, les Aubert … et ensuite bien entendu le fait qu’on le condamne si sévèrement.
Citation :
Le fait de se faire remarquer quelques jours avant ne colle pas avec le plan général de ne pas eveiller les soupçons. De plus, il est dit qu'un des satyres se fait toucher le sexe par des enfants, ce qui ruine complètement cette hypothèse de l'entrainement et du mobile de l'argent.
Qui a dit que homme au pull over-rouge était soucieux de ne pas éveiller les soupçons ? Pas dans ma version, en tout cas. Tout se passe comme s’il s’en foutait, au contraire. Sinon, pourquoi mettrait-il ce pull-over ridicule ? Soit il se sent protégé pour une raison ou un autre, il est complètement à la masse ou il compte partir à l’étranger bientôt, ou les trois, mais lui, ne tient pas à rester discret, au contraire ! C’est RANUCCI qui insiste pour rester discret et qui bosse à Nice le lendemain, pas homme au pull over-rouge.
Citation :
homme au pull over-rouge qui cache l’enfant en se couchant sur elle pour ne pas être vu des autres automobilistes.
Cela ne tient pas : personne ne voit 2 adultes dans la 304 (surtout que l'HPR serait plus grand que Ranucci au vu de la taille du pull) et cela va contre les temoignages des Aubert qui entendent une enfant plutôt calme : or, si Maria avait été ecrasée par l'HPR, elle aurait forcément paniqué.
Pour le fait qu’on puisse dissimuler quelqu’un sur la banquette arrière de sa voiture, même Ranucci l’admet. Voir : http://dossierranucci.org/phpBB2/viewto ... 9619#19619 .

Ceci dit, oui, la fillette était paniquée. Et selon moi, les Aubert n’ont jamais entendu la voix de la fillette. Ils ont entendu Ranucci demander à homme au pull over-rouge : « Qu’est-ce qu’on fait ? Où va-t’on? »
Citation :
Impossible que les Aubert ne le voit pas puisqu'ils réussissent à l'identifier lors de la parade.
Ce dernier point est contesté, mais admettons que ça soit le cas : ils l’ont reconnu lors de la parade. Les Aubert ont vu le visage de Ranucci au cours de l’accident, et ensuite le dos d’un homme (homme au pull over-rouge selon moi) grimpant dans les buissons, quelques secondes plus tard, sortant de la même voiture. C’est évident qu’ils ont privilegie le visage au dos (le tapissage s'est fait de face, je suppose!), d'autant plus qu'ils pensaient que c'etait le même homme. Mettez-vous à leur place !

Il y a plus. Ce que je sais de l'affaire laisse supposer que les Aubert ont peut-être hésité avant de reconnaître Ranucci, et qu'ils ne l'ont pas reconnu immédiatement. Selon certains, ils ne l'auraient même pas reconnu au tapissage, mais plus tard, juste avant la fin de la garde à vue, quand les policiers leur ont un peu forcé la main. "Ce salopard refuse d'avouer. On sait que c'est lui. Tout dépend de vous. Vous etes un bon citoyen, n'est-ce pas, Monsieur Aubert?". Pour comprendre ce qui s'est passé, jouons à un petit jeu, voulez vous ? Vous êtes infirmier stagiaire dans un hôpital psychiatrique. C’est votre premier jour de travail. Vous êtes chargé de surveiller les malades, dont certains sont dépressifs. Dépressifs au point qu’on risque qu’ils fassent des bêtises, même quand ils vont aux toilettes. Une de vos tâches consiste donc, quand un malade va aux toilettes, de l’y enfermer, et de rouvrir la porte toutes les deux minutes, pour voir que tout se passe bien. Vous avez compris votre travail ? Parfait. Bon, allons-y. Justement, un malade est déjà aux toilettes. On vous donne la clef, vous ouvrez la porte des toilettes et vous voyez un gars assis. Bon, Vous ne vous éternisez pas, vous fermez la porte à clef, vous vous éloignez et vous revenez deux minutes plus tard. Vous ouvrez la porte. Le gars a terminé ce qu’il doit faire, il est debout et vous le voyez de dos : il a terminé ce qu’il devait faire et il est en train de s’habiller. Vous refermez la porte. Terminé. C’est l’heure du déjeuner, quelqu’un d’autre vient vous remplacer. Deux jours plus tard, on apprend qu’on a commis un meurtre au sein de l’établissement. Pour une raison quelconque, on vous dit que c’est possible que ce soit le gars des toilettes et on vous demande de l’identifier. Comme vous avez vu son visage, vous allez le reconnaître sans problème, même s’il y a quelque chose qui choque dans le gars qu’on vous présente. Qu'est-ce qui choque? Rien de spécial, c'est juste un peu bizarre. Quand vous l’aviez vu pour la seconde fois, de dos, dans les toilettes, deux jours auparavant, il vous semblait bien un peu plus grand que le gars qu’on vous présente; les cheveux dans la nuque etaient peut-être différents, de dos, vous n’aviez pas remarqué les branches de ses lunettes, alors que quand vous l’aviez vu pour la première fois, c’est certain, il portait de grosses lunettes …Enfin, pour son visage, il n’y a pas de doute. Vous êtes formel. C’est bien lui. L'affaire est dans le sac. Et vous n'en démordrez plus jamais. Affaire classee dans votre esprit.
Supposons maintenant, que, trente ans après, on vous raconte qu’on vous avait, en réalité, fait une blague à l’époque : les toilettes avaient une porte dérobée dans le fond, et on a subtilisé, entre vos deux visites, le premier gars par un autre, beaucoup plus grand, plus âgé, sans lunettes, dix ans plus vieux … Ce n’est que si l’on vous prouve qu’il y a bien substitution que vous comprenez enfin pourquoi vous avez été un peu mal à l’aise lors de l’identification; il y a 30 ans. Pour les Aubert, pareil. Ils ont été troublés, parce qu’ils ont vu deux types différents alors qu’ils etaient certains qu’il n’y avait qu’un seul homme. Normal, que le tapissage ait été un peu laborieux.
Citation :
Cela ne colle pas : les Aubert font une différence entre la vox fluette de l'enfant et celle de Ranucci leur disant "Je reviens".
Ma voix n’est pas la même quand je chuchote à ma femme dans la chambre « qu’est-ce qu’on fait ce soir, chérie ? » et quand je suis au stade en train de gueuler « Aux chiottes l’arbitre ». La vôtre, si ? De plus, il était convenu que Ranucci ne prononce aucune parole pendant tout le trajet, pour que la fillette ne puisse pas reconnaître sa voix plus tard, si ça tournait mal. Ranucci n’avait donc pas ouvert la bouche depuis un long moment. Vous croyez que la voix de Charles Aznavour, telle que vous l’entendez le soir à l’Olympia est la même que celle qu’il a quand il se lève le matin, vous ?
De plus, si vous y avez pensé, Ranucci y a certainement pensé aussi. Il a pris une voix plus grave la seconde fois, voilà tout.
Enfin, c’est peut-être homme au pull over-rouge (et non Ranucci) qui s’est adressé aux Aubert la seconde fois.
Citation :
Pourquoi l'HPR tue l'enfant si elle a vu Ranucci? Quel intérêt a-t-il à le faire?
Vous le faites exprès, ou quoi ? L’enfant a TOUJOURS vu homme au pull over-rouge, et son frère aussi, et Spinelli, aussi. Le fait nouveau est certes qu’elle vient de voir en plus Ranucci, mais surtout, que homme au pull over-rouge et Ranucci sont à présent persuadés que les Aubert ont fait un lien entre la fillette qu’ils viennent de voir et l’annonce de la disparition que, dans l’esprit de homme au pull over-rouge et Ranucci, les Aubert viennent d’entendre à la radio. Les Aubert ont le signalement de la voiture de Ranucci. Si elle vit, ils sont foutus tous les deux. Forcément que si on retrouve la petite vivante un jour, on la mettra en présence de Ranucci, le propriétaire du véhicule. Il faut l’éliminer. Maintenant ou dans vingt ans, mais elle doit mourir. De plus, les flics vont débarquer d’un moment à l’autre. Des barrages sont dressés sur les routes. Impossible de les franchir avec une fillette vivante ! Il n’y a pas de temps à perdre. Il FAUT s'en débarrasser.
Citation :
Le rapport du Dr Vuillet note d'"importantes tâches de sang"..
Ben oui, le docteur Vuillet note et Ranucci a noté autre chose, Voilà tout. Que voulez-vous que je vous dise ? Il n’a pas remarqué le sang. Moi non plus, d’ailleurs, sur les photographies que j’ai vues. C'est une erreur, Ranucci a commis une erreur.
Ceci dit, je vais vous raconter une anecdote. Il y a trois mois, j’ai acheté une chemise à l’aéroport d’Amsterdam, je suis rentré chez moi dans la Drôme avec cette chemise sur le dos en passant par Nice et c’est en arrivant chez moi que ma femme a remarqué que j’avais oublié de faire enlever l’antivol de la chemise: un énorme disque blanc dans le dos! Pareil pour Ranucci : il avait son pantalon couvert de boue et il n’a pas remarqué qu’il y avait un peu de sang en plus. Le Dr. Vuillet, dans son labo, détendu, bien au chaud, non stressé, reposé, aidé par un bon éclairage, 15 ans de formation et 30 ans d'activité dans ce domaine, a précautionneusement enlevé la boue de manière professionnelle pour faire apparaître le sang. Ranucci n'a pas travaille comme ça: Ranucci, lui, du fond de sa sombre galerie, stressé, fatigué, du haut de ses 20 ans, a vérifié son pantalon: selon lui, de la boue, pas de sang. « C’est bon. Je vais le garder. Encore une chose de moins à devoir expliquer à ma mère quand je rentrerai. Je ;'entends deja 'Mon fils, comment as-tu fait pour perdre ton pantalon ???' Et puis, ces taches de boue me permettront d’expliquer aux flics comment je me taché en changeant la roue de ma voiture. S’ils ne trouvent pas de pantalon sale, ça ne collera pas avec mon récit. »
Pour moi, Ranucci était de bonne foi quand on lui a dit qu’il y avait du sang sur son pantalon. Etonnement feint ou réel (difficile de savoir avec lui), mais il avait l’air de tomber des nues selon tous les témoignages pendant sa garde à vue en tout cas.
Selon Ranucci, il n’y avoir d’ailleurs aucune raison qu’il y ait du sang sur son pantalon. Peut-être même s’est-il posé la question jusqu'à sa mort. « Comment diable ce sang est-il parvenu sur ce pantalon ? » Peut-être en enterrant la fillette, ou par contact avec homme au pull over-rouge qui, lui, était couvert de sang. Je ne sais pas. Et lui non plus, probablement.
Citation :
Vous butez à mon avis sur le même problème que les autres thèses innocentistes : d'où sors le pull-over rouge puisque personne n'identifie un ravisseur habillé d'un pull-over rouge et que la journée du 03/06 est chaude et n'explique donc pas le port d'un pull au cours de la matinée entre le rapt et la galerie.
La journée était peut-être chaude, mais le temps était variable comme le commandant Bouladou le démontre de manière magistrale dans le chapitre où il explique comment une croûte s’est formée dans le tas de fumier qui cachait le couteau. Le gars avait bien le droit d’emporter son pull-over dans la voiture de Ranucci pour se rendre à l’endroit où il comptait cacher la petite, non ? Et puis, je n’ai jamais dit qu’il le portait SUR LUI entre le rapt et la galerie.
Citation :
Pourquoi ne dénonce t-il pas l'HPR à ce moment là? De toutes façons, il est condamné à mort, donc ca ne pourra pas être pire.
Voir: http://dossierranucci.org/phpBB2/viewto ... 9280#19280 et en particulier les derniers paragraphes. Ranucci n’a JAMAIS réalisé qu’il allait être condamné à mort, jusqu'à la dernière seconde. « Ils sont fous » Et apres, il n’a JAMAIS réalisé qu’il allait être guillotiné « Qu’est-ce qu’ils ont été dire à Giscard ? » Tous les témoignages concordent. Tous. Au procès, il était certain d’être acquitté. « Je n’ai pas tué, ce n’est pas à moi de prouver mon innocence, mais à la justice de prouver ma culpabilité. Ils ne peuvent que m’acquitter. Après le procès, je suis libre. Au contraire, si j’avoue avoir été le complice d’un rapt d’enfant suivi d’un meurtre, je finirai ma vie derrière les barreaux ».
A sa place, j’aurais peut-être fait le même choix. Mais je crois que ce n’était même pas un choix pour lui. Vous savez, ce n’est pas drôle, la prison. Particulièrement à 20 ans. Il n’était pas lucide (sinon comment expliquer cette stupide histoire de barbe blanche dans son bouquin, par exemple), mais même s’il avait été lucide, quand on est dans ce genre de prison, à 20 ans, on ne peut attendre de vous que vous signiez des aveux prouvant votre complicité dans une histoire qui vous garantit au moins 30 ans de plus entre ces quatre murs. Appelez ça un suicide inconscient, si vous voulez, mais c’est le contraire de ce que vous dites: c’est rester dans cette prison trente ans de plus qui ne pouvait pas « être pire » pour Ranucci.

Ai-je répondu suffisamment à vos questions ?


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 Sujet du message :
Message non luPosté :18 sept. 2005, 22:10 
Citation :
Et puis, je n’ai jamais dit qu’il le portait SUR LUI entre le rapt et la galerie.
Dans ce cas, comment fait-il pour égarer un pull qu'il ne porte pas dans la galerie?
S'il le tient à la main, pourquoi l'emmène t-il avec lui?
S'il le tient à la main ou le porte sur lui, il devrait être tâché.

Sinon, concernat HPR, je trouve que dans toutes les versions, il n'a aps vraiment de consistance, dans le sens ou par exemple, dans votre thèse, il a un comportement ouvertement délictueux, il se fiche d'être remarqué, il s'en va à l'étranger, comme s'il ne risquait pas lui aussi de perdre la vie s'il venait à être apprehendé. On dirait qu'il sème les indices comme pour se faire retrouver.
De plus, même le dernier des criminels n'est pas assez bête pour agir habillé toujours de la même manière.


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 Sujet du message :
Message non luPosté :18 sept. 2005, 22:11 
Citation :
La journée était peut-être chaude, mais le temps était variable comme le commandant Bouladou le démontre de manière magistrale dans le chapitre où il explique comment une croûte s’est formée dans le tas de fumier qui cachait le couteau.
G. Bouladou explique que la croute s'est constituée sur plusieurs jours : il pleut les jours avant, il fait chaud à partir du 3 : la croute durcit.


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 Sujet du message :
Message non luPosté :19 sept. 2005, 08:20 
Citation :
Citation :
Et puis, je n’ai jamais dit qu’il le portait SUR LUI entre le rapt et la galerie.
Dans ce cas, comment fait-il pour égarer un pull qu'il ne porte pas dans la galerie?
S'il le tient à la main, pourquoi l'emmène t-il avec lui?
S'il le tient à la main ou le porte sur lui, il devrait être tâché.
On n’ « égare » pas un pull derrière des planches. On l’y dépose volontairement. Il ne le porte pas non plus à la main et ne le porte pas non plus sur lui. Il le transfère de la Simca à la Peugeot , avant, pendant ou après qu’il transfère l’enfant, également de la Simca à la Peugeot. Il emporte le pull avec lui parce qu’il quiite Marseille pour une durée inconnue et il craint en avoir besoin dans les heures ou les jours qui viennent. Le pull ne quitte jamais la Peugeot pendant le trajet, l’accident, le meurtre …. Après l’accident, l’intervention des Aubert et le meurtre, le duo se terre au fond de la champignonnière, s’attendant à voir débarquer la gendarmerie, ses hélicoptères et ses chiens d’un instant à l’autre. Ils s’attendent également à ce que des barrages policiers soient dressés sur les routes. Au fur et à mesure que les heures passent, ils estiment de moins en moins probable l’arrivée des hélicoptères et l’organisation de la battue avec chiens et recommencent donc à prendre confiance, surtout qu’ils savent que les hélicoptères ne volent pas la nuit et qu’on ne commence pas à la nuit tombante une battue qu’on aurait pu commencer depuis l’heure du déjeuner. Comme il ne s’agit pas de rester pendant 107 ans au fond de cette galerie, il faut bien songer à déguerpir un jour. Restent les barrages policiers. Nos acolytes font donc le maximum de ménage dans la voiture, dans lequel se trouve le pull, rappelez-vous. Si Ranucci est arrêté à un barrage avec le pull de son complice, il n’aurait pas eu l’air très malin.

Bon, où déposer ce fichu pull à présent, puisque le laisser dans la Peugeot est exclu? Il reste plusieurs possibilités :
1. homme au pull over-rouge l’emporte avec lui, quand il se sépare de Ranucci
2. homme au pull over-rouge et Ranucci décident de le cacher avec les autres éléments compromettants, y compris les vêtements tachés du meurtrier
3. On dépose le pull à proximité du cadavre, pour que, si on interroge Ranucci ET si on découvre le cadavre, Ranucci puisse dire : « Vous voyez bien que ce n’est pas moi l’assassin, je ne porte pas de pull-over rouge, moi », mais c’est un peu prendre les enquêteurs pour des andouilles.
4. Dans le cas, plus probable selon homme au pull over-rouge et Ranucci, qu’on enquête sur cet étrange automobiliste qui prend la fuite et de la voiture duquel on voit sortir une enfant recherchée, sans nécessairement qu'on retrouve le cadavre de l'enfant, et qu’on commence à fouiller dans la galerie, on y dépose le pull à un endroit que les enquêteurs ne manqueront pas de trouver, afin d’innocenter Ranucci. Le pull est déposé dans un endroit tel que, si on ne fouille pas, on ne le trouve pas. Si on fouille, ne serait-ce qu'un peu, on le retrouve.

Il est probable que ce sont les solutions 1. et 2. qui ont été envisagées en premier. C’est après l’épisode Guazzone qu’on a décidé de passer au plan 4. C’est soit Ranucci (éventuellement aidé de homme au pull over-rouge) qui a décidé de déposer le pull dans la galerie (ce qui explique en partie qu’il a continué à rôder autour de la champignonnière après avoir été désembourbé) ou c’est homme au pull over-rouge qui a décidé de revenir par la suite déposer ce pull dans la galerie après l’épisode Guazzone, afin de déjouer les soupçons qui ne manqueraient pas de peser sur Ranucci.
Citation :
Sinon, concernat HPR, je trouve que dans toutes les versions, il n'a aps vraiment de consistance, dans le sens ou par exemple, dans votre thèse, il a un comportement ouvertement délictueux, il se fiche d'être remarqué, il s'en va à l'étranger, comme s'il ne risquait pas lui aussi de perdre la vie s'il venait à être apprehendé. On dirait qu'il sème les indices comme pour se faire retrouver.
De plus, même le dernier des criminels n'est pas assez bête pour agir habillé toujours de la même manière.
Je ne suis pas habilité pour vous dire ce qui se passe « dans la tête du tueur », pour faire allusion à Francis Heaulme auquel votre description psychologique convient assez bien, du moins pour ce que je sais de son histoire. Dans ce cas ci, la situation est différente, cependant.: homme au pull over-rouge n’est pas un tueur au départ. Il tue la fillette simplement parce que c’était la seule solution dans laquelle il se trouve.
Citation :
De plus, même le dernier des criminels n'est pas assez bête pour agir habillé toujours de la même manière.
Dans la version que je propose, homme au pull over-rouge n’est pas habillé toujours de la même manière. Il utilise son pull-over pour ses répétitions de simulacre d’enlèvement à la technique du petit chien. Pour le véritable enlèvement, le 03 juin, personne ne le voit avec ce pull-over.


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Message non luPosté :19 sept. 2005, 08:36 
Citation :
G. Bouladou explique que la croute s'est constituée sur plusieurs jours : il pleut les jours avant, il fait chaud à partir du 3 : la croute durcit.
Qu’y a-t’il de si étrange a emporter un pull avec soi pour se rendre de Marseille vers une destination inconnue (de moi, en tout cas), surtout à une période de l’année où le temps est incertain? Il existe bien des gens qui emportent tous les ans en vacances tout un matériel anti-venin au cas où ils seraient piqués par un serpent.
Si c’est tout ce qui subsiste de vos objections à ma thèse, j’ai toutes les raisons d’être fier de mon travail.


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Message non luPosté :19 sept. 2005, 09:52 
Citation :
On n’ « égare » pas un pull derrière des planches. On l’y dépose volontairement.
Donc vous consevez qu'un ouvrier ait pu oublier son pull là soit le mardi 04 ou le mercredi 05/06. Il a pu le laisser là pour le protéger de la saleté de la galerie.
Citation :
On dépose le pull à proximité du cadavre, pour que, si on interroge Ranucci ET si on découvre le cadavre, Ranucci puisse dire : « Vous voyez bien que ce n’est pas moi l’assassin, je ne porte pas de pull-over rouge, moi », mais c’est un peu prendre les enquêteurs pour des andouilles.
Et pourtant, c'est l'argument-clé du livre de PErrault : "Ranucci n'aime pas le rouge, ce n'est donc pas lui le meurtrier".
Citation :
homme au pull over-rouge n’est pas un tueur au départ. Il tue la fillette simplement parce que c’était la seule solution dans laquelle il se trouve.
Oui, mais il est désinvolte et insaisissable : à part le pull, il ne laisse aucun indice.
Citation :
Qu’y a-t’il de si étrange a emporter un pull avec soi pour se rendre de Marseille vers une destination inconnue (de moi, en tout cas), surtout à une période de l’année où le temps est incertain? Il existe bien des gens qui emportent tous les ans en vacances tout un matériel anti-venin au cas où ils seraient piqués par un serpent.
Ce qui est étrange c'est qu'il oublie ce pull dans la gallerie, quand on est un meurtrier, on évite de laisser des traces.
Citation :
Si c’est tout ce qui subsiste de vos objections à ma thèse, j’ai toutes les raisons d’être fier de mon travail.
Mon objection principale reste la même que pour les autres thèses : l'HPR n'a pas de consistance, on dirait un fantôme qui vient pour déculpabiliser Ranucci, il n'a pas d'existence propre, ne laisse pas d'indices...
Moi personnelement, je n'y crois pas.


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Message non luPosté :19 sept. 2005, 11:58 
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antoroma, lorsque vous parlez de la 'planque' dans votre hypothese, vous parlez de la champignonniere?
car l'accident de la pomme a fait faire un demi tour a ranucci non?je ne suis plus tres sure mais je crois bien que l'accident a fait que ranucci est reparti dans l'autre sens(c'est a dire pas dans le sens ou il allé tourner avant l'accident)..ensuite il s'est arreté au bord de la route , a proximité du lieu du crime..c'est a dire que si il n'y avait pas eu l'accident, il ne serai pas allé dans cette direction..


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Message non luPosté :19 sept. 2005, 12:10 
Citation :
Donc vous consevez qu'un ouvrier ait pu oublier son pull là soit le mardi 04 ou le mercredi 05/06. Il a pu le laisser là pour le protéger de la saleté de la galerie.
Je peux concevoir beaucoup de choses, y compris qu’un ouvrier oublie un pull dans une galerie. Je peux même concevoir que ce soit Gilles Perrault qui y ait mis ce pull, dans le but d’avoir matière à écrire un roman plus tard. Je peux aussi concevoir que ce soit Henri IV qui ait tué Ravaillac et non l’inverse et qu’on nous a menti à ce sujet depuis des siècles. Il y a cependant deux choses que je n’arrive pas à concevoir, ce sont les deux thèses en présence.

Chaque élément ne doit pas être pris isolement. Il y a certes des événements plus probables que les autres, dans la vie, mais la probabilité que deux événements ayant chacun un pour cent de chances de se produire se produisent simultanément est de un dix millième. Pour trois éléments, c’est un millionième et ainsi de suite.

Dans cette affaire, les deux thèses en présence font intervenir simultanément tant d’événements eux-mêmes improbables que le produit qui en résulte est pratiquement égal à zéro. Dans ce cas, on parle alors d’ « impossibilité ».

Le fait qu’on ait retrouvé un pull dans une champignonnière n’est une preuve de rien du tout en lui-même, mais pour que la thèse officielle soit valable, il faut en plus que Spinelli soit miraud ET que Jean Rambla déconne ET que Madame Mattei mente ET tous les autres témoins aussi ET que le pull-over retrouvé dans la champignonnière appartienne à un ouvrier ET qu’on se soit contente de faire venir le chien pour le faire pisser ET que ci ET que ça Et que sais-je encore.

L’autre thèse, Perrault/Gihel, est également impossible.

La thèse que je présente prétend se hisser du statut d’impossible au statut de suffisamment probable pour justifier la réouverture d’une enquête. C’est cette enquête qui permettra soit de vérifier ma thèse, soit d’en proposer une quatrième. Lorsqu’on aura enfin une thèse dont la probabilité est égale à l’unité, on appellera ça une « preuve ».
Citation :
Et pourtant, c'est l'argument-clé du livre de PErrault : "Ranucci n'aime pas le rouge, ce n'est donc pas lui le meurtrier"
Je crois que c’est moi que vous prenez pour une andouille en feignant de ne pas m’avoir compris. J’ai simplement dit que, tous demeurés qu’ils soient, les malfaiteurs n’étaient cependant pas naïfs au point que, s’ils déposaient le pull près du cadavre, ce fait suffirait aux enquêteurs pour ne pas interroger Ranucci. Que je sache, Perrault n’a jamais contesté le fait que Ranucci a été inquiété, interrogé, emprisonné, jugé, condamné et exécuté, si ?
Citation :
Oui, mais il est désinvolte et insaisissable : à part le pull, il ne laisse aucun indice.
Tant mieux pour lui. Mais a-t’on vraiment tout tenté pour le retrouver ? Le recherche-t’on à présent ou l’affaire est-elle officiellement close ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi a-t’on brûlé le pantalon et disposé du couteau ?
Citation :

Ce qui est étrange c'est qu'il oublie ce pull dans la gallerie, quand on est un meurtrier, on évite de laisser des traces.
C’est bien pour ça que je dis qu’il ne l’a pas « oublié ». homme au pull over-rouge et Ranucci l’y ont laissé délibérément.
Citation :
Mon objection principale reste la même que pour les autres thèses : l'HPR n'a pas de consistance, on dirait un fantôme qui vient pour déculpabiliser Ranucci, il n'a pas d'existence propre, ne laisse pas d'indices...Moi personnelement, je n'y crois pas.
Vous changez d’objections principales au fur et a mesure de vos réflexions. Continuez. Comme disait Laurent Fabius dans Le Monde du 15 septembre « il n'y a que les huîtres et les autosatisfaits qui ne bougent jamais.».


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Message non luPosté :19 sept. 2005, 12:25 
Citation :
antoroma, lorsque vous parlez de la 'planque' dans votre hypothese, vous parlez de la champignonniere?
car l'accident de la pomme a fait faire un demi tour a ranucci non?je ne suis plus tres sure mais je crois bien que l'accident a fait que ranucci est reparti dans l'autre sens(c'est a dire pas dans le sens ou il allé tourner avant l'accident)..ensuite il s'est arreté au bord de la route , a proximité du lieu du crime..c'est a dire que si il n'y avait pas eu l'accident, il ne serai pas allé dans cette direction..
Selon moi, un homme dont personne ne connaît l’identité, avait l’intention d’enlever la fillette et de la conduire vers un endroit inconnu pour des raisons inconnues. C’est cet endroit que j’appelle « la planque ». Cet homme a reçu l’assistance d’un jeune homme, nommé Ranucci, qui lui a servi de guetteur (pendant l’enlèvement) et de chauffeur (entre le lieu de l’enlèvement et la planque). Leurs plans ont été contrecarrés pas un accident fortuit suivi de l’identification de la fillette recherchée et du véhicule du chauffeur par des témoins. Pris de panique, et s’attendant à l’arrivée immédiate des forces de l’ordre, l’un des hommes tue la fillette et nos deux malfaiteurs se terrent dans une champignonnière pour échapper à la battue qui menaçait et à la détection de leur voiture par les hélicoptères. Lorsqu’ils ont vu que les forces de l’ordre n’arrivaient pas, ils sont sortis de la champignonnière et sont partis, chacun de leur côté. On sait que Ranucci est rentré chez lui, à Nice. Quant à l’autre homme, on en n’a plus jamais entendu parler.


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