Citation :
CR
"En effet, ma roue arrière gauche sentait le brûlé, car le tôle enfoncée au cours du choc frottait sur le pneumatique.
Après avoir immobilisé ma voiture, j'ai soulevé une barrière qui fermait un chemin, puis j'ai repris le volant et j'ai conduit ma voiture sur trois cent mètres dans le chemin se trouvant derrière la barrière.
J’ai voulu changer finalement la roue. Je l’ai changée.
J’ai voulu repartir mais mon véhicule s’est enlisé.
Il était garé à l’entrée d’une galerie."
Ranucci dit aux policiers le soir de son interpellation et le lendemain au cours des aveux qu'il a changé la roue aussitôt la barrière franchie, pourquoi ne pas le croire?
Parce qu'il propose deux versions, celle-ci et l'autre, celle qu'il écrit dans son récapitulatif.
Celle-ci a le défaut de ne correspondre à rien.
Pour quelle raison ? Parce que Alain Aubert a bien vu la voiture de Christian Ranucci, sinon il ne pourrait pas donner le numéro à M. Martinez. Et quand il la voit, elle est arrêtée. Elle n'est pas arrêtée devant la barrière mais un kilomètre plus haut.
Ensuite, Christian Ranucci dit qu'il n'a jamais aperçu les Aubert. Donc c'est qu'il était déjà effondré, qu'il dormait déjà. Sinon, il aurait reconnu qu'il montait dans la colline et qu'il a bien aperçu les Aubert.
Donc la version donnée lors de la garde-à-vue ne colle absolument pas avec le reste. Et a contrario ce qu'il dit à ses avocats - ce qui ne l'arrange pas du point de vue de sa défense vous remarquerez - c'est qu'il s'est effondré tout de suite. Donc là pour le moins ça colle, quand les Aubert arrivent il est effondré dans la voiture, donc il ne les voit pas. Et eux ne le voit pas non plus parce que, selon ce qu'ils disent aux gendarmes, ils ne s'approchent pas.
Après je vous laisse résoudre le fait de savoir si les Aubert se sont approchés de la voiture ou non, s'ils ont vu et entendu une petite fille qui, d'une voix fluette, disait : qu'est-ce qu'on fait ? - La malheureuse, au lieu de se précipiter vers ses sauveurs inespérés... sur le fait qu'ils ne disent pas que les sièges sont rouge vif etc.
Donc il immobilise sa voiture à un endroit où il n'y a pas de barrière et où il n'y a rien à soulever.
Du coup ce qu'il dit aux policiers ou aux gendarmes n'est pas crédible dans l'enchaînement des faits.
Citation :
C'est pour cela qu'il s'est engagé dans le chemin. L'empreinte confirme cette version. A quoi bon discuter ce fait incontestable.
Le fait est contestable : qu'une empreinte signifie une roue changée dans le tunnel ne signifie pas qu'elle aurait été à tout coup changée avant. Elle peut avoir été changée dans le tunnel... Rien ne l'empêche à vrai dire. Il faudrait pour cela que vous me disiez qu'il y a un élément qui, sans contestation possible, signifie que la roue a été changée avant. Là je vous suivrai.
Citation :
D'après vous le tunnel ne peut être localisé sans connaître l'endroit, je veux bien le croire, au visionnage des films ici, j'en avais été surpris aussi. Mais vous feignez d'oublier que Christan Ranucci a eu plusieurs heures pour explorer les parages.
Mais, même si vous explorez cet endroit, ce tunnel vous ne le trouvez pas, parce qu'il ne se découvre que lorsqu'on a le nez dessus. Alors en plus, pour savoir qu'il faut descendre en marche arrière... S'il le cherchait encore, oui je l'admettrais. Mais il ne le cherche pas, il ne sait tout simplement pas qu'il existe.
Non, pour aller à cet endroit, il faut connaître, il faut être attiré par ce genre d'endroit qui est bien pour les parties fines. Visiblement l'homme au pull rouge lui , connaissait. Il y a même laissé son pull.
Donc oui, il est clair pour moi, que si la voiture se retrouve à cet endroit c'est que quelqu'un d'autre l'y a conduit. Et cette opinion est étayée par deux éléments : le premier c'est que Ranucci finit par avouer qu'il ne sait pas comment il s'est retrouvé à cet endroit. Et qu'il s'est retrouvé allongé sur la banquette arrière - donc quelqu'un d'autre avait pris le volant.
Le second c'est qu'on trouve juste à côté de l'endroit où la voiture à séjourné un pull rouge et ce pull rouge appartient au meurtrier puisque c'est le même - exactement le même - que celui que Mme Mattéi, sa fille, l'amie de sa fille, M; Martel, les filles Constantino etc ont vu sur un homme qui agressait et qui tentait d'enlever des enfants.
Or cette personne est effectivement remontée à pied comme en témoigne la piste suivie par le chien. Donc elle est venue là avec la voiture de Ranucci et elle est remontée à pied.
Oui c'est bizarre, oui c'est assez inattendu, mais c'est comme ça.
Citation :
Si cr ment, Salernes, puis Marseille, de la direction d'Aix, puis force de reconnaître la vérité....
Nuance, ce sont les policiers qui le conduisent à mentir, parce que la version du Quartier de l'Opéra ne les arrange pas.
Citation :
Tout le monde mentirait dans cette affaire sauf ranucci...
Tout le monde ment dans cette affaire, y compris Ranucci. Quand il dit qu'il dort à Salernes il ment, même poussé à cela par les gendarmes, quand il ne dit pas qu'il était sur cette route parce qu'il venait de voir son père, il ment, et en plus il se suicide par dessus le marché.
Mais oui, tout le monde ment dans cette affaire, tout le monde. Les Aubert mentent quand ils disent qu'ils se sont approché de la voiture. En vérité ils n'ont pas osé.
Le capitaine Gras ment, il ne peut pas dire qu'on lui a fait rechercher le 6 le couteau qu'il avait trouvé le 5 avec son détecteur parce que le chien avait fait un écart et longé la haie du terre-plein.
La police ment quand elle prétend avoir trouvé le pantalon dans le coffre alors qu'il se trouvait en réalité dans le box.
La police ment quand elle dit qu'il n'y a pas de déposition Mattéi.
Les seuls qui ne mentent pas, ce sont les témoins qui ont vu l'homme au pull rouge.
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Il y a ici sur ce forum un schéma du parcours entre la route et le lieu du crime, effectué par les gendarmes, on y voit à travers la végétation comme un sentier (ravinement?). Il me paraît aisé de parcourir cette courte distance sans trop de dommage pour le bas de son pantalon, par contre la petite portée contre son ravisseur, l'arrière des jambes en travers s'écorchant dans les épineux des côtés.....
Pas sur une si petite distance et ce style de végétation. Ce n'est pas assez touffu.
L'enfant s'est cachée plus longtemps que cela et elle a réussi à échapper à son ravisseur et il la poursuivait quand il l'a rattrapée en montant dans le talus.
Sinon elle n'aurait pas perdu son sabot. Tout simplement.
C'est curieux, dans la version de l'accusation, elle monte de son plein gré et avec toute l'attention de Christian Ranucci, mais quand elle perd son sabot elle ne songe pas à le reprendre et le remettre ?
La version de l'accusation est impraticable.