Citation :
Tout d’abord, il ne s’agit pas à proprement parler d’une véritable enquête, mais plutôt d’un roman se basant sur des faits réels (pas d’annotations concernant les sources, descriptions romanesques du personnage à priori faite par sa mère et recueillies par Gilles Perrault, incohérences, parti pris). A lire la description de Ranucci durant son enfance, on a l’impression d’être dans La Petite Maison Dans La Prairie…(on a parfois l'impression de lire les nouvelles extraordinaires de Pierre Bellemare tant tout est raconté dans le moindre détail improuvable dans un récit de ce type).
Tout cela ne correspond pas à la réalité de ce livre. Si vous voulez signifer qu'il n'y a pas d'index à la fin pour renvoyer aux sources de Gilles Perrault, cela est vrai, mais Gilles Perrault cite parfaitement ses sources à chaque fois.
D'abord vous oubliez qu'il y a eu une enquête de personnalité. C'est sur quoi se fonde Gilles Perrault pour dire que tous les témoignages recueillis sur procés-verbaux mentionnent à son sujet : calme, normal, réservé. Ces mots, il ne les a pas inventés, c'est ce que disent les gens qui ont croisé Ranucci. Il mentionne que des voisins sont complètement louangeurs à son sujet. De même c'est de l'enquête de personnalité qu'il se déduit que Christian ranucci a toujours une une attitude parfaitement positive avec les enfants que gardait sa mère.
Donc quand vous prétendez que Perrault ne se fonde que sur le témognage de Mme Mathon, c'est que vous l'avez mal lu. Il est allé voir Daniel Rietsch, l'un de ses plus proches amis de la période du régiment en Allemagne, il est allé voir Monique, son ancienne amie qui dit qu'il était, normal, doux et gentil.
Il a cherché à rencontrer Patricia, une petite copine que l'administration judiciaire n'a même pas daigné rechercher et interroger. Il a rencontré la femme mariée qui avait une liaison avec Christian ranucci au moment du drame.
Vous pouvez toujours dire qu'il s'agit d'un roman, il faut croire que le roman a un peu géné quelques autorités judiciaires et policières. Et on comprend. Il n'y a que la vérité qui blesse.
Que vous ayez une autre opinion sur cet homme que vous n'avez sans doute pas pu connaître, c'est une chose, surtout à vous fonder sur le témoignage des deux voisines, qui figure effectivement dans l'enquête de personnalité et dont Perrault rapporte fidèlement les propos. A mentionner d'ailleurs cela, vous vous contredisez avec ce que vous dites avant.
De même on peut vous suggérer de lire la correspondance de Ranucci avec sa mère, on n'a nulle impression que Mme Mathon enjolive spécialement son fils. Elle raconte en mots simples et sincères ce qui leur est arrivé. Et d'ailleurs l'enquête de personnalité a dû le confirmer. Comme c'est bizarre on n'a pas fait venir à la barre tous les parents des enfants que gardait Mme Mathon. ben oui, cela n'allait pas dans le sens de l'accusation.
Citation :
De ce fait, je n’arrive pas à comprendre comment certains peuvent prendre tout ce qui est écrit comme parole d’évangile ???
Vous suggérez que certains parmi les gens qui lisent ce livre perdent tout sens critique et toute faculté de réflexion ? Ce n'est pas un livre qui martèle des affirmations, contraireent au livre de Bouladou d'ailleurs.
C'est un livre qui note qu'il manque un certain nombre d'éléments dans le dossier.
Citation :
Une mère, qui plus est ayant perdu son fils, ne va pas offrir une description péjorative de son fils décédé, c’est une évidence.
Si vous dites que c'est une évidence, c'est qu'en fait, c'est loin d'en être une. Prenez le père de Patrick Henry, il n'était pas louangeur du tout lui, il souhaitait même la mort de son propre fils devant les caméras.
Citation :
L’absence de véritables relations amicales (pas de vrais amis), ni de relations amoureuses (Ranucci est obligé de coder son courrier lorsqu’il entretient une correspondance avec Monique, ce qui est pour le moins curieux => a-t-il peur de sa mère ou est-ce une volonté de tout lui cacher de sa part ?).
A mon avis, la personnalité de Ranucci est moins lisse et parfaite que veut bien nous le faire croire le livre de Gilles Perrault.
Il code ses lettres quand il a dix sept ans. Vous étiez ado, vous ne faisiez pas cela avec vos copines ? Vous ne pouvez pas dire qu'il n'avait pas d'amis, il en avait, Perrault en a retrouvé trois et Mme mathon lui a montré des photos du temps du régiment en Allemagne où il pose avec des copines. Ah oui, pardon, j'oubliais, tout est inventé. dès que cela va dans le sens de l'innocence, c'est inventé, et dès que cela va dans le sens de la culpabilité c'est vrai. Vu comme cela, c'est tellement pratique.