Sur ce... Passons de la cité Sainte Agnès au carrefour de La Pomme. Temps de trajet : 29 minutes (malgré tous les ralentisseurs, les ronds points qui ne devaient peut être pas tous exister à l'époque), avec une circulation relativement chargée jusqu'à Plan de Cuques et Allauch. Là encore, la route était peut être en 1974 moins "urbaine".
Puis, on s'enfonce dans l'arrière pays. Je n'imiterai pas Matthieu Fratacci et le buccolique (peut être déplacé) qu'il donna à son récit mais, en effet, quelle belle route...
Après 25 minutes, nous passons devant le chemin d'accès à la champignonnière. Là encore, c'est émouvant parce qu'on se dit, plus encore qu'à la cité Sainte Agnès, que nous arrivons sur les lieux où s'est joué le drame de cette affaire à laquelle on pense, à laquelle on s'intéresse depuis tellement de temps. Puis, nous passons à l'endroit (après l'épingle à cheveux) où le corps de la petite fut retrouvé et nous arrivons déjà, presque sans nous en rendre compte, au carrefour. Alors demi tour....
Première constatation : le carrefour et le lieu où se serait officiellement arrêté Ranucci sont très proches. Il est vrai qu'on tombe assez rapidement dessus. Du fait du virage, je n'avais aucune visibilité. Moi qui connait l'affaire, avant le virage, je sais que je vais devoir m''arrêter peu de temps après ; donc j'anticipe. Moi qui n'ait aucun risque à prendre, je me suis embarqué dans le virage à 60 km/h maxi. Moi qui n'ait pas bu la veille, encore moins le matin même, j'ai les réflexes suffisants pour m'arrêter 50 mètres plus loin sur le bas côté. Mais pour Christian Ranucci, était ce jouable ?
Deuxième constatation : il est quasi impossible (mais ça, je l'ai déjà dit) de voir de la route le chemin d'accès à la champi (cela apparait nettement sur le film) ; donc autre question : Christian Ranucci, même se sachant suivi pour délit de fuite, pouvait il s'y engouffrer tout seul ? Et pour revenir à la première question posée plus haut, pourquoi alors ne pas s'être engouffré, après son premier arrêt, dans le chemin qui part de l'épingle à cheveux ? Quand on est sur les lieux, ces questions ne peuvent que frapper au visage.

Suite dans quelques temps...

Je confirme qu'il est quasiment impossible d'apercevoir la barrière du premier coup en roulant sur l'ancienne RN8Bis. Dans mon cas, je recherchais cette barrière et il m'a fallu effectuer plusieurs demi-tours pour la trouver. Elle est très bien camouflée par la végétation et le chemin qui mène à la champi (que je n'ai pas emprunté) m'a quand même paru très très étroit pour qu'une voiture puisse y passer.

Une voiture peut y aller. Perso, je me suis garé devant la barrière, en marche arrière. Alors c'est vrai qu'il n'y a pas la place de la concorde mais il y a la place quand même.
Encore une fois, je raisonne avec la topographie des lieux d'aujourd'hui et la végétation du mois de juillet (qui ne doit pas être très différente de la végétation d'un mois de juin). Pour Ranucci, qui s'est déjà arrêté une première fois, qui fuit, qui veut soi disant se cacher, le chemin, de la route nationale, il ne peut pas le voir ; ou alors dans le rétro une fois qu'il l'a passé.

V'la une photo dans le sens chemin/8bis (je ne dispose pas de l'inverse), on constate que la végétation était beaucoup moins dense qu'actuellement.



D'autre part, CR avait grandement le temps de le voir ce chemin, avec son pneu qui partait en sucettes, il me semble évident qu'il ne roulait plus bien vite ... il s'est arrêté à la barrière tout simplement et a enclanché dans le sentier sans avoir à manoeuvrer comme une bête, vous croyez pas ?

Ouaouhhhh..... Bien joué Anne ! Effectivement, la végétation n'est pas la même. C'est beaucoup moins dense. Mais êtes vous sûre que c'est le bon endroit ? De ma visite sur les lieux, je n'ai pas souvenir que ça parte en montée dés la nationale.

Pour votre deuxième question... Aujourd'hui, même en roulant doucement, je vous assure que c'est chaud pour voir le chemin ; très chaud... Moi même qui savait que le chemin était là et qui avait déjà en tête la manoeuvre que je devais faire, je me suis surpris à arriver trop vite car l'accès nous arrive vite dessus. Et autant je suis une bille en informatique, autant je me débrouille plutôt bien au volant d'une voiture. Donc, croyez moi, même en roulant doucement, c'est pas évident de le voir.

Voui c'est un cliché de Domenech début juin 74,
Diable, ne vous laissez pas tromper par les photos ...
Je vous crois pour ce qui est d'aujourd'hui, concernant le contexte de l'époque, ça m'est plus difficile

Alors en effet, le chemin semble beaucoup plus dégagé. Bien joué Anne pour cette photo qui démontre que Ranucci a pu s'y coller tout seul dans la champi... Qu'il a pu voir aisément le chemin d'accès ; ceci est la preuve qu'il faut faire gaffe à ce qu'on peut ramener des lieux aujourd'hui...
Remarquez, cela n'arrange pas tellement nos affaires ; car cela n'explique pas pourquoi il n'a pas tourné dans le chemin à l'épingle.

Bon, Anne, je sais que ça va vous énerver mais j'y vais quand même... Je viens d'analyser la photo en question avec mon rayon spectrum laser gigatron, et franchement, j'ai encore un doute. Où est la barrière ?

C'est qu'il avait déjà dépassé cette 1ère champi (dans l'épingle) quand il s'est arrêté la 1ère fois, je ne vois que cette explication depuis le début.

Ok... Ranucci s'arrête après la première champi, parce qu'il s'aperçoit que Aubert le rattrappe ?

Me suis déjà énervée moi ?

Vous êtes sacrément outillé dites donc !

Sur ce cliché là, on voit 1 des 2 poteaux servant à maintenir la barrière, je présume que pour les besoins des photos, les journalistes l'ont déposée ...

Vous reconnaissez la pelleteuse d'où était pris le précédent cliché ?

Vous êtes une cachotière, Anne. En fait vous n'en aviez pas qu'une, mais deux....photos. Et là, pas de doute possible. C'est bien l'endroit. Dites moi : même le relief a changé ! Inutile d'utiliser mon spectrum bionique à effet laser, c'est clair comme ça. Merci, merci, merci pour ces deux photos.

Non, pourquoi ? il a dit en 1ère instance qu'il ne s'était jamais senti poursuivi ...

Il ressentait peut-être d'autres envies suite au choc, mais y a surtout que son pneu menaçait d'éclater.

Ohhhhhhhhhhhh !

Que nenni, je me sers juste de la DOCUMENTATION aimablement mise à dispo par Ludivine