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Message non luPosté :24 févr. 2014, 20:14 
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Oui, c'est vrai, j'ai mal interprété la phrase, mais bon, une cinquantaine de gendarmes suffisent à faire ce qu'ils ont fait dans le temps employé à le faire.

Les journalistes sont dans le même cas que la police, c'est-à-dire qu'ils n'apprendront de l'existence des Aubert qu'après la production de la première pièce du dossier qui parle d'un enfant et envoie les policiers en parler aux Aubert : le télégramme.

Les raisons du mensonge de G. Alessandra répété à l'envi par G. Bouladou sont, à mon avis, très claires. Il s'agissait de renforcer la crédibilité du témoignage des Aubert en en faisant l'élément déclencheur de la battue et donc de la découverte du cadavre. C'est l'argument que ressassent les mal-nommés « culpabilistes » : si ceux qui ont poursuivi la 304 après l'accident et interpellé son chauffeur ont permis aux gendarmes de découvrir le cadavre de la fillette, la culpabilité de Ranucci est évidente et coule de la même source que la localisation de l'endroit où cette interpellation a eu lieu : là où fut retrouvé le cadavre. Indestructiblement circulaire, tout ça.

Pourquoi le commissaire se serait-il permis une telle légèreté alors que l'affaire était bouclée ? À mon avis, il a compris après coup qu'il s'était planté dès le début ( où qu'il fut poussé à la faute par les initiatives de Gras, c'est du pareil au même ) et que le fait que les Aubert ne furent pour rien dans la découverte du cadavre constituait le point faible de son enquête qui prêtait ainsi le flanc aux attaques subversives de l'intelligentsia du cirque vermillon.

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Message non luPosté :24 févr. 2014, 20:31 
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J'ajouterai que le subterfuge a très bien fonctionné puisque G. Perrault lui-même et la majeure partie de ceux qui se sont penchés sur l'affaire par la suite, s'évertuent à essayer de faire coller leurs scénarios dans le même mouchoir de poche que celui défini par ce mensonge.

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Message non luPosté :25 févr. 2014, 16:50 
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Je n'arrive pas à trouver ce mensonge dans le dossier.
À moins que vous vous parlez de l’insinuation ci dessous,
Citation :
Après avoir parcouru une distance de un à deux kilomètres, les époux Aubert constataient que la peugeot 304 s’immobilisait au bord de la route.
A cet instant, ils apercevaient un jeune homme qui sortait du véhicule et tirait par le bras un jeune enfant.
L’homme et l’enfant s’enfuyaient dans la colline toute proche et ils ne tardaient pas à disparaître derrière les broussailles.

Monsieur AUBERT relevait le numéro d’immatriculation de la peugeot 304 ( à savoir 1369 SG 06) et retournait sur les lieux de l’accident , où il communiquait le numéro de plaque minéralogique à Monsieur Martinez.

Monsieur Martinez se présentait quelques instants plus tard à la Gendarmerie de Gréasque, et déposait plainte contre l’inconnu, pour délit de fuite.

Les enquêteurs de la Sûreté Urbaine de Marseille chargés d'enquêter sur la disparition de la jeune Marie Dolores ne tardèrent pas à faire un rapprochement entre cette affaire et le délit de fuite précédemment évoqué.

De multiples points communs entre ces deux affaires apparaissaient en effet : couleur du véhicule, signalement de l’homme, signalement de la fillette, correspondance entre l’heure de l’enlèvement et l’heure du délit de fuite, etc…

Compte tenu des suspicions qui pesaient d’ores et déjà à l’encontre du conducteur de la peugeot 304, une battue était effectuée par la gendarmerie de Gréasque aux alentours de l’endroit où l’individu avait pris la fuite avec l’enfant.

C’est ainsi que le 5 juin 1974, vers 16 heures, les Gendarmes découvraient dans les taillis, le cadavre d’une fillette de huit ans environ, grossièrement dissimulé sous un tas de branchages.

Peu de temps plus tard, Messieurs Rahou Mohamed ouvrier de mine et Guazzone Henri, exploitant de champignonnière, fournissaient de précieux renseignements.
Ils précisaient que le 3 juin 1974 vers 17 heures, ils avaient été requis par un jeune homme âgé de 0 ans environ qui sollicitait leur aide en vue de dégager son véhicule Peugeot 304, de couleur grise qui s’était enlisé dans le terrain embourbé de la champignonnière.
Messieurs Guazonne et Rahou se faisaient un devoir d’aider le jeune homme à dégager le véhicule.

Le numéro d’immatriculation relevé par les époux Aubert, permettait d’identifier l’occupant de la Peugeot 304 : il s’agissait du nommé RANUCCI Christian, 20 ans, représentant de commerce, demeurant 6 1 Corniche Fleurie, les Floralies bt F, Nice, Alpes Maritimes.
Il faut lire entre les lignes et bien connaitre le dossier pour comprendre la tromperie.
Néanmoins Alessandra ne mentionne aucun appel des Aubert.

Je ne peux pas m’empêcher de signaler le passage suivant, qui témoigne des capacités machiavélique de Alessandra
Citation :
Peu de temps après, un témoin était découvert en la personne de Monsieur SPINELLI Eugène. Ce dernier déclarait que le 3 juin 1974, à 10 heures 50, alors qu’il se trouvait devant son garage, sis 4 impasse d’Albe, il avait aperçu un individu et une fillette qui prenaient place à bord d’un véhicule de couleur grise. Monsieur SPINELLI indiquait qu’il se trouvait à une distance de 50 mètres, environ, du véhicule. Il donnait un signalement approximatif de l’individu et précisait que le véhicule de couleur grise pouvait être une SIMCA 1100.

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Message non luPosté :25 févr. 2014, 18:05 
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PV Alessandra 6 juin...
Citation :
Les enquêteurs de la Sûreté Urbaine de Marseille chargés d'enquêter sur la disparition de la jeune Marie Dolores ne tardèrent pas à faire un rapprochement entre cette affaire et le délit de fuite précédemment évoqué.
De multiples points communs entre ces deux affaires apparaissaient en effet : couleur du véhicule, signalement de l’homme, signalement de la fillette, correspondance entre l’heure de l’enlèvement et l’heure du délit de fuite, etc…
Compte tenu des suspicions qui pesaient d’ores et déjà à l’encontre du conducteur de la peugeot 304, une battue était effectuée par la gendarmerie de Gréasque aux alentours de l’endroit où l’individu avait pris la fuite avec l’enfant.
C’est ainsi que le 5 juin 1974, vers 16 heures, les Gendarmes découvraient dans les taillis, le cadavre d’une fillette de huit ans environ, grossièrement dissimulé sous un tas de branchages
.
Ce n'est pas une tromperie du commissaire mais un petit mensonge. Rassurez-vous il n' a aucune incidence sur la culpabilité ou innocence du suspect.
C'est clair il y a un sérieux contentieux avec les gendarmes. Alessandra digère mal le fait que ses services pourtant chargés de l'affaire aient été tenu dans l’ignorance des développements, des recherches qu'il apprendra peu après la découverte du corps. Alors oui il leur était difficile de faire un quelconque rapprochement puisqu'ils ignoraient tout des événements du lundi après midi. Visiblement le commissaire ne veut pas raviver la guerre des polices.
Citation :
Une opération de Police déclenchée par la Brigade de gendarmerie de Nice, permettait de procéder à l’arrestation de Ranucci Christian le 5 juin 1974 à 18 heures. Les enquêteurs de la Sûreté Urbaine de Marseille immédiatement informée de cette arrestation, se rendaient à Nice, où ils prenaient en charge le nommé Ranucci Christian afin de le ramener à Marseille.
Et ça continu.... Bon il fallait cueillir le suspect avant que la nouvelle de la découverte se propage à la radio....., pour info ; ce n'est certainement pas Gras qui transmet cet ordre, ni Di Marino, d'ailleurs.


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Message non luPosté :25 févr. 2014, 18:28 
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Mor
Citation :
J'ajouterai que le subterfuge a très bien fonctionné puisque G. Perrault lui-même et la majeure partie de ceux qui se sont penchés sur l'affaire par la suite, s'évertuent à essayer de faire coller leurs scénarios dans le même mouchoir de poche que celui défini par ce mensonge.
Je dirai que c'est un demi-mensonge, tant il paraît évident que c'est le témoignage de Martinez qui a déclenché les recherches, un témoignage où quand même il était question de la fuite de l'homme dans les fourrés avec un 'gosse' et ça il le tenait de Aubert.

Il est temps de défendre un peu le capitaine Gras, il n'est pas responsable de tout ce pataquès. Dans son PV du 8, il brode, certes, mais il fait aussi avec ce que lui disent ses subordonnés distraits. Il est à noter que nous ne connaissons pas le nom du gendarme commandant provisoire de la brigade de Gréasque. Celui-là n'a visiblement rien fait puisqu'il nous est spécifié que sont, à chaque fois, nommés les intervenants.
Une fois que les recherches sont décidées, c'est le commandant de la compagnie d'Aubagne qui est sur le terrain, celui qui mouille sa chemise mais il n'est que le rouage d'une machine qui essaye de rattraper la bévue de la 'Brigade Maudite'.


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Message non luPosté :25 févr. 2014, 21:52 
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La partie du mensonge qui a trait à l'appel de Aubert à l'Évêché, n'est pas dans le dossier puisqu'il fut concocté et utilisé, bien après l'exécution de Ranucci, pour tenter de désactiver la contre-enquête de Perrault en 1978. Vous en trouverez donc la première trace dans le récit de l'entrevue entre le commissaire et l'écrivain dans le livre de ce dernier. Ensuite, vous l'avez à toutes les sauces dans les livres de Bouladou et, bien entendu, dans les dires de Martinez et Aubert, vingt ans après.

Par contre, les manquements de la procédure qui permettront ce mensonge sont eux, au vu et au su de qui veut bien les voir. Il n'y a aucune pièce du dossier qui atteste de l'endroit où les Aubert auraient interpellé Ranucci et leurs témoignages ne furent jamais contrasté avec le fait qu'il n'y a que 60 mètres ( entre le dernier virage et le lieu où fut retrouvé le cadavre ) pour faire coller tout ce qu'ils disent avoir vu et entendu.

Répété et défendu bec et ongles, reproduit dans tous les livres sur le sujet, ce mensonge est devenu le fil d'Ariane à suivre si on veut comprendre ce qui s'est réellement passé. C'est le tirebouchon de la bouteille de vinaigre. Jamais, ce mensonge n'aurait pu être prouvé si le fameux télégramme n'était pas apparu. Merci qui ? Merci G. Bouladou, bien entendu, comme pour le cadastre.

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Message non luPosté :26 févr. 2014, 16:27 
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J'ai déjà une fois posé la question, qui est restée sans réponse.
Mais quel était le but de ce télégramme ? Je n'y peux trouver une demande. Est-il donc seulement afin d'avertir les collègues, qu'on fouine dans leur territoire ?

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Message non luPosté :28 févr. 2014, 11:35 
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Ce télégramme, expédié par la Direction Départementale de la Police Urbaine et destiné aux préfets de la région et délégué de police, semble avoir pour but d'informer ceux-ci des dernières évolutions de l'enquête ouverte au sujet de la disparition de la fillette.
C'est-à-dire que par le canal hiérarchique naturel, la Police Urbaine informe l'autorité de Police du département des actions entreprises, et pour entreprendre, relatives à la commission rogatoire de la Juge qui place les OPJ sous l'autorité de celle-ci dans le cadre de la procédure ouverte depuis le 3 juin.
On peut comprendre, grâce à ce télégramme, qu'il n'a suffit que de quelques minutes, une fois le cadavre découvert, pour élaborer la théorie que l'accusation soutiendra jusqu'au bout. En quelques mots, on établit une relation causale entre l'accident et le meurtre basée sur un hypothétique témoignage des Aubert que l'on ne retrouve nulle part dans le dossier sous la forme exprimée dans ce télégramme. La conviction de la Juge et des OPJ est déjà faite et tellement indiscutable, à leurs yeux, qu'il n'y a plus qu'à la matérialiser en obtenant les aveux du suspect.

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Message non luPosté :28 févr. 2014, 19:14 
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Merci Mor,
Déjà la compréhension de DDPU fait avancer. picb
Citation :
un hypothétique témoignage des Aubert que l'on ne retrouve nulle part dans le dossier sous la forme exprimée dans ce télégramme.
Vous parlez de "une fillette"?
Mais pour préciser, vous ne pensez pas que les Aubert n'ont jamais appelé Gréasque/Roquevaire. (j’espère)

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Message non luPosté :28 févr. 2014, 22:19 
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Mor
Citation :
On peut comprendre, grâce à ce télégramme, qu'il n'a suffit que de quelques minutes, une fois le cadavre découvert, pour élaborer la théorie que l'accusation soutiendra jusqu'au bout. En quelques mots, on établit une relation causale entre l'accident et le meurtre basée sur un hypothétique témoignage des Aubert que l'on ne retrouve nulle part dans le dossier sous la forme exprimée dans ce télégramme. La conviction de la Juge et des OPJ est déjà faite et tellement indiscutable, à leurs yeux, qu'il n'y a plus qu'à la matérialiser en obtenant les aveux du suspect.
Il s'agit surtout de la conviction des gendarmes transmise aux policiers. Nous voyons bien que ce télégramme est rédigé à chaud, probablement quelques minutes après la nouvelle de la découverte du corps de la petite, c'est à dire après 16 heures. Ni la juge, ni les policiers marseillais en charge de l'enquête ne connaissaient quoi que ce soit des événements du 3 avant les informations succinctes des militaires; ceux-ci leur ont rapporté, l'accident, la fuite et l'escalade dans les fourrés avec un 'gosse', ils tenaient ces informations de Martinez (le gosse c'est Aubert qui lui avait dit).
Les gendarmes savaient aussi que le fuyard était seul plus tard à la galerie par Guazzone.
La relation entre l'enlèvement et le probabilité d'un meurtre quelque part au bord de cette route existait déjà lors de la décision de la mise en place du dispositif, c'est à dire vers 12h30. Les constatations au moment de la découverte du corps ne feront que confirmer ce qu'ils pressentaient : 'un crime de panique'.


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Message non luPosté :28 févr. 2014, 22:45 
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Il y a un grave problème logique dans la théorie de l'enfant transformé en paquet par les gendarmes.

L'information sur l'existence des Aubert ne peut avoir été donnée à la Juge, et donc aux OPJ, que par les gendarmes. Le capitaine Gras n'est peut-être pas un brillant officier, mais tout de même … Comment pourrait-on expliquer qu'il ait communiqué cette histoire d'enfant à la Juge sans la consigner dans aucun de ses PV ? Une brusque envie de foutre sa carrière en l'air ? Le capitaine n'a évidemment rien dit de différent à la Juge de ce qu'il rapportera plus tard dans les PV signés de sa main.
L'enfant du télégramme serait-il donc sorti de nulle part puisque les Aubert n'étaient connus que des gendarmes ? Pas tout à fait de nulle part puisque le scénario de l'accusation étant déjà construit, il coulait de source que celui qui parlait d'un paquet avait mal vu : c'était un enfant et on avait son cadavre sous les yeux. Tout le monde a dû être d'accord là-dessus, même Gras, bien qu'il n'allait pas pour autant endosser cette erreur du témoin. On lui a parlé d'un paquet, il notera un paquet.
C'est ce mic-mac qui a forcé le commissaire Alessandra à mentir à Perrault en inventant l'appel des Aubert à midi à l'Évêché. L'enquête se casse la gueule dès qu'il est prouvé que les Aubert n'étaient connus que de la Gendarmerie et n'ont rien eu à voir avec la découverte du cadavre.

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Message non luPosté :28 févr. 2014, 23:03 
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Pour croire Martinez au sujet de l'enfant dont lui auraient parlé les Aubert, il faut croire qu'il soit possible qu'un gendarme ait pu lui dire que ce n'était pas important et refuser de noter ce fait alors qu'il était question d'un délit de fuite et donc, dans l'esprit d'un gendarme normal, probablement d'un autre délit associé. Il faut ensuite croire qu'il n'en ait même pas parlé à la Juge. Même pas, un petit : je le lui ai pourtant dit, au gendarme, qu'Aubert m'avait parlé d'un gosse. Ben non, même pas. On a : « Je ne peux pas dire s'il y avait un enfant dans le véhicule. Je n'y ai pas prêté attention. Il m'a semblé voir une forme sur la banquette c'est tout. Je suis repassé sur les lieux où la 304 s'était arrêtée lorsque son conducteur s'est enfui dans la colline, 45 minutes au maximum après l'accident. Je n'ai pas vu la 304 sur la route à l'endroit où Monsieur Aubert m'avait dit que le conducteur de la 304 avait laissé son véhicule.
Lecture faite persiste et signe avec nous et le greffier.
»

Ce Monsieur n'a osé débiter une telle pelletée de sornettes que plusieurs années après. Ce sont les effets de la pression exercée par les bouquins de … G. Bouladou. Encore merci. On va y arriver, à tout comprendre grâce à lui.

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Message non luPosté :28 févr. 2014, 23:28 
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Ce n'est certainement pas un gendarme qui a informé le rédacteur du message qui fait partie de la Police Urbaine. Gras va d'abord informer sa hiérarchie et la Juge, c'est évident. d'ailleurs c'est ce qu'il a consigné dans ses PV.
Dans le cas de l'autre hypothèse, que le pont entre la Gendarmerie et la Police aurait pu être franchi par le haut des respectives hiérarchies, le télégramme aurait parcouru le chemin inverse, c'est-à-dire de l'autorité policière du département vers la Police Urbaine. Ce n'est pas le cas.
Il n'y a donc que la Juge, en vertu de la commission rogatoire, qui ait pu renseigner la Police Urbaine par le biais des OPJ présents autour du cadavre. Ça aussi, ça me parait évident.

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Message non luPosté :01 mars 2014, 08:28 
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Citation :
Pour croire Martinez au sujet de l'enfant dont lui auraient parlé les Aubert, il faut croire qu'il soit possible qu'un gendarme ait pu lui dire que ce n'était pas important et refuser de noter ce fait alors qu'il était question d'un délit de fuite et donc, dans l'esprit d'un gendarme normal, probablement d'un autre délit associé. Il faut ensuite croire qu'il n'en ait même pas parlé à la Juge. Même pas, un petit : je le lui ai pourtant dit, au gendarme, qu'Aubert m'avait parlé d'un gosse. Ben non, même pas. On a : « Je ne peux pas dire s'il y avait un enfant dans le véhicule. Je n'y ai pas prêté attention. Il m'a semblé voir une forme sur la banquette c'est tout. Je suis repassé sur les lieux où la 304 s'était arrêtée lorsque son conducteur s'est enfui dans la colline, 45 minutes au maximum après l'accident. Je n'ai pas vu la 304 sur la route à l'endroit où Monsieur Aubert m'avait dit que le conducteur de la 304 avait laissé son véhicule.
Lecture faite persiste et signe avec nous et le greffier.
»
Il faut apporter une nuance importante tout de même.
Dans le bureau de la juge, il est écrit : "Je maintiens intégralement la déclaration que j'ai faite le 6 juin devant les services de police dont vous venez de me donner intégralement lecture. Je crois utile d'apporter quelques précisions à cette déclaration...."
La juge n'a pas jugé utile de répéter par écrit ce que M Martinez a dit aux policiers au sujet des propos rapportés par M Aubert sur le type qui s'enfuit avec un gosse dans la colline. Elle a fait écrire qu'il maintenait intégralement son audition policière. CE n'est pas rien tout de même.
Il est vrai qu'il n'était pas inutile de le répéter mais quand on voit le travail fait par la petite juge, on peut ne pas s'étonner.
Devant di Marino, il va juste apporter des détails d'ailleurs sans grande importance. Je passe sur le côté risible de la forme semble t-il vue sur la banquette. Ce jour là, il n'osera même pas évoqué l'éventuelle présence d'un enfant alors qu'il l'aurait fait par téléphone à Gréasque le 5 juin selon le PV de Gras.


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Message non luPosté :01 mars 2014, 11:04 
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A en croire son PV le capitaine Gras est informé de la pluie d'indices tombée depuis plus de trois heures à la gendarmerie de Gréasque, à 13h15... Nous voyons que les opérations de recherches commencent à 14h05.....

Je l'ai déjà écrit Gras est celui qui mouille sa chemise sur le terrain, ce n'est pas lui qui a sonné la fin de l'étrange dilettantisme de ses brigades. Je crois même qu'on a, en plus hauts lieux, commencé à lui remonter les bretelles et sommé de rattraper ce bordel au mieux......, du prestige de son ...Corps.
Je crois que nous sommes d'accord pour admettre que c'est l'appel de Martinez qui met le feu aux poudres. Est-on certain qu'il atterrit à Gréasque ? Je ne le pense pas.

Le télégramme nous montre bien que les policiers n'avaient pas beaucoup d'éléments au moment de sa rédaction, ils avaient l'essentiel : l'accident, la fuite et l'escalade du talus avec 'le gosse'. (Les mêmes renseignements en somme que les militaires au début des recherches). Ce sont évidemment les gendarmes qui les ont renseignés, mais certainement pas le capitaine qui avait autres choses à faire au bord de cette route, en premier lieu, de demander quelques éclaircissements à 'ses touristes de subordonnés'. Il n'allait pas bredouillé, pendant de longues minutes, téléphoniquement des excuses vaseuses et embrouillées au commissaire Alessandra, en charge de l'enquête... La première des explications à donner, était le fait que d'importantes recherches, suites à des indices concordants, avaient été déclenchées depuis plusieurs heures sans que les premiers concernés ; magistrats et enquêteurs saisis de l'affaire, en aient été informés..., ce qui n'est déjà pas rien.

Le paquet n'a aucune importance à ce moment où le lien se fait entre ces événements et l'enlèvement et de vous à moi comme excuse de ne pas entreprendre de recherches... euh, si quand même un peu, du bout des pneus, quand c'est la troisième personne qui vient vous dire qu'il se pourrait........, bref c'est du n'importe quoi.
L'importance serait plutôt son volume et la question serait : est-il assez volumineux pour être le corps d'un enfant ?
Il est bien évident que la juge connaissait ces dysfonctionnements et anomalies aux moments où elle reçoit les témoins Aubert et Martinez, nous voyons qu'elle glisse sur ces épisodes et ne veut pas rallumer une guerre police/gendarmerie.
C'est dommage tant il est difficile d'appréhender les incidences de ces embrouilles non résolues sur la suite de cette affaire : la plus évidente est la précipitation des gendarmes à alpaguer le suspect à Nice, certes il fallait certainement le faire, mais en agissant ainsi, les pandores vont 'bouffer' près d'un tiers du temps de la garde à vue aux policiers qui ne pourront commencer l'interrogatoire qu'à 1h30 du matin.


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